VĂȘtement byzantin
Le vĂȘtement byzantin Ă©volua Ă partir des vĂȘtements portĂ©s pendant lâEmpire romain (27 av. J.-C. â 476 apr. J.-C.), y ajoutant couleurs et motifs importĂ©s par les marchands venus d'Orient et du Moyen-Orient ainsi que de lâinfluence et des traditions des peuples qui furent associĂ©s d'une façon ou d'une autre Ă l'Empire. Avec le temps, il atteindra une variĂ©tĂ© et une richesse de couleurs, de tissus et dâornementation dĂ©passant de beaucoup les pĂ©riodes fastes de Rome. Le vĂȘtement de base au dĂ©but de lâEmpire byzantin Ă©tait la tunique*[N 1] pour les deux sexes ainsi que la toge* pour les hommes et la stola* pour les femmes. Peu Ă peu, la toge cessera dâĂȘtre portĂ©e sauf lors dâoccasions solennelles, et sera remplacĂ©e par la dalmatique* ou par une chemise Ă longues manches et ourlets, alors que la stola* continuera dâĂȘtre le vĂȘtement fĂ©minin de dessus, auquel on ajoutait un paludamentum* ou long manteau Ă capuchon pour lâextĂ©rieur.
Les Byzantins apprĂ©ciaient la couleur et les motifs divers que rapportaient les marchands de leurs voyages en Orient. Les rouges profonds, les bleus, verts et jaunes de toutes nuances firent leur apparition sur les vĂȘtements des riches alors que la couleur pourpre Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă lâempereur[1].
Ă partir du rĂšgne de Justinien Ier au VIe siĂšcle, et lâintroduction du ver Ă soie Ă Constantinople, les ateliers impĂ©riaux produiront et exporteront des tissus aux motifs variĂ©s, en particulier de la soie tissĂ©e et brodĂ©e pour les riches ainsi que des tissus rĂ©sistants Ă la teinture et imprimĂ©s pour les couches moins fortunĂ©es de la sociĂ©tĂ©. Souvent une bordure extĂ©rieure ou passementerie sur les bords les agrĂ©mentait alors que de minces bandes en nombre variable le long du corps ou des bras indiquaient la classe ou le rang. Les goĂ»ts des classes moyennes et supĂ©rieures Ă©taient dictĂ©s par les styles en vogue Ă la cour. Comme en Occident durant le Moyen Ăge, les pauvres devaient se contenter de porter les mĂȘmes vĂȘtements tout au long de lâannĂ©e en raison de leurs prix Ă©levĂ©s[2]; de plus les vĂȘtements fĂ©minins devaient pouvoir sâadapter aux modifications du corps au cours des grossesses[3].
Contrairement aux Romains dont les vĂȘtements laissaient paraitre les bras et les jambes, les Byzantins, tant hommes que femmes, portaient des vĂȘtements ne laissant paraitre que la tĂȘte, cols et manches Ă©tant serrĂ©s autour du cou et des poignets.
Les deux sexes aimaient Ă©galement superposer diverses Ă©paisseurs de vĂȘtements, les hommes portant une tunique et des pantalons sous leur dalmatique* alors que les femmes portaient un long sous-vĂȘtement sous leur stola* et un paludamentum* ou long manteau par-dessus[4].
Les vĂȘtements civils
Ă la suite des conquĂȘtes de lâempire, les Byzantins emprunteront de nombreuses piĂšces de vĂȘtements aux peuples dâOrient : le pantalon sera empruntĂ© aux Huns ou aux Persans ; le tzitsakfon aux Khazares ; les bottes molles, la tunique, le paragaudion, le kandys, le skamarangion, le collet, la tiare ovoĂŻde seront empruntĂ©s aux Perses qui avaient eux-mĂȘmes adoptĂ© le cavvadior, le skaranicon, le granatza originaires dâAssyrie, de mĂȘme que le collier et le turban empruntĂ©s aux MĂšdes[5]. Il faut noter que les termes utilisĂ©s pour dĂ©crire ces diffĂ©rents vĂȘtements sont quelquefois incertains, car ils sont rarement mentionnĂ©s dans les images qui nous en sont restĂ©es et on nâen trouve pas de description dans les textes, spĂ©cialement lorsquâil ne sâagit pas de vĂȘtement portĂ©s Ă la cour.
VĂȘtements communs aux deux sexes
Sous leur tunique, les deux sexes portaient une camisia*, sous-vĂȘtement fait de lin ou de soie destinĂ© Ă protĂ©ger les riches tissus de la transpiration et des huiles corporelles[6].
Au dĂ©but de lâEmpire byzantin, la toge* romaine faisait encore office de vĂȘtement officiel ou dâapparat pour les hommes. Mais dĂšs lâĂ©poque de Justinien, on lui avait substituĂ© la tunique* ou le long chiton* sur lequel les classes aisĂ©es ajoutaient dâautres vĂȘtements comme la dalmatique*, sorte de tunique courte et pesante, portĂ©e surtout par les hommes, mais convenant aux deux sexes. SâarrĂȘtant aux genoux du VIe siĂšcle au Xe siĂšcle, elle sâallongea jusquâĂ toucher terre entre le Xe siĂšcle et le XIIIe siĂšcle, ressemblant finalement Ă un caftan turc aux XIVe siĂšcle et XVe siĂšcle[7]. Les ourlets se rĂ©trĂ©cissaient pour former une pointe. Le scaramangion*, vĂȘtement dâinfluence persane, sorte de caftan Ă manches longues, Ă©tait ouvert sur le devant et descendait gĂ©nĂ©ralement Ă mi-cuisse; lorsque portĂ© par lâempereur, il Ă©tait notablement plus long. De façon gĂ©nĂ©rale et, sauf pour les tenues militaires et pour lâĂ©quitation, les hommes des classes supĂ©rieures et les femmes portaient des vĂȘtements qui descendaient pratiquement jusquâaux chevilles.
VĂȘtements pour l'homme
La chlamys (chlamyde*), manteau d'une seule piĂšce de tissu carrĂ© ou rectangulaire, sans couture mais avec une attache sur l'Ă©paule droite laissant le bras dĂ©gagĂ© fut portĂ©e pendant toute la durĂ©e de lâempire. Descendant gĂ©nĂ©ralement jusquâaux hanches, mais parfois jusquâaux chevilles, elle Ă©tait beaucoup plus longue que celle que lâon retrouvait dans la GrĂšce antique. On en voit diffĂ©rents exemplaires sur les mosaĂŻques de Ravenne oĂč lâempereur et ses courtisans portent celle-ci avec une large broche ou fibule* sur lâĂ©paule. Les membres de la classe sĂ©natoriale portaient aussi le tablion*, panneau en forme de losange barrant la poitrine et dont la couleur ou le genre de broderie et de bijoux indiquait Ă©galement le rang de celui qui le portait. En 388, lâempereur ThĂ©odose Ier et ses coempereurs sont reprĂ©sentĂ©s dans le « missel de ThĂ©odose » portant le tablion* Ă hauteur des genoux, mais celui-ci aura tendance Ă remonter le long de la chlamyde comme on peut le voir sur les plaques dâivoire datant de 413-414[8]. Le rang pouvait aussi ĂȘtre montrĂ© par le paragauda* ou bordure de tissu Ă©pais brodĂ©e de fils dâor. Les gens du peuple et les militaires pouvaient Ă©galement porter un manteau oblong retenu sur lâĂ©paule droite pour faciliter le mouvement ou saisir une Ă©pĂ©e; celui-ci nâĂ©tait pas portĂ© Ă la cour.
On portait également des hauts-de-chausses et des pantalons collants, mais ceux-ci ne figurent pas sur les portraits des riches personnages, étant généralement assimilés aux tenues des barbares, européens ou perses.
MĂȘme les vĂȘtements les plus ordinaires semblent avoir Ă©tĂ© dispendieux pour les pauvres[2]. Les travailleurs manuels reprĂ©sentĂ©s sur les images ou mosaĂŻques continuent de porter, lâĂ©tĂ© Ă tout le moins, un trĂšs simple appareil fait de deux rectangles de tissus cousus au-dessus des Ă©paules et sous les aisselles. Pour dâautres reprĂ©sentĂ©s en train de travailler on voit que les cĂŽtĂ©s de la tunique ont Ă©tĂ© reliĂ©s Ă la taille pour faciliter les mouvements.
VĂȘtements pour la femme
Les femmes portaient souvent par-dessus leur sous-vĂȘtement une stola*, longue robe Ă plis portĂ©e par-dessus la tunique, faite de brocard pour les riches et serrĂ©e Ă la taille avec ou sans ceinture.
Sauf pour les trĂšs riches, la modestie Ă©tait une vertu cardinale Ă Byzance et la plupart des femmes nâapparaissaient en public que revĂȘtues de vĂȘtements sans forme qui devaient pouvoir sâadapter Ă une grossesse. Le vĂȘtement de base, au dĂ©but de lâempire, descendait jusquâaux chevilles, entourait complĂštement le cou alors que les manches Ă©taient serrĂ©es aux poignets. Les bords et les manchettes Ă©taient souvent dĂ©corĂ©s de broderies avec une bande sur le haut du bras. Aux Xe et XIe siĂšcles apparaissent des robes aux manches Ă©vasĂ©es, trĂšs volumineuses aux poignets, mais elles disparurent rapidement. Au travail, les femmes portaient les manches relevĂ©es.
Ă la cour, les robes avaient un collet en V. On voit souvent un superhĂ©mural partant de la base du cou et descendant vers les Ă©paules faites de tissus richement brodĂ©s aux fils dâor et incrustĂ©e de pierres prĂ©cieuses ou de perles (voir image de Marie d'Alanie, plus bas).
Les ceintures sont la norme, souvent avec crochets pour y accrocher la jupe ; elles sont faites de tissus plutĂŽt que de cuir auxquels pendent des glands[9]. Lâouverture du cou devait ĂȘtre boutonnĂ©e. Bien que cela soit difficile Ă distinguer sur les tableaux ou mosaĂŻques, la chose sâavĂ©rait nĂ©cessaire ne serait-ce que pour donner le sein. Le vĂȘtement de dessous, en tissu plein, nâĂ©tait jusquâau Xe siĂšcle pas destinĂ© Ă ĂȘtre vu; cependant aprĂšs cette Ă©poque on commence Ă voir un collet empesĂ© qui dĂ©passe de la robe[10].
Toutes sortes de voiles et coiffes couvraient les cheveux sauf Ă lâintĂ©rieur du foyer familial. Il arrivait quâun chapeau soit portĂ© sous le voile ou que celui-ci soit enroulĂ© sous forme de turban. Câest surtout le cas pour les femmes au travail; les femmes appelĂ©es Ă aider Ă lâaccouchement dans les scĂšnes reprĂ©sentant la NativitĂ© sont ainsi couvertes. Les premiĂšres reprĂ©sentations sont enveloppĂ©es Ă la façon dâun « 8 »; Ă partir du XIe siĂšcle, elles sont plutĂŽt enroulĂ©es de façon circulaire et probablement fixĂ©es dans une position. Aux XIe siĂšcle et XIIe siĂšcle, les voiles et coiffes commencent Ă sâallonger[11].
Les danseuses portent un costume distinct (voir image ci-dessous) comportant des robes sans manche ou Ă manches courtes, ces derniĂšres Ă©tant peut-ĂȘtre la partie visible dâun sous-vĂȘtement portĂ© sous la robe. Elles ont de larges ceintures trĂšs serrĂ©es et leurs jupes ont des franges de couleurs variĂ©es probablement destinĂ©es Ă sâĂ©lever dans les airs en fonction des virevoltes de la danse[12]. Une remarque que fait Anne ComnĂšne au sujet de sa mĂšre laisse Ă penser que lâon prenait le plus grand soin de ne pas faire voir le bras plus haut que le poignet[13].
Bien que lâon ait suggĂ©rĂ© que le voile couvrant le visage ait Ă©tĂ© une invention byzantine[14], lâart byzantin ne montre aucune femme la face voilĂ©e, mĂȘme sâil est habituel que la tĂȘte soit couverte. On croit gĂ©nĂ©ralement que la femme byzantine ne sâaventurait Ă lâextĂ©rieur de la maison quâentiĂšrement drapĂ©e et on ne la montre jamais dans lâart[15]. Les sources littĂ©raires pour leur part ne permettent pas de faire la distinction entre un voile qui couvrirait la chevelure et un voile qui couvrirait lâensemble de la face[13]. Strabon Ă©crivant au Ier siĂšcle fait allusion aux femmes perses qui se voilaient le visage[16]. Au dĂ©but du IIIe siĂšcle lâauteur chrĂ©tien Tertullien dĂ©crit les femmes arabes paĂŻennes dont la face est complĂštement voilĂ©e sauf pour les yeux, Ă la façon du niqab[17]. Cette tradition du Moyen-Orient remonterait donc Ă une pĂ©riode prĂ©cĂ©dant lâIslam.
Chapeaux
La plupart des hommes reprĂ©sentĂ©s dans les images qui nous sont parvenues, sauf les empereurs, sont tĂȘte nue ce qui paraĂźt normal dans des images votives par respect pour la divinitĂ© Ă laquelle on sâadresse. Toutefois dans la pĂ©riode tardive de lâempire se dĂ©veloppa une mode de chapeaux de largeur extravagante qui devinrent partie de lâuniforme des hauts dignitaires. Au XIIe siĂšcle, lâempereur Andronic ComnĂšne critiquĂ© entre autres pour lâexcentricitĂ© de ses vĂȘtements portait un chapeau en forme de pyramide. Peut-ĂȘtre faudrait-il rapprocher celui-ci de lâeffigie que fit Pisanello de lâempereur Jean VIII PalĂ©ologue lors du concile de Florence en 1438. Le chapeau de lâempereur est composĂ© dâune partie supĂ©rieure en forme de dĂŽme et dâune bordure relevĂ©e en forme de pointe sâavançant vers lâavant comme la proue dâun navire. Pisanello et dâautres artistes reproduisirent les vĂȘtements dâautres dignitaires byzantins qui peuvent ĂȘtre vus dans le catalogue de lâexposition du Metropolitan Museum de New York mentionnĂ© plus bas. Des copies de ces reprĂ©sentations circulĂšrent ensuite en Europe oĂč elles servirent de modĂšles pour les sujets orientaux comme les Rois mages figurant dans les tableaux de la NativitĂ©. En 1159, le prince Raynald de ChĂątillon portait un bonnet de feutre en forme de tiare brodĂ©e dâor. Ces bonnets de feutre en provenance dâIbĂ©rie furent Ă la mode au XIIe siĂšcle.
Chaussures
On aperçoit rarement les chaussures dans les tableaux ou mosaĂŻques byzantins en raison des longues robes portĂ©es par lâaristocratie qui cachaient les pieds. Lâempereur portait des chaussures rouge-pourpre, le sĂ©bastocrate des chaussures bleues et des vertes dĂ©notaient un protovestiaire.
GrĂące aux nombreuses chaussures retrouvĂ©es dans des fouilles archĂ©ologiques, nous avons une meilleure idĂ©e de la façon dont elles Ă©taient faites. On a ainsi trouvĂ© un large Ă©ventail de chaussures allant des sandales ou pantoufles jusquâĂ des bottes montant Ă mi-cuisse que lâon peut aussi voir dans les manuscrits, et dĂ©corĂ©es de diverses façons. La couleur rouge-pourpre, laquelle chez les hommes Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă lâempereur, Ă©tait la prĂ©fĂ©rĂ©e de ces dames[18].
Les mosaĂŻques de Ravenne montrent des hommes portant ce qui semble ĂȘtre des sandales avec des chaussettes blanches, alors que les sandales des soldats sont attachĂ©es Ă la jambe au moyen de laniĂšres courant le long de celle-ci jusquâĂ la cuisse. On trouve dans les insignes royaux du Saint-Empire romain germanique des chaussures ou pantoufles produites Ă Palerme avant 1220. Courtes, elles ne montent quâĂ la cheville et sont suffisamment grandes pour accommoder diverses pointures. Somptueusement dĂ©corĂ©es, on y voit des rangs de perles et des rinceaux dâor sur les cĂŽtĂ©s et sur la pointe du soulier[19].
Les travailleurs manuels devaient porter des sandales ou aller pieds nus. Les sandales comme celles des Romains consistaient en laniÚre attachées à une épaisse semelle.
Les bijoux
Autre signe de lâinfluence orientale sur le costume byzantin : les bijoux, beaucoup plus rĂ©pandus dans lâempire byzantin quâils ne le furent jamais Ă Rome. Ceintures, fibules et diadĂšmes sont rehaussĂ©s de rangĂ©es de perles, souvent sur plusieurs rangs qui, tout en soulignant la richesse de leurs propriĂ©taires dĂ©montraient aussi lâhabiletĂ© des artisans. Faits dâor, dâargent ou de bronze, les colliers, les boucles d'oreilles, les bagues et les Ă©pais bracelets sont ornĂ©s en filigrane d'animaux divers, de figures historiĂ©es et de feuillages stylisĂ©s[20].
Les vĂȘtements impĂ©riaux
Les costumes distinctifs des empereurs et impĂ©ratrices Ă©taient constituĂ©s dâune couronne et dâun loros* ou pallium, qui devait son origine Ă la trabea triumphalis, version de cĂ©rĂ©monie de la toge romaine portĂ©e par les consuls[N 2]. Marque du pouvoir impĂ©rial, ce vĂȘtement avait une valeur quasi-ecclĂ©siastique et Ă©tait portĂ© Ă©galement par les douze plus hauts fonctionnaires de lâempire ainsi que par les gardes du corps de lâempereur, dâoĂč le fait quâil figure sur la tenue des archanges dans les icĂŽnes, ceux-ci Ă©tant considĂ©rĂ©s comme des gardes du corps cĂ©lestes. Dans les faits, le loros* nâĂ©tait portĂ© quâĂ quelques occasions particuliĂšrement importantes de lâannĂ©e comme le dimanche de PĂąques, mais on le retrouve de façon habituelle sur les reprĂ©sentations de lâempereur[21].
Dans sa premiĂšre version masculine, le loros* Ă©tait constituĂ© dâune longue bande dâĂ©toffe qui tombait droit sur le devant et qui aprĂšs avoir fait le tour du cou revenait au niveau de la ceinture pour se terminer sur le bras gauche. La version fĂ©minine Ă©tait semblable sur le devant, mais Ă©tait plus large Ă lâarriĂšre oĂč elle Ă©tait portĂ©e sous la ceinture avant de revenir sur le devant. Toutefois, les deux versions furent modifiĂ©es vers le milieu de la pĂ©riode byzantine se diversifiant progressivement; nĂ©anmoins, la version fĂ©minine devint finalement similaire Ă la version masculine. Outre diverses broderies serties de pierres prĂ©cieuses, de petites plaques Ă©maillĂ©es Ă©taient cousues sur les vĂȘtements. On a dĂ©crit le costume impĂ©rial de Manuel Ier comme « une prairie constellĂ©e de fleurs ». GĂ©nĂ©ralement, les manches serraient les poignets et le vĂȘtement de dessus, appelĂ© scaramangion* descendait jusquâaux chevilles. Vers la fin de lâempire, les manches des robes de lâimpĂ©ratrice devinrent extrĂȘmement larges[22].
Le superhumĂ©ral (ou vĂȘtement se portant sur les Ă©paules et couvrant le cou et la partie supĂ©rieure de la poitrine) appelĂ© maniakis* continuait le loros* et enveloppait le cou. Fait de drap dâor ou dâun tissu similaire rehaussĂ© de pierreries et de riches broderies, cette parure Ă©tait gĂ©nĂ©ralement divisĂ©e par des lignes verticales sur le col. Ses bords Ă©taient rehaussĂ©s de perles de diverses grosseurs sâĂ©talant sur un, deux ou mĂȘme trois rangs. ll Ă©tait une caractĂ©ristique du costume impĂ©rial, souvent imitĂ© par les femmes de la bonne sociĂ©tĂ©.
On voit, surtout dans la premiĂšre pĂ©riode de lâempire (avant 600) et dans la pĂ©riode tardive (aprĂšs 1000) les empereurs en tenue militaire, portant des cuirasses dâor, des bottes pourpres et une couronne. Ouverte au dĂ©but, la couronne Ă©tait dĂ©corĂ©e de pendilia* depuis Marcien et certainement jusquâĂ Manuel II PalĂ©ologue, et fut fermĂ©e sur le dessus au cours du XIIe siĂšcle.
Le costume de cour
La vie de la cour impĂ©riale se passait en une « sorte de ballet » ponctuĂ©e de cĂ©rĂ©monies suivant un rituel trĂšs prĂ©cis dont Constantin VII PorphyrogĂ©nĂšte nous a laissĂ© bon nombre de descriptions dans Le Livre des CĂ©rĂ©monies[N 3] afin, nous dit-il, que « le pouvoir impĂ©rial soit exercĂ© dans lâordre et lâharmonie » de façon que « lâEmpire soit lâimage de lâordre dans lequel se meut lâUnivers comme il fut crĂ©Ă© par Dieu ». On y trouve la description des costumes que devaient porter les diffĂ©rentes classes de participants Ă ces cĂ©rĂ©monies. Le jour anniversaire du nom de lâempereur ou de lâimpĂ©ratrice, divers groupes de hauts fonctionnaires se livraient Ă diverses « danses », les uns portant « un vĂȘtement bleu et blanc Ă manches courtes ornĂ© de bandes dâor et portant des bracelets Ă leurs chevilles. Dans leurs mains ils tiennent un phengia ». Un second groupe exĂ©cute le mĂȘme rituel, mais est habillĂ© dâun « vĂȘtement vert et rouge, divisĂ© par des bandes dâor ». Ces couleurs reprenaient celles des anciens clans de courses de chariot.
Divers tactica ou manuels de gestion administrative, de protocole de cour et de prĂ©sĂ©ance nous donnent des informations sur les uniformes portĂ©s par diffĂ©rents hauts fonctionnaires. Ainsi, selon le Pseudo-Kodinos, le sĂ©bastocrate[N 4] Ă©tait habillĂ© de bleu; son costume de cĂ©rĂ©monie comportait des bottines bleues brodĂ©es dâaigles sur fond de pourpre, une chlamyde* pourpre et un diadĂšme (stephanos) de pourpre et dâor[23]. Toutefois, cette vie de cour bien rĂ©glĂ©e fut mise Ă rude Ă©preuve avec le dĂ©clin de lâempire et ne fut pas reprise aprĂšs la reconquĂȘte de Constantinople par Michel VIII (1261). Un visiteur français pendant cette ultime pĂ©riode de lâempire exprima sa consternation de voir lâimpĂ©ratrice se dĂ©placer dans les rues de la capitale avec moins de suivantes et moins de protocole que ne lâaurait fait une reine de France.
Tenue militaire
La tenue militaire continuait la tradition romaine, en particulier pour les officiers : un plastron de mĂ©tal sous lequel on portait une tunique courte et auquel Ă©taient fixĂ©es les ptĂ©ryges, laniĂšres de cuir ou de mĂ©tal formant une jupe Ă franges portĂ©e sous la cuirasse ou tombant sur le haut des bras comme des Ă©paulettes. Aux pieds, des bottes montant jusquâaux mollets ou des sandales avec courroies remontant le long des jambes. Une ceinture dâĂ©toffe complĂ©tait lâuniforme; dĂ©pourvue dâutilitĂ© pratique, elle servait Ă identifier le rang de lâofficier.
La tenue, de mĂȘme que lâĂ©quipement, variĂšrent considĂ©rablement tout au long de lâempire et visaient Ă offrir la protection la plus efficace que pouvait se permettre lâĂ©conomie de lâĂ©poque. La tenue des simples soldats ne diffĂ©rait guĂšre de celle des autres travailleurs. Les manuels militaires conseillaient des tuniques et manteaux ne descendant guĂšre plus bas que le genou[24]. LâarmĂ©e Ă©tant alors essentiellement composĂ©e de fantassins, le plus important article de vĂȘtement Ă©tait les chaussures[25]. Celles-ci allaient de sandales lacĂ©es sur le pied Ă des bottes fermĂ©es munies de clous (Strategikon de LĂ©on VI, Taktika). Sur la tĂȘte, le soldat portait une coiffe de tissu sous le casque, laquelle descendait pour protĂ©ger le cou (phakolion ou maphorion) qui pouvait aller dâun simple linge protecteur Ă une sorte de turban. Coiffe habituelle pendant le moyen empire et le bas empire, elle Ă©tait portĂ©e tant par le simple soldat que par certains officiers.
Tenue ecclésiastique
Le vĂȘtement ecclĂ©siastique fut celui qui connut le moins de changements au cours des siĂšcles, certains vĂȘtements portĂ©s au cours de lâempire byzantin Ă©tant pratiquement identiques Ă ceux que lâon voit encore dans les Ăglises orthodoxes dâOrient, voire dans lâĂglise catholique romaine.
Au cours des siĂšcles, ce qui Ă©tait la tenue habituelle de hauts fonctionnaires sâest transformĂ©e pour ĂȘtre utilisĂ©e dans diffĂ©rentes offices liturgiques ou dans le costume ecclĂ©siastique quotidien. Ainsi, la chasuble est toujours portĂ©e lors des offices divins alors que lâomophorion*, signe distinctif des Ă©vĂȘques orthodoxes ressemble beaucoup au pallium* portĂ© sur la chasuble et rĂ©servĂ© au pape, aux primats et aux archevĂȘques mĂ©tropolitains dans lâĂglise catholique. Les coiffes des prĂȘtres et hauts dignitaires des Ăglises orthodoxes modernes de mĂȘme que les mitres des Ă©vĂȘques catholiques sont Ă©galement les reliquats des coiffes, alors beaucoup plus Ă©laborĂ©es et colorĂ©es, des hauts fonctionnaires de lâempire byzantin.
Les vĂȘtements stĂ©rĂ©otypĂ©s de lâimagerie religieuse
La plupart des images religieuses qui nous sont restĂ©es de la pĂ©riode byzantine ne nous renseignent guĂšre sur les vĂȘtements portĂ©s dans lâempire en raison des stĂ©rĂ©otypes qui y Ă©taient rattachĂ©s. Le Christ, les apĂŽtres, saint Joseph, saint Jean Baptiste et quelques autres sont traditionnellement reprĂ©sentĂ©s comme portant un vĂȘtement conventionnel : un large himation* drapĂ© autour du corps (Ă la façon dâune toge) ou sur un chiton. On voit aussi des tuniques* Ă manches courtes descendant jusquâaux chevilles. Les personnages portent des sandales aux pieds. Toutefois, ce costume ne se portait pas dans la vie quotidienne; il peut sâagir dâune tentative dĂ©libĂ©rĂ©e des artistes pour ne pas confondre le monde des hommes et le monde divin. La ThĂ©otokos (Vierge Marie) porte habituellement un maphorion*, sorte de manteau recouvrant aussi la tĂȘte. Celui-ci est probablement plus prĂšs de la rĂ©alitĂ© et Ă©tait normalement portĂ© par les veuves ou les femmes mariĂ©es lorsquâelles sortaient de la maison. On peut quelquefois apercevoir les vĂȘtements de dessous surtout aux manches. Dâautres conventions sâappliquaient aux prophĂštes et autres figures bibliques. Sauf pour le Christ et la Vierge Marie, les vĂȘtements sont blancs ou dâun ton neutre surtout lorsquâils figurent sur des murs (peintures murales et mosaĂŻques) ou dans des manuscrits; les icĂŽnes par contre sont plus abondamment colorĂ©es. Les autres personnages figurant dans ces images saintes, surtout sâils se perdent dans la foule, sont gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentĂ©s comme portant des vĂȘtements «contemporains » byzantins.
Le vĂȘtement et la classe sociale
Un excellent exemple de lâĂ©ventail de vĂȘtements que lâon pouvait trouver au XIVe siĂšcle nous est fourni par une mosaĂŻque de lâĂ©glise de la Chora Ă Istanbul. Ă partir de la gauche on y voit un soldat, le gouverneur portant un de ces larges chapeaux distinctifs des hauts fonctionnaires, un fonctionnaire de rang moyen tenant le registre qui porte une dalmatique* Ă large bordure probablement brodĂ©e, sur une longue tunique* avec bordure. Vient ensuite un militaire de rang supĂ©rieur portant une Ă©pĂ©e et une ceinture ou baudrier*, signe de son grade. La Vierge et saint Joseph portent les costumes traditionnels de lâiconographie chrĂ©tienne. DerriĂšre Joseph se forme une file d'attente de fidĂšles pour se faire recenser. Les manches des hommes raccourcissent en fonction de lâimportance du personnage. Les jambes que lâon peut voir sont toutes recouvertes de bas, celles des soldats et des personnalitĂ©s faisant voir des courroies retenant probablement des sandales. Les personnalitĂ©s portent des dalmatiques* Ă large bordure autour du cou et des manches, mais moins riches que celles du fonctionnaire moyen. Les autres hommes porteraient vraisemblablement des chapeaux, ne fĂ»t de la prĂ©sence du gouverneur. Dans une autre mosaĂŻque de la mĂȘme Ă©glise, le grand logothĂšte ThĂ©odore MĂ©tochite, qui dirigeait les finances et le systĂšme judiciaire de lâempire porte un chapeau encore plus large malgrĂ© le fait quâil soit agenouillĂ© devant le Christ.
Glossaire
- Baudrier : Ceinture militaire portĂ©e sur lâĂ©paule et descendant de façon oblique sur la poitrine vers la taille utilisĂ©e pour retenir une arme (habituellement une Ă©pĂ©e). Les soldats romains portaient un tel genre de ceinture attachĂ©e Ă la taille, appelĂ©e cintus.
- Camisia : Sous-vĂȘtement de lin ou de soie portĂ© sous la tunique pour la protĂ©ger.
- Chiton (en grec ancien ÏÎčÏÏÎœ / khitá»n) : Tunique de lin au plissĂ© fin, cousue sur les cĂŽtĂ©s ou tissĂ©e sans coutures, cintrĂ©e Ă la taille, portĂ©e par les hommes comme par les femmes. ConfectionnĂ© de laine, puis de lin, il peut couvrir la jambe jusqu'Ă mi-cuisse ou descendre jusqu'au pied chez les hommes, mais se porte toujours long chez les femmes.
- Chlamyde (en grec ancien ÏλαΌÏÏ / khlamĂșs) : Faite chez les Grecs anciens dâun rectangle de laine, gĂ©nĂ©ralement ourlĂ©, elle se portait attachĂ©e par une fibule sur lâĂ©paule droite. Beaucoup plus large chez les Byzantins, elle constituait un vĂȘtement de cĂ©rĂ©monie pour lâempereur et tombait jusquâĂ terre Ă lâavant et Ă lâarriĂšre.
- Dalmatique (latin : dalmatica) : VĂȘtement masculin originaire de Dalmatie, la dalmatique Ă©tait une longue et ample robe Ă larges manches, habituellement faite de lin, de laine et de coton. Elle pouvait ĂȘtre richement brodĂ©e aux ourlets, aux manches et au cou. Outre diffĂ©rentes piĂšces rapportĂ©es, elle pouvait sâorner de bandes verticales commençant Ă lâĂ©paule et courant le long des manches.
- Fibule (du latin fibula signifiant attache) : Agrafe, gĂ©nĂ©ralement en mĂ©tal, qui sert Ă fixer les extrĂ©mitĂ©s d'un vĂȘtement.
- Himation (en grec ancien áŒ±ÎŒÎŹÏÎčÎżÎœ / himĂĄtion) : VĂȘtement ample et enveloppant se portant Ă mĂȘme le corps ou sur un chiton. Il se drape ou s'enroule sur une Ă©paule et ne comporte pas d'attache Ă la diffĂ©rence de la chlamyde.
- Loros (latin : lorium ; grec : λῶÏÎżÏ lĆros) : Longue Ă©charpe relativement Ă©troite, tissĂ©e en brocart et gĂ©nĂ©ralement ornĂ©e de plaques dâor en relief et de pierres prĂ©cieuses qui sâenroulait autour du torse pour se terminer sur la main gauche. Devenue un Ă©lĂ©ment de l'habillement des empereurs elle Ă©tait un symbole du pouvoir.
- Maniakis (superhuméral) : Large collerette tissée de fils d'or et ornée de gemmes et de perles qui ornait la base du cou et descendait vers les épaules.
- Maphorion (en grec : ΌαÏÏÏÎčÎżÎœ) : Ample manteau portĂ©e par les femmes, gĂ©nĂ©ralement Ă capuchon, couvrant la tĂȘte, le cou et Ă tout le moins le haut du corps.
- Omophorion (en grec : ÏÎŒÎżÏÏÏÎčÎżÎœ) : Large et longue bande d'Ă©toffe de soie, brodĂ©e et ornĂ©e de croix, que les patriarches et les mĂ©tropolites portent autour du cou depuis les premiers siĂšcles.
- Palla : Manteau portĂ© par les femmes fait d'une seule piĂšce de tissu et drapĂ© sur les Ă©paules, autour du corps et de la tĂȘte, le palla Ă©tait portĂ©e par-dessus la stola et attachĂ© Ă lâĂ©paule par des fibules.
- Pallium : Ornement liturgique catholique dont le port, sur la chasuble, est rĂ©servĂ© au Pape, aux primats, aux archevĂȘques mĂ©tropolitains et Ă quelques rares Ă©vĂȘques, pendant la cĂ©lĂ©bration de la messe.
- Paludamentum : Terme gĂ©nĂ©ral pour dĂ©signer diverses sortes de manteaux portĂ©s par-dessus la tunique ou la dalmatique pour les hommes, la stola pour les femmes. Chez les riches il pouvait ĂȘtre fait de soie et richement brodĂ© ou portant sur le devant une piĂšce de tissu en forme de carrĂ© ou de losange appelĂ© tablion* et indiquant la qualitĂ© du propriĂ©taire.
- Paragauda : Frange de tissu Ă©pais brodĂ© dâor, richement dĂ©corĂ©e portĂ©e sur les bords infĂ©rieurs des dalmatiques ou tuniques byzantines. On la retrouve aussi frĂ©quemment sur les bords des manches des vĂȘtements impĂ©riaux.
- Pendilia : Pendentifs ou autres ornements gĂ©nĂ©ralement faits de perles montĂ©es sur une chaĂźne dâor et attachĂ©s Ă une couronne.
- Scaramangion : VĂȘtement dâinfluence persane, sorte de caftan Ă manches longues, trĂšs populaire Ă Byzance. Costume dâhonneur, fait de soieries somptueuses, il servait Ă indiquer la dignitĂ© ou le rang de celui qui le portait grĂące Ă des couleurs et des Ă©lĂ©ments bien dĂ©finis. ComposĂ© de plusieurs parties, de coupes diverses et de diffĂ©rentes couleurs celui des protospathaires Ă©tait en partie verts, en partie rouges. Lâempereur le porte presque toujours lorsquâil sort du palais.
- Stola : VĂȘtement habituel des femmes, la stola Ă©tait une longue robe tombant sur les chevilles et cousue Ă partir de lâourlet infĂ©rieur jusquâaux manches. Elle Ă©tait retenue par une ceinture se portant juste en bas du buste. Faite de lin ou de laine lĂ©gĂšre, elle pouvait dans les couches supĂ©rieures de la sociĂ©tĂ© ĂȘtre en soie. Elle se portait par-dessus un long sous-vĂȘtement muni de longues manches qui ne laissaient jamais apparaĂźtre le bras.
- Tablion : Paire de panneaux d'Ă©toffe brodĂ©e, de forme carrĂ©e ou trapĂ©zoĂŻdale, cousus Ă angle droit au bord de la chlamyde. OrnĂ© de motifs gĂ©omĂ©triques Ă©laborĂ©s ou de portraits, notamment de lâempereur, le tablion est cousu Ă hauteur de genoux au IVe siĂšcle, mais il remonte Ă hauteur de la poitrine vers le VIe siĂšcle.
- Toge (latin : toga) : VĂȘtement de dessus portĂ© essentiellement par les hommes dans la Rome antique. Faite de laine Ă©paisse, elle se portait au-dessus d'une tunique Ă manches courtes couvrant le bras gauche mais laissant le bras droit dĂ©gagĂ©.
- Tunique : VĂȘtement usuel et unique pour les deux sexes lorsqu'elle est portĂ©e au foyer. Pour les sorties, les hommes portent Ă©galement une toge et les femmes une stola. Par temps froid, on enfile plusieurs tuniques l'une sur l'autre.
Notes et références
Notes
- On trouvera Ă la fin du texte un glossaire expliquant les mots suivi dâun astĂ©risque
- Sous le rÚgne de Justinien Ier, le consulat devint une composante de la titulature impériale
- Voir par exemple chap 1, « Ce quâil faut observer lors de la procession Ă la Grande Ăglise, câest-Ă -dire ordre et cĂ©rĂ©monial des insignes et illustres cortĂšges en lesquels les empereurs se rendent Ă la Grande Ăglise » dĂ©crivant les changements de vĂȘtements tout au long des Ă©tapes de la procession
- Titre crĂ©Ă© par l'empereur Alexis Ier (r. 1081â1118) pour honorer son frĂšre aĂźnĂ© Isaac ComnĂšne; le sĂ©bastocrate Ă©tait le deuxiĂšme personnage de lâempire
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Byzantine dress » (voir la liste des auteurs).
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- Payne (1992) p. 128
- Dawson (2006) p. 43.
- Encyclopedia of fashion, para 2.
- « Costume civil » dans http://lecostumeatraverslessiecles.chez-alice.fr/Costumes/Moyen%20Age/empire_byzantin_civil.htm
- « Byzantine Clothing » dans Martel Fashion, para 4.
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- Kilerich (2000) p. 275
- Dawson (2006) pp. 50-53, 57
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- Dawson (2006) pp. 59-60
- Dawson (2006) p. 61
- Dawson (2006) p. 61 en donne deux exemples
- Angold (1995) pp. 426-427
- Strabon, GĂ©ographie, 11. 9-10
- The Veiling of Virgins, chap. 17
- Dawson (2006) pp. 57-59
- Voir reproductions sur URL : https://www.virtue.to/articles/images/1200_real_shoes.jpg, ainsi que sur Commons Images, Imperial Regalia of the Holy Roman Empire
- « Les bijoux » dans http://lecostumeatraverslessiecles.chez-alice.fr/accessoires/Bijoux/empire_byzantin.htm
- Parani (2003) pp. 18-27
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Bibliographie
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Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (en) Byzantine costume history. 5th and 6th centuries (Explication des diffĂ©rentes piĂšces de vĂȘtements avec illustrations Ă lâappui) URL : http://world4.eu/byzantine-costume-history-5th-century-fashion/.
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- (en) Encyclopedia of fashion. âClothing of the Byzantine Empireâ. URL: http://www.fashionencyclopedia.com/fashion_costume_culture/Early-Cultures-The-Byzantine-Empire/Clothing-of-the-Byzantine-Empire.html.
- (en) Site du Metropoliitan Museum of Art, New York. âByzantium, Faith and Power, 1261-1453â, Voir le catalogue de lâexposition. URL : http://libmma.contentdm.oclc.org/cdm/compoundobject/collection/p15324coll10/id/58371/rec/3.
- (en) Braun & Schneider - c.1861-1880. âTHE HISTORY OF COSTUME â INDEXâ (Quelques reproductions de costumes byzantins). URL: http://www.siue.edu/COSTUMES/COSTUME2_INDEX.HTML#Plate9.
- (en) Martel Fashion>>Byzantine Empire. (Article abondamment illustrĂ© permettant de suivre lâĂ©volution du vĂȘtement Ă travers les siĂšcles).URL: http://www.martelnyc.com/byzantine-empire/introduction.html.
- Tchouhadjian, Armand. â La cour et les institutionsâ (dans) Theophano Skleraina. URL : https://www.theophano.com/1-empire-byzantin/la-cour-les-institutions/.