Unité 731
L'UnitĂ© 731 (731éšé, Nana-san-ichi butai), crĂ©Ă©e entre 1932 et 1933 par mandat impĂ©rial, Ă©tait une unitĂ© militaire de recherche bactĂ©riologique de l'ArmĂ©e impĂ©riale japonaise. Officiellement, cette unitĂ©, dirigĂ©e par ShirĆ Ishii, se consacrait « Ă la prĂ©vention des Ă©pidĂ©mies et la purification de l'eau », mais, en rĂ©alitĂ©, elle effectuait des expĂ©rimentations sur des humains comme des vivisections sans anesthĂ©sie ou des recherches sur diverses maladies comme la peste, le typhus et le cholĂ©ra en vue de les utiliser comme armes bactĂ©riologiques[1]. Les expĂ©rimentations bactĂ©riologiques pratiquĂ©es au Mandchoukouo, notamment par largage aĂ©rien, ont fait entre 300 000 et 480 000 victimes[2]. L'UnitĂ© 731 est reconnue responsable de crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ©. L'Ătat japonais ne reconnaĂźt son existence que depuis 2002[2].
Fondation | |
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Dissolution |
Type | |
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Domaines d'activité |
Guerre biologique, guerre chimique, expérimentation humaine non-éthique |
Pays | |
Coordonnées |
45° 36âČ 00âł N, 126° 38âČ 00âł E |
Un projet secret d'armement bactériologique
ImplantĂ©e en 1936 Ă Pingfang, localitĂ© proche de la ville de Harbin au Mandchoukouo (actuelle province du Heilongjiang en rĂ©publique populaire de Chine), cette unitĂ© prit le relais de l'unitĂ© TĆgĆ (æ±é·éšé, TĆgĆ butai), construite en 1932 Ă Beiyinhe dans la municipalitĂ© de Wuchang.
Elle procédait à des expériences sur des prisonniers, dont des femmes et des enfants, en majorité coréens, chinois et russes fournis en grande majorité par la Kenpeitai, la police militaire. Avec l'expansion de l'Empire, d'autres unités furent notamment ajoutées dans des villes conquises comme Nankin (unité 1644), Pékin (unité 1855), Qiqihar (unité 516), Xinjing, Canton (unité 8604) et Singapour (unité 9420).
Les activitĂ©s de l'unitĂ© Ă©taient connues au plus haut niveau du gouvernement et des films sur les expĂ©rimentations ou les convois de prisonniers ont entre autres Ă©tĂ© montrĂ©s Ă Hideki TĆjĆ et au prince Takahito Mikasa, le plus jeune frĂšre d'Hirohito, qui y fait rĂ©fĂ©rence dans son journal personnel. Le prince Tsuneyoshi Takeda, cousin de l'empereur, a Ă©galement visitĂ© les installations en qualitĂ© d'officier de l'armĂ©e du Guandong.
Des armes bactĂ©riologiques produites par cette unitĂ© ont entre autres Ă©tĂ© utilisĂ©es sur ordre d'Hirohito contre les SoviĂ©tiques en 1939 et contre les Chinois de 1940 Ă 1945. Ces ordres Ă©taient transmis par l'intermĂ©diaire du chef d'Ă©tat-major de l'ArmĂ©e, en l'occurrence le prince Kotohito Kan'in ou les gĂ©nĂ©raux Hajime Sugiyama et YoshijirĆ Umezu.
Parmi les projets figure l'opération Cerisiers en fleurs dans la nuit. Finalisé le , il prévoit le lùchage sur la région de San Diego en Californie du Sud d'insectes porteurs de pathogÚnes tels que la peste depuis quinze Aichi M6A embarqués sur cinq sous-marins classe I-400 le [3] - [4] - [5] - [6].
Les cobayes humains de ShirĆ Ishii
On estime que ShirĆ Ishii et son Ă©quipe commencĂšrent leurs expĂ©riences sur les humains en dĂ©but d'annĂ©e 1932. Les premiers cobayes Ă©taient des prisonniers condamnĂ©s Ă mort et dĂ©tenus Ă la prison d'Harbin ou des rĂ©sistants capturĂ©s par la Kenpeitai (la police militaire japonaise). Par la suite, les victimes furent Ă©galement des soldats chinois, des Russes communistes dĂ©tenus dans le camp d'Hogoin, des intellectuels, des ouvriers coupables d'agitation ou simplement des individus soupçonnĂ©s de « dĂ©loyautĂ© ».
La premiĂšre unitĂ© de recherche de grande envergure, l'unitĂ© TĆgĆ, fut implantĂ©e Ă Beiyinhe, en banlieue sud d'Harbin en 1932. Son existence devint connue notamment en raison de l'Ă©vasion d'une douzaine de prisonniers chinois Ă l'automne 1934. Ă compter de 1936, avec la crĂ©ation de l'unitĂ© 731 Ă Pingfang et la destruction du site de Beiyinhe, les expĂ©rimentations s'Ă©tendirent aux femmes et aux enfants (Ă qui on distribuait le bacille du charbon mĂ©langĂ© au chocolat) puis, ultĂ©rieurement, aux prisonniers de guerre amĂ©ricains dĂ©tenus au camp de Moukden.
Ces cobayes humains Ă©taient appelĂ©s « maruta », ce qui, en japonais, signifie billot, bĂ»che ou bille de bois. En effet, les paysans locaux croyaient que c'Ă©tait Ă une gigantesque scierie qu'ils avaient affaire, et donc tous les cobayes amenĂ©s Ă Pingfang Ă©taient, pour lesdits paysans, du bois. Ă leur arrivĂ©e Ă l'unitĂ© 731, on leur attribuait un numĂ©ro et ils n'Ă©taient plus considĂ©rĂ©s comme des ĂȘtres humains. La plupart avaient entre vingt et quarante ans.
DĂšs 1933-1934, ShirĆ Ishii effectuait des expĂ©riences sur le cholĂ©ra et la peste, en se servant de prisonniers. DĂ©jĂ en 1935, des films Ă©taient rĂ©alisĂ©s pour montrer le dĂ©roulement de ces expĂ©riences aux officiers supĂ©rieurs de l'Ă©tat-major de l'armĂ©e du Guandong.
Trois mille personnes furent sacrifiĂ©es Ă Pingfang. Par un judas amĂ©nagĂ© dans la porte d'acier de chaque cellule, les gardiens vĂ©rifiaient l'Ă©tat des maruta enchaĂźnĂ©s. Ils voyaient des membres pourris, des bouts d'os qui pointaient hors des chairs noires de nĂ©crose. Certains prisonniers transpiraient, souffrant dâune fiĂšvre atroce, se tordant et gĂ©missant de douleur. D'autres avaient le corps gonflĂ©, d'autres encore Ă©taient squelettiques. Certains Ă©taient couverts de blessures ouvertes ou de cloques.
Quand un détenu survivait à une expérience, il était soumis à une autre, jusqu'à ce qu'il finisse par mourir.
Deux cents prisonniers peuplaient ces cellules. Deux ou trois mouraient chaque jour. On se livrait Ă la vivisection de dĂ©tenus. Certains furent bouillis vifs, d'autres brĂ»lĂ©s au lance-flammes, d'autres congelĂ©s, d'autres subirent des transfusions de sang de cheval ou mĂȘme d'eau de mer, d'autres ont Ă©tĂ© Ă©lectrocutĂ©s, tuĂ©s dans des centrifugeuses gĂ©antes, ou soumis Ă une exposition prolongĂ©e aux rayons X. Des dĂ©tenus furent complĂštement dĂ©shydratĂ©s, c'est-Ă -dire momifiĂ©s vivants. On les dessĂ©chait jusqu'Ă ce qu'ils meurent et ne pĂšsent plus qu'un cinquiĂšme de leur poids normal. On Ă©tudiait Ă©galement sur eux les effets du cyanure d'hydrogĂšne, d'acĂ©tone et de potassium. Certains dĂ©tenus Ă©taient affamĂ©s et privĂ©s de sommeil, jusqu'Ă la mort. D'autres furent soumis Ă des expĂ©riences de dĂ©compression[1].
Selon certaines sources, plus de 10 000 hommes, femmes et enfants seraient morts dans les laboratoires[7]. Selon les travaux publiés en 2002 par le Symposium International sur les Crimes de la Guerre Bactériologique, le nombre de personnes mortes en Chine à la suite des expérimentations et de l'usage des armes bactériologiques par l'Armée impériale japonaise s'élÚve à plus de 580 000[8].
Il est possible que les méthodes de l'Unité 731 aient été utilisées en Indonésie lors d'un essai raté de mise au point d'un vaccin contre le tétanos : 900 personnes moururent aprÚs avoir été vaccinées ; Achmad Mochtar fut exécuté pour ce crime le par l'armée japonaise d'occupation, mais sa mémoire a été réhabilitée par le gouvernement indonésien sous la présidence de Soeharto. Son assassinat aurait servi à masquer un crime de guerre et les responsabilités du Japon[9].
Viols et agressions sexuelles
Les prisonniĂšres dĂ©tenues dans l'unitĂ© 731 subissaient des grossesses forcĂ©es Ă des fins d'expĂ©rimentation. Les tortionnaires menaient des expĂ©riences sur la transmission de maladies de la mĂšre Ă l'enfant, notamment la syphilis. Ils examinaient aussi la survie des fĆtus et les lĂ©sions sur les organes fĂ©minins. MĂȘme si « de nombreux bĂ©bĂ©s sont nĂ©s en captivitĂ© », il n'existe aucun cas documentĂ© de survivants Ă l'unitĂ© 731, y compris parmi les enfants. Il est probable que les enfants des prisonniĂšres Ă©taient assassinĂ©s aprĂšs leur naissance ou que les grossesses faisaient l'objet d'un avortement[10].
Si les hommes prisonniers étaient en général victimes d'une expérience précise, pour ne pas risquer d'interférences dans les variables, les femmes prisonniÚres servaient parfois dans des expériences bactériologiques, physiologiques, sexuelles, et en tant que victimes d'agressions sexuelles[10].
Fermeture du centre
Les 9 et , aprÚs l'invasion de la Mandchourie et de la Corée par l'armée soviétique, l'armée japonaise de Kwantung a été prise de panique. Son commandant, Yamada, a ordonné la destruction des unités 731 et 100. Tous les maruta (cobayes) ont été tués et six cents travailleurs chinois locaux ont été exécutés à la mitrailleuse.
ShirĆ Ishii reçut l'ordre de dĂ©truire l'ensemble des bĂątiments avant l'arrivĂ©e des Russes. Une brigade de sapeurs a donc fait sauter le quartier gĂ©nĂ©ral de Pingfang. AprĂšs avoir effacĂ© les preuves de ce qui s'Ă©tait passĂ© lĂ , le personnel de Pingfang a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© en CorĂ©e, au sud de SĂ©oul. Chacun avait reçu une dose de poison afin de pouvoir se suicider en cas de capture par les SoviĂ©tiques.
Une épidémie de peste suivit le départ des Japonais, provoquant la mort d'environ 20 000 Chinois. Au total, environ 400 000 personnes ont été tuées en raison des germes d'anthrax, de choléra ou de peste que les membres de l'unité 731 avaient répandus sur les villages aux alentours[11].
La saisie des plans des installations de recherche biologiques japonaises, en , en Mandchourie, marque un tournant dans le programme soviétique. DÚs 1946, un nouveau complexe biologique militaire est établi à Sverdlovsk, d'aprÚs les plans japonais. à la fin des années 1950, des sites de recherche, tournés vers tous les aspects de la guerre biologique (militaires, agricoles...) parsemaient l'ensemble du territoire de l'URSS[12].
Au terme de la guerre, les membres de l'UnitĂ© 731 ont nĂ©gociĂ© avec le gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur et les autoritĂ©s amĂ©ricaines un pacte les soustrayant aux poursuites intentĂ©es par le Tribunal de Tokyo. En Ă©change, les Ătats-Unis ont reçu de ShirĆ Ishii l'ensemble des rĂ©sultats des tests menĂ©s Ă l'unitĂ© 731, rĂ©sultats qu'il avait conservĂ©s dans sa fuite ; il a ainsi bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une totale impunitĂ©. Des membres de l'unitĂ© ont toutefois Ă©tĂ© condamnĂ©s par les SoviĂ©tiques lors d'un procĂšs tenu Ă Khabarovsk en 1949[13] - [14] - [15].
Les participants à cette entreprise ont été sommés d'occulter toute mention concernant cette production et les connaissances expérimentales acquises durant l'aprÚs-guerre, sorte d'invitation à l'oubli. L'opinion publique n'en sut donc rien.
Fin de l'occultation
En 1981, son existence est rendue publique par la publication d'un rapport scientifique suivi d'un best-seller intitulĂ© Akuma no hĆshoku (æȘéăźéŁœéŁ, « La goinfrerie du Diable ») Ă©crit par Seiichi Morimura.
En , des os humains sont dĂ©couverts lors de fouilles prĂšs de l'Institut national des maladies infectieuses (ćœç«ææçç 究æ, Kokuritsu kansenshĆ kenkyĆ«jo), Ă proximitĂ© du parc Toyama (æžć±±ć Źć, Toyama kĆen) dans l'arrondissement de Shinjuku Ă Tokyo, sur le site de l'ancien Institut qui servait d'Ă©cole mĂ©dicale pour l'armĂ©e impĂ©riale durant la guerre[16] - [17]. Ces os sont alors soupçonnĂ©s d'ĂȘtre les restes de victimes chinoises liĂ©es Ă l'unitĂ© 731. En 1992, l'anthropologue Hajime Sakura Ă©tudie ces restes Ă la demande des autoritĂ©s locales et conclut qu'ils appartiennent Ă plus de 62 personnes, la plupart d'origine mongoloĂŻde, et prĂ©sentent des traces d'opĂ©rations chirurgicales, notamment du cerveau[17].
Ă la suite de la dĂ©cision en 1993 de la mairie d'arrondissement de brĂ»ler ces restes sans rechercher leur identitĂ©, des groupes de citoyens portent plainte, arguant que cette dĂ©cision viole les conventions de GenĂšve ; la mairie gagne ce procĂšs en 2000[16]. Cependant, le ministĂšre de la SantĂ© et des Affaires sociales japonais mĂšne entre-temps son enquĂȘte sur prĂšs de 400 officiers liĂ©s Ă l'Ă©cole mĂ©dicale et conclut qu'aucune preuve ne permet de lier ces restes Ă l'unitĂ© 731[17]. Les restes sont cependant conservĂ©s pour d'Ă©ventuelles nouvelles recherches[17]. Ă partir de 2004, un groupe de rĂ©sidents locaux et de savants demandent que soient pratiquĂ©s des examens complĂ©mentaires : analyse ADN et superposition d'images Ă partir de photos de prisonniers de guerre de l'unitĂ© 731, sans succĂšs[17] - [18].
En 1997 et 1999, 180 Chinois et CorĂ©ens demandent rĂ©paration Ă la justice japonaise : dix millions de yens par personne et des excuses du gouvernement[19]. En 1997, Yoshio Shinozuka, soldat japonais ayant servi dans cette unitĂ©, tĂ©moigna lors de ce procĂšs : "J'Ă©tais membre de l'UnitĂ© 731 et j'ai fait ce qu'aucun ĂȘtre humain ne devrait jamais faire".
Ce mĂȘme Yoshio Shinozuka voulut en 1998 prononcer un discours lors d'une confĂ©rence sur la paix aux Ătats-Unis et au Canada. Cependant, les administrations gouvernementales lui ont refusĂ© l'entrĂ©e du pays en prĂ©tendant que c'Ă©tait parce qu'il avait Ă©tĂ© un criminel de guerre.
Le , un tribunal japonais reconnaßt l'existence de cette unité et leur activité, mais dédouane le gouvernement de futures compensations, les traités internationaux ayant déjà réglé les questions de réparations d'aprÚs-guerre[20]. Ce jugement est confirmé en 2005 par la Haute Cour[19]. Le Japon a également implicitement reconnu l'utilisation d'armes chimiques lors de la guerre en participant au démantÚlement d'anciens stocks de bombes toujours enfouis en Chine, notamment à Canton[19].
La mĂȘme annĂ©e, une ancienne infirmiĂšre, Toyo Ishii, dĂ©clare avoir participĂ© Ă l'inhumation de cadavres Ă proximitĂ© de l'ancienne Ă©cole mĂ©dicale prĂšs du parc Toyama Ă Tokyo, avant l'arrivĂ©e de l'armĂ©e amĂ©ricaine Ă la suite de la capitulation du Japon en [21]. Le ministĂšre de la SantĂ© japonais dĂ©cide alors de lancer de nouvelles fouilles qui dĂ©butent en fĂ©vrier 2011 aprĂšs le relogement des rĂ©sidents et la dĂ©molition des bĂątiments situĂ©s sur ce terrain de 3 000 m2[21].
En 2007, Ken Yuasa, mĂ©decin ayant pratiquĂ© de 1942 Ă 1945 des vivisections dans un hĂŽpital militaire du Shanxi, affirmait qu'au moins 1 000 Japonais, incluant des mĂ©decins, ont participĂ© Ă des vivisections en Chine : « J'avais peur lors de ma premiĂšre vivisection ; mais la deuxiĂšme fois, c'Ă©tait beaucoup plus facile. Ă la troisiĂšme reprise, j'Ă©tais prĂȘt Ă la faire de bon cĆur »[22].
En 2018, on a annoncĂ© que le service national des archives du Japon possĂ©dait une liste des membres de lâUnitĂ© 731 avec les noms de 3 607 personnes, dont 52 mĂ©decins militaires, 49 ingĂ©nieurs, 38 infirmiĂšres et 1 117 auxiliaires[23]. La mĂȘme annĂ©e, un groupe de savants japonais demande Ă lâuniversitĂ© de Kyoto qu'elle rĂ©voque un doctorat de , probablement rĂ©alisĂ© en exploitant des donnĂ©es mĂ©dicales rĂ©coltĂ©es par un mĂ©decin militaire lors dâexpĂ©riences sur des humains[24].
Postérité
Documentaires
- La série documentaire Ma no 731 butai qui cherchait des témoignages d'anciens militaires japonais a été diffusée sur la chaßne TBS en 1975 et 1976.
- Un documentaire de Serge Viallet, Kizu, les fantĂŽmes de l'unitĂ© 731, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004. Il s'agit d'une enquĂȘte au Japon, montrant des tĂ©moignages d'anciens militaires japonais, a Ă©tĂ© diffusĂ©e sur France 2 le .
- Les héritiers du Docteur Mengele (2009) documentaire allemand de Dirk Pohlmann passé sur Arte le mardi à 10h50
- Un documentaire de la série World Justice, Unit 731, Nightmare in Manchuria, raconte l'historique de l'unité avec des témoignages d'anciens membres ayant participé à des expérimentations[25].
Ćuvres de fiction
- Le film d'horreur chinois Camp 731 (titre anglais international : Men behind the sun) rĂ©alisĂ© en 1988 par Tun Fei Mou, porte sur les expĂ©rimentations de l'unitĂ© de ShirĆ Ishii.
- Le film russo-américain Philosophy of a Knife d'une durée de 4 h retraçant les expériences et tortures infligées par l'unité 731.
- La série télévisée canadienne ReGenesis parle des expériences sur l'anthrax de l'unité 731 dans l'épisode 9 de la saison 3 Souvenirs de la guerre.
- Le manhua Maruta 454 (2010) traite de l'Ă©vasion d'une douzaine de prisonniers chinois de l'unitĂ© TĆgĆ (la forteresse de Zhongma), en 1934.
- Une Ćuvre de fiction de Romain Slocombe (La Crucifixion en jaune, tome 3 : Averse d'automne) porte en partie sur les agissements de l'unitĂ© 731.
- Le groupe de thrash metal Slayer évoque les atrocités de l'Unité 731 dans leur titre Unit 731 (2009, album World Painted Blood).
- Le projet parallÚle néo-classique et dark ambient Cogito du compositeur et écrivain Laine Gebel rend hommage aux personnes victimes des expériences de l'Unité 731 dans son premier album Présence illusoire (2001) avec le titre martial au sombre poÚme Unité 731. Ce titre figure aussi dans un album promotionnel, 3 projets (2000), qui regroupe les trois projets du compositeur : Ex nihilo, Cicérone et Cogito.
- Le chanteur Bruce Dickinson a écrit une chanson sur le sujet nommée The Breeding House (album Balls To Picasso).
- L'écrivain David S. Khara, dans son roman Le Projet Shiro, utilise les expériences de l'unité 731 en trame pour sa fiction.
- La Section 31 de Star Trek: Enterprise et Star Trek: Deep Space Nine fut nommée en référence à l'unité 731.
- Dans le tome 13 du manga Deadman Wonderland on découvre que le nom originel du héros Ganta Igarachi était Maruta car il était destiné à des expériences biologiques illégales ce qui fait référence au nom donné aux prisonniers de l'unité 731.
- Il est fait référence à la section 731 et aux expériences qui lui sont liées, dans les épisodes 9 et 10 de la troisiÚme saison de X-Files intitulés Monstres d'utilité publique.
- Dans la sĂ©rie Warehouse 13, un des artefacts est la mĂ©daille du commandant ShirĆ Ishii et provoque une sensation de noyade.
- L'écrivain David Peace, dans ses romans Tokyo, année zéro et Tokyo, ville occupée, évoque l'unité 731 et la protection accordée à ses membres par le gouvernement américain à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- Le romancier Clive Cussler dans son roman CroisiÚre fatale évoque l'unité 731.
- Dans le roman L'Homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu, un procédé permettant de retourner dans le passé permet à un groupe de scientifiques de révéler les expériences menées par l'unité 731.
- Le roman Influenza d'Ăric Marchal mentionne l'unitĂ© 731 et spĂ©cifiquement l'unitĂ© 1644 de Nankin.
- L'ouvrage Kwaï de Vincent Hein décrit l'unité 731 dans son chapitre XIII.
- Dans la campagne Les 5 supplices du jeu de rĂŽles L'Appel de Cthulhu, l'unitĂ© TĆgĆ (æ±é·éšé, TĆgĆ butai) et ShirĆ Ishii sont Ă©voquĂ©s largement (livret 4).
- Dans la bande dessinée Black Sands - Unité 731, parue chez l'éditeur Rue de SÚvres, en 2016.
- Dans la bande dessinĂ©e Block 109, tome 6, du dessinateur Ronan Toulhoat et du scĂ©nariste Vincent Brugeas, la digression uchronique prend pour sujet la sinistre UnitĂ© 731 qui durant la guerre sinoâjaponaise se livra Ă diverses expĂ©rimentations pseudo-mĂ©dicales sur la population de Mandchourie.
- Le film Les Amants sacrifiés de Kiyoshi Kurosawa, sorti en 2020, voit ses personnages principaux tenter de rendre publiques les expériences menées au sein de l'unité 731.
Notes et références
- V.B, « UnitĂ© 731 : Les mĂ©decins maudits de lâarmĂ©e japonaise », sur dinosoria.com, Terra Nova, .
- Documentaire Les héritiers du Dr Mengele - Cobayes humains pendant la guerre froide de Dick Pohlmann (Allemagne, 2009, 90 min).
- John Geoghegan, Operation Storm : Japan's Top Secret Submarines and Its Plan to Change the Course of World War II, Broadway Books, , 478 p. (ISBN 978-0-7704-3573-8 et 0-7704-3573-4), p. 312.
- « Weapons of Mass Destruction - Plague as Biological Weapons Agent », GlobalSecurity.org (consulté le ).
- Amy Stewart, « Where To Find The World's Most 'Wicked Bugs' - Fleas », National Public Radio, .
- Russell Working, « The trial of Unit 731 », The Japan Times, .
- (en) Military Medical Ethics, vol. 2 - p. 484 [PDF].
- (en) Daniel Barenblatt, A Plague upon Humanity, 2004, p. xii, 173.
- Kevin Baird, "War Crimes in Japan-Occupied Indonesia: Unraveling the Persecution of Achmad Mochtar", The Asia-Pacific Journal 14, 1, 3 ().
- Hal Gold, Unit 731 Testimony., New York, Tuttle Pub., , 1st Ă©d., 157â158 p. (ISBN 9781462900824)
- (en) Christopher Hudson, « Doctors of Depravity », Daily Mail, le .
- Pierre Lellouche, Guy-Michel Chauveau et Aloyse Warhouver, « La prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, rapport d'information nⰠ2788, L'incroyable programme biologique soviétique », sur Assemblée nationale française, Commission de la Défense nationale et des Forces armées, (consulté le ).
- Cobayes humains pour lâUnitĂ© 731, Le Monde diplomatique en ligne, aoĂ»t 1991.
- Military Medicine - From Ancient Times to the 21st Century, Jack McCallum, ABC-CLIO, 2008, (ISBN 978-1851096930), p. 337.
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- M. Suganuma, List of Unit 731 members involved in chemical warfare research fully released: scholar, Mainichi Shinbun, : « 52 army physicians, 49 engineers, 38 nurses and 1,117 army medics ».
- D. Mukai, Thesis by Unit 731 member an issue as human testing feared, Asahi Shinbun, .
- (en) Unit 731, Nightmare in Manchuria, Film & History.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Barenblatt, Daniel. A Plague Upon Humanity: The Secret Genocide of Axis Japan's Germ Warfare Operation, HarperCollins, 2004. (ISBN 0-06-018625-9).
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- Harris, Robert and Paxman, Jeremy. A Higher Form of Killing: The Secret History of Chemical and Biological Warfare, Random House, 2002. (ISBN 0-8129-6653-8).
- Harris, Sheldon H. Factories of Death: Japanese Biological Warfare 1932â45 and the American Cover-Up, Routledge, 1994. (ISBN 0-415-09105-5), (ISBN 0-415-93214-9).
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