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Transport en CĂ´te d'Ivoire

Le transport en Côte d'Ivoire profite d'infrastructures largement plus développées que dans les autres pays de l’Afrique de l'Ouest, malgré une guerre civile (2002-2011) qui a empêché leur entretien régulier ou leur développement.

Circulation sur le boulevard De Gaulle, dans le quartier du Plateau à Abidjan, la cathédrale Saint-Paul en arrière-plan.

Dès son accession à l'indépendance, la Côte d'Ivoire met l'accent sur le développement et la modernisation des transports, tant des personnes que des marchandises. Des investissements importants sont réalisés dans des infrastructures, dans les secteurs du transport routier, ferroviaire, maritime et aérien.

Les pays voisins, enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger) ou non (Guinée) dépendent fortement de ses infrastructures de transport pour leurs importations et exportations[1].

Transport routier

En 2000, le rĂ©seau routier total de la CĂ´te d’Ivoire s'Ă©tendait sur 82 000 km, dont 75 500 km de routes en terre, 6 500 km de routes bitumĂ©es, et 224 km d'autoroutes. Il sert au trafic national et international avec les pays voisins (Ghana, LibĂ©ria, Mali, Burkina Faso...)[2].

Le parc automobile ivoirien est Ă©valuĂ© Ă  600 000 vĂ©hicules environ, constituĂ© Ă  75 % de vĂ©hicules d’occasion (de seconde main). 20 000 immatriculations sont effectuĂ©es chaque annĂ©e. MalgrĂ© la reprise des travaux d’entretien et de rĂ©fection des routes depuis mi-2011, plus de 80 % du rĂ©seau routier ivoirien est âgĂ© de plus de 20 ans et usĂ© en consĂ©quence[3].

Il y a principalement quatre moyens de transport par la route : Le bus, le taxi, taxi-brousse. Dans certaines villes, il existe les Moto-taxis pour faciliter le déplacement urbain des populations[4].

Le transport urbain dans la ville d'Abidjan est dominé par[5] :

  • Les bus de la SOTRA (Express, Wibus, Monbus, Monbus/Navette);
  • Les taxis (wĂ´rĂ´-wĂ´rĂ´);
  • Les minicars (gbaka);

Transport ferroviaire

Train de la Sitarail.

Le rĂ©seau ferroviaire est long de 1 260 km et relie le pays au Burkina Faso et au Niger.

Une voie ferrĂ©e, longue de 1 156 km, relie Abidjan Ă  Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Construite pendant la pĂ©riode coloniale par la rĂ©gie Abidjan-Niger (RAN), la ligne d'Abidjan Ă  Ouagadougou a permis le dĂ©senclavement du Burkina Faso, du Niger et du Mali. ExploitĂ©e par Sitarail, elle joue un rĂ´le important dans le transport des marchandises (bĂ©tail notamment) et des personnes entre la CĂ´te d'Ivoire et les pays limitrophes : un million de tonnes de marchandises ont ainsi Ă©tĂ© convoyĂ©es en 2006. En 2005, malgrĂ© l'impact nĂ©gatif de la crise sur ce secteur, les recettes rapportĂ©es par le transport des marchandises et par celui des personnes, par la RAN, sont Ă©valuĂ©es respectivement Ă  16 309 et 3 837 milliards de francs CFA.

Les travaux de la réhabilitation de la ligne ont débuté le , pour un montant de 262 milliards de francs CFA (soit 400 millions d’euros). Ils doivent permettre, notamment, le prolongement de la ligne jusqu’à la ville de Kaya, située à 100 km au nord de Ouagadougou[6]. Une ligne devrait ensuite rejoindre Kaya à Tambao afin de convoyer le manganèse extrait dans cette localité.

Transport maritime

La construction de deux ports sur sa façade maritime a contribuĂ© au dĂ©veloppement du transport maritime en CĂ´te d’Ivoire ; il s'agit du port autonome d’Abidjan, qualifiĂ© de « poumon de l’économie ivoirienne », et de celui de San-PĂ©dro. Le port autonome d'Abidjan est classĂ© au premier rang de l’Afrique de l'Ouest et au deuxième en Afrique, après le port de Durban en Afrique du Sud. Le trafic total en 2005, en cumulant les importations et les exportations, est de 18 661 784 tonnes pour le port autonome d'Abidjan et de 1 001 991 tonnes pour celui de San-PĂ©dro.

Infrastructures portuaires

Les ports d'Abidjan et de San-PĂ©dro ne sont dĂ©passĂ©s que par celui de Durban (Afrique du Sud). Ils comptent des Ă©quipements modernes qui permettent notamment d'approvisionner l'ensemble des pays enclavĂ©s de la rĂ©gion. Le port d’Abidjan (la zone portuaire) s’étend sur 770 hectares et abrite 60 pour cent des industries du pays. C’est le premier port thonier d’Afrique. Il dispose de trente-trois postes Ă  quai sur environ six kilomètres de quai, d’une capacitĂ© d’accueil de soixante navires en opĂ©rations commerciales avec de nombreux postes spĂ©cialisĂ©s, d’un terminal Ă  conteneurs avec quatre postes Ă  quai, et de trois portiques lourds Ă  conteneurs. Un projet d’extension du port a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© mais n’a pu dĂ©marrer du fait de la crise.

Le port de San Pedro, lui, dispose de deux quais de 736 m de long, dont 155 m de quai sud avec, Ă  l’arrière, un magasin cale de 4 000 m2. Une extension du port de San Pedro est Ă©galement envisagĂ©e, au nord du port actuel, afin de lui permettre d’affirmer sa vocation industrielle.

Transport aérien

Les deux Airbus A319-100 d'Air Côte d'Ivoire en août 2012.

La Côte d’Ivoire possède trois aéroports internationaux, situés à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké. Quatorze autres villes du pays possèdent des aéroports régionaux dont les principaux sont ceux de Daloa, Korhogo, Man, Odiénné, San-Pédro. Et, il dispose de vingt-sept aérodromes. Tous les aéroports sont gérés par un établissement public, l’Anam (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie), à l’exclusion des activités exercées par l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar).

Mais, depuis le dĂ©clenchement de la crise, seules cinq plateformes sont accessibles. Il s’agit d’Abidjan, de San-PĂ©dro, de Yamoussoukro, de Daloa et de Touba. L'aĂ©roport international d'Abidjan, selon les statistiques de 2005, comptabilise 14 257 mouvements commerciaux (arrivĂ©es et dĂ©parts), 745 180 passagers commerciaux (arrivĂ©es, dĂ©parts et transit) et 12 552 tonnes de fret commercial. L’aĂ©roport d’Abidjan assure 90 % du trafic et rĂ©alise plus de 95 % des recettes du secteur. Sa gestion est devenue privĂ©e après la signature d’un contrat avec Aeria, sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e en association avec la Chambre de commerce de Marseille[7]

L'essentiel de ce trafic est assuré par des entreprises aéronautiques européennes (Air France, Brussels Airlines) et quelques entreprises africaines (South African Airways, Kenya Airways, Air Sénégal International, Air Suisse). La Compagnie nationale Air Ivoire met en place, en ce moment, une politique commerciale axée sur le développement de ses destinations, vers les pays de l’Afrique de l'Ouest et la France.

Les mouvements enregistrĂ©s, en 2005, par les aĂ©roports de Yamoussoukro, San-Pedro et Tabou se chiffrent, respectivement, Ă  46 946, 4 665 et 183.


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Sources

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