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Tourville-la-Campagne

Tourville-la-Campagne est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Tourville-la-Campagne
Tourville-la-Campagne
L'église.
Blason de Tourville-la-Campagne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Neubourg
Maire
Mandat
Hugues Bourgault
2020-2026
Code postal 27370
Code commune 27654
Démographie
Gentilé Tourvillais
Population
municipale
1 127 hab. (2020 en augmentation de 10,49 % par rapport à 2014)
Densité 136 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 39″ nord, 0° 54′ 20″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 177 m
Superficie 8,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grand Bourgtheroulde
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Tourville-la-Campagne
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Tourville-la-Campagne
Liens
Site web http://tourvillelacampagne.fr

    Géographie

    Tourville-la-Campagne est située entre Elbeuf et Le Neubourg.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 758 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Canappeville », sur la commune de Canappeville, mise en service en 1960[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 744 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Tourville-la-Campagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (6,3 %), forêts (1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Tourvilla en 1214 (feoda Ebroicensis comitatus), Tourville en 1502[21], Torville en 1307 (olim), Tourville la Champaigne en 1502 (aveu), Tourville la Champagne en 1828 (Louis Du Bois)[22].

    Voir Tourville-en-Auge

    Le déterminant complémentaire la-campagne se réfère à la plaine du Neubourg[23]. Il s'agit de la forme normanno-picarde de « champagne » au nord de la ligne Joret, il est passé en français comme terme générique.

    Histoire

    Tourville-la-Campagne fut chef-lieu du canton jusqu'en 1821. Il fut alors remplacé par Amfreville-la-Campagne.

    Héraldique

    Armes de Tourville-la-Campagne

    Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

    d'azur au chevron d'or, cantonné en chef de deux coquilles d'argent et en pointe d'une tour du même.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2001 Christian Lemaire
    mars 2001 mars 2014 Gérard Lemoine
    mars 2014 En cours Hugues Bourgault DVD[24] chargé d'études

    9e vice-président de la CC Pays du Neubourg (2020)

    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2020, la commune comptait 1 127 habitants[Note 8], en augmentation de 10,49 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9851 0431 047946923865839800751
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    734681653666603550537520457
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    439435377327325305321328273
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    312313471602730753850864987
    2017 2020 - - - - - - -
    1 0811 127-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Ouen, dont plusieurs éléments de mobilier sont recensés au titre de monuments historiques d'une part et, d'autre part, du patrimoine culturel : quatre baies du XXe siècle sont dues à Pauline Peugniez.
      La construction est en pierre et silex du XVIIe siècle, rectangulaire d’un seul tenant, sans chapelles latérales ni piliers, avec une voûte peinte en blanc. Elle ouvre sur un chœur à clefs d’ogive. Le clocher à haute flèche octogonale est assis sur une base carrée du XIIIe siècle.
      À l’extérieur, un if classé ; une croix de cimetière du XVIe siècle.
    • mairie
      Mairie.
    • église
      Église Saint-Ouen.
    • monument aux morts
      Monument aux morts.
    • croix de cimetière
      Croix de cimetière.

    Sites classés

    Personnalités liées à la commune

    • L'oncle de Jacques-Désiré Laval, le chanoine Nicolas Laval (né à Croth le et mort en 1852), fut curé de cette paroisse de 1813 à 1852. Il avait ouvert dans son vaste presbytère une école presbytérale. Son neveu logea avec lui de 1817 à 1820 ; c'est là que Jacques-Désiré Laval apprit à « écorcher le latin ».
      Plus tard, pendant son séminaire à Paris, puis après son ordination, le Père Jacques-Désiré Laval aimera revenir à Tourville auprès de son oncle, aux vacances et chaque fois qu’il en avait la possibilité. C’est aussi de là qu’il partira en toute hâte, le matin du , pour se rendre à Londres où son départ pour l'île Maurice était initialement prévu le 20 du même mois.
      À côté de l’église et du presbytère se trouve une seule tombe, celle de l’abbé Nicolas Laval. Une plaque de marbre évoque ses mérites. Une plaque plus récente est accrochée au mur de l’église pour rappeler le passage de Jacques-Désiré Laval à Tourville.
    • Marcel Delaunay (1876 à Rouen - 1959 à Tourville-la-Campagne) était un peintre de l'École de Rouen.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Canappeville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Tourville-la-Campagne et Canappeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Canappeville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Tourville-la-Campagne et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1025 - (ISBN 2600001336).
    22. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 219.
    23. « Le plateau du Neubourg », sur atlaspaysages.hautenormandie.fr (consulté le ).
    24. « Résultats municipales 2020 à Tourville-la-Campagne », sur Le Monde.fr (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. « L'if de Tourville-la-Campagne », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
    30. « La place de l'église, l'église de Tourville-la-Campagne », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).

    Voir aussi

    Liens externes

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