Torigny-les-Villes
Torigny-les-Villes est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 434 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées.
Torigny-les-Villes | |
Le château de Torigny | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Michaël Grandin 2020-2026 |
Code postal | 50160 |
Code commune | 50601 |
Démographie | |
Gentilé | Torivillois |
Population municipale |
4 434 hab. (2020) |
Densité | 113 hab./km2 |
Population agglomération |
6 909 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 08″ nord, 0° 58′ 46″ ouest |
Altitude | Min. 29 m Max. 262 m |
Superficie | 39,23 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Torigny-les-Villes (ville-centre) |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Torigny-les-Villes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Torigny-les-Villes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 6 881 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21] - [22].
Toponymie
La graphie Torigni pour l'ancienne commune de Torigni-sur-Vire n'avait été adoptée qu'au XIXe siècle, et le déterminant complémentaire -sur-Vire avait été ajouté en 1849, bien que la Vire ne coule pas sur son territoire. Les anciennes orthographes indiquaient Thorigny ou Torigny, conformément à l'usage qui veut que le [i] final d'un nom propre en français soit graphié -y (sauf le plus souvent dans le prénom Henri)[23]. C'est donc par un retour aux origines qu'a été choisi le toponyme désormais officiel de Torigny, avec comme qualificatif les-Villes, pour prendre en compte les noms des communes associées, qui se terminent tous par l'élément -ville. Lors de réunions publiques préparatoires à la fusion, plusieurs propositions comme simplement Torigny étaient soumises à l'assistance [24] et c'est « Torigny-les-Villes » qui a remporté le plus de suffrages.
Commune | Date de la réunion | Nombre de votes | Torigny-les-Villes | Torigny | Nuls ou blancs |
---|---|---|---|---|---|
Brectouville | vendredi [25] | 37 | 26 | 10 | 1 |
Torigni-sur-Vire | mardi [26] | 54 | 43 | 9 | 2 |
Guilberville | mercredi [27] | 69 | 46 | 21 | 2 |
Giéville | jeudi [28] | 50 | 42 | 6 | 2 |
Total | 210 | 157 | 46 | 7 |
Comme le conseil municipal de la commune nouvelle n'avait pas choisi de gentilé, deux géographes[29] en ont créé un : les Torivillois. Ainsi, les quatre communes constituantes sont représentées.
Histoire
La commune est créée le par un arrêté préfectoral du [30], par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées et Torigni-sur-Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Le projet avait été validé par les différents conseils municipaux le [31]
Politique et administration
En attendant les élections municipales de 2020, le conseil municipal élisant le maire est composé des conseillers des quatre anciennes communes.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2020, la commune comptait 4 434 habitants[Note 9], en augmentation de 1,91 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Torigni-sur-Vire (siège) | 50601 | CA Saint-Lô Agglo | 3,01 | 2 325 (2019) | 772
|
Brectouville | 50075 | CA Saint-Lô Agglo | 3,74 | 168 (2019) | 45 |
Giéville | 50202 | CA Saint-Lô Agglo | 10,33 | 679 (2019) | 66 |
Guilberville | 50224 | CA Saint-Lô Agglo | 22,15 | 1 236 (2020) | 56 |
Lieux et monuments
Églises
- Église Saint-Pierre de Brectouville du XVIIIe siècle.
- Église Saint-Martin de Giéville (clocher du XVIIIe siècle).
- Église Saint-Mathurin de Guilberville.
- Église Saint-Laurent de Torigni (XIIIe siècle).
- Église Notre-Dame-du-Grand-Vivier de Torigni (XIIe siècle). La chaire à prêcher et des lambris sont classés à titre d'objets[35].
L’église Saint-Pierre. (Brectouville). L’église Saint-Martin. (Giéville). L’église Saint-Mathurin. (Guilberville). L’église Saint-Laurent. (Torigni). L’église Notre-Dame-du-Grand-Vivier. (Torigni).
Châteaux
- Château des Matignon (XVIe siècle) classé Monument historique en 1840[36]. Il abrite le musée Arthur-Le-Duc.
- Château de la Varignière (XIXe siècle).
Lieux
- Les roches de Ham, falaise de schiste présentant un aplomb au-dessus de la Vire.
- Étangs, promenade des Tilleuls.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
Pierre-François Guyot Desfontaines, curé de Saint-Amand et Saint-Laurent de Torigni (1732-1734), littérateur et adversaire de Voltaire[37].
François de Callières, ou Caillières, né le à Torigny et mort le à Paris, est un diplomate et homme de lettres français. Secrétaire particulier de Louis XIV. Son principal ouvrage, "de la manière de négocier", est devenu au xxe siècle un classique international de la négociation, passant ainsi de la sphère de la diplomatie à celle du management. Académicien français.
Louis-Hector de Callieres (frère du précédent) fut gouverneur de la Nouvelle-France (Quebec). Montréal en garde le souvenir en un lieu appelé la Pointe à Calliere.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Torigny-les-Villes et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Torigny-les-Villes et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Torigny-les-Villes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
- Commune nouvelle : on se dirige vers Torigny-les-Villes
- https://www.ouest-france.fr/les-habitants-se-prononcent-pour-torigny-les-villes-3657112
- https://www.ouest-france.fr/les-habitants-confortent-le-choix-de-torigny-les-villes-3668503
- Muriel HOUBERDON-HUMBERT et Fabien HUMBERT, Torigny-les-Villes: de la commune nouvelle à la chorapole, Guilberville, HéditionH, , 128 p. (ISBN 978-2-9567655-0-9).
- « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- Commune nouvelle autour de Torigni. Elle s'appellera Torigny-les-Villes
- « Anne-Marie Cousin, premier maire de Torigny-les-Villes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Mickaël Grandin est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Œuvres mobilières à Torigni-sur-Vire », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00110620, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hugues Plaideux, « L’abbé Desfontaines : un adversaire de Voltaire à la cure de Torigni (1732-1734) », Revue de la Manche, t. 40, fasc. 158, avril 1998, p. 31-37.