Tombebœuf
Tombebœuf est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Tombebœuf | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Villeneuve-sur-Lot | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lot et Tolzac | ||||
Maire Mandat |
Claude Moinet 2020-2026 |
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Code postal | 47380 | ||||
Code commune | 47309 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tombebœuvois Tombebœuvoises |
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Population municipale |
456 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 28″ nord, 0° 27′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 152 m |
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Superficie | 18,38 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Livradais | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Lavergne, Coulx, Laperche, Monbahus, Montastruc, Montignac-de-Lauzun, Tourtrès et Villebramar.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Verteuil », sur la commune de Verteuil-d'Agenais, mise en service en 1993[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 817,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 40 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Tombebœuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,3 %), forêts (12,9 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), eaux continentales[Note 6] (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Tombebœuf est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Tolzac de Verteuil et la Canaule. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1999, 2009, 2013 et 2021[23] - [21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[25]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7] - [26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005, 2006, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Toponymie
Selon une légende, Tombebœuf doit son nom au pape Clément V d’Avignon. Pas de raison probante pour voir dans le premier élément le bas latin tumba « tumulus », ancien nom par exemple du Mont-Saint-Michel.
Il s'agit vraisemblablement d'un des nombreux noms de lieux basés sur le nom du bœuf. Albert Dauzat et Charles Rostaing y voient un « tombe bœuf » métaphore désignant un abattoir[27]. Il a la même signification que les différents Écorchebœuf (par exemple : Écorchebœuf à Sauqueville et à Lassy ou encore Écorchebœuf à Gron, Cher, Pratum que dicitur Escorcheboue 1164); Tubœuf; Thubœuf; etc. du nord de la France, ainsi que la forme occitane Matabiau à Toulouse (de mata buòu)[28].
Cette analogie est aussi motivée par les nombreuses métaphores basées sur le nom du bœuf que l'on trouve partout en France, de même dans le Sud-Ouest les nombreux Écornebœuf et Escornebœuf qui présentent tous des formes anciennes du type Escornabou, Scornaboue basées sur des formations occitanes signifiant précisément « écorne bœuf ».
Histoire
Tombebœuf est un ancien oppidum sur lequel on a trouvé un atelier de taille de silex.
Ce territoire appartint à la famille de Caumont du XIIIe siècle au XVIe siècle.
Le , un chêne âgé entre 250 et 300 ans obtient le prix du jury au concours du plus bel arbre de France[29].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2020, la commune comptait 456 habitants[Note 8], en diminution de 1,94 % par rapport à 2014 (Lot-et-Garonne : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Fontaine Louis-XIV.
- Ruines du château de Tombebœuf (XIIe siècle).
- Château de Boisverdun[35].
- Église Notre-Dame : L'église a été une dépendance de l'abbaye de Clairac de la seconde moitié du XVe siècle jusqu'à la Révolution. Elle a été construite sur une terrasse, avec un portail du XVe siècle et clocher du XIIIe siècle. L'église est en mauvais état en 1597 et doit être restaurée. Une chapelle est ajoutée en 1614. La nef est restaurée au XIXe siècle. Ephraïm Pinètre, architecte à Agen, a proposé en 1903 un projet de construction de la sacristie. Il est peut-être intervenu sur la construction de la tribune[36]. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[37].
- Église Saint-Martin au lieu-dit Allemans[38]. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[39].
- Maison à empilage au lieu-dit Moulin de la Ville[40].
- Lac en contrebas du village.
- Le Vieux-Chêne, classé Arbre remarquable de France en 2003, avec 38 m d'envergure, 25 m de haut et 6,30 m de circonférence du tronc, dont l'âge est estimé entre 250 et 300 ans[41]. Cette reconnaissance allait se manifester de nouveau, en 2019, par l'attribution du prix de l'Arbre de l'année[42].
Personnalités liées à la commune
- Louis-Gustave Adolphe Lemercier de Maisoncelle-Vertille, vicomte de Richemont[43] (1805-1873), député de Lot-et-Garonne (1837-1848, 1852-1869), conseiller général de Seyches, maire de Tombebœuf, sénateur du Second Empire ;
- Sébastien Bournac, metteur en scène.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Verteuil - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tombebœuf et Verteuil-d'Agenais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Verteuil - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tombebœuf et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Tombebœuf », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur www.lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur www.lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 679a.
- Philippe Salvador, « [#LeBQE] Pourquoi la gare de Toulouse s’appelle-t-elle Matabiau ? », Le Journal Toulousain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Un chêne du Lot-et-Garonne obtient le prix du jury au concours du plus bel arbre de France », Sud-Ouest,‎ (lire en ligne).
- MairesGenWeb
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château de Boisverdun », notice no IA47002049, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Visites en Aquitaine : Église Notre-Dame
- « Église paroissiale Notre-Dame », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Visites en Aquitaine : Église Saint-Martin
- « Église paroissiale Saint-Martin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Visites en Aquitaine : Maison à empilage du Moulin de la Ville
- « L'Arbre de l'année 2019 sera-t-il lot-et-garonnais ? », Le Mag no 406, supplément à Sud Ouest, 11 janvier 2020, p. 3.
- (en) « French Tree of the Year 2019 », sur charlois.com, (consulté le )
- « Richemont (Louis-Gustave-Adolphe Lemercier de Maisoncelle-Vertille, vicomte de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].