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Sportswear (mode)

Le sportswear est un courant de mode majeur dĂ©signant l'utilisation de vĂȘtements de sport dans un usage dĂ©tournĂ©. Si ses prĂ©mices apparaissent dans les annĂ©es 1800 avec l'essor des activitĂ©s sportives et de plein air dans des vĂȘtements du quotidien, les tenues de sport en tant que telles sont Ă©tablies au milieu de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Le sportswear, ce mĂ©lange des genres, joue un rĂŽle considĂ©rable dans la mode dĂšs l'aprĂšs-guerre au milieu du XXe siĂšcle. Des premiĂšres bicyclettes, ensuite du tennis, jusqu'aux clubs de fitness des annĂ©es 1970 puis l'engouement du jogging, la mode de « ville » n'a cessĂ© de s'inspirer de tenues adaptĂ©es aux loisirs et aux activitĂ©s physiques. Au dĂ©part, les habits sont revus et corrigĂ©s pour permettre une pratique sportive qui n'est qu'un loisir. Mais avec l’émergence de compĂ©titions, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, la crĂ©ation de tenues spĂ©cifiques par des entreprises spĂ©cialisĂ©es va se dĂ©velopper, jusqu'Ă  se diffuser dans tous les vestiaires du quotidien. Deux Ă©poques sont plus particuliĂšrement retenues dans la transition entre « ville » et « sport » : les annĂ©es 1920 avec l'influence de Jean Patou ainsi que les Jeux olympiques, Ă©vĂšnement oĂč chaque athlĂšte dispose d'une tenue spĂ©cifique et reconnaissable, rĂ©sultat des adaptations et amĂ©liorations rĂ©alisĂ©es jusque lĂ  ; puis en 2001, la collaboration entre Yohji Yamamoto et Adidas marque le mĂ©lange sans frontiĂšre entre sport et mode ainsi que le dĂ©part de multiples collaborations par les deux univers.

Historique

Du vĂȘtement de ville au vĂȘtement de sport

Tenue pour monter Ă  cheval, vers 1760.

Forme de distinction sociale, durant le XVIIIe siÚcle les joies du sport se développent, pour les personnes aisées, et avec elles la nécessité d'avoir des tenues adaptées[1]. Mais ces activités s'effectuent en adaptant un habit courant. Chaque moment de la journée et de la vie sociale impose un costume différent et le sport ne déroge pas à cet usage[2] ; il ne faut pas perdre « ses habitudes de représentation »[3].

Les femmes montent Ă  cheval en amazone, vĂȘtues d'une robe ou d'un spencer. Peu Ă  peu, elles prennent l'habitude de faire rĂ©aliser par le tailleur des vĂȘtements plus adaptĂ©s, dĂ©rivĂ©s du vestiaire masculin, et rĂ©pandent l'usage de bas de vĂȘtement bifurquĂ© (couvrant sĂ©parĂ©ment les deux jambes) comme une culotte bouffante[4] qui n'est pas encore un pantalon alors interdit aux femmes.

DĂšs le milieu du siĂšcle, il est mal vu de s'alanguir et les pratiques sportives se diffusent[5]. Au Second Empire, la pratique des bains et de la natation voit elle aussi l'usage de ces mĂȘmes « vĂȘtements bifurquĂ©s » sous une jupe ou une tunique. D'autres activitĂ©s obligent simplement les sportives Ă  retrousser leurs jupes, action permise par les circonstances[6]. Les coureurs sont en chaussures de ville, veste, chemise ouverte et gilet[7]. S’accommodant du quotidien, il n'y a pas encore de mode spĂ©cifique pour les sportifs[7]. Les premiers stades eux-mĂȘmes ne sont que des prairies et les pistes seulement des routes[8].

Ensemble pour le patinage, vers 1863 Ă  1867.
Robe de tennis, 1885.

Avant le dĂ©but du XXe siĂšcle le tennis prend une place prĂ©dominante[9]. Il voit progressivement arriver des vĂȘtements mieux Ă©tudiĂ©s, par l'usage de couleurs claires et de tissus plus lĂ©gers. Il se pratique toujours en robe ne montrant ni la gorge, ni les bras. Parfois trĂšs travaillĂ©es, ces tenues sont publiĂ©es dans les revues de mode[10]. L'automobile est elle aussi alors considĂ©rĂ©e comme une rĂ©crĂ©ation sportive[9]. De nombreux clubs sont crĂ©Ă©s, comme le Stade français proposant cyclisme, aviron, football ou tennis, et frĂ©quentĂ© par les hommes ou les femmes. Les loisirs doivent ĂȘtre actifs : canot, baignade, randonnĂ©es, ou le vĂ©lo qui gagne rĂ©guliĂšrement des pratiquants[11]. Les premiers Jeux olympiques se dĂ©roulent Ă  AthĂšnes. Ces multiples activitĂ©s nĂ©cessitent toutes une adaptation des costumes existants ou l'invention de nouvelles tenues. Bien que toujours ajustĂ©s[12], la libertĂ© corporelle qu'apporte ces vĂȘtements va influencer la tenue quotidienne, le confort remplaçant peu Ă  peu le formalisme. Les grands tailleurs tels Redfern, Creed ou Burberry se font une spĂ©cialitĂ© des vĂȘtements de loisir ou de l'adaptation d'habits quotidiens qui conviennent aux sports[12] - [13].

Tenues pour la bicyclette, avec corset, 1895.
Hommes en habits de golf ; publiée dans le Sartorial Arts Journal, New York, 1901.

Vers le dĂ©but du XXe siĂšcle le sport se pratique en costume ou avec une veste, souvent avec un chapeau, et le corset fĂ©minin n'a pas totalement disparu mĂȘme si vers cette pĂ©riode, la silhouette est plus fluide[14] ; les premiers « chandails de sport » ou « tricots Ă  manches longues » font leur apparition, ainsi que les premiers maillots Ă  coupe ajustĂ©e, distinguant les pratiquants des spectateurs[15]. Il est donc Ă©tabli le principe de tenues spĂ©cifiques pour le sport[16] avant la PremiĂšre Guerre mondiale. MalgrĂ© tout, une franche sĂ©paration n'est pas de mise pour tous. Les dĂ©rivations d'habits quotidiens dominent toujours[7]. L'alpinisme se pratique en jupe boutonnĂ©e avec une culotte en dessous, le golf en manteau souple tricotĂ© pour les femmes, le bain avec une petite jupette tout comme l'athlĂ©tisme, le vĂ©lo avec des habits de tous les jours, le tennis dans une robe chasuble. Le tir Ă  la carabine, le canotage, l'escrime le cricket, le croquet, le tir Ă  l'arc font partie des sports adoptĂ©s, souvent par le milieu privilĂ©giĂ©[12], ainsi que le ski.

La flanelle sert rĂ©guliĂšrement Ă  confectionner les costumes sportifs[17]. La laine est trĂšs prĂ©sente, l'industrie du lainage est florissante[14]. Le Catalogue de la manufacture d'armes et de cycles de Saint-Étienne propose quelques vĂȘtements spĂ©cifiques pour chaque activitĂ© Ă  l'aube de la PremiĂšre Guerre mondiale[18] que ce soit le sport de loisir ou les vĂ©ritables activitĂ©s sportives, comme une « jupe transformable en culotte » pour le cyclisme, des « vestes Ă  forte toile pour les escrimeurs » ou des « maillots sans bras, sans jambes pour gymnastique » et autres maillots Ă  rayures[15] - [19]. AnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, les bras et les jambes se dĂ©nudent, maillot et cuissards deviennent communs[8]. Superga commercialise la premiĂšre chaussure de tennis en toile et caoutchouc[20].

La fin de la PremiĂšre Guerre mondiale engendre une frĂ©nĂ©sie d'activitĂ© et de consommation[21]. Avec les AnnĂ©es folles, la silhouette Ă©volue profondĂ©ment[22]. Les jupes raccourcissent, et la minceur est de rigueur, sans corset[n 1]. Les pratiques sportives touchent plus de pratiquants[23] de diverses classes sociales. Moins Ă©litistes, certaines se popularisent : toujours le tennis, mais Ă©galement la boxe, le patin Ă  glace[24], l'aviron, l'Ă©quitation, le polo, la gymnastique[21] pratiquĂ©e en « club de santĂ© » et qui permet aux femmes de maigrir[25]. La photographie de mode, qui remplace l'illustration, montre de temps en temps des femmes en tenue de sport[26]. « Le sport a plus Ă  voir que toute autre chose avec l'Ă©volution de la mode aujourd'hui » Ă©crit Vogue en 1926[27]. L'Ă©poque coĂŻncide avec les recommandations des scientifiques sur l’aspect bĂ©nĂ©fique du soleil : le bronzage devient Ă  la mode[28]. Le survĂȘtement apparait vers cette Ă©poque[29]. L'entreprise de bonneterie Le Coq sportif se convertit au sport. Le pull-over (« chandail »), apprĂ©ciĂ© durant la guerre pour ses qualitĂ©s thermiques, passe du sport Ă  la rue ; il devient un Ă©lĂ©ment omniprĂ©sent du vestiaire masculin. Il donne une allure nouvelle et dĂ©contractĂ©e lorsqu'il remplace le gilet sous la veste ou qu'il est associĂ© Ă  la culotte de golf : les hommes portent parfois Ă  la ville des pantalons de cette forme[30] - [31]. Ces deux Ă©lĂ©ments restent des exceptions : Ă  cette Ă©poque, les tenues de sport peuvent influencer la mode de la rue, mais quittent rarement les terrains[8]. Une diffĂ©rence marquĂ©e se fait entre le sportif cherchant la performance et celui pratiquant une activitĂ© physique[32]. Les compĂ©titions se multiplient, deviennent des spectacles[22]. Les Jeux olympiques de 1924, qui ont lieu en France Ă©tĂ© comme hiver, marquent la disparation dĂ©finitive des habits quotidiens pour les activitĂ©s physiques. Chaque Ă©quipe possĂšde son habillement spĂ©cifique et reconnaissable : les vĂȘtements s'adaptent maintenant Ă  chaque sport et « ce n'est plus la tenue de la rue qui inspire la tenue sportive, mais l'inverse[33]. »

Du vĂȘtement de sport au vĂȘtement de ville

La diffĂ©renciation entre « activitĂ© sportive » et « ville » s'estompe[34] : aprĂšs la crise de 1929 les tenues de sport se montrent plus facilement dans la rue[35] - [36]. La phase de transformation du vĂȘtement d'inspiration sportive vers un habit citadin est en marche[37]. C'est l'apparition de la « mode sportive » Ă  l'origine du sportswear[23]. Tenues plus simples, non coordonnĂ©es, elles sont d'une grande influence sur la mode, mĂȘme si elles restent alors considĂ©rĂ©es parfois comme « dĂ©braillĂ©es »[34] : pour les hommes, les pantalons en flanelle ou en lin, veste rayĂ©es, chaussures claires sont dĂ©contractĂ©s[38]. Les stations de montagne ou balnĂ©aires sont lieu de chic pour se montrer[1]. Les premiers shorts fĂ©minins sont diffusĂ©s pour les activitĂ©s estivales[n 2], plutĂŽt liĂ©es Ă  la plage[35] ou Ă  quelques sports. Alice Marble joue avec short blanc dĂšs 1932[39]. En phase avec les tendances de mode de l'Ă©poque, les jupes de tennis raccourcissent et le pantalon se rĂ©pand pour les femmes ; pour les hommes, c'est l'Ă©mergence des polos[40] - [n 3].

Tenue de basketball, 1927.
Tenue de tennis. Photographie par Toni Frissell et publiée dans Harpers Bazaar en février 1947.

Juste avant la Seconde Guerre mondiale, si la jupe-culotte existe, les femmes restent encore en jupe sur le vĂ©lo[41]. Cette jupe-culotte prend le dessus Ă  la sortie de la guerre, permettant aussi aux femmes de monter en voiture plus facilement et d'ĂȘtre tout simplement « en mouvement »[42]. Les magazines de mode, Ă  commencer par le Vogue amĂ©ricain, ne laissent plus l'exclusivitĂ© de leurs pages Ă  la haute couture et font entrer le sportswear[43] - [n 4]. Celui-ci va durablement s'implanter aux États-Unis durant la guerre avant de dĂ©ferler sur l'Europe Ă  la fin du conflit[44].

Dans les annĂ©es 1960 les fibres synthĂ©tiques[n 5] dĂ©veloppĂ©es avant guerre sont largement diffusĂ©es dans le prĂȘt-Ă -porter, plus particuliĂšrement pour les sous-vĂȘtements et les tenues de sport[45]. Les États-Unis, avec leur tenues plus dĂ©contractĂ©es Ă  base de baskets et vĂȘtements de sport, vont largement influencer la mode en diffusant leur style nouveau[24]. Vers les annĂ©es 1970, il est courant que les Ă©changes se fassent entre la mode quotidienne et les terrains de sports[24]. Au milieu de la dĂ©cennie, la diffĂ©renciation entre vĂȘtements de sport et tenue du quotidien n'est plus nette, le survĂȘtement apparait dans la rue et Ă  l’entrainement[46]. Le footing est une activitĂ© physique qui se popularise ; elle « se pratique en ville et donc, encourage Ă  soigner son look puisqu'on est vu par les autres » signale Florence MĂŒller[20].

Les clubs de remise en forme se diffusent aux États-Unis tout d'abord ; l'Ă©poque est aux corps musclĂ©s, harmonieux et entretenus : la beautĂ© s'obtient par le sport[47]. Les fabricants commercialisent, souvent Ă  base de Lycra[n 6], des tenues indiffĂ©remment rĂ©alisĂ©es pour l’exercice physique ou les loisirs : justaucorps, leggings, guĂȘtres, shorts font partie de nombre de garde-robes dans les annĂ©es 1980 avec l'avĂšnement de l'aĂ©robic[24] mais aussi de la course[47]. Les skateurs et basketteurs deviennent source d'exemple pour nombre d'adolescents[24], mais Ă©galement le surf, la planche Ă  voile[46] ou le snowboard plus tard ; cette tendance dĂ©rivera sur le streetwear. Les sportifs cĂ©lĂšbres se transforment en image publicitaire des Ă©quipementiers, permettant Ă  ces derniers d'augmenter les ventes[24] : le tennis, rugby ou football crĂ©ent des leaders d'opinion. Cette tendance perdure jusqu'au XXIe siĂšcle[48] : aprĂšs ces Ă©quipementiers dans les annĂ©es 1980, certaines marques de luxe choisissent Ă  leur tour, comme image publicitaire, des sportives[49].

VĂȘtements larges et confortables, l'ensemble pantalon de survĂȘtement en coton molletonnĂ©, sweat Ă  capuche et basket est devenu une tenue incontournable[50] au mĂȘme titre que le leggings, mĂȘme si tous deux sont parfois « considĂ©rĂ©s comme ringards »[51] - [n 7]. Depuis que le survĂȘtement s'est rĂ©pandu dans les annĂ©es 1980 Ă  1990[53], la presse ne cesse d’annoncer son Ă©ternel retour[54] - [55]. Les vĂȘtements de sport deviennent « homewear »[56] - [n 8] et streetwear, portĂ©s chez soi ou dans la rue[55]. « Uniforme » devenu courant, le sportswear est pourtant considĂ©rĂ© de façon antinomique comme « une volontĂ© de casser les codes, de sortir du formalisme vestimentaire »[55]. Vers les annĂ©es 2010, des marques de sport comme Fila, Ellesse ou Kappa sont relancĂ©es[60], ou Champion qui n'a jamais cessĂ© d'alterner entre les Ă©quipements et le sportswear[61].

FrontiĂšres poreuses entre mode et sport

Mélanges et influences réciproques

Les frontiĂšres restent parfois floues entre les emprunts des crĂ©ateurs de mode au sport et la confection par les marques, initialement liĂ©es Ă  l'activitĂ© sportive, de vĂȘtements quotidiens et fonctionnels[24]. DĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle, les couturiers dĂ©veloppent des lignes pour l'engouement du sport ou des loisirs actifs.

Jean Patou ouvre au milieu des annĂ©es 1920 une boutique de vĂȘtements de sport, « Le Coin des sports » rue Florentin Ă  Paris ; sont commercialisĂ©s des articles comme des tenues de bain, de golf, de croisiĂšre et de tennis[62]. Le point de vente est un succĂšs et les femmes s'approprient les ensembles, jupes ou sweater pour porter la journĂ©e[63]. La joueuse de tennis Suzanne Lenglen est habillĂ©e par le couturier d'une jupe plissĂ©e courte en soie pour ses matchs, Ă  laquelle est adjoint un cardigan issu du vestiaire masculin[62]. Elle va imposer la mode des tenues sportives Ă©lĂ©gantes, pragmatiques et simples[30] - [64]. « La silhouette sportive, c'est le chic absolu » affirme Jean Patou[1]. Mais Jean Patou habille Ă©galement Helen Wills la grande rivale de Suzanne Lenglen[65]. Quelques annĂ©es plus tard, il crĂ©e la ligne « Sport et Voyages » avec des modĂšles luxueux inspirĂ©s du sport[63] puis une collection dĂ©diĂ©e spĂ©cifiquement au ski[66]. Marcel Rochas ou HermĂšs vont suivre l'exemple de Patou et dessiner eux aussi pour les activitĂ©s sportives[23]. Jacques Heim va mĂȘme ouvrir Ă  Cannes et Biarritz des boutiques consacrĂ©es aux vĂȘtements de sport[39]. Lucien Lelong, Madeleine de Rauch ou Jeanne Lanvin excellent dans la crĂ©ation de tels vĂȘtements[28]. Coco Chanel transforme le pantalon masculin de yachting pour ses clientes[24] offrant ainsi praticitĂ© et libertĂ© de mouvement[67]. Elle commercialise Ă©galement un « pyjama de plage »[68]. Certaines maisons de couture comme Elsa Schiaparelli, Patou ou Delaunay sont reconnues pour leurs maillots de bain en coton, jersey ou mĂȘme en laine, cette derniĂšre Ă©tant pourtant inconfortable Ă  la plage[69]. Ces annĂ©es lĂ , FĂ©mina Ă©crit : « Robe de ville ou robe de sport ? L'une et l'autre puisque l'une des fantaisies les plus nettement caractĂ©risĂ©es du couturier moderne consiste Ă  nous vĂȘtir toute la journĂ©e en sportive[37]. »

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l'influence amĂ©ricaine reste incontournable avec des crĂ©atrices de mode telles Tina Leser (en), Clare Potter (en), Claire McCardell[70] - [71] ou, surtout, Bonnie Cashin[72]. « À son Ă©poque, tous les modĂ©listes allaient faire leur shopping chez Christian Dior et chez Chanel, copiaient leurs crĂ©ations puis les vendaient Ă  Manhattan, dans leurs boutiques de Fifth Avenue. Claire McCardell n'a rien copiĂ©, elle s'en est inspirĂ©e. Elle en a tirĂ© le meilleur, pensant Ă  toutes ces riches New-yorkaises en week-end dans les Hamptons »[32].

Plusieurs stylistes montent, au cours de leur carriĂšre, des collections et marques d'inspiration sportive. Lanvin en 1997, Donna Karan avec « DKNY Active », Prada avec « Prada Sport »[n 9], Ralph Lauren avec « Polo Sport »[24]. Alexander Wang, connu pour ses inspirations sportswear permanentes dans ses collections[73] - [74], se lance en 2008 dans le « luxe athletic clothes »[75]. « Les crĂ©ateurs vouent un culte au vĂȘtement fonctionnel. Il est tout le contraire du vĂȘtement de mode » prĂ©cise l'historienne Florence MĂŒller[3]. De plus, cela leur permet d'explorer des domaines diffĂ©rents[71]. C'est Ă  partir des annĂ©es 2000 que l’industrie de la mode, de la fast fashion au luxe, commence Ă  s'intĂ©resser progressivement et sĂ©rieusement au sportswear[76] - [77] - [78], jusqu'Ă  le faire dĂ©filer sur les podiums[79] - [80] : le marchĂ© mondial du sportswear reprĂ©sente un chiffre d'affaires de 282 milliards de dollars en 2016[76]. Au cours des annĂ©es, les diffĂ©renciations s'estompent de plus en plus[74] - [81] : une « hybridation » de la mode et du sport permettant d’accĂ©der Ă  une clientĂšle plus large[51] - [82].

De plus, le sportswear sert de locomotive pour les matiĂšres techniques : les sportifs restent Ă  la recherche d'innovations, tels les microfibres, les textiles intelligents allant vers les basiques de la soliditĂ©, la performance, le confort, la lĂ©gĂšretĂ© ou l'Ă©lĂ©gance[83] - [75]. De leur cĂŽtĂ©, les marques utilisent la « validation scientifique de la performance technique » dans leur mercatique publicitaire[84]. Nicolas GhesquiĂšre prĂ©cise pour cette Ă©volution qu'elle « rĂ©side, selon moi, dans la fusion entre sport et sophistication. [
] Ce qui est neuf, c'est l'Ă©mergence de vĂȘtements hybrides qui intĂšgrent des Ă©lĂ©ments de sport et sont en mĂȘme temps embellis, dĂ©coratifs[85]. »

Fusion de la mode et du sport

Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, les entreprises, Nike et Adidas en tĂȘte, font appel Ă  des stylistes reconnus[48] - [86] - [87]. Dans un Ă©change d'influences, nombreux sont les crĂ©ateurs de mode qui vont prendre l'habitude d'associer leur nom avec les marques[84], pour crĂ©er quelques piĂšces ou toute une collection, de façon Ă©phĂ©mĂšre ou sur le long terme. Au cours des annĂ©es, des marques de plus en plus luxueuses deviennent demandeuses de collaborations[80].

Yohji Yamamoto, prĂ©curseur dĂšs 2001[51] - [78] - [n 10], coopĂšre avec la division Adidas Sport Style, pour sa collection automne/hiver. Les mannequins de son dĂ©filĂ© prĂ©sentent ses crĂ©ations, chaussĂ©es de prototypes de basket prĂȘtĂ©es par la marque allemande trĂšs implantĂ©e au Japon[88]. Le dĂ©filĂ© est un tel succĂšs que les modĂšles de chaussures sont commercialisĂ©s et se vendront trĂšs bien[88]. Adidas propose alors peu aprĂšs au crĂ©ateur japonais de crĂ©er la marque commune, « Y3 »[57] - [89] - [90], association de l'initiale du crĂ©ateur et de la marque aux « 3 » bandes[77] - [91]. « À l'Ă©poque j'observais la façon dont les gens adaptaient l'Ă©lĂ©gance classique Ă  un sens du confort. Aujourd'hui, l'une n'existe pas sans l'autre » prĂ©cise-t-il plus tard[57].

Son compatriote Junya Watanabe, travaille aussi avec Adidas, mais Ă©galement Nike, Converse, Kangol ou Lacoste[92]. Stella McCartney dessine Ă©galement pour Adidas pendant plus d'une dĂ©cennie, et pour la collection « StellaSport »[93]. La styliste britannique conçoit en premier lieu des vĂȘtements directement utilisĂ©s pour les activitĂ©s sportives et non pour la « ville », en apportant une valeur stylistique[75] - [n 11]. La marque allemande rĂ©itĂšre avec Jeremy Scott (dont 2008 pour Adidas Originals (en)) puis Mary Katrantzou (en)[67] - [87]. Tory Burch dĂ©veloppe sa propre collection de vĂȘtements de yoga et la marque « Tory Sport »[95]. Alexander McQueen sous sa ligne « Black Label », ainsi que Hussein Chalayan, signent des modĂšles pour Puma[96] ; ce dernier devient « directeur de la crĂ©ation » pour la marque en 2008 et prĂ©sente des crĂ©ations en latex moulĂ©[84]. Comme des Garçons dessine pour Speedo[97] et la marque Fred Perry. Nike coopĂšre avec Riccardo Tisci[96], Virgil Abloh et sa marque Off-White, Balmain, Givenchy [51] ou encore Kim Jones[98]. Raf Simons crĂ©e des gammes pour Asics, Fred Perry ou Adidas[99]. Les baskets sont souvent le premier lien qui rapproche puis mĂ©lange la mode et le sport[100]. Nombre de marques sans rĂ©elle lĂ©gitimitĂ© avec l'activitĂ© physique vendent d'ailleurs des sneakers Ă  leur nom[101].

Notes et références

Notes

  1. En quelques années, les corsets sont remplacés par une combinaison type « chemise-culotte ».
  2. Les prémices du short ou cuissard masculin datent de la fin de XIXe siÚcle.
  3. L'entreprise Lacoste est fondée en 1933.
  4. En parallĂšle, voir l'article Toni Frissell.
  5. Tergal, polyester, Dralon, Orlon, Lycra, Tactel et mĂȘme Vectran

  6. Déjà lors des Jeux olympiques de Munich en 1972 les maillots de bain des athlÚtes sont composés de Lycra.
  7. Karl Lagerfeld : « Les pantalons de jogging sont un signe de défaite. Vous avez perdu le contrÎle de votre vie, donc, vous vous mettez à acheter des joggings[52]. »
  8. Fin des annĂ©es 2010, le mot-valise de « athleisure »[57] - [51] - [55] - [29] composĂ© de « athlĂšte » et de « leisure (loisirs) » est rĂ©guliĂšrement employĂ©. L'Express donne comme tentative de dĂ©finition : « [
] inspirĂ©e par le sportswear, revenu en grĂące ces derniĂšres saisons, la mode anatomique offre dĂ©sormais au corps la notion de bien-ĂȘtre et de confort. DĂ©barquĂ©e il y a deux ans [2015] des États-Unis, cette tendance rĂ©pond Ă  la passion gĂ©nĂ©rale pour le fitness et la fonctionnalitĂ© des vĂȘtements de sport, adaptĂ©s pour ĂȘtre portĂ©s aussi bien le week-end qu'au bureau[58]. » Ou, « athleisure — traduisez « athloisirs » — au croisement du gymwear stylĂ© et du vĂȘtement Ă  porter partout [
] ses tenues hybrides expriment la fiertĂ© de montrer un corps sculptĂ© »[59]. L'Obs explique le terme comme « Ă  mi-chemin entre streetwear et vĂȘtements de sport »[53].
  9. Prada reste considĂ©rĂ© comme un des importants prĂ©curseurs dans le fait d'avoir crĂ©Ă© des collections hybrides entre sport et vĂȘtements quotidiens dĂšs le dĂ©but du XXIe siĂšcle[37].
  10. D'autres créateurs de mode, comme Jean-Charles de Castelbajac qui collabore dans les années 1980 avec Ellesse, Jean-Paul Gautier ou Vivienne Westwood qui organisent des défilés avec des mannequins chaussés de basket par exemple, avaient été précurseurs bien avant, mais pas avec autant de retentissements que la collection de Yohji Yamamoto. Plusieurs sources coïncident pour retenir ce créateur ainsi que cette date de 2001 comme symbole du début des collaborations entre sport et mode avec, surtout, l'association de deux noms pour un produit commun.
  11. Stella McCartney prĂ©cise s'ĂȘtre lancĂ© dans ce domaine car « les modĂšles sportswear pour femme Ă©taient vraiment trop peu apprĂ©ciĂ©s, sous-estimĂ©s, comme s'ils ne recevaient pas la mĂȘme attention au dĂ©tail ou la mĂȘme sophistication que les modĂšles masculins [
] Je voulais que ça change, je voulais agir, j'ai donc discutĂ© avec Adidas de performance sportive, parce que je pensais qu'on mĂ©ritait mieux[94]. »

Références

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  2. Grasse 2015, p. 15.
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  4. Bruna 2018, S'exercer bien habillé, p. 281.
  5. Örmen 2000, 1850-1919 Le Sport, p. 138.
  6. Bruna 2018, S'exercer bien habillé, p. 284.
  7. Grasse 2015, p. 8.
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  9. Örmen 2000, 1850-1919 Le Sport, p. 139.
  10. Bruna 2018, S'exercer bien habillé, p. 282 à 284.
  11. Örmen 2000, 1850-1919 Le Sport, p. 138 à 139.
  12. Mendes 2011, p. 30.
  13. Fogg 2013, Des vĂȘtements pratiques pour les femmes, p. 204.
  14. Fogg 2013, Des vĂȘtements pratiques pour les femmes, p. 205.
  15. Grasse 2015, p. 10.
  16. Grasse 2015, p. 18.
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  18. Bruna 2018, La mode masculine et le figure mythique du prince de Galles, p. 323 Ă  331.
  19. Bruna 2018, Un pantalon pour femme, p. 380.
  20. Parisot 2014, p. 118.
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Sources web

Annexes

Bibliographie

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