Marc Lambron
Marc Lambron, né le dans le 6e arrondissement de Lyon[1], est un haut fonctionnaire, critique littéraire et écrivain français.
Fauteuil 38 de l'Académie française | |
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Conseiller d'État | |
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Maître des requêtes au Conseil d'État | |
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Sophie Missoffe (d) (depuis ) |
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Juliette Lambron (d) |
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Il est élu à l'Académie française en 2014.
Biographie
Origines et formation
Marc Pierre Robert Lambron est le fils de Paul Lambron, cadre chez Berliet, et de Jacqueline Denis, institutrice[2] - [1]. Son grand-père maternel, ancien résistant, était ouvrier métallurgiste [3]. Il lui consacrera un récit, Le monde d'avant[4].
Élève au lycée du Parc à Lyon, il anime pendant un trimestre une émission télévisée : Des enfants sur la Trois. Lauréat du concours général en composition française (1973)[5], il entre en 1974 en hypokhâgne au lycée du Parc, puis en 1976 en khâgne au lycée Henri-IV à Paris.
Il entre ensuite à l'École normale supérieure (promotion L1977) et réussit le concours de l'agrégation de lettres, où il est reçu premier, en 1981[1]. Diplômé en lettres de l'université Paris IV en 1980, il est également diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1982 (section Service public)[6]. Il est admis à l'École nationale d'administration (ENA), dont il est diplômé en 1985 (promotion Léonard-de-Vinci).
Carrière
À la sortie de l'ENA, il choisit le Conseil d'État[7], où il est nommé auditeur en 1985, maître des requêtes en 1988, puis conseiller d'État en 2006[8] - [9] - [10].
En 1983, dans le cadre de sa scolarité à l'ENA, il effectue un stage à l'ambassade de France en Espagne où il écrit son premier livre, L'Impromptu de Madrid[10]. La mort de son frère Philippe, emporté par le sida en 1995, lui a inspiré un récit autobiographique, Tu n'as pas tellement changé, publié en 2014[11].
Journaliste au Point et au Figaro Madame, il est inspiré par l'époque de Vichy, dans son roman 1941, et les années 1960, dans son roman Étrangers dans la nuit, et reste passionné par le rock. En 1993, il obtient le prix Femina pour L'Œil du silence, un roman consacré à la photographe Lee Miller[1]. En témoin de sa génération, Marc Lambron est revenu sur ses espoirs et ses impasses dans deux livres doux-amers, Les Menteurs et Une saison sur la terre. Réunissant ses chroniques dans plusieurs volumes intitulés Carnet de bal, il a signé des essais ironiques sur Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ainsi qu'une étude sur Michael Jackson. Il s'est également illustré comme diariste avec Quarante ans, son journal de l'année 1997, puis L'année du coq de feu : Journal 2017. Il est membre du jury du Prix Sévigné et président du jury du prix Saint-Simon.
Il a participé régulièrement à l'émission Les Grosses Têtes sur RTL depuis août 2019[12]. En septembre 2022, il devient chroniqueur associé sur Radio Classique.
Académie
Le , il est élu à l'Académie française au fauteuil (no 38) de François Jacob au troisième tour de scrutin, en battant l'astronome André Brahic, obtenant treize voix sur vingt-quatre suffrages exprimés[10]. Il y est reçu[13] le par Erik Orsenna[14].
Ouvrages
- L'Impromptu de Madrid, Flammarion, 1988.
- La Nuit des masques, Flammarion, 1990.
- Carnet de bal, Gallimard, 1992.
- L'Ĺ’il du silence, Flammarion, Prix Femina, 1993.
- 1941, Grasset, 1997.
- Étrangers dans la nuit, Grasset, 2001.
- Carnet de bal : chroniques 2, Grasset, 2002.
- Les Menteurs, Grasset, 2004.
- Une saison sur la terre, Grasset, prix Maurice Genevoix, 2006.
- Mignonne, allons voir..., Grasset, 2006.
- Eh bien, dansez maintenant..., Grasset, 2008.
- Théorie du chiffon : sotie, Grasset, 2010.
- Carnet de bal : chroniques 3, Grasset, 2011.
- Nus vénitiens, sur des photographies de Lucien Clergue, Seghers, 2012.
- Tu n'as pas tellement changé, Grasset, 2014.
- Trésors du Quai d'Orsay (avec Jean-Philippe Dumas), Flammarion, 2014.
- Quarante ans, Grasset, 2017.
- Discours de réception à l'Académie française et réponse de M. Erik Orsenna, Grasset, 2017.
- Vie et mort de Michael Jackson, 2018, Cartels-RMN.
- Carnet de bal : chroniques 4, Grasset, 2019.
- La princesse et le pangolin, Équateurs, 2020.
- L'année du coq de feu, Grasset, 2022.
- Mystère au zoo, Editions du Museum, 2022
- Le Duc et le Comte, conversation avec Jean d'Ormesson, Équateurs, 2022.
- Le monde d'avant, Grasset, 2023.
Prix
- Prix des Deux Magots pour L'Impromptu de Madrid
- Prix Colette pour La Nuit des masques
- Prix Femina 1993
- Prix Maurice-Genevoix 2006
- Prix Paris-Lyon 2018
DĂ©corations
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres de droit en tant que membre du conseil de l'ordre des Arts et des Lettres[15] - [16].
- Chevalier de l'ordre du Mérite culturel de Monaco, en qualité de membre du Conseil Littéraire de la Fondation Prince Pierre[17]
Notes et références
- Luc Le Vaillant, « Marc Lambron, au fil de l'épée » sur Libération, 8 janvier 2017.
- « Marc Lambron », sur whoswho.fr, .
- Anne Fulda, «Lambron, le patent et le latent», Le Figaro, 11 janvier 2020.
- « Avec « le Monde d’avant », Marc Lambron paie sa dette », sur BibliObs,
- « Rencontres du Concours général », sur Association des Lauréats du Concours Général, (consulté le ).
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- « Fac-similé JO du 01/06/1985, page 06089 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Marc LAMBRON | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le ).
- DĂ©cret du 23 mars 2006 portant nomination de conseillers d'Etat en service ordinaire (lire en ligne).
- Mohammed Aïssaoui et Étienne de Montety, « Marc Lambron, un jeune homme vert », Le Figaro, encart « Culture », vendredi 27 juin 2014, page 34.
- Article de Violaine Morin sur lefigaro.fr du 26 juin 2014.
- Kervin Portelli, « VIDÉO - Un académicien dans "Les Grosses Têtes" », sur rtl.fr, (consulté le ).
- Une semaine avant son intronisation, son épée d'académicien, forgée autour de 1800, pour un membre de l'Institut d'Égypte et retravaillée par le restaurateur en objet d'art Michel Renonciat, lui est remise au ministère des Affaires étrangères par son collègue du Figaro, Jean d'Ormesson. Le pommeau d'origine a été remplacé par une tête de lion, hommage à Lyon, berceau de la famille Lambron. Sur le revers de la fusée, en bronze ciselé et doré, figurent les symboles du théâtre (un masque), de la musique (une double croche) et de la justice (une balance). Sur la chape en bronze doré du fourreau, est gravé un discret ruban (symbole de la lutte contre le sida, rappelant la mort de son frère cadet Philippe, emporté par cette maladie en 1995) surmonté des initiales de ses enfants (les lettres gravées M J P), le revers comportant les gravures du nom et de la date d’élection du récipiendaire. À l'arrière du fourreau, une des devises des anarchistes espagnols « Nadie sabe lo que somos » (Personne ne sait qui nous sommes). Cf « Marc Lambron, un amoureux du rock à l'Académie française », sur lepoint.fr, , « L’habit vert et l’épée », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
- « Réception de M. Marc Lambron (F38) », Académie française.
- Décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l'ordre des Arts et des lettres, article 8, publié au JORF le 3 mai 1957, p. 4568-4569, [lire en ligne].
- Déclaration de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, sur le rôle du Conseil national de l'ordre des Arts et des Lettres, Paris le 2 avril 2012.
- « Ordonnance Souveraine n° 9.554 du 18 novembre 2022 portant promotions ou nominations dans l'Ordre du Mérite Culturel », Journal de Monaco,‎ (lire en ligne)
Liens externes
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