Redfern (entreprise)
Redfern & Sons est une entreprise britannique, au départ un simple drapier-tailleur devenu une maison de couture renommée, qui trouve ses origines au milieu du XIXe siècle à Cowes sur l'Île de Wight. Celle-ci est fondée par John Redfern à Cowes, puis développée en France par Charles Poynter vers les années 1870, pour rapidement s'étendre dans le monde par l'ouverture de plusieurs succursales à Londres, Paris, ou New York dans les décennies suivantes. Il est attribué à la maison l'invention de l'ensemble costume-tailleur à la date symbolique de 1885, ce pour quoi le nom de Redfern est régulièrement cité. Mais la maison confectionne l'ensemble du vestiaire féminin et devient en France membre de la Chambre syndicale de la couture parisienne durant le XXe siècle. C'est, autour des années 1900, une prolifique et prestigieuse maison en France, en Angleterre et aux États-Unis, signature incontournable de la mode de l'époque. La succursale parisienne, principal lieu du succès de l'entreprise, ferme en 1929.
Fondation |
Vers entre et Cowes |
---|---|
Dissolution |
Type | |
---|---|
Domaines d'activité |
Tailleur, dressmaking, industrie de l'habillement |
Siège | |
Pays |
Historique
John Redfern (1820-1895) commence son activité comme « marchand-drapier[1] » à Cowes, vers 1847. Il vend, coupe puis façonne les tissus, principalement des draps de laine à une clientèle masculine[1] passant d'un magasin de tissu à une maison de couture[2]. Les tenues d'amazones pour la chasse ou l'équitation sont l'exception permettant aux tailleurs d'avoir des clientes[1] - [3]. John Redfern va inventer le nouveau métier de « tailleur pour dames[4] »[1] - [n 1], aidé de deux de ses fils, John et Stanley[5].
Vers la fin des années 1860, les activités de plein air ou sportives telles que l'équitation, le canotage, le croquet, le golf, le tennis, le yachting, le tir à l'arc, ou la montagne se développent, et les femmes doivent trouver des vêtements adaptés à la pratique de celles-ci, leur laissant une liberté de mouvement[1] - [n 2]. Cowes devient un haut lieu du nautisme et de la plaisance dans les années 1870[5] et Redfern va adapter ses réalisations à cette tendance.
Durant cette décennie, la maison est connue pour ses vêtements destinés à la pratique du sport[7] - [8] jusqu'à en faire une spécialité[3] - [9] - [10] : la maison développe les ensembles veste et jupe assortie, le « costume tailleur »[1] directement tirés du vestiaire masculin[11] - [5], parfois appelé « costume-trotteur ». Mais vers la même époque, Redfern diversifie son activité de tailleur pour inclure la création de robes[12], la plupart à corsage boutonné inspirées du gilet d'homme[13] - [n 3], dont la robe de mariée et les habits des demoiselles d'honneur du chirurgien de la reine Victoria[5].
La maison conçoit en 1879 une tenue en jersey de laine portée par Lillie Langtry, alors maitresse du Prince de Galles. L'apparition de l'actrice dans cette tenue lors d'une régate à Cowes assure définitivement la renommée de la maison en Angleterre[5] - [14]. Par la suite, la Princesse de Galles commande des « vêtements de voyage » à l'entreprise, rendant ainsi connue le nom de Redfern jusqu'en France[14] ; elle porte alors le costume tailleur de la maison, « mêlant élégance et praticité[5] », en journée[1], popularisant ainsi celui-ci pour un autre usage[15] : bien que créés pour le sport, ces vêtements sont au cours des années adoptés dans la vie de tous les jours[16].
Paris
John Redfern ouvre une succursale à Londres en 1878[1] dirigée par Frederick Mims, vendant vêtements de sport et sur mesure[5], puis à Paris en 1881[1] - [3] - [17]au 242, rue de Rivoli. À l'époque, il est « de bon ton, voire recommandé, d'ouvrir une succursale à Londres si l'on est parisien, et inversement[18]. » L'entreprise porte alors le nom de « Redfern & Sons »[2].
Charles Pennington Poynter, qui est également le styliste de l'entreprise[3], s'occupe de la succursale de Paris[n 4] et va bientôt ouvrir d'autres succursales en France, comme à Deauville[5], Cannes, Nice ou Monte-Carlo[12] ; celui-ci fait ajouter « Redfern » à son nom afin de « mieux incarner la marque »[1]. En France, la maison Redfern, qui insiste sur son origine anglaise, devient incontournable, même si elle n’atteint pas la renommée du tout puissant Charles Frederick Worth, autre anglais installé à Paris[1] - [n 5] ; la maison, un tailleur, est complémentaire du couturier dans la drastique hiérarchie des tenues qui existe à l'époque pour les élégantes en fonction de l'usage et du moment de la journée : « dès la fin des années 1880, on estime communément que la garde-robe idéale d'une élégante doit comporter des costumes de jour griffés Redfern et des vêtements du soir signés Worth[1] »[n 6]. Redfern trouve alors vers cette époque l'équilibre entre le chic parisien et la sobre distinction anglaise[4] - [18] - [n 7].
Les ouvertures européennes sont suivies de boutiques à New York au 210 de la Cinquième avenue en 1884, ainsi que Newport, Rhode Island, Saratoga Springs par la suite[5], toutes sous la responsabilité d'Ernest Redfern, fils du fondateur[5]. Aux États-Unis l'entreprise est baptisée Redfern & Co.
La maison utilise largement la publicité et l'illustration durant plusieurs décennies pour promouvoir son succès ; en 1885 sont publiées des publicités importantes dans Le Temps ou Le Figaro[1]. L'Histoire retiendra symboliquement cette date comme celle de l'invention du costume-tailleur moderne par Redfern[21]. Par la suite, Redfern diffuse une pièce inspirée du vestiaire masculin, le « manteau-tailleur » à la coupe stricte[18] ainsi que l'imperméable[22].
Redfern devient en 1888 « Dressmaker By Royal Appointment » de la reine Victoria et la princesse de Galles[n 8]. La maison habille depuis 1870 ces deux personnalités, qui apparaissent notamment dans le magazine The Queen, et utilise leurs noms sur ses publicités[5] ou étiquettes. Redfern à comme clientèle nombre d'autres personnes de la cour d'Angleterre[24] mais également l'impératrice de Russie[25].
Redfern Ltd
À partir de 1892, l'entreprise, qui connait déjà un succès international, est rebaptisée Redfern Limited[5]. La maison, dominant la mode des vêtements de sport, de voyages[26], étend ses collections en proposant, dans sa succursale de Paris principal lieu de son succès[2], des vêtements du soir[1] - [n 9], s'éloignant ainsi de son métier de tailleur pour se rapprocher plus encore du métier de couturier[4]. La maison est reconnue également comme fourreur[27] - [28], ainsi que pour ses manteaux : « manteaux entièrement en fourrure, […] manteaux de théâtre et de voiture[29] ». John Redfern le fondateur meurt en [5] à Cowes.
En 1900, la maison Redfern, qui compte plusieurs centaines d'employés, participe, avec de nombreux autres grands couturiers, à l'Exposition universelle[5] - [30] dans le pavillon Palais des Fils, Tissus et Vêtements ; Elle intègre la Chambre syndicale de la couture parisienne[2] - [n 10] : Redfern fait, à l'époque, jeu égal avec les plus grands couturiers[31] - [32]. Après 1900, la maison est illustrée dans la presse essentiellement pour ses robes de jour, mais également ses tenues du soir, s'éloignant des tenues décontractées de ses origines[5] ; la boutique historique de Cowes ferme vers cette époque[5]. Dans les années 1910, Redfern apparait régulièrement dans la luxueuse Gazette du Bon Ton au milieu des nombreux couturiers parisiens ; la maison fait partie des sept couturiers qui sont en contrat avec la publication de Lucien Vogel[33] - [34].
Redfern est sollicité[35] depuis longtemps[36] par les comédiennes de théâtre, telle Sarah Bernhardt, Jane Hading[37], ou Marie-Thérèse Piérat[n 11], qui lui commandent des robes de scène, des « costumes dramaturgiques[18] » faisant ainsi la publicité de la maison[39] jusqu'à obtenir plusieurs pages dans certaines publications[40].
En 1916, Redfern créé les premiers uniformes féminins pour la Croix Rouge[37] - [41]. Autour des années de la Première Guerre mondiale, la maison se fait remarquer dans la presse par ses créations très colorées ; elle est également considérée comme un des maitres du style Gréco-romain de la mode depuis quelques années[42]. En 1918, à l'occasion d'une exposition de mode tenue à Zürich, en territoire neutre, un journaliste note que Redfern, tout comme Worth, a pour spécialité de draper la « grande mondaine imposante »[43]. Après la Guerre, l'entreprise compte également, en plus de Londres ou Paris, des succursales à Nice et Monte-Carlo[37]. Une publicité de l'époque indique : « Toilettes pour les courses, robes pour Henley,robes et manteaux pour les cours royales, chapeaux pour toutes circonstances, fourrures et lingerie[37]. »
Vers les années 1930 sont commercialisés les parfums Soir Hindou ou Océan d'Amour. À cette époque, la maison déménage et s'installe 8, rue Royale, mais également sous l'enseigne Redfern Sports au 32, rue du Faubourg-Saint-Honoré vendant des modèles plus abordables[44]. À la mort de Charles Poynter en 1929, la maison ne survit pas au principal instigateur de sa renommée et son développement[45]. S'ensuit une période chaotique faite d'ouverture et de fermeture[n 12].
De nos jours, les créations de Redfern sont visibles au Victoria & Albert Museum, au Palais Galliera, au Kyoto Costume Institute, à la National Gallery of Victoria, au Musée des arts appliqués de Belgrade, au Musée des beaux-arts de Boston, ou au Philadelphia Museum of Art. Ces musées disposent de nombreuses robes, dont plusieurs destinées à être portées le soir. Pourtant l'image de Redfern reste ancrée principalement aux vêtements de jour, dont l'iconique ensemble tailleur.
Toilettes publiées par Les Modes (1902-1922)
Type | Description | Année | Numéro | Photographie |
---|---|---|---|---|
Robe de dîner | Robe « du Barry ». | 1902 | 13 | |
Robe de dîner | 1902 | 13 | ||
Robe de dîner | 1902 | 13 | ||
Tea-gown | Tea-Gown en mousseline de soie bleue plïssée soleil, garni de dentelle très ocrée. Empiècement et étole en cluny de soie bleu et blanc. Ceinture de ruban pékiné. | 1902 | 14 | |
Manteau | Manteau en breitschwanz, col et revers de zibeline. | 1902 | 14 | |
Manteau du soir | Mante en panne vieil ivoire discrètement brodée de tons anciens. | 1902 | 14 | |
Robe de bal | Robe de bal en chantilly blanc, incrustée de chantilly noir, bordée de sequins noirs. Au bord du décolleté et dans le bas de la jupe, haut marabout de sequins. | 1902 | 15 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi en tissu myrte, avec incrustations de toile orientale rebrodée d'or ancien. | 1902 | 16 | |
Robe de courses | Robe en voile blanc avec volants de blonde retenus par des guirlandes de rubans. Ceinture de taffetas Pompadour. | 1902 | 17 | |
Robe de petits dîners | Sur fond Liberty paille, tulle crème plissé, incrusté de dentelle brodée. | 1902 | 17 | |
Costume de grande cérémonie | Costume de grande cérémonie porté à la cour d'Angleterre. "Manteau en drap d'argent. Entredeux en guipure d'argent, grillagé de violettes faisant le tour, bouquets, depuis le bouquet de deux sous, jusqu'à la grosse botte, jetés sur la traîne. le drap d'argent est posé sur de la peau de cygne doublée de météore. une grosse ruche de tulle et ruban borde le dessus du manteau. Robe princesse en météore ; jupe faisant la moitié du corsage garnie irrégulièrement de point d'Angleterre, dessous en tulle et ruban ; corsage sans épaulettes, manches et haut de corsage en point d'Angleterre garni d'une guirlande de violettes; gros bouquet aux épaules. Le manteau tient au corsage et non pas aux épaulettes. | 1902 | 18 | |
Robe de dîner | Robe de diner Louis XV en taffetas broché vieux rose, garnie de dentelle rebrodée. | 1902 | 18 | |
Robe de petits dîners | Robe en louisine pompadour garnie de larges anneaux en point de Venise. | 1902 | 19 | |
Robe d'après-midi | Robe en drap blanc brodé et incrusté sur filet. Large bande de zibeline au bas de la jupe. Jaquette de zibeline à parements et manches en dentelle de Venise. | 1902 | 22 | |
Robe de visites | Robe en drap Champagne avec incrustations de venise. Étole et manchon en zibeline, doublés d'hermine. | 1902 | 22 | |
Robe de réceptions | Robe Princesse, dentelle « roussie », légèrement drapée devant par des boutons ciselés en or et en argent. Autour de la pèlerine et au bas de la robe, haut effilé de soie assortie retombant sur une double jupe de peau de gant, brodée vieux tons. Manteau en dentelle, application à clair. | 1902 | 23 | |
Robe de cortège | Robe en velours bleu saphir clouté, garnie de dentelles de Venise avec application de fleurs en jais. Grand manteau de même nuance, garni de zibeline. | 1902 | 24 | |
Robe d'intérieur | Robe en crêpe de chine avec incrustation d'angleterre ; devant en tulle plissé ; ceinture liberty brodée de perles fines. | 1903 | 26 | |
Robel de bal | Robe avec guirlandes de liserons en paillettes nacrées, sur tulle blanc ; épaulettes en perles fines, guirlande de liserons sur l'épaule gauche. | 1903 | 29 | |
Robe de courses | Robe en drap noir sur tulle blanc ; transparent bleu ciel ; guirlandes de linon brodé écru et bleu. | 1903 | 29 | |
Robe d'intérieur | Robe en tulle et dentelle d'Alençon, laissant entrevoir la taille, ceinte d'un ruban Pompadour. | 1903 | 30 | |
Robe d'après-midi | Robe de gaze imprimée sur vieux rose ;petits volants bonne femme en gaze,monté sur entre-deux chantilly. | 1903 | 31 | |
Robe d'après-midi | Robe en linon blanc brodé. Pèlerine avec incrustations de valenciennes ; jupe avec incrustations et volant de valenciennes, monté sur fond Pompadour. Ceinture faite d'un large ruban Pompadour et munie de longs pans. | 1903 | 32 | |
Robe d'après-midi | Robe en tissu souple mélange rouge et ficelle ; boléro court entièrement plissé à la main, genre « Soleil », empiècement dentelle d'Irlande jaunie ; blouse mousseline de soie bois plissée et joliment travaillée ; jupe également plissée et garnie dans le bas de deux petits plissés « bonne femme » en taffetas bois. | 1903 | 33 | |
Robe d'après-midi | Robe en drap gris, broderie sur drap, intérieur du médaillon en dentelle incrustée. Manches en dentelle rebrodée argent.Volant garni de deux bandes de queues de zibeline. | 1903 | 34 | |
Mantelet d'après-midi | Mantelet en drap blanc, étole d'hermine, galon de broderie ancienne. Robe en drap blanc découpé sur fond de dentelle. | 1903 | 35 | |
Manteau d'opéra | Manteau en panne craquelée crème, semée de bouquets de roses 'Soffrano et Malmaison'. Intérieur en mousseline et dentelle. Étole en zibeline. | 1903 | 36 | |
Manteau du soir | Manteau en velours frappé or. Col et manches de zibeline formant manchon. Robe de drap blanc brodé. | 1904 | 37 | |
Robe de dîner | Robe en taffetas paille ombré, garnie de broderie anglaise. | 1904 | 39 | |
Robe du soir | Robe en jais noir pailleté, manches en mousseline de soie. | 1904 | 40 | |
Robe d'après-midi | Robe en taffetas Pompadour. Jupe froncée à la vieille, ornée de dentelle Alençon, formant baldaquin. Corsage pur style Louis XV, enguirlandé de fleurs brodées même style, retenues par des nœuds de ruban satin rose. | 1904 | 41 | |
Robe Trianon | Robe en tulle bleu imprimé Pompadour, garnie d'entre-deux et de dentelles Alençon « boules ». Manches à gigot ornées de rubans Pompadour. Ceinture même ruban. | 1904 | 41 | |
Robe de courses | Robe en voile beige, corsage garni de pampilles beiges et noires ; ceinture pékin ; jupe à tablier. | 1904 | 42 | |
Costume tailleur | Costume à carreaux noirs et blancs ; col et parements brodés d'hortensia sur fond de taffetas ivoire. | 1904 | 45 | |
Robe d'après-midi | Robe en linon blanc, brodé genre venise ; volants en dentelle de Valenciennes ; transparent paille. | 1904 | 45 | |
Robe de garden-party | Robe en voile blanc ; ceinture en taffetas brodé Pompadour ainsi que l'empiècement en dentelle du corsage. | 1904 | 45 | |
Robe de garden-party | Robe en linon royal et broderie anglaise avec entre deux et volants de valenciennes ; ceinture de taffetas Pompadour. | 1904 | 45 | |
Robe pour les courses de Deauville | Robe en dentelle de Valenciennes avec incrustations de linon brodé sur transparent ciel. | 1904 | 45 | |
Jaquette d'après-midi | Jaquette en loutre. Col et poignets en zibeline. | 1904 | 46 | |
Jaquette de style | Jaquette en breitschwanz, col broderie même ton. — Robe en drap blanc brodé. | 1904 | 46 | |
Mantelet de chinchilla | Mantelet de chinchilla. — Robe en drap blanc brodé. Parements. Empiècement en dentelle brodée gris argent.Petit collet de dentelle garni de pampilles grises. | 1904 | 46 | |
Costume tailleur | Jaquette en drap rouge, col châle, ruban noir, gilet drap blanc, jupe très ample drap rouge. | 1904 | 47 | |
Tea-gown | Tea-Gown en voluptueuse incrustée de dentelle et rebrodée d'argent. | 1905 | 49 | |
Costume du matin | Costume du matin pour la Riviera. Corsage et jupe en météore blanc, garnis de piqué blanc à points noirs, le fond de dentelle formant fond blanc. | 1905 | 51 | |
Trotteur pour la Riviera | Robe en serge blanche, plissé soleil. Col, parements et ceinture en drap beige brodé. Garniture de dentelle. | 1905 | 51 | |
Robe de visites | Robe en guipure d'Irlande. Mantelet en messalinette mordorée changeante, garnie de dentelles valenciennes. | 1905 | 52 | |
Robe de bal | Robe en messalinette paille rehaussée d'or et de broderies rococo du même tissu et garnie de dentelle de Valenciennes rebrodée or. | 1905 | 53 | |
Robe d'après-midi | Robe en batiste Pompadour. Volants de valenciennes, col brodé, perles vieux ton. | 1905 | 54 | |
Robe tailleur | Robe en lainage noir et blanc, broderie en drap cardinal et amande garnie de vieil or. | 1905 | 55 | |
Robe d'après-midi | Robe en voile changeant ; ruches et garnitures vert émeraude. | 1905 | 56 | |
Robe d'après-midi | Toilette en « Burlingham silk», créée par Redfern pour Mlle Camille Preyle, du théâtre du Vaudeville. Longue jaquette avec revers brodés ; gilet de taffetas parme brodé or, col et cravate en véritable dentelle. | 1905 | 56 | |
Robe de ville | Robe de ville, en « Rajah silk ». | 1905 | 57 | |
Toilette de plage | Toilette de plage en « Burlingham silk » | 1905 | 57 | |
Costume tailleur | Grande jaquette en drap brique. Jupe princesse en drap blanc. | 1905 | 58 | |
Manteau du soir | Sortie d'Opéra en velours bronze ; large entre-deux en point d'Angleterre rebrodé de fils d'or et d'argent. Boléro et étole en chinchilla. | 1905 | 59 | |
Manteau | Grand manteau de fourrure en zibeline et hermine. | 1906 | 61 | |
Robe d'après-midi | 1906 | 63 | ||
Manteau | 1906 | 63 | ||
Robe de dîner | Robe de dîner en tulle blanc sur transparent rose, rebrodé de guirlandes roses. | 1906 | 63 | |
Robe de théâtre | Robe de théâtre en velours blanc rebrodé de roses de velours, ornée de volants en venise et d'une garniture en zibeline. | 1906 | 63 | |
Toilette de théâtre | Portée par Jane Hading dans Serge Panine de Georges Ohnet au théâtre de la Gaîté. | 1906 | 63 | |
Toilette | Mme Paul Boyer | 1906 | 64 | |
Toilette | Mlle Andrée Barlette dans La Commère | 1906 | 64 | |
Robe de réception | Robe de réception avec traîne | 1906 | 65 | |
Robe de réception | 1906 | 66 | ||
Robe d'après-midi | 1906 | 67 | ||
Robe du soir et Ă©tole d'hermine | 1906 | 69 | ||
Robe du soir | Robe du soir en moire bleu Saxe recouverte de tulle Alençon et rebrodée rococo, avec étole formée de renards blancs. | 1906 | 70 | |
Boléro en hermine | 1906 | 71 | ||
Robe d'après-midi | 1906 | 71 | ||
Robe princesse | Robe en velours bois de rose, guirlandes de roses de velours, brodées vieux tons. Grande veste en faille noire tissée de roses de France ombrées vieux tons d'or, garnie de chinchilla. | 1906 | 72 | |
Robe de dîner | Robe de dîner « grecque » en coraline garnie de dentelle d'or. Grand manteau péplum en velours parme doublé de coraline. | 1907 | 74 | |
Tea-gown | Tea-gown en voile Ninon blanc, jupe avec incrustations de dentelle or. Grand manteau de dentelle or retenu au milieu du dos par une boucle vieil or. | 1907 | 76 | |
Robe de dîner | Robe en tulle jaune rebrodé de roses de métal or. Grand biais de laine or. Ceinture or. | 1907 | 77 | |
Robe de visites | Robe de visites, en drap et velours feu, montée sur un fourreau or, avec grande étole byzantine brodée. | 1907 | 83 | |
Robe princesse | Robe princesse en liberty noir, garni de bandes de roses d'or. Manches de résille d'or à pois. | 1907 | 83 | |
Manteau du soir | Dominicain en broché de soie, rebrodé de roses vieux tons et or, garni de chinchilla. | 1908 | 85 | |
Grand manteau et robe de dîner | Robe princesse en velours bleu Nattier bordée d'une bande de zibeline.Grand manteau en tulle brodé d'or et d'argent, lignes soulignées de biais en satin bleu Nattier. | 1908 | 86 | |
Manteau de scène | Manteau de cour en velours saule doublé d'hermine, garni de bandes de broderies d'or. | 1908 | 86 | |
Robe de scène | Robe en velours turquoise, garnie de dentelle d'argent, brodée de pierreries et de turquoise. Tablier en drap d'argent avec la même broderie. | 1908 | 86 | |
Robe du soir | Robe en voile Ninon nuit. Tunique brodée de perles nuit et de paillettes d'or reposant sur une robe de dentelle. | 1908 | 90 | |
Robe de dîner | Robe en mousseline de soie blanche, bordée de larges rubans satinés, peints de roses pâles. Corsage et jupe drapés, manches faites de rubans. | 1908 | 91 | |
Robe du soir | 1908 | 96 | ||
Robe de dîner | Robe de dîner « Dagobert » en voluptueuse bleue. Corsage en broderie d'argent. Ceinture en galon d'argent rehaussé de cabochons bleus. | 1909 | 101 | |
Robe du soir | Robe « Princesse » en tulle blanc rehaussé de tubes de cristal. Longues étoles de cabochons de perles irisées rehaussées de cabochon de cristal. | 1909 | 102 | |
Robe du soir | Robe en ondoyant vieil or en forme de fourreau, agrémentée d'étoles brodées de soie et de perles d'or, agrémentée d'étoiles brodées de soie et de perles d'or. Guimpe en dentelle d'or. Franges en soie et perles d'or. | 1909 | 103 | |
Robe de dîner | Robe en « Salomé Silk » ivoire bordée de velours blanc. Revers tout en diamant". | 1910 | 109 | |
Robe d'après-midi | Robe en « Arab silk » bleu électrique, avec un liséré noir, garnie de vieille guipure | 1910 | 110 | |
Robe de dîner | Robe de dîner en « Salomé silk ». | 1910 | 111 | |
Robe d'après-midi | Robe princesse en « Indro silk » beige, retenue par un large biais boutonné, terminé en étole dans le dos. Manches de voile beige plissé. Col de velours agrémenté de dentelle et d'un plissé de voile assorti. | 1910 | 112 | |
Robe du soir | Robe en charmeuse Sèvres. Tunique de mousseline noire entièrement rebrodée de perles bleues et rehaussée de nœuds de satin noir. | 1910 | 112 | |
Robe du soir | Robe du soir, fond en mousseline saumon recouverte d'une tunique de voile gris brodé du même ton. | 1910 | 113 | |
Robe du soir | Robe du soir bleu Nattier avec broderie vieux tons bleu et or | 1910 | 113 | |
Robe de dîner | Robe en charmeuse orange brodée ton sur ton avec franges. | 1910 | 114 | |
Robe d'après-midi | Costume de tussor bleu lavande garni de broderies du même ton. Petit dépassant kaki brodé de noir. | 1910 | 115 | |
Robe du soir | Robe en gaze chair avec double tunique brodée d'or ; cordelière d'or à la taille. | 1910 | 116 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi en broderie anglaise et tulle blanc. Ruban pompadour au corsage et à la jupe. | 1910 | 117 | |
Robe de casino | Robe de casino en linon blanc brodé. Ceinture cerise. | 1910 | 117 | |
Robe de dîner | Robe de dîner en liberty ivoire. Grande tunique de tulle pailleté, garnie de galons dorés. | 1910 | 118 | |
Robe de skating | Robe de skating en velours chaudron. Tunique en broderie russe garnie de vison. Bonnet d'Ă©toffe ancienne garni de zibeline. | 1910 | 118 | |
Robe de skating | Robe de skating en velours changeant vert if et tilleul forme genre moujick garnie de skungs et de brandebourgs vieil or. | 1910 | 119 | |
Robe du soir | Robe du soir tout enroulée de dentelle disposée avec de la gaze noire ; broderie de diamants noirs. | 1910 | 119 | |
Robe de dîner | Robe en liberty changeant bleuté, revoilé d'une tunique en tulle bis, richement brodée de roses d'or en relief, soulignée d'un large ruban de velours noir | 1910 | 120 | |
Robe d'après-midi | Robe de taffetas changeant simulant un retroussis sur un volant de mousseline plissée de deux tons. Barbe de malines de chaque côté du devant du corsage. | 1912 | 138 | |
Robe d'après-midi | Robe de crêpe façonné mauve. Jupe drapé de côté sur une tunique de dentelle. Corsage très à clair avec fichu de dentelle. Rose de velours émeraude. | 1912 | 141 | |
Robe de dîner | Robe de crépon blanc avec incrustations de vraie guipure et frange de soie noire tombant en tunique sur un fourreau de Circé noir. Corselet bleu Nattier retenant un blouson de guipure | 1912 | 143 | |
Robe de scène | Robe de crêpe plissé retroussée de côté par un ruban, simulant des paniers. Blouse toute plissée avec un col de guipure et une cravate de ruban cerise | 1913 | 145 | |
Déshabillé | Déshabillé de Redfern. "Chemise plissée en voile blanc. Manteau de velours souplement drapé et bordé de cygne. | 1913 | 146 | |
Robe du soir | Fourreau de mousseline de soie rose plissée, enroulé de tulle brodé de tubes irisés. Corsage avec un papillon en perles fines et diamants bleus. | 1913 | 147 | |
Robe d'après-midi | Robe en broché géranium, draperie faisant ceinture.Corsage en voile Ninon ivoire fermé par un motif de perles et de rubis | 1913 | 150 | |
Robe du soir | Longue gaine de tulle noir perlé, drapée et enroulée. Corsage très à clair maintenu à l'épaule et au milieu des bras. Echarpe de tulle blanc. | 1913 | 151 | |
Robe du soir | Robe en mousseline rose.Pendants de corail sur une tunique argent.Pavot de velours noir et feuilles argent. | 1913 | 154 | |
Robe du soir | Robe en mousseline de soie sur un fond de liberty. Corsage avec une résille de perles. Ceinture de satin avec un grand pan derrière. | 1914 | 157 | |
Robe du soir | Jupe en crêpe satin tango drapée sous une haute ceinture de velours diamanté. Corsage fait d'une écharpe de dentelle d'argent. | 1914 | 159 | |
Robe du soir | Robe en voile Ninon chair enroulé d'une draperie de perles de jais dégradé du noir au blanc. | 1914 | 159 | |
Robe du soir | Robe en crêpe satin rose drapée par une cordelière de cristal et retenue à la taille par une guirlande de fleurs minuscules, laissant la jupe se terminer par une tète sur un corsage de dentelle d'argent. | 1914 | 160 | |
Costume tailleur | Costume tailleur léger en pékiné blanc et rouge, boutons et garnitures des poches rouges ; petite jaquette rouge à revers pékinés ;cravate en soie noire. | 1914 | 161 | |
Robe du soir | Longue gaine en lassu vert et argent ; tunique et tulle vert et glands d'argent ; col laitonné en forme d'aile. | 1914 | 162 | |
Robe du soir | Robe en charmeuse blanche ;corsage en mousseline de soie blanche ; ceinture en mousseline géranium ; piquet de capucines au corsage. | 1914 | 163 | |
Robe d'intérieur | Robe d'intérieur à traîne en charmeuse rose.Manteau de dentelles, perles irisées. | 1914 | 164 | |
Robe d'après-midi | Robe en velours noir. — Jupe découpée en pointes doublées de bleu. — Collerette de dentelle. | 1915 | 165 | |
Robe d'après-midi | Robe « Mousmé » en soie « circé » noire sur un dessus de soie bleu japonais. | 1917 | 171 | |
Robe d'après-midi | Robe en voile blanc brodé et plissé, rehaussé de pointes de satin noir. | 1917 | 171 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi en crêpe broché violet ; corsage très souple boutonné sur chaque épaule ; large ceinture ; col et revers de manche en taupe. | 1917 | 173 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi, trois pièces, en velours de coton noir ; corsage en satin blanc ; ceinture de velours noir se boutonnant de chaque côté du devant. Jupe en velours. Jaquette droite en velours, avec empiècement garni de boutons d'acier. | 1917 | 173 | |
Cape du soir | Cape du soir en hermine, avec grand col de renard blanc. | 1917 | 173 | |
Manteau d'après-midi | Manteau d'après-midi en nutria ; ceinture cordelière en passementerie. | 1917 | 173 | |
Robe de mariée | Robe de mariée en charmeuse blanche, garnie de dentelle point d'Angleterre ; fleurs d'oranger. | 1918 | 176 | |
Robe de dîner | Robe en mousseline noire drapée et enroulée sur elle-même, formant de longues ailes sur les bras, agrémentées de glands de jais. | 1918 | 177 | |
Robe du soir | « La somptueuse ». Robe en velours noir et corail : jupe drapée toute noire ; corselet et envers de la traîne en velours corail | 1918 | 178 | |
Robe du soir | Robe du soir en satin gris perle, brodée de roses de jais. Longue écharpe enroulée en charmeuse corail, voilée de tulle noir ; girandoles en jais formant manches. | 1919 | 182 | |
Robe d'après-midi | Robe en tissu lamé or, entièrement drapée et doublée de satin taupe. Ceinture en mousseline rose. | 1919 | 183 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi en foulard ; volants plissés bordés de satin cerise | 1919 | 184 | |
Robe du soir | Robe en tulle bleu saphir entièrement pailleté même ton, touffes de plumes cerise ; haut corselet formant traîne en satin bleu saphir | 1919 | 184 | |
Robe d'après-midi | Robe d'après-midi en jersey de soie noir, ornée d'une haute frange de lacets blancs et noirs. Ceinture de perles travaillées en ruban. | 1919 | 185 | |
Robe pour la plage | Robe en voile de coton blanc, brodé d'arabesques rouges et noires ; fourreau en dentelle de Valenciennes. | 1919 | 187 | |
Robe de dîner | « L'enjouée ». Robe en gaze de velours mauve ; corsage formant ceinture drapée, terminée de chaque côté par deux motifs de jais frangés ; bas des manches et de la jupe garnis de zibelinette. | 1922 | 212 | |
Robe d'après-midi | Modèle quadrillé ; jupe de satin noir plissé ; casaque en crêpe Georgette blanc, travaillé par des galons cirés noirs. | 1920 | 196 | |
Robe et cape d'après-midi | Robe en cacha blanc, broché rouge. Cape assortie | 1922 | 214 | |
Robe du soir | « Circé ». Robe nuance cerise, brodée et cloutée d'acier. | 1922 | 216 | |
Robe de five o'clock | Chemise indoue en crêpe Georgette ; casaquin de cachemire brodé. | 1922 | 220 | |
Notes et références
Notes
- Anecdotiquement, il est possible de remarquer que dès 1890, le nom de Redfern est utilisé communément comme synonyme de « tailleur pour dames » : « […] si bien qu'on l'a baptisé le tailleur pour dames. De là à le prendre comme un Redfern quelconque, il n'y a qu'un pas […] »
- À cette époque le port du pantalon, en dehors de raisons médicales, est interdit légalement aux femmes ; exception faite si elles tiennent le guidon d'un vélo ou les rênes d'un cheval. Malgré tout, l'usage de la jupe pour le vélo reste majoritaire à l'aube du XXe siècle[6], qui voit également l'arrivée de la jupe-culotte pour ce sport comme pour la randonnée de montagne. Les sports ou activités de plein air se pratiquent encore avec un corset, certaines avec des robes à tournure.
- Pour détails de la chronologie historique, on peut souligner que vers les années 1870, les femmes pratiquent encore la promenade, le croquet, ou le tir à l'arc en robes boutonnées dites « robe à tournure », qui vont disparaitre peu à peu du domaine sportif au profit de la robe en jersey (Redfern introduit donc le jersey bien avant Gabrielle Chanel dans des collections sportswear[5]), le tailleur comme vêtement de « sports » ne se développant que plus tard. La « robe d'après midi », légère, sans corsage boutonné, apparait dans la mode aux alentours de 1880.
- Charles Poynter, né le 23 juillet 1853 à Weymouth, est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1907 date de sa naturalisation française, puis officier de la Légion d'honneur dix-huit ans plus tard. Il reste jusqu'en 1929, date de sa mort, à la direction de la maison parisienne[19].
- L'Histoire a éclipsé l'influence de Redfern, au profit des grands couturiers tel que l'omniprésent Worth ou par exemple Paul Poiret dès 1910 ou l'autre anglais Edward Molyneux plus tard et dans une moindre mesure, concernant la mode de cette époque, et les informations sur la maison anglaise sont beaucoup plus rares. L'importance de Redfern est réapparue à une époque plus récente à la suite des recherches puis de deux articles écrits par Susan North dans Costume (le journal de « The Costume Society of Great Britain ») en 2008 (volume 42) puis 2009 (volume 43), intitulés respectivement John Redfern and Sons, 1847 to 1892 et Redfern Limited, 1892 to 1940. L'analyse de ces deux articles[5] par David James Cole, professeur au FIT, « illustre comment Worth et Redfern, chacun à leur manière […] ont façonné les goûts et le système de la mode au XXe siècle […] ». Déjà quelques années auparavant, Didier Grumbach écrit que « parmi les meilleurs, ceux qui ont réellement transformé la philosophie de la mode à la fin du XIXe siècle, on peut citer Redfern, Jacques Doucet, Rouff, Callot Sœurs, Paquin, Paul Poiret et Madeleine Vionnet […] ». Cette même Susan North rétablit l'importance de Redfern en précisant que l'entreprise passe d'« un commerce de vêtements féminins sur-mesure des plus propères en une entreprise internationale de mode à l'égal de Worth[20] ».
- Dans un article du 3 octobre 1909 intitulé The Rue de la Paix Made the World of Fashion Marvel by Its Showing of Russian and Barbaric Costumes, le New York Times confirme la hiérarchie des couturiers en fonction de la journée : « […] the only answer possible is that it all depends on what is wanted, whether it is a street gown, or an afternoon gown, or an evening gown. And even then there is no absolute line of demarcation. Only in a general way one might arrange it in this manner : Drécoll and Bechoff-David for street, Beer and Redfern for afternoon and dressy theatre gowns ; Worth and Callot for evening gowns. » (la seule réponse possible est que tout dépend de ce qui est voulu, que ce soit une robe de rue, ou une robe d'après-midi, ou une robe de soirée. Et même alors, il n'y a pas de ligne de démarcation absolue. D'une manière générale on peut organiser de cette manière : Drécoll et Bechoff-David pour la rue, Beer et Redfern pour l'après midi et les robes de théâtre ; Worth et Callot pour les robes de soirée.)
- « It is but a few years since the name of Redfern first appeared in Paris, bringing to French elegance a new vision of practical comfort, combined with distinction, […] » écrit le New York Times le 20 octobre 1889 et la Gazette de Lausanne défini « Doucet et Redfern, [comme] artistes en élégance parisienne » le 24 mars 1899 p. 3.
- La formule officielle en anglais est : « By Royal Appointment to Her Majesty the Queen and H.R.H. The Princess of Wales[23] »Il est à noter par ailleurs que Cowes est proche d'Osborne House, une des résidence officielles de la reine Victoria.
- Le Figaro du 18 février 1893 précise que « Redfern, universellement connu pour le costume genre tailleur, peut rivaliser avec les meilleurs couturiers pour les robes du soir, de visite, de théâtre »[1]. Une publicité de 1903 indique en titre « Robes de bal. Diner & Soirées. », ainsi que « Fourrures Trousseaux Lingerie Manteaux Corbeilles de Mariage. »
- En 1913, Redfern a la vice présidence de la Chambre syndicale, aux côtés de Paul Poiret et Jean Worth.
- Marie-Thérèse Piérat est plusieurs fois citée dans la presse de l'époque comme portant des tenues de Redfern. La revue Les Modes affirme même qu'elle est une fidèle : « On trouvera ici une des délicieuses créations de Redfern, qui maintiennent à cette maison sa haute réputation d'élégance. C'est une jupe […] Lancée par Mlle Piérat — une des fidèles de Refern — sur la scène de la Comédie Française, cette jupe a inspiré mille imitations, […][38] »
- Passées les années 1914, les sources bibliographiques abordent peu ou pas la période qui suit et les dates sont parfois différentes pour une fermeture, dont 1929 pour Londres[46], ou 1932, sans même préciser si cela concerne une ou toutes les succursales. Pour l'Angleterre il semblerait que l'entreprise ferme en 1932, ouvre de nouveau en 1936, puis s'arrête définitivement en 1940[47]. Pourtant, au début des années 1930, tout du moins en France, la maison est en activité bien que son importance (ou plus simplement sa présence dans la presse) ait très nettement régressé depuis le début de la Première Guerre mondiale ; il est possible de trouver par exemple, malgré la faiblesse des sources disponibles, des traces dans les archives de L'Art et la Mode jusqu'en 1929 ; également en 1927 dans L'Officiel de la couture et de la mode de Paris, ainsi que de nombreuses autres publications dans ce même magazine, par exemple en 1928[48], août 1929, ou décembre 1930 pour une tenue de vacances à la montagne « Redfern pantalon en velours côtelé blanc et petit manteau d'hermine blanche et noire travaillée en découpes » ainsi qu'un manteau et une robe du soir dans les pages suivantes, aussi en février 1931 ; mais également dans une illustration de Pierre Mourgue datée de 1931, ou encore dans L'Officiel au début de 1932 où Janine Ronceray apparait en photo dans une tenue de ski ; une illustration de Lee Creelman publiée dans le Vogue américain en 1932[49], également dans le Vogue français en mai 1932, article titré Au grand air ; pour ce dernier magazine, Redfern est cité aussi dans le numéro de janvier 1933 (p. 46). Redfern est cité très épisodiquement dans L'Officiel durant le premier semestre 1933, pour son adresse parisienne de la rue Royale. À partir d'août 1932, le New York Times ne cite plus jamais Redfern dans ses résumés des collections présentées à Paris. En fait, passé la Première Guerre mondiale, la haute couture de l'époque, avec son renouveau des années 1920, a totalement supplanté Redfern dans la presse française. En 1923, le magazine Vogue écrit à propos de Redfern : « Il est à la fois très classique et très original, et il a toujours une clientèle qui déteste l'ordinaire[37]. » La maison britannique devient un donc « classique » citée dans la littérature, par exemple :
« La voiture me suivra, mais je marcherai un peu. Au lieu de ma robe de jersey gris, mon tailleur de Redfern, le dernier »
— Marcel Prévost, Les Don Juanes lire en ligne
« Mais vous me semblez bien belle ? Redfern fecit ? »
— Marcel Proust, À la recherche du temps perdu ; À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Tome 2
Références
- Alexandra Bosc, « Le costume tailleur, histoire d'un succès », dans Olivier Saillard et Anne Zazzo, Paris Haute Couture, Paris, Skira, , p. 32
- Elsa Rigaux 2014, p. 33
- Dominique Revellino, « L'amazone et la couture », dans Olivier Saillard et Anne Zazzo, Paris Haute Couture, Paris, Skira, , p. 63
- Pour les différences et nuances entre un tailleur pour dames et un couturier, ainsi que le mélange effectué par Redfern entre le style français et anglais, lire l'article daté de 1893 in : Comtesse Xila, « La Mode », La Grande dame - Revue de l'Élégance et des Arts, vol. I,‎ , p. 155 à 160 (lire en ligne)
« Il y a, à Paris, deux sortes de couturiers : le couturier et le tailleur. [suit une description précise des uns et des autres] Le tailleur pour femmes est le dernier mot « fin de siècle » en fait d'usage somptuaire : c'est ce qui fait sa vogue parmi les Parisiennes et lui octroie une place très à part parmi les grands faiseurs. Or Redfern, à Paris, est le premier qui conquit cette place prépondérante. Mais devenue quasi européenne, par l'accroissement incessant de son immense clientèle, l'élégante maison qu'il a fondé ne s'en ai pas tenue à son premier succès : ou, plutôt, sa naturalisation parisienne l'entrainant au-delà du programme primitif, sans rien abdiquer de sa spécialité particulière, elle s'est rapidement adjoint d'habiles premières françaises qui, doublant les coupeurs anglais, ont su allier notre goût coquet à cette rectitude britannique qui fut son premier privilège. »
- David James Cole (trad. Dominique Lotti), « Patrimoine et innovation : Charles Frederick Worth, John Redfern ou la naissance de la mode moderne », Mode de recherche, Institut français de la mode, vol. Le luxe, no 16,‎ , p. 3 à 12 (lire en ligne, consulté en )
- Frédéric Régamey, Vélocipédie et automobilisme, Tours, A. Mame et fils, , 219 p. (lire en ligne), p. 94 Avec une illustration des jupes pour le vélo, d'après les modèles de Redfern.
- Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 1 (« 1900 - 1913 Ondoiements et exotisme »), p. 30 à 31
« [les sports], qu'ils fussent pratiqués assidûment ou à titre de loisir, exigeaient des tenues particulières. Les couturiers anglais tiraient parti de la réputation selon laquelle ils réalisaient des costumes et des vêtements de loisir sur mesure de grande qualité - les meilleurs venaient de chez Creed, Redfern, ou Burberry. »
- Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les amazones. 1901 - 1959 », p. 99 « La maison Refern, fondée sur l'île de Wight, dessine des tenues de sport élégantes depuis les années 1870. »
- Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « 1901 - 1959 », p. 10
« […] les maisons britanniques comme Redfern et Creed, qui possèdent des succursales à Paris, sont spécialisées dans l'ensemble tailleur, un élément important du vestiaire féminin. »
- Comtesse Xila, « Costumes de sport », La Grande dame - Revue de l'Élégance et des Arts, vol. I,‎ , p. 239 et ss. (lire en ligne)
« Il y a bien des sortes de costumes de sport, […] La maison Redfern, à côté du manteau et de la robe, s'est donc, en quelque sorte, fait une spécialité de ce genre de costume, […] »
Article avec la descriptions des différents costumes de sport, ainsi que plusieurs illustrations, mais non centré sur Redfern. - Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « Des vêtements pratiques pour les femmes », p. 204
« La maison anglaise Redfern & Sons applique alors les principes de la coupe masculine aux tenues de sport pour les femmes, en concevant toutefois une version plus féminine du tailleur. Ses vestes et jupes coordonnées sont coupées dans des tissus robustes comme le tartan ou le tweed à chevrons, mais la diffusion du tailleur en milieu urbain, au xxe siècle, exige ensuite des tissus plus légers comme le serge (en hiver) et le lin (en été). »
Pour un article de l'époque concernant l'usage de ces tissus appelés alors « Nouvelles matières » par les couturiers dont Redfern, lire l'article du 20 septembre 1909 publié le 3 octobre dans la section Mode du New York Times intitulé What Paris Gown Makers Favor in New Materials.; Table Cloth the Most Startling Product of the Loom for Street Costumes -- Tweeds and Serges Popular.« […] materials. They are employed by them all- Worth, Paquin, Beer, Doucet, Drécoll, Redfern and the smaller ones. » - Françoise Tétart-Vittu, « Aux origines de la haute couture », dans Olivier Saillard et Anne Zazzo, Paris Haute Couture, Paris, Skira, , p. 20
« Une des caractéristiques de la fin du siècle est l'implantation de maisons étrangères, surtout des tailleurs, qui passent de l'amazone à la robe de ville, et même de bal, comme Busvine, Creed, et surtout Redfern. Celui-ci, patronné par la princesse de Galles, future reine Alexandra, ouvre ses salons en 1881 au 242, rue de Rivoli, puis des succursales à Cannes, Nice, Monte-Carlo. »
- Aron Jean-Paul. La tragédie de l'apparence à l'époque contemporaine. In: Communications, 46, 1987. Parure pudeur étiquette. pp. 305-314.
« Tout commence beaucoup plus tôt, vers 1880, en Angleterre, avec les robes de Redfern à corsage boutonné évoquant le gilet masculin. »
- « Êtes-vous boyish ? », Air France Madame, Condé Nast, no 156,‎ , p. 56 (ISSN 0980-7519, lire en ligne)
« En habillant un beau jour de 1885 Alexandra de Danemark, épouse du même prince de Galles (toujours futur roi Edouard VII), d'une tenue inspirée du complet-veston masculin, Redferne devint célèbre jusqu'à Paris. Le couturier anglais s'impose ainsi comme l'inventeur du costume-tailleur pour dames […] »
- Jean Castarède, Histoire du luxe en France : Des origines à nos jours, Eyrolles, , 392 p. (ISBN 978-2-212-08220-3, lire en ligne), p. 228
- Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les riches héritières. 1901 - 1959 », p. 32
« 1904 - Pièce centrale de la garde-robe féminine, le tailleur convient à la majeure partie des activités de la journée. »
- « 1868 - 1889 », sur lesartsdecoratifs.fr, Musée des arts décoratifs de Paris
- Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Charles Poynter Redfern », p. 20 à 21
- Elsa Rigaux 2014, p. 33 et 34
- Extrait de l'article de Susan North traduit et cité in : Elsa Rigaux 2014, p. 33
- Antonio Mancinelli (trad. de l'italien), Fashion Box : les icônes de la mode, Paris, Éditions du Chêne, , 480 p. (ISBN 978-2-8123-0426-2), « Tailleur », p. 100
- Claire de Chancenay, « Une journée de Grand-Prix », Le Figaro, vol. Supplément littéraire, no 23,‎ , p. 92 (lire en ligne)
« Comme il faut tout prévoir, il est indispensable de demander à Redfern un de ses imperméables. Il en fait qui sont des petites merveilles d'élégance et qui ont cette qualité irréprochable de pouvoir se mettre sans risquer d'abimer la toilette la plus délicate. Redfern est le seul à Paris qui ait résolu ce problème difficile. Redfern, du reste, est connu de tout Paris. Rien que pour ses amazones, il a conquis une réputation hors ligne. »
- (en) « "1890 Doll" Georgette Renal », Collections, sur metmuseum.org, Metropolitan Museum of Art (consulté le ) « After years of success Redfern was "By Royal Appointment to Her Majesty the Queen and H.R.H. The Princess of Wales" in 1888. After Redfern's death the house continued under the direction of Poynter, becoming a member of the Chambre Syndicale de la Haute Couture. »
- Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9), « Les riches héritières. 1901 - 1959 », p. 21
- Article à propos de l'anniversaire de la revue, qui retrace 75 ans d'histoire de la publication par l’intermédiaire d'anecdotes, in : « 75 ans d'art et de mode », L'Art et la Mode, no 44,‎ , p. 133
« L'impératrice de Russie est l'une de ses plus fidèles abonnées, et elle discute de ses robes de cour avec Redfern, le grand couturier de l'époque, »
- Comtesse de V., « Modes parisiennes », La Grande dame - Revue de l'Élégance et des Arts, vol. I,‎ , p. 30 (lire en ligne)
« L'heure est au départ et la mode est aux costumes de voyages. Jamais il n'a été plus simple, plus commode, plus élégant, le costume de voyage. Tout à fait britannique et très masculin, bien entendu, Redfern en ayant pour ainsi dire le monopole à Paris. »
- Zibeline, « Les dernières modes », La Grande dame - Revue de l'Élégance et des Arts, vol. I, no 12,‎ , p. 458 et 459 (lire en ligne)
- (en) « Redfern Wraps Gowns on Figures », The New York Times,‎ (lire en ligne [PDF])
- Zibeline, « Les dernières modes », La Grande dame - Revue de l'Élégance et des Arts, vol. I,‎ , p. 390 (lire en ligne). Pour ce qui est plus précisément des habits de voiture, il est possible de consulter en complément quelques illustrations de 1923 in : « Midi aux acacias », Vogue (France), Condé Nast, vol. 4,‎ , p. 31 (lire en ligne)
- Olivier Saillard (dir.), Anne Zazzo (dir.) et al. (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4), « Paris mondain et industrieux », p. 50
- G. Sarel, « Autour du Grand Prix », Le Figaro-Modes, no 6,‎ , p. 14 (lire en ligne)
« Un mot pourtant pour fixer le nom de tous ces maitres. Bien entendu Paquin brille ici comme partout ailleurs, et l'éternel vainqueur Refern remporte ses habituelles victoires. »
- « Au Palais de la Femme », L'Aurore, no 2646,‎ , p. 2 (lire en ligne)
« d'une part, la haute mode, hommage à la beauté, où nos Parisiennes ravies, s'extasièrent devant de merveilleux modèles signés Redfern, Beer, Dœuillet, Aine-Montaillé, Bonnaire, Marraine-Lacroix, Lachartroulle, etc., etc., et exposés au cœur même d'un confortable salon dans un stand inondé de lumières, orné de riches draperies et meublé par une des maisons les plus célèbres de Paris […] »
- Françoise Tétart-Vittu, « La Gazette du Bon Ton », dans Encyclopædia Universalis, consulté le 25 décembre 2013, [archive payante] : (lire en ligne)
« Sept couturiers soutiennent la revue : Chéruit, Dœuillet, Doucet, Paquin, Poiret, Redfern et Worth. »
- Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « L'art de l'illustration de mode », p. 209
« [la Gazette du Bon Ton] faisant valoir les modèles de sept maisons de haute couture — Poiret, Doucet, Paquin, Chéruit, Redfern, Dœuillet, et Worth — avec qui la revue est en contrat d'exclusivité. »
- (en) « The Taste of American Women in Dress Is Excellent, Says M. Redfern, But Famous Costumer Denies That America Is Developing Its Own Style. », The New York Times,‎ (lire en ligne [PDF]) Longue interview de Charles Poynter Redfern lors d'un voyage aux États-Unis, interview durant laquelle il affirme, entre autres, sa prédominance sur la mode juste avant les années 1910 et donne des exemples de pièces de théâtre auxquelles Redfern participe comme costumier ces années là .
- En 1887 déjà , Redfern est cité dans la revue L'Art et la Mode pour son rôle auprès des artistes de théâtre, in : « Les premières de la semaine », L'Art et la Mode,‎
« Robe en drap mauve relevée de côté sur un jupon pareil garni de velours noir ; col, ceinture et aumônière velours noir. C'est Redfern, le célèbre couturier de costumes de drap, qui a fait ceux de Mlle Isaac, que nous donnons, et où l'on reconnait sa manière simple et si élégante. »
- Linda Watson (trad. de l'anglais), Vogue - La mode du siècle : Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs [« Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer »], Paris, Éditions Hors Collection, , 255 p. (ISBN 2-258-05491-5), « Les créateurs », p. 214
- Corinne, « Opinions de nos grands couturiers sur la mode pendant la Guerre », Les Modes, no 165,‎ , p. 20 (lire en ligne)
- Nathalie Gourseau, « L'Orient rêvé, la robe du soir Carthage », dans Olivier Saillard et Anne Zazzo, Paris Haute Couture, Paris, Skira, (ISBN 978-2-08128605-4), p. 64
« […] le théâtre est un excellent moyen de promotion pour les couturiers, […] à Paris, les comédiennes montrent l'exemple en matière de mode et constituent la meilleure clientèle des maisons de couture. Certaines d'entre elles commandent régulièrement des robes de scène à Worth, Doucet, Redfern ou Laferrière. »
- Par exemple, double pleine page illustrée, puis article in : « La semaine théâtrale par Redfern », L'Art et la Mode, no 44,‎
« […] la tant jolie Marguerite Neil montre à son tour des costumes chatoyants copiés par Redfern sur d'authentiques documents. Reconnaissons qu'en cette occasion, le grand couturier fut particulièrement inspiré par l'aristocratique sveltesse de la jolie femme dont il sut faire une irrésistible Du Barry. Rien de plus réussi que sa somptueuse robe du deux, tout en satin merveilleux glacé opale, s'ouvrant sur un corselet ponctué de bouffettes roses. »
- Courte biographie aux dates contradictoires et incertaines, Ă partir des archives du Kyoto Costume Institute, in : (en) Akiko Fukai, Fashion : The Collection of the Kyoto Costume Institute : a History from the 18th to the 20th Century, Taschen, , 735 p. (lire en ligne), p. 719 ; mais la date de 1916 est confirme par au moins une autre source.
- Pour l'influences du style Grecque ou Romain sur Redfern, plusieurs articles de presse le relate, par exemple : (en) « Paris dressmakers display styles for fall and winter : Redfern's new styles », The New York Times,‎
- « Les modes parisiennes à l'exposition de Zürich », Les Modes, no 178,‎ (lire en ligne)
- « La mode et les modes », Les Modes, no 331,‎ (lire en ligne) Redfern fait également la couverture de ce numéro.
- Elsa Rigaux 2014, p. 34
- (en) Lizzie Bramlett, « Redfern », sur vintagefashionguild.org (consulté le ) « Redfern closed in London in 1929, but in the US the label was acquired by the Cohen, Friedlander, and Martin Company. They produced women’s coats and suits at least into the 1940s. »
- (en) « Coat John Redfern & Sons », sur collections.vam.ac.uk, Victoria & Albert Museum (consulté le ) « The Redfern fashion houses closed in 1932, briefly reopened in 1936, and closed again in 1940. »
- « Dans la mode », L'Officiel de la mode, Éditions Jalou, no 86,‎ , p. 29 (lire en ligne, consulté en )
- Cally Blackman (trad. de l'anglais), 100 ans d'illustration de mode, Paris, Eyrolles, , 384 p. (ISBN 978-2-212-12185-8, présentation en ligne), « 1925 - 1949 », p. 103
« Lee Creelman. Robes avec pèlerines de Redfern et Lucile Paray. Vogue américain, 1932. »
Sources
- Olivier Saillard (dir.), Elsa Rigaux et al., Musée de l'Histoire et des Cultures de l'immigration, Fashion Mix : Mode d'ici. Créateurs d'ailleurs, Paris, Flammarion, , 176 p. (ISBN 978-2-08-134309-2, présentation en ligne), « Redfern », p. 33 à 34
Voir aussi
Presse
- « Une journée chez le grand couturier Redfern », in Femina no 6, , p. 125 et suiv. (reportage avec photographies, et visite des coulisses de Redfern)
- « Redfern », Vogue, Condé Nast, vol. 4, no 15,‎ , p. 16 (lire en ligne) (descriptions des collections du moment, illustrées)
Articles connexes
- Creed
- Anna Gould, fidèle cliente au début du XXe siècle jusqu'en 1914.
Lien externe
- [image] ensemble jupe et veste Redfern, vers 1915, archive du Kyoto Costume Institute (les dates en commentaire de l'image sont controversées)