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Comme des Garçons

Comme des Garçons (en français, Ă©crit ă‚łăƒ ăƒ»ăƒ‡ăƒ»ă‚źăƒŁăƒ«ă‚œăƒł (Komu de Gyaruson) en japonais) est un label de mode japonais crĂ©Ă© en 1969 par la styliste Rei Kawakubo qui en est la seule propriĂ©taire. Son mari Adrian Joffe en est le prĂ©sident. Les collections, avec plus d'une dizaine de lignes diffĂ©rentes, sont dessinĂ©es par Kawakubo, mais Ă©galement Junya Watanabe, Fumito Ganryu, ou la styliste Tao Kurihara.

Exposition de Comme des Garçons. Aout 2017.

Le chiffre d'affaires de Comme des garçons International SAS, en 2016, s'élÚve à 36 millions de dollars[1].

Historique

La marque a Ă©tĂ© lancĂ©e Ă  Tokyo par Rei Kawakubo en 1969[2] et l'entreprise a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1973 au Japon. Comme des Garçons a connu beaucoup de succĂšs avec ses collections fĂ©minines dans les annĂ©es 1970 et a ajoutĂ© Ă  ses produits une ligne de mode masculine en 1978. En 1981, le lancement de Comme des Garçons Ă  Paris a provoquĂ© d'extraordinaires controverses autour de l'utilisation prĂ©dominante du noir et de tissus inhabituels[3]. Durant les annĂ©es 1980, les vĂȘtements de Comme des Garçons ont souvent Ă©tĂ© monochromatiques ou asymĂ©triques. Comme des Garçons a depuis introduit plus de couleurs dans ses collections.

Une exposition Comme des Garçons a été organisée au Centre Georges-Pompidou à Paris en 1986, montrant essentiellement des photographies de Peter Lindbergh[4]. En 2005, une exposition a eu lieu à Shinjuku, autour du graphisme de Comme des Garçons, ainsi qu'une en 2012, intitulée White Drama et organisée par Olivier Saillard à la Cité de la Mode et du Design[5].

Une robe Comme des Garçons de 2007.

Boutiques

Bien antĂ©rieure Ă  la crĂ©ation de Comme des Garçons, la toute premiĂšre boutique de Rei Kawakubo ouvre en 1975[6]. Avant d'arriver Ă  Paris au dĂ©but des annĂ©es 1980, Comme des Garçons est dĂ©jĂ  distribuĂ© par plus d'une centaine de points de vente au Japon[7] ainsi que plusieurs boutiques en nom propre[8]. AprĂšs celle de Paris en 1982, l’expansion se fait aux États-Unis[9] : une boutique Comme des Garçons ouvre en 1983 Ă  SoHo[8] et en 1984 Ă  San Francisco[10]. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, la griffe sera commercialisĂ©e dans 300 points de vente de par le monde, dont une grande partie toujours au Japon[11]. Paris voit l'ouverture d'une nouvelle boutique aprĂšs l'an 2000[11] - [12] - [13] et quatre ans plus tard un boutique multimarque de 1 200 m2 Ă  Londres[14] - [15] ainsi que plusieurs magasins Ă©phĂ©mĂšres ; appelĂ©s « guerilla stores » ces magasins sont montĂ©s dans des lieux insolites[9] - [16] et destinĂ©s Ă  rester un an maximum, qu'ils soient rentables ou non[17].

Comme des Garçons possÚde plusieurs autres boutiques à l'étranger installés dans les grandes villes (Londres, New York[18], Taipei, Pékin[19], Hong Kong[20],Séoul, Saint-Pétersbourg). Plusieurs de ces lieux sont plus particuliÚrement des concept stores de la marque sous la marque Dover Street Market (en) comme Londres dans le quartier de Mayfair (2001), Tokyo à Ginza (2006) ou New York au 160, Lexington Avenue[21], mais également dans d'autres villes.

La marque fait aussi une collaboration avec Nike avec la sortie de la Air Vapormax[22] qui est considérée comme une révolution de la Air Max.

Parfums

Le premier parfum est commercialisĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1990. En 1998, sort Odeur 53, qualifiĂ© d'« anti-parfum » car utilisant 53 composants rarement usitĂ©s en parfumerie (oxygĂšne, cellulose, caoutchouc brulĂ©, charbon, sable des dunes, vernis Ă  ongles, air des montagnes, etc.[23]) ; son slogan est « Marche comme un mĂ©dicament, fonctionne comme une drogue[24] ». Par la suite sont commercialisĂ©s Harissa (senteurs d'Ă©pices Marocaines, orange sanguine, piment rouge, safran, muscade
), 888 (avec une odeur de ylang-ylang et dentifrice[25]), Odeur 71 (rappelant « l’odeur de la photocopieuse en surchauffe[26] »), Garage (senteurs de cuir, kĂ©rosĂšne et plastique dont le principe est : « On entre dans un vieux garage, une voiture est lĂ  depuis deux ans, sans rouler, vitres closes, l’huile de moteur a lĂ©gĂšrement fui sur le sol, on s’assoit dans la voiture[26] »), Sticky Cake (amandes, sucre
), ou Series 8 Energy C en 2008[27]. « Avec Rei, on avait envie d’aller Ă  l’opposĂ© de ce que faisaient les autres : donc pas de publicitĂ©, pas de tests, pas de marketing, aucune envie de sortir un Ă©niĂšme floral ennuyeux[26]. » Ces fragrances sont le plus souvent unisexes et regroupĂ©es en sĂ©ries Ă  thĂšme comme la sĂ©rie Leaves, L’Encens, Red ou Synthetic[25]. Les parfums sont « conceptualisĂ©es » par Christian Astuguevieille[25]. Entre-temps, Comme des Garçons ouvre en 2000 un point de vente Ă  Paris uniquement consacrĂ© aux parfums[28]. Les parfums de la marque Ă©manent de l'entreprise Puig[29].

Collaborations

Comme Des Garçons a pu enchaßner durant son ascension différentes collaborations. Certaines collaborations restent notables comme celle avec Converse, donnant lieu à la Converse x Comme Des Garçons Play qui fut rééditée de nombreuses fois. Comme Des Garçons collabore avec Nike et Supreme, créant la Air Force 1 x Supreme x Comme Des Garçons, et sort une version de la Air Vapormax avec Nike encore une fois.

Notes et références

  1. Comme des garçons Internaitonal SAS, Société.com
  2. (en) The New York Times: Gang of Four.
  3. (en) Time magazine: Women in fashion - Rei Kawakubo
  4. (en) "Peter Lindbergh for Comme des Garçons"
  5. Xavier de Jarcy, « Comme des Garçons : White Drama », sur telerama.fr, Télérama, (consulté le )
  6. « VoguePedia: Rei Kawakubo », sur vogue.com
  7. Kerlau 2013, p. 425
  8. (en) Angela Taylor, « SoHo store for Rei Kawakubo's clothes », sur nytimes.com, The New York Times,
  9. Jonathan Metcalf (dir.) et al., Fashion : la mode à travers l'histoire [« Fashion. The Ultimate Book of Costume and Style »], Londres, DK, , 480 p. (ISBN 978-2-8104-0426-1), « Rei Kawakubo », p. 402 à 403
  10. (en) Bernardine Morris, « Kawakubo: from fashion to furniture », Style, sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  11. Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., prĂ©f. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’Ɠuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re Ă©d. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « L'ensemble asymĂ©trique Comme des garçons », p. 405
  12. Cédric Saint-André Perrin, « Comme des Garçons style pompier », sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  13. « Les garçons du Faubourg », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  14. Paquita Paquin, « Le Luxe brut de béton à Londres », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
    « Comme des Garçons vient de transformer à Londres un ancien immeuble de bureaux de 1 200 m2 en un squat de luxe multimarque ! »
  15. Lucie Davidson, « Comme au marchĂ© ! », L'Officiel, Éditions Jalou, no 890,‎ , p. 46 (ISSN 0030-0403, lire en ligne, consultĂ© le )
  16. Nicole PĂ©nicaut, « La folie « pop-up » », Le Nouvel Observateur, no 2511,‎ , p. 122 (ISSN 0029-4713)
  17. Kerlau 2013, p. 435
  18. (en) Future Systems: Comme des Garcons.
  19. (en) highsnobiety: Comme des Garcons Beijing flagship store.
  20. (en) highsnobiety: Comme des Garcons Store 2007 Hong Kong
  21. Alice Pfeiffer, « Dover Street market s'invite Ă  New York », L'Express Styles, no supplĂ©ment Ă  L'Express n° 3258,‎ , p. 20
  22. « CDG x Nike Vapormax | SNEAKERS ADDICTℱ », SNEAKERS ADDICT,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  23. Kerlau 2013, p. 431
  24. Gabrielle de Montmorin, « Rei Kawakubo : La dissidente du « no fashion » », Capital, no 8 F,‎ dĂ©cembre 2015 - janvier - fĂ©vrier 2016, p. 26 Ă  27 (ISSN 1162-6704)
  25. Interview de Christian Astuguevieille, in : Lili Barbery-Coulon, « Dans le bureau de Christian Astuguevieille », sur marecreation.blog.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  26. « Christian Astuguevieille directeur artistique de Comme des garçons », sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  27. (en) « New Comme des Garçons perfume », sur wallpaper.com, Wallpaper*, (consulté le )
  28. « Comme des Garçons "Perfume Shop" », L'Officiel, Éditions Jalou, no 846,‎ , p. 26 (ISSN 0030-0403)
  29. (es)« Puig, un imperio español de moda que comenzó con un pintalabios », Modaes

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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