AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Sport en Nouvelle-Calédonie

La pratique du sport est assez répandue en Nouvelle-Calédonie, ßle dont les paysages variés offrent de multiples possibilités d'activités sportives et de plein air, en plaine, en montagne et dans les lagons. Si cette pratique n'est pas aussi répandue qu'en France, certaines disciplines qui se retrouvent aux Jeux du Pacifique sont beaucoup pratiquées par les Néo-calédoniens. La Nouvelle-Calédonie est le territoire le plus titré, autant en nombre total de médailles qu'en or, aux Jeux du Pacifique Sud (devenus depuis 2011 simplement les Jeux du Pacifique) et aux Mini-Jeux du Pacifique. Elle a organisé à trois reprises cette manifestation régionale : en 1966, en 1987 et en 2011. Chacun de ces Jeux a été l'occasion d'importants chantiers d'infrastructures menés par les pouvoirs publics, surtout concentrés dans le Grand Nouméa[1]. Ayant servi également de cadre à plusieurs compétitions internationales en sport nautique par le passé, l'archipel a notamment accueilli une des étapes annuelles du Kite Surf Pro[2].

Athlétisme

En 1918, l'athlĂ©tisme et plusieurs sports Ă©mergent en Nouvelle CalĂ©donie sous l’impulsion de Fernand Danger. Mordu de sport, le principal du collĂšge LapĂ©rouse va crĂ©er l’association « la Gauloise CalĂ©donienne » qui rassemblait tous les jeunes collĂ©giens autour du football et de l’athlĂ©tisme. Fernand Danger obtint un terrain devant le collĂšge pour les entraĂźnements mais comme les dimensions Ă©taient assez restreintes, certaines courses Ă  pied comme le 100 mĂštres et le 400 mĂštres se dĂ©roulaient dans la ligne droite de la rue Carcopino. C’est lĂ  que l’on vit se rĂ©vĂ©ler des talents comme Henri Pinaud, GaĂ«tan Ollivaud, Henri Lafleur et Louis Yanamoto. MĂȘme si on pratique certaines Ă©preuves depuis 1920, il faudra attendre l’annĂ©e 1962 pour que les diffĂ©rents clubs se regroupent au sein d’une mĂȘme ligue sous la prĂ©sidence de Guy Robert.

En 1957, le stade du PLGC devient le premier terrain d’athlĂ©tisme avec une piste cendrĂ©e tracĂ©e de couloirs pour le 400 mĂštres, une ligne droite pour le 100 mĂštres et le 110 mĂštres haies ainsi que des espaces pour les sauts. Divers terrains de sport sont ensuite dĂ©frichĂ©s en Brousse et deux stades construits, l’un Ă  l’üle des Pins durant les annĂ©es 1957-1958 et l’autre Ă  PoindimiĂ© Ă  la mĂȘme Ă©poque. Les athlĂštes calĂ©doniens ont brillĂ© dans la spĂ©cialitĂ© des lancers, plus particuliĂšrement le lancer du javelot. De nombreux spĂ©cialistes sont allĂ©s conquĂ©rir des titres de champion de France. En 1948, lors des jeux olympiques de Londres, un jeune calĂ©donien fait partie de la dĂ©lĂ©gation française : Robert Chefdhotel. Sa spĂ©cialitĂ© est le demi-fond, et plus particuliĂšrement le 800 mĂštres oĂč il fait figure de favori avec son compatriote Marcel Hasenne. Malheureusement, les deux tricolores manqueront leur rendez-vous dans cette course, mais pas lors du relais 4 Ă— 400 mĂštres oĂč l’équipe de France, avec Robert Chefdhotel, l’enfant de Faubourg-Blanchot, remporte la mĂ©daille de bronze. C'est la premiĂšre mĂ©daille olympique remportĂ©e par un CalĂ©donien. En 1987, Alain Lazare rĂ©ussit un incroyable pari : remporter toutes les courses, du 800 mĂštres au marathon.

Grands noms

Jean-Paul Lakafia est l’un des plus grands lanceurs de javelot du Pacifique. Champion de France de la spĂ©cialitĂ©, il participe Ă  la finale des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984.

Alain Lazare, originaire de Boulouparis, a remporté son premier titre de champion de France de marathon en 1983 à Rouffach. Suivront de nombreuses autres victoires et la participation à deux jeux olympiques, en 1984 à Los Angeles et en 1988 à Séoul.

Champion de France de saut en hauteur, Paul Poaniewa a connu son heure de gloire en 1975 Ă  Saint-Étienne. C’est lĂ  qu’il a battu le record de France en passant une barre Ă  2,26 mĂštres, la meilleure performance europĂ©enne de l’annĂ©e qui le plaçait Ă  4 centimĂštres du record du monde.

Marathonienne de grand talent, Nadia Bernard-Prasad s’est illustrĂ©e dans les annĂ©es 1990. Elle est devenue championne des États-Unis de course sur route en 1993 lors de la classique Boulder-Boulder. Dans la foulĂ©e, elle remporte le marathon de Los Angeles en 2 heures 30 minutes et 16 secondes.

Christian Kaddour, originaire de Thio, demeure l’un des meilleurs sauteurs de l’histoire de l’athlĂ©tisme calĂ©donien. Champion du monde militaire de saut en longueur en 1964, champion de France de triple saut en 1967, Christian Kaddour s’est Ă©galement illustrĂ© lors des Jeux du Pacifique oĂč il a remportĂ© de nombreuses mĂ©dailles d’or.

Martial Bone, lanceur de disque, 15 médailles de 1963 à 1987.

Madeleine DĂ©ouwi, lanceuse polyvalente (poids, javelot, disque), en handisport.

Pierre FAIRBANK, athlétisme Handisport. Course Fauteuil: 100/400/800. 6 fois qualifié aux jeux paralympiques. 8 Medailles

Thierry CIBONE, athlétisme Handisport. Lancer Ambulant et en fauteuil: poids et javelot. 4 jeux paralympiques. 6 Medailles

Angélique Plaire, coureuse élite de trail et d'ultra trail, a fini seconde de l'Ultra-Trail Australia en 2019.

Baseball

Match de baseball entre la Nouvelle-Calédonie (rouge et gris) et Guam (bleu et rouge) lors des Jeux du Pacifique de 2011 (score : 1-3)

Sport national aux États-Unis, le baseball a fait sa premiĂšre apparition en Nouvelle-CalĂ©donie pendant la Seconde Guerre mondiale. À cette Ă©poque, les amĂ©ricains ont disputĂ© quelques matchs durant leur passage. Mais ce n’est qu’en 1991 que ce sport s’est rĂ©ellement implantĂ© sur le territoire. En Nouvelle-CalĂ©donie, les Ă©quipes fĂ©minines jouent au softball, une variante du baseball qui se joue en salle.

Basket-ball

Sport roi aux États-Unis, le Basket-ball est implantĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie depuis 1927. Cette annĂ©e-lĂ , Ernest Veyret forme des Ă©quipes pour animer la saison morte du football entre octobre et mars. Aujourd’hui, le phĂ©nomĂšne dure toute l’annĂ©e et s’étend sur tous les terrains. Les premiers matchs de basket sont disputĂ©s le dimanche Ă  la fin des annĂ©es 1920. Ils se jouent sur la place Bir-Hakeim, puis derriĂšre la bibliothĂšque Bernheim sur ce qui deviendra le stade Veyret. Les dĂ©buts de la discipline sont plutĂŽt discrets mais ce sport sĂ©duit les femmes. En 1928, Mme Deneef crĂ©e les deux premiĂšres Ă©quipes fĂ©minines. MalgrĂ© un rĂ©el engouement, symbolisĂ© par la crĂ©ation de nombreux clubs dans les annĂ©es 1950, le basket calĂ©donien devra attendre 1966 et l’arrivĂ©e de GĂ©rard Sturla pour structurer la discipline. Cet entraĂźneur, venu former la sĂ©lection pour les Jeux du Pacifique Sud disputĂ©s Ă  NoumĂ©a, va mettre en place une cellule de formation comprenant entraĂźneur, arbitre et chronomĂ©treur pour chaque Ă©quipe calĂ©donienne.

Grands noms

Un calĂ©donien sur les parquets amĂ©ricains, telle est la belle aventure vĂ©cue par Michel Casteix Ă  la fin des annĂ©es 1980, Ă©poque oĂč il est repĂ©rĂ© par les Harlems Globe Trotters de passage Ă  NoumĂ©a. Le CalĂ©donien prend la direction de San Francisco pour les sĂ©lections au Martin Luther King Center. Et durant deux ans, il va s’amuser en pratiquant le basket-spectacle des Harlem Globe Trotters.

Joueur Ă  la VallĂ©e-du-Tir puis Ă  l’IndĂ©pendante, Angelo François Elocie va connaĂźtre les parquets du championnat de France, d’abord en Nationale 1 Ă  Monaco, oĂč il va faire ses classes au plus haut niveau, puis au Mans, un club oĂč il passera ses meilleures annĂ©es.

Boxe

La boxe a été longtemps été, avec le football et le cyclisme, le sport vedette en Nouvelle-Calédonie. Le territoire a connu une période faste, de 1920 à 1980, avec de trÚs grands champions, issus généralement de Maré. Les grandes soirées pugilistiques calédoniennes ont aussi permis la venue de quelques vedettes mondiales du ring, tel Briscoe et ValdÚs venus disputer une demi-finale mondiale. De 1972 à 1976, quelques-uns des plus grands champions viendront combattre en Nouvelle-Calédonie, des champions de France comme Jacques Van Mellaerts et Jean-Claude Bouttier mais aussi des vedettes tels Tony Mundine, Rodrigo Valdes ou encore Rocky Mattioli, qui ont tous disputé des championnats du monde.

Grands noms

MarĂ© est l’un des berceaux de la boxe calĂ©donienne avec un homme, Henri Naisseline, grand amateur du noble art, et un club, le Nengone Sports, qui va former bon nombre de champions. Caea Doudi et Georges Champion mais aussi Ware Kaoutche et NoĂ«l Hmae, Jean WarĂ©sine Wayuo, Claude Pita, Joseph Jone, Mitra Kaloi et son frĂšre Richard, Ă©lu de la province des Îles LoyautĂ© qui a cĂŽtoyĂ© les rings de 1975 Ă  1980.

Georges Champion a Ă©tĂ© le premier grand boxeur du territoire, un champion qui a fait des coups d’éclats dans les annĂ©es 1940 sur les rings calĂ©doniens et australiens. Caea Doudi s’est fait un nom dans les annĂ©es 1950-1960 oĂč il a rĂ©gnĂ© sur la rĂ©gion Pacifique. En plus de cents combats, le solide boxeur de NetchĂ© n’est allĂ© qu’une seule fois au tapis.

Charles Baou a réussi l'exploit de remporter trois titres de champion de France professionnel différents : chez les welters, les légers et les superlégers.

Chasse sous-marine

La chasse sous-marine demeure l’une des disciplines les plus prisĂ©es des CalĂ©doniens. Ils sont en effet nombreux Ă  possĂ©der l’arsenal nĂ©cessaire pour aller chasser le poisson dans les eaux du lagon. Chaque annĂ©e, un championnat oppose les meilleurs chasseurs. Les premiers masques sous-marins sont arrivĂ©s fin 1946 en provenance des États-Unis. Avec une vitre en plastique et un tuba incorporĂ©, ils Ă©taient peu pratiques. L’annĂ©e suivante, en 1947, les premiers fusils sous-marins dĂ©barquent sur le Caillou. TrĂšs vite, les fusils Ă  ressort deviendront des arbalĂštes avec sandow en caoutchouc.

Cricket

Histoire

Le cricket a fait son apparition en Nouvelle-CalĂ©donie, et notamment aux Îles LoyautĂ©, Ă  MarĂ©, au siĂšcle dernier. On situe vers 1900 les premiers matchs de cricket dans le district de Guahma, des confrontations masculines entre les tribus de Roh et NetchĂ©. Toutes les tribus protestantes y adhĂ©reront et seront vite suivies par l'ensemble des LoyautĂ©, surtout MarĂ© et Lifou. Le cricket traditionnel s'est d'abord pratiquĂ© lors des fĂȘtes coutumiĂšres ou des grandes manifestations culturelles avant de devenir un sport de compĂ©tition avec la naissance d'une ligue et la crĂ©ation d'un championnat territorial et d'une Coupe de CalĂ©donie. Le cricket est un sport prisĂ© par les Kanaks. La Ligue de Nouvelle-CalĂ©donie de cricket est crĂ©Ă©e le , Ă  l'initiative de Dick UkeiwĂ©.

Grands noms

  • Sylvie Adjougnique, Yvonne Katrawa, NĂ©mia NĂ©mia, Loza LolohĂ©a, Waiwe Wayaridri,

Cyclisme

Histoire

Le vĂ©locipĂšde a fait son apparition en Nouvelle-CalĂ©donie en 1870 par le biais des frĂšres Albe et Gabriel Gaveau qui ont fait confectionner Ă  l'Ă©poque un vĂ©locipĂšde Ă  deux places. Les premiers cycles seront importĂ©s en 1880 par Alfred Stilling qui en commande deux. Huit ans plus tard, une bonne cinquantaine de cycles parcourent les rues de NoumĂ©a. Le VĂ©loce Club CalĂ©donien (VCC) est crĂ©Ă© en 1891. Il est l'un des premiers clubs cyclistes de France. Le premier prĂ©sident se nomme Charles Loupias. SpĂ©cialiste des Ă©preuves de vitesse, Jean Brock dĂ©tient de nombreux records Ă  cette Ă©poque au sein du WCC. Un comitĂ© de cyclisme qui deviendra le comitĂ© rĂ©gional est crĂ©Ă© en 1953 par Lucien Fontaine. Il en sera le prĂ©sident et lancera le projet du Tour de CalĂ©donie qui deviendra l'une des plus belles courses amateurs du monde. La Nouvelle-CalĂ©donie a accueilli de nombreux champions : Ercole Baldini, Lucien Aimar, Bernard ThĂ©venet, Luis Oscana, Jacques Anquetil, Bernard Hinault. Gilbert Duclos-Lasalle, double vainqueur de Paris-Roubaix, et Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France, ont quant Ă  eux participĂ© au Tour de CalĂ©donie. Les Six Jours font figure d'Ă©preuve mythique dans le monde sportif calĂ©donien. Au mĂȘme titre que le Tour (course sur route), l'Ă©preuve sur piste rencontre un formidable succĂšs populaire.

VĂ©lodromes

Construit en 1895 au Receiving, le vélodrome Brunelet a été réaménagé en 1910 et éclairé en 1935. Durant la guerre, l'endroit va devenir la boulangerie du corps expéditionnaire de Nouvelle-Zélande. Il a été remis en état en 1946 puis en 1966 à l'occasion des jeux du pacifique, un second vélodrome est construit à Magenta, ce qui entraine la fermeture. du premier vélodrome. Il y a aussi un second vélodrome dans la province nord sur la commune de VOH. Depuis 1999, la Nouvelle-Calédonie dispose d'un troisiÚme vélodrome, celui de Nessadiou à Bourail, qui est venu s'ajouter à l'anneau de Magenta et à celui de Voh.

Grands noms

Dans les années 1930, coiffé de son béret, Clément Germain est la vedette incontestée de la petite reine[3]. Vainqueur en 1935 du champion australien Grant pye, le pistard calédonien est alors considéré comme le plus grand coureur cycliste du territoire.

Dans les années 1950, Christian Gastaldi remporte de nombreuses victoires dans les épreuves de cyclisme sur route. Champion de France des sociétés, vainqueur du Grand prix de France amateur à Montlhéry, quadruple champion de Calédonie et double vainqueur du Tour de Calédonie, Christian Gastaldi présente un trÚs grand palmarÚs.

Champion de France de vitesse entre 1951 et 1953, AndrĂ© Beyney est passĂ© tout prĂšs de la consĂ©cration mondiale et olympique. À 18 ans, le champion calĂ©donien est malheureusement victime d'une chute lors des jeux d'Helsinki, ce qui l'empĂȘche de rĂ©aliser son rĂȘve olympique. Il terminera sa carriĂšre sur une demi-finale mondiale Ă  Zurich, en Suisse.

Depuis André Beyney, la Nouvelle-Calédonie a pu compter plus de 20 champions de France sur piste, le plus populaire étant Laurent Gané, champion des années 2000. Champion du monde de vitesse en 1999 à Berlin, il est devenu le premier champion olympique calédonien à Sydney l'année suivante. Médaille d'or remportée avec Florian Rousseau et Arnaud Tournant lors de l'épreuve de vitesse par équipe.

N'oublions pas le regretté Robert Sassone qui a été plusieurs fois champion de France sur piste et surtout champion du monde de l'américaine en 2001.

Football

Histoire

L'équipe de Nouvelle-Calédonie de football (gris et rouge) lors d'un match contre l'équipe des Tuvalu lors des Jeux du Pacifique Sud de 2007 (score : 1-0)

Le football s'est développé à Nouméa à partir de 1910 : c'est à l'armée que revient le mérite d'avoir introduit le football-association en Nouvelle-Calédonie grùce à un militaire nommé Tomasini. Il forma trois équipes à la caserne et c'est à l'occasion du passage du croiseur français Wontcalm à Nouméa que la meilleure équipe des militaires, sous le nom de Stade militaire nouméen, rencontre le les marins visiteurs et les bats 3 buts à 0.

C'est Ă  partir de 1914 que la municipalitĂ© de NoumĂ©a rĂ©servera une place particuliĂšre pour la pratique du ballon rond. La FĂ©dĂ©ration calĂ©donienne de football (FCF), Ă©manation de la FĂ©dĂ©ration française, est crĂ©Ă©e le 1er mars 1928, grĂące Ă  l'action conjuguĂ©e des pionniers de l'Ă©poque, Numa Daly, RenĂ© Milliard et le lieutenant Le Thomas. C'est Gustave Ley qui en sera le premier prĂ©sident. Elle est affiliĂ©e Ă  la FIFA depuis le congrĂšs tenu Ă  Paris en mai 2004, et membre de l’OFC depuis . Le football reste un sport trĂšs populaire en Nouvelle-CalĂ©donie.

Équipe de Nouvelle-CalĂ©donie de football

L'équipe de Nouvelle-Calédonie de football est une sélection des meilleurs joueurs néo-calédoniens sous l'égide de la Fédération calédonienne de football. Elle participe aux compétitions de la Confédération du football d'Océanie et de la FIFA.

L'équipe nationale de Nouvelle-Calédonie, bien qu'émanant d'une fédération souveraine affiliée à la FIFA, est la seule sélection nationale au monde (avec Tahiti) à participer à une compétition régionale, la Coupe de l'Outre-Mer de football, organisée par une autre fédération souveraine, la Fédération française de football. La sélection est surnommée Les Cagous et joue ses matchs au Stade Numa-Daly. En , elle est classée 156e au classement FIFA[4] et son sélectionneur est Thierry Sardo[5].

Elle a remporté sept fois les Jeux du Pacifique en 1963, 1969, 1971, 1987, 2007, 2011 et 2015. Elle a terminé à la deuxiÚme place lors de la Coupe d'Océanie et a fini cinquiÚme lors de la Coupe de l'Outre-Mer en 2008. Elle n'a jamais réussi à se qualifier pour la Coupe du monde en 3 participations aux éliminatoires (2006, 2010 et 2014).

Il existe aussi l'équipe de Nouvelle-Calédonie de football féminin qui est entraßnée par Kamaliele FITIALEATA et est 91e au Classement FIFA en 2011.

Championnat et Coupe nationale

Le championnat de Nouvelle-Calédonie de football a été créé en 1950, et porte aujourd'hui le nom de Championnat de la Super Ligue ou Division d'Honneur. La Coupe de Nouvelle-Calédonie de football a été créée en 1954.

Le championnat de la Super Ligue se déroule en plusieurs phases successives :

  • Phase prĂ©liminaire : huit clubs de la Grande Terre, qui forment alors la « Super Ligue », s'affrontent en matchs allers et retours. Il s'agit alors des 6 clubs ayant obtenu le meilleur classement lors de la phase prĂ©liminaire de la saison prĂ©cĂ©dente et des deux clubs champions des promotions d'honneur (la division 2 locale) des Provinces Sud et Province Nord. Si jamais le nombre requis de 8 n'est pas atteint, les clubs arrivĂ©s 7e ou 8e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente peuvent ĂȘtre repĂȘchĂ©s, en sachant qu'un club ne peut ĂȘtre repĂȘchĂ© plus de deux saisons consĂ©cutives. Cette phase prĂ©liminaire se dĂ©roule donc en 14 journĂ©es.
  • Phase finale : qui se distingue elle-mĂȘme entre les :
    • Play-Off : les trois clubs de Grande Terre arrivĂ©s en tĂȘte du classement de la phase prĂ©liminaire ainsi que le champion des Îles LoyautĂ© s'affrontent en matchs allers et retours. Le club qui remporte les Play-Off devient alors champion de Nouvelle-CalĂ©donie.
    • Play-Down : les 5 derniers de la phase prĂ©liminaire de la Grande Terre s'affrontent en matchs allers uniquement afin de dĂ©terminer les 2 clubs relĂ©gables pour la saison suivante en promotion d'honneur.

Le Championnat et la Coupe sont dominés par deux clubs depuis les années 2000 : l'AS Magenta et l'AS Mont-Dore qui totalisent 9 titres de champion à eux deux.

Grands noms

Golf

Christian Karembeu jouant au golf Ă  la Ouenghi (Boulouparis) en 2012

Le premier terrain neuf-trous est crĂ©Ă© Ă  DumbĂ©a Ă  la fin des annĂ©es 1980. Les parcours complets, avec 18 trous, sont arrivĂ©s dans les annĂ©es 1990. Aujourd’hui, la Nouvelle-CalĂ©donie dispose de trois golf de 18 trous : Ă  Tina (NoumĂ©a), Ă  la Ouenghi (Boulouparis) et Ă  DumbĂ©a. Un practice a Ă©galement Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© Ă  l'hippodrome Henri Milliard.

Gymnastique

La gymnastique est l’un des premiers sports qui a Ă©tĂ© pratiquĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie. Depuis 1889 Ă  l’initiative de la NoumĂ©enne, sociĂ©tĂ© de tir et de gymnastique, n’a cessĂ© de faire parler d’elle. D’autant plus que son enseignement est devenu obligatoire Ă  l’école aprĂšs la promulgation des lois Jules-Ferry. ArrivĂ© le en Nouvelle-CalĂ©donie, Marius Jocteur est un passionnĂ© de gymnastique. De 1908 Ă  1916, il est le directeur de la sociĂ©tĂ© de gymnastique la NĂ©o-CalĂ©donienne et insuffle un nouvel esprit au club. L’amour du sport et la loyautĂ© de la compĂ©tition sont les deux crĂ©dos de Marius Jocteur dont le nom est donnĂ© au gymnase de la NĂ©o-CalĂ©donienne Ă  NoumĂ©a.

Disparu en 1963 Ă  la suite d’un accident, Emile Castex laisse cette image de l’athlĂšte parfait. RemarquĂ© trĂšs jeune lorsqu’il participa et se classa brillamment au classement avec les fĂ©licitations du jury au concours de l’athlĂšte complet, avant la guerre de 14-18, le gymnaste s’est donnĂ© corps et Ăąme Ă  sa discipline. Le , il reçut la mĂ©daille d’or du MĂ©rite national français.

Handball

PratiquĂ© d’abord dans les Ă©tablissements scolaires calĂ©doniens, le handball va connaĂźtre un formidable essor en 1976, avec la crĂ©ation d’une ligue prĂ©sidĂ©e par Pierre StĂ©panof. Le premier championnat calĂ©donien a lieu lors de la saison 1976/1977 et au terme des 42 matchs disputĂ©s, l'Ă©quipe de l'ASLN NoumĂ©a a remportĂ© l'Ă©preuve[6]. Une coupe est disputĂ©e la mĂȘme annĂ©e[6] et un championnat fĂ©minin est crĂ©Ă© en 1978[6]. La ligue comptera rapidement 700 licenciĂ©s et fera salle comble pour tous ses tournois jusqu’en 1988.

En 2008, une Ă©quipe de Nouvelle-CalĂ©donie participe au Championnat d'OcĂ©anie masculin de handball et remporte la compĂ©tition. NĂ©anmoins, la fĂ©dĂ©ration calĂ©donienne n'Ă©tant pas reconnue par l'IHF (elle dĂ©pend de la FĂ©dĂ©ration française de handball), c’est l'Australie, deuxiĂšme, qui s’est vu dĂ©cerner le billet qualificatif pour le Championnat du monde 2009. Par la suite, la Nouvelle-CalĂ©donie ne participera pas Ă  d'autres Ă©ditions de la compĂ©tition.

Natation

EntourĂ©e d’eau, la Nouvelle-CalĂ©donie a toujours baignĂ© dans les sports nautiques. Au dĂ©but des annĂ©es 1920, le water-polo fait les beaux-jours des bains militaires. Il faudra attendre 1928 pour que les courses de natation soient inscrites au programme. Depuis la natation calĂ©donienne n’a cessĂ© de briller. Le premier comitĂ© de natation est crĂ©Ă© en Nouvelle-CalĂ©donie le . À cette Ă©poque, Ernest Veyret demande une affiliation de la section water-polo de la NĂ©o Ă  la fĂ©dĂ©ration française de natation et de sauvetage. Le premier comitĂ© de ce comitĂ© est Ernest Veyret, il est Ă©paulĂ© par un vice-prĂ©sident, le lieutenant le Thomas, et un secrĂ©taire-trĂ©sorier, Numa-Daly. Le premier championnat officiel de Nouvelle-CalĂ©donie a lieu le . Les premiers titres dĂ©cernĂ©s reviennent aux militaires Meztdorf (100 mĂštres nage libre), (Taghed (400 mĂštres), Lucien Fontaine (1 500 mĂštres) et Canaldo (100 mĂštres brasse). Comme les meilleurs Ă©lĂ©ments terminent leur engagement dans l’armĂ©e, Ernest Veyret et Numa Daly ont l’idĂ©e de les rĂ©partir dans trois Ă©quipes civiles : les Canards sauvages, les Marsouins et la Gauloise. La premiĂšre piscine construite, celle du CNC (Cercle des nageurs calĂ©doniens), est inaugurĂ©e le Ă  la pointe Chaleix. Dans la foulĂ©e, en octobre une seconde piscine est inaugurĂ©e au Ouen-Toro. À 12 ans, Marie-JosĂ©e Kersaudy est la grande rĂ©vĂ©lation des jeux de 1966. Chez elle, la jeune calĂ©donienne va remporter sept mĂ©dailles d’or en natation. Titulaire de l’équipe de France, la sirĂšne du Pacifique participera aux Jeux olympiques de Mexico en 1968[7].

Dans les annĂ©es 2000, plusieurs figures ayant transitĂ© ou toujours inscrites dans des clubs nĂ©o-calĂ©doniens ont marquĂ© la nation nĂ©o-calĂ©donienne puis nationale voire internationale, notamment issues du CNC : peuvent ĂȘtre ainsi citĂ©s Diane Bui Duyet, Olivier Saminadin, Solenne FiguĂšs, Reine-Victoria Weber, Lara Grangeon ou Hugo Tormento.


Parachutisme

Des paysages sur le lagon à couper le souffle, une météo clémente toute l'année, une pratique dans un cadre réglementaire français, font de la Nouvelle-Calédonie un des meilleurs endroits au monde pour sauter. Mis en valeur par le film "45s d'éternité", le territoire est réputé dans le monde entier. Les écoles de parachutisme sont basées sur 3 zones de saut: Aérodrome de Poé, Aérodrome de la Foa, Kuendu Beach à Nouméa (départ de Magenta).

Plongée sous-marine

Gorgone du lagon calédonien

ProtĂ©gĂ© par une barriĂšre de corail de plus de 1 600 km, l'archipel renferme le plus grand lagon du monde. La tempĂ©rature de l'eau variant peu durant l'annĂ©e (de 21 °C Ă  28 °C) des conditions idĂ©ales sont remplies pour le dĂ©veloppement de la faune et de la flore. Autant dire que la Nouvelle-CalĂ©donie est le paradis de la plongĂ©e sous-marine.

Des clubs existent à Noumea, Bourail, Hienghene, Poindimie, Lifou, Poum, Ouvéa et à l'ßle des Pins. Ils permettent d'admirer coraux, coquillages, tortues, poissons tropicaux, requins et raies manta qui peuplent le lagon.

Rugby Ă  XV

Situation

Match de rugby à XV à Nouméa, à la fin du XIXe siÚcle.

Capricieux, le rugby n’a jamais rĂ©ussi Ă  conquĂ©rir vraiment la Nouvelle-CalĂ©donie. Des rebonds peu favorables qui n’ont pas empĂȘchĂ© l’éclosion de quelques champions comme les frĂšres TaofifĂ©nua, d'un certain intĂ©rĂȘt au sein de la communautĂ© wallisienne et futunienne et la passion d’un public toujours attirĂ© par la grande-messe rugbystique. Le 26 juin 1972, l’équipe de France fait une halte au stade de Magenta pour y rencontrer une sĂ©lection du Pacifique. Les Tricolores reviennent d’une tournĂ©e triomphale en Australie et offrent un formidable spectacle aux 6 000 spectateurs prĂ©sents dans les tribunes. 65-6 pour des Bleus emmenĂ©s par Skrela, Bastiat, Fouroux, EstĂšve, Maso, Spanghero et Villepreux.

En 2015, la Ligue nationale de rugby valide la mise en place du premier centre de formation professionnel de rugby à XV en Nouvelle-Calédonie[8]. Deux ans plus tard, un pÎle espoir de la Fédération française de rugby est mis en place à Dumbéa, en 2017, et reçoit les jeunes joueurs de tous les clubs[9] - [10].

L'équipe néo-calédonienne remporte en 1987 et 1995 la médaille d'or lors des Jeux du Pacifique Sud[11].

Grands noms

Willy TaofifĂ©nua est le premier nĂ©o-calĂ©donien Ă  se faire connaĂźtre au sein du championnat de France de rugby Ă  XV, formĂ© au Stade montois et connaissant l'apogĂ©e de sa carriĂšre avec le FC Grenoble avec une finale du Top 16 en 1993. Abraham Tolofua le rejoint Ă  Grenoble[12] dans la fin des annĂ©es 1990. TaofifĂ©nua a Ă©tĂ© Ă©galement le capitaine de l’équipe de France de rugby Ă  sept. Ce troisiĂšme ligne est devenu ensuite entraĂźneur, notamment de son ancien club grenoblois, aux cĂŽtĂ©s de Jacques Delmas, Pierre TrĂ©mouille, Sylvain BĂ©gon ou Dean Richards, qui permet au FCG, passĂ© en FĂ©dĂ©rale 1 en 2001, de regagner le Top 16 l'annĂ©e suivante avant d'ĂȘtre de nouveau relĂ©guĂ© en 2005. Il a par la suite entraĂźnĂ© les avants pour les Harlequins. Son frĂšre, le talonneur Jean-Jacques, a Ă©galement Ă©voluĂ© au haut niveau national du rugby Ă  XV. Ils ont tracĂ© la voie pour tous les autres joueurs de Nouvelle-CalĂ©donie qui ont tentĂ© leur aventure en mĂ©tropole.

Parmi ces derniers, le deuxiĂšme ligne Aliki Fakate vice-champion avec le Montpellier HR en 2011, et intĂšgre Ă  trois reprises l'Ă©quipe de France rĂ©serve en 2009[13]. L'ailier Dimitri Pelo a d'abord connu une carriĂšre en rugby Ă  XIII : formĂ© en Australie, il est finaliste de la Challenge Cup avec les Dragons Catalans en 2007. Puis il honore quatre sĂ©lections en Ă©quipe de France de rugby Ă  XIII qui lui permettent de participer Ă  la coupe du monde 2008, oĂč la France est nĂ©anmoins Ă©liminĂ©e dĂšs la phase de poule, et au Tournoi des Quatre Nations 2009 pour la premiĂšre participation tricolore Ă  cette compĂ©tition qui se termine lĂ -aussi par la derniĂšre place. Il intĂšgre ensuite le circuit du rugby Ă  XV en 2010, d'abord avec le Montpellier HR[14] avant de retourner en OcĂ©anie et rejoindre les Canberra Raiders : il est ainsi le deuxiĂšme joueur français, et le premier nĂ©o-calĂ©donien, Ă  jouer pour la franchise australienne.

En 2012, deux nĂ©o-calĂ©doniens obtiennent leurs premiĂšres sĂ©lections au sein de l'Équipe de France de rugby Ă  XV, pour un match de la tournĂ©e d'automne au Stade de France contre les Australiens : les deuxiĂšmes ligne SĂ©bastien Vahaamahina et Jocelino Suta[15], alors respectivement en club Ă  l'USA Perpignan et au RC Toulon. Ils succĂšdent au troisiĂšme ligne centre du Biarritz olympique RaphaĂ«l Lakafia, titulaire en 2011 pour un match prĂ©paratoire et deux phases de poule de la coupe du monde[12], qui a des origines et attaches familiales en Nouvelle-CalĂ©donie mais n'a toutefois pas grandi ni Ă©tĂ© initiĂ© au rugby dans l'archipel. De mĂȘme pour Romain TaofifĂ©nua, fils de Willy[15], qui a rĂ©alisĂ© deux matchs en Ă©quipe de France en 2012.

Sports de combats

La communautĂ© indonĂ©sienne, prĂ©sente sur l’üle depuis plus de cent ans, a toujours exercĂ© son sport de prĂ©dilection : le pencak silat. Le pencak silat est un art martial indonĂ©sien, moyen d’autodĂ©fense et de combat de guerre. Les techniques de dĂ©fense du silat ne s’appuient pas sur la force physique, c’est pourquoi elles peuvent ĂȘtre exercĂ©es par tous. PratiquĂ© depuis longtemps par la communautĂ© indonĂ©sienne, le pencak silat est aujourd’hui enseignĂ© Ă  l’ensemble des CalĂ©doniens, Freddy et Alain Poniman en ayant fait la demande en 1988. Le silat se divise en trois parties : l’art, l’autodĂ©fense et la spiritualitĂ©. L’aspect artistique utilise une gestuelle souple et esthĂ©tique. L’aspect dĂ©fensif utilise des techniques de frappe et de rĂ©ception des coups de l’adversaire. Avec ou sans arme, la dĂ©fense se fera Ă  distance Ă©loignĂ©e, moyenne ou rapprochĂ©e. La spiritualitĂ© quant Ă  elle aidera chacun Ă  trouver sa voie, Ă  ĂȘtre courageux, disciplinĂ© et loyal.

DĂšs 1950, le judo se fait connaĂźtre en mĂ©tropole et quelques calĂ©doniens n’hĂ©sitent pas Ă  suivre des cours par correspondance. À cette Ă©poque, les leçons arrivent par courrier maritime. Les premiers adeptes de judo sont regroupĂ©s Ă  la fin des annĂ©es 1950 dans la demi-lune de l’Anse Vata que possĂšde Jean Morault. À l’époque, il n’y a pas de tatamis au dĂ©but mais une simple couche Ă©paisse de sciure de bois. Les kimonos sont fabriquĂ©s artisanalement.

Introduit en 1977 par le maĂźtre corĂ©en Kwon Bong Sik, le taekwondo est Ă  l’honneur Ă  partir des Jeux du Pacifique de 1987 Ă  NoumĂ©a. Depuis cette discipline n’a cessĂ© de sortir des as comme Jean-Philippe ThĂ©as, plusieurs fois champion de France et sĂ©lectionnĂ© pour les Jeux Olympiques de SĂ©oul. Henri Jouanno fut PrĂ©sident de la Ligue de Nouvelle-CalĂ©donie durant 9 ans de 2002 Ă  2011. GrĂące Ă  son action et son dynamisme, le Taekwondo CalĂ©donien a pu s'affilier Ă  l'Oceanian Taekwondo Union et organiser les OcĂ©anias en Nouvelle-CalĂ©donie, mais Ă©galement s'affilier Ă  la World Taekwondo Federation, et organiser par deux fois les tournois de qualification Olympique pour l'OcĂ©anie en Nouvelle-CalĂ©donie.

Deux disciplines caractĂ©risent le karatĂ©. Le combat, au cours duquel deux adversaires s’affrontent, et le kata, une dĂ©monstration de maĂźtrise et de technique. La Nouvelle-CalĂ©donie possĂšde un grand champion de kata : Minh Dack.

Sports hippiques et Ă©questres

Le cheval est un élément important de la culture et de l'identité « Broussarde »

La Nouvelle-CalĂ©donie est un pays oĂč le cheval est roi, tant par l'importance et l'engouement local que peuvent susciter les sports hippiques ou Ă©questres, mais aussi pour le fort rĂŽle identitaire jouĂ© par cet animal au sein de la communautĂ© nĂ©o-calĂ©donienne de souche europĂ©enne (dite « Caldoche Â»), et tout particuliĂšrement en Brousse.

Sports hippiques

Les premiĂšres courses hippiques ont eu lieu le , Ă  l’occasion de la fĂȘte de l’empereur. C’est au cours d’un diner offert Ă  PaĂŻta que Sheridan Witt, gĂ©rant des biens Paddon, regrette qu’il n’y ait pas de course de chevaux dans la colonie et suggĂšre qu’il en soit organisĂ©. L’idĂ©e fait son chemin et un comitĂ© est aussitĂŽt crĂ©Ă©. Il est crĂ©Ă© Adolphe Boutan, ingĂ©nieur agricole et directeur de la ferme modĂšle de YahouĂ©. En 1865 Ă  l’anse du Styx, rebaptisĂ©e aujourd’hui Baie des Citrons, sur les propriĂ©tĂ©s Tuband et Georges Welton, quatre courses sont inscrites au programme : le galop, le trot, les poneys et les haies. La course la plus prisĂ©e, le galop, est remportĂ©e par Coquet, cheval appartenant Ă  Mme Guillain, la femme du gouverneur. Depuis, le succĂšs populaire de ces rendez-vous ne s’est pas dĂ©menti au fil des annĂ©es avec la ‘’Winfield Coupe Clarke’’, grande vedette de la saison. À partir de 1880, les courses se disputent sur l’hippodrome de Magenta. Elles sont organisĂ©es par la SociĂ©tĂ© calĂ©donienne des courses. La SociĂ©tĂ© des sports de Nouvelle-CalĂ©donie, prĂ©sidĂ©e par Alphonse Dillenseger, prendra ensuite le relais et occupera les lieux de 1929 Ă  1939.

Aujourd’hui, les courses organisĂ©es Ă  NoumĂ©a se disputent sur l’hippodrome Henri Milliard. D’autres hippodromes se trouvent Ă  Boulouparis, La Foa et Bourail (Hippodrome de TĂ©nĂ©).

Grands noms

Homme d’affaires et homme politique, Henry Milliard a beaucoup ƓuvrĂ© pour le sport calĂ©donien. PrĂ©sident de diffĂ©rents clubs et de la SociĂ©tĂ© de courses, il a cherchĂ© le lieu idĂ©al pour remplacer l’hippodrome de Magenta, devenu aĂ©rodrome durant la guerre. Aujourd’hui, l’hippodrome porte son nom.

Sports Ă©questres

Longtemps dans l’ombre des courses hippiques, les Ă©preuves Ă©questres ont dĂ» attendre l’aprĂšs-guerre pour sortir de l’orniĂšre et devenir un sport Ă  part entiĂšre. L’équitation est aujourd’hui de plus en plus populaire en Nouvelle-CalĂ©donie.

Le premier club, celui de l'Étrier, a Ă©tĂ© fondĂ© le , sous le parrainage du gouverneur Georges Parisot (premier prĂ©sident d'honneur) et du commandant supĂ©rieur (Comsup) des troupes en Nouvelle-CalĂ©donie, le colonel Labadie (son premier prĂ©sident), et Ă  l'initiative de plusieurs personnalitĂ©s locales du monde des sports hippiques, de l'Ă©levage ou propriĂ©taires de chevaux (Raymond Martin, Henri Leleu, Henri LĂ©oni ou le maire de NoumĂ©a Roger Laroque). Une premiĂšre carriĂšre est tracĂ©e au jardin militaire en 1947. Un an aprĂšs, le club dĂ©mĂ©nage sur le champ de course Henri Milliard avant de trouver sa place dĂ©finitive dans le quartier de RiviĂšre-salĂ©e Ă  la sortie nord de NoumĂ©a.

Par la suite, d'autres clubs ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s : le club de la Gourmette Ă  NoumĂ©a, et en Brousse la CriniĂšre de Koumac, l’ACNO Ă  KonĂ©, les Haras de Tontouta et la Cravache du Mont-Dore.

Rodéo

Rodéo sur cheval à la foire de Bourail de 2011

Une forme particuliĂšre d'Ă©vĂšnement sportif liĂ© au cheval, importĂ©e du monde anglo-saxon environnant et trĂšs populaire surtout en Brousse, reste le rodĂ©o (sur cheval mais aussi sur taureau). Le plus important et le plus frĂ©quentĂ© reste celui de la foire de Bourail, organisĂ©e chaque annĂ©e lors du week-end de la semaine du 15 aoĂ»t (le rodĂ©o y est alors associĂ© Ă  d'autres jeux Ă©questres, notamment une fantasia), mais d'autres se tiennent Ă©galement Ă  la foire de Koumac et du Nord Ă  la fin du mois de septembre ou Ă  la fĂȘte du bƓuf de PaĂŻta Ă  la fin du mois d'octobre.

Sports nautiques et de glisse

La surfeuse Jenna Cinedrawa, Ă  Bourail

Surf, planche Ă  voile, ski nautique et wakeboard ont naturellement trouvĂ© leur place dans le lagon calĂ©donien. Le trophĂ©e des AlizĂ©es a lieu tous les deux ans et rĂ©unit des vĂ©liplanchistes du monde entier. Depuis de nombreuses annĂ©es, la Nouvelle-CalĂ©donie a organisĂ© les plus grandes Ă©preuves nautiques. Le championnat du monde de planche olympique a lieu en 1999 sur le plan d’eau de Sainte-Marie, suivi par celui de Hobie Cat 16 en 2002. Dans les annĂ©es 1990 Ă  NoumĂ©a, la Noumea Cup rassemblait les meilleurs funboarders du monde.

Michel Quintin est le premier sportif calĂ©donien sacrĂ© champion du monde. En 1987, il remporte sa premiĂšre couronne mondiale au Canada. Trois ans plus tard, Michel Quintin remet ça et s’impose dans le championnat du monde organisĂ© en Argentine. Son seul petit regret est d’avoir participĂ© aux Jeux olympiques de SĂ©oul (1988) en tant que remplaçant de Robert Nagy. En planche, un seul compĂ©titeur par nation est inscrit dans les compĂ©titions. Robert Teriitehau a pour sa part Ă©tĂ© Ă  trois reprises champion du monde indoor en funboard, et vice-champion du monde toute discipline confondue de ce sport en 1995.

La principale infrastructure amĂ©nagĂ©e reste celle de la CĂŽte blanche Ă  NoumĂ©a, inaugurĂ©e en 1995 et agrandie en 2011, avec trois puis quatre plages artificielles sĂ©parĂ©es par des digues enrochĂ©es et un terre-plein central servant de parc de stationnement et accueillant un restaurant et les bĂątiments du Centre d'activitĂ© nautiques (CAN) de la Province Sud. Celui-ci, qui assure une mission de service public d'encadrement des activitĂ©s nautiques menĂ©es dans le cadre des programmes scolaires, dispense Ă©galement des stages, des classes de mer (avec des dortoirs et un rĂ©fectoire ouverts en 2012) et des cours dans diffĂ©rentes disciplines (optimist, laser radial ou standard, open bic, kayak de mer, planche Ă  voile) en pĂ©riode de vacances. Trois clubs associatifs sont Ă©galement implantĂ©s sur le site : la SociĂ©tĂ© des rĂ©gates calĂ©doniennes (SRC, optimist et laser), le Hobie Cat Club (HCC) et l'Association calĂ©donienne de planche et de voile (ACPV). Parmi les spots naturels populaires, non spĂ©cifiquement amĂ©nagĂ©s pour la pratique de ces sports, figurent les baies de l'Anse Vata et de Magenta essentiellement pour le funboard, la Pointe Magnin et la baie de Magenta pour le kitesurf ou encore la baie de la Roche PercĂ©e, sur le territoire de la commune de Bourail, qui est l'un des rares spots de surf Ă  ĂȘtre frĂ©quentĂ©s en Nouvelle-CalĂ©donie.

Voile

Le Cercle Nautique Calédonien (CNC), association créée en 1948, forte de 1900 membres (en 2016), organise des régates, dans le lagon, (mais aussi à Vanuatu, en Nouvelle-Zélande et en Australie). Il organise des compétitions, Trophée des Jeunes Marins, New Caledonia Groupama Race, Championnat du Monde Jeunes de Match Race. La 5e édition du New Calédonia Groupama Race, le Tour de Nouvelle Calédonie à la voile, se tient le , avec départ au Rocher à la voile (Nouméa).

Tennis

Loisir de la haute sociĂ©tĂ©, le tennis est longtemps restĂ© un simple divertissement en Nouvelle-CalĂ©donie. Cependant, aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, ce jeu qui oppose deux ou quatre joueurs s’est dĂ©mocratisĂ© au fil des annĂ©es. Avec une star incontestĂ©e de la discipline, Wanaro N'Godrella, l’un des meilleurs joueurs français des annĂ©es 1970. La ligue de tennis de Nouvelle-CalĂ©donie est crĂ©Ă©e en 1954. Roger Kaddour en est le premier prĂ©sident. Avec GĂ©rard Berge et Marcel Tutsui, cette gĂ©nĂ©ration de dirigeants va modifier totalement la pratique de la discipline. Le tennis devient un vĂ©ritable sport alors qu’il avait Ă©tĂ© jusque-lĂ  un loisir, seulement pratiquĂ© par l’élite. L’équipe de Roger Kaddour veut atteindre le plus haut niveau national. Elle y parviendra avec l’éclosion d’un grand champion : Wanaro N'Godrella. La crĂ©ation du premier court de tennis calĂ©donien remonte Ă  1988. Il s’agissait d’un terrain Ă  l’usage des militaires. Cependant, lorsque ceux-ci ont acquis leur propre court dans l’enceinte militaire, l’espace Coffyn a Ă©tĂ© repris par les sociĂ©taires du Tennis Club. À cette Ă©poque, quelques familles possĂšdent leur court privĂ©.

Grands noms

Wanaro N'Godrella est le grand champion de tennis calĂ©donien. Originaire de Lifou, le jeune Kanak joue au tennis car sa tante garde le club du Mont-Coffyn. C’est lĂ  qu’un cĂ©lĂšbre entraĂźneur australien, John Hillbrand, va le remarquer et l’emmener avec lui se perfectionner Ă  Melbourne. Dans les annĂ©es 1970, Wannaro N’Godrela est lancĂ© dans le grand bain de la compĂ©tition internationale. En 1973, il est classĂ© 4e joueur français et dans les 60 meilleurs joueurs du monde. À son palmarĂšs : Les quarts de finale des Internationaux d’Australie, une finale Ă  Perth et une Ă  Hobart. Il sera Ă©galement sĂ©lectionnĂ© en Ă©quipe de France pour disputer les Ă©preuves de Coupe Davis.

Autres : Christian Selefen, etc.

Tennis de table

DĂšs qu’il apparaĂźt dans le commerce au dĂ©but du siĂšcle, le jeu devient trĂšs populaire. Le nom de ping-pong lui fut donnĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle, par antonomase, en rĂ©fĂ©rence Ă  une marque de raquette populaire aux États-Unis, elle-mĂȘme dĂ©formant la prononciation en mandarin de la discipline, ping pang qiu (äč’äč“球). En 1870, le premier match de tennis de table fut disputĂ© par deux Ă©tudiants de Cambridge en Angleterre. NĂ© vĂ©ritablement en 1959 en Nouvelle-CalĂ©donie grĂące au ping-pong calĂ©donien prĂ©sidĂ© par EugĂšne Bizeul, le tennis de table sera affiliĂ© Ă  la fĂ©dĂ©ration française de tennis l’annĂ©e suivante. Mais ce n’est que dix ans plus tard, en 1970, que le comitĂ© rĂ©gional deviendra ligue calĂ©donienne de tennis de table. La principale infrastructure reste la salle Jean-Noyant, dans le quartier du Motor Pool Ă  NoumĂ©a, gĂ©rĂ©e par le ComitĂ© provincial sud de tennis de table.

Volley-ball

Sport de masse, le volley-ball apparaĂźt en Nouvelle-CalĂ©donie sous la forme d’un jeu dĂšs 1955. Plus qu’un sport codifiĂ©, c’est d’abord et avant tout un exercice rĂ©crĂ©atif. Il faudra attendre 1965 et la venue de Marcel MathorĂ© pour que le volley se structure et devienne une discipline Ă  part entiĂšre.

Grands noms

Georges Sao est l’un des plus grands joueurs calĂ©doniens de volley. À 22 ans, il joue en Nationale 1 au Stade Français oĂč il s’impose rapidement au plus haut niveau. Ensuite Georges Sao reviendra sur le territoire pour y gagner les Jeux du Pacifique 1987 Ă  NoumĂ©a. PassionnĂ©, il arrĂȘtera le volley aprĂšs avoir Ă©tĂ© ordonnĂ© prĂȘtre en 1993. Marcel MathorĂ© est un grand monsieur du volley calĂ©donien. ArrivĂ© en 1965 sur le territoire, l’homme, Ă  la fois entraĂźneur et dirigeant, va complĂštement organiser ce sport en crĂ©ant une ligue puis en entraĂźnant la sĂ©lection qui brillera Ă  de nombreuses reprises lors des Jeux du Pacifique. Il faut prĂ©ciser que cet excellent joueur a Ă©tĂ© formĂ© Ă  l'Ăąge de 12 ans sur le terrain en plein air du P.L.G.C. par JEAN YVES ARROYO, alors capitaine de la sĂ©lection de Nouvelle CALÉDONIE. Ce dernier arrivĂ© en 1966 (1 ans aprĂšs son entraĂźneur national Marcel MathorĂ©) a Ă©tĂ© pendant 15 ans capitaine de la sĂ©lection CalĂ©donienne qui ensemble ont remportĂ© 3 mĂ©dailles d'or aux jeux du Pacifique : Port Moresby, Papeete, Guam et 1 d'argent aux Fidji. JEAN YVES ARROYO (1946-2019) a Ă©tĂ© joueur en national 1, finaliste des championnats de France avec le Stade Marseillais Universitaire Club (S.M.U.C. ). Il a Ă©tĂ© sous la direction technique de M.MathorĂ©, en ÉQUIPE de France Espoir en 1965. ENFIN il a dĂ» dĂ©cliner 2 offres : sĂ©lection en FRANCE B et Surtout le Bataillon de Joinville Ă  cause de son dĂ©part pour NoumĂ©a en 1966. Joueur de talent ayant contribuĂ© avec Marcel Ă  l'explosion du Volley Ball Ă  travers le Pacifique en ayant participĂ© avec toute l'Ă©quipe, au dĂ©veloppement de ce sport en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande, oĂč Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  cette Ă©poque des stages de dĂ©monstration et d'initiation Ă  ces 2 pays qui maintenant sont passĂ©s au plan mondial. N'oublions pas de citer des joueurs d'exception qui ont beaucoup enrichi le Volley : Clovis LOGOLOGOFALAU, Jacques WAWANABU dit "quĂ©quĂ©" et tous les autres joueurs qui ont fait Ă  l'Ă©poque la grande fiertĂ© de tous les CalĂ©doniens.

Notes et références

  1. « Équipements sportifs de la ville de NoumĂ©a », sur noumea.nc (consultĂ© le )
  2. « La Kite Surf Pro : 5 jours de compĂ©tition sur un spot de rĂȘve! »,
  3. Surnom populaire du cyclisme, les origines de cette expression en vidéo sur le site netprof.fr
  4. « Le Classement mondial FIFA/Coca-Cola - Classement complet », sur fifa.com (consulté le )
  5. « Association membre - Nouvelle-Calédonie », sur fifa.com (consulté le )
  6. « Premier championnat calĂ©donien de handball », Hand-ball : bulletin fĂ©dĂ©ral, FĂ©dĂ©ration française de handball, no 137,‎ , p. 34-37 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. « La revanche de Marie-Jo Â», article dans Le Miroir des Sports no 1245 du jeudi 15 aoĂ»t 1968, illustrĂ© de 4 photos en noir et blanc.
  8. « Rugby : la LNR valide un centre de formation en Calédonie », sur www.lnc.nc, Les Nouvelles calédoniennes, (consulté le ).
  9. « Le pÎle espoirs rugby », sur djs.gouv.nc, Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (consulté le ).
  10. « PÎles Espoirs masculin », sur www.ffr.fr, FFR (consulté le ).
  11. « André Thévenot : du pré aux plages de Nouméa », sur ladepeche.fr (consulté le )
  12. Yves Billet, « Rugby made in Nouvelle-Calédonie », sur www.leprogres.fr, Le ProgrÚs, (consulté le ).
  13. Coraline Jonet, « Deux joueurs du LOU en France A », sur www.lourugby.fr, Lyon OU, (consulté le ).
  14. « Dragons : Pélo libéré », sur www.rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le ).
  15. Sylvain Labbe, « « Tao Â» sur la montagne », sur www.sports.fr, (consultĂ© le ).

Bibliographie

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.