Accueil🇫🇷Chercher

San Carlos de Bariloche

San Carlos de Bariloche gĂ©nĂ©ralement appelĂ©e Bariloche est une ville de la province de RĂ­o Negro, en Argentine situĂ©e Ă  1 650 km au sud-ouest de Buenos Aires au pied des Andes en bordure du lac Nahuel Huapi, dans le parc national du mĂŞme nom, le plus ancien d'Argentine.

San Carlos de Bariloche
San Carlos de Bariloche
Administration
Pays Drapeau de l'Argentine Argentine
Province Province de RĂ­o Negro
DĂ©partement DĂ©partement de Bariloche
Maire Gustavo Gennuso
Code postal 8400
DĂ©mographie
Gentilé Barilochense
Population 108 205 hab. (2010)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 41° 08′ 00″ sud, 71° 18′ 37″ ouest
Altitude 893 m
Divers
Fondation
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Argentine
Voir sur la carte topographique d'Argentine
San Carlos de Bariloche
Liens
Site web www.bariloche.gov.ar
    Le centro civico de Bariloche

    Elle est le chef-lieu du dĂ©partement de Bariloche. Sa population s'Ă©levait Ă  108 205 habitants (2010). Ă€ vocation essentiellement touristique et scientifique, elle attire des vacanciers de toutes provenances, parmi lesquels une majoritĂ© d'Argentins et de Chiliens. La rĂ©gion de Bariloche, surnommĂ©e la « Suisse Argentine » par les Argentins[1], est rĂ©putĂ©e pour ses paysages de lacs et de montagnes, sa station de sports d'hiver Ă©difiĂ©e sur les pentes du Cerro Catedral (2 405 m) tout proche qui possède l'un des plus anciens et plus Ă©tendus domaines skiables d'AmĂ©rique du Sud, ainsi que ses cours d'eau riches en truites et saumons.

    GĂ©ographie

    Bariloche est situĂ©e Ă  900 mètres d'altitude dans les Andes du Sud, qui commencent quelque 500 km au nord et s'Ă©tendent jusqu'Ă  la Terre de Feu. Les Andes du Sud, Ă  la diffĂ©rence des Andes Centrales qui dĂ©passent souvent les 4 000 mètres, sont traversĂ©es par des vallĂ©es orientĂ©es est-ouest et sont suffisamment basses pour permettre aux vents humides du Pacifique de dĂ©charger la pluie du cĂ´tĂ© argentin des Andes. Ainsi, la montagne la plus haute de la rĂ©gion, le Cerro Tronador "le Mont tonnant" (en fait, un volcan endormi), ne fait que 3 554 m. Au fur et Ă  mesure que l'on descend vers le sud, l'altitude moyenne des sommets diminue rĂ©gulièrement.

    Bariloche a Ă©tĂ© fondĂ©e sur la rive sud du lac Nahuel Huapi d'origine glaciaire qui a la forme d'un trident de 80 km de long, dont les trois pointes s'enfoncent Ă  l'ouest dans le massif des Andes. La ville est Ă  19 kilomètres du sommet du Cerro Catedral (2 405 m) dont les pentes ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es pour former l'une des plus grandes stations de ski d'AmĂ©rique du Sud. L'eau produite par la fonte des neiges est Ă©vacuĂ©e par le RĂ­o Limay qui forme la limite aussi entre les provinces de RĂ­o Negro dont fait partie la ville et la rĂ©gion du NeuquĂ©n. Ce fleuve alimente plusieurs centrales hydroĂ©lectriques sur son chemin vers l'Atlantique. La frontière avec le Chili se situe Ă  quelques dizaines de kilomètres.

    Climat

    Bariloche est bordĂ©e Ă  l'ouest par les Andes et Ă  l'est par la steppe patagonienne. La latitude de Bariloche est de 41° c'est-Ă -dire au mĂŞme niveau que Barcelone en Espagne dans l'hĂ©misphère nord. Pourtant, il y a des neiges Ă©ternelles, Ă  partir d'environ 2 100-2 200 mètres. Pendant la dernière pĂ©riode glaciaire, ces neiges ont alimentĂ© les glaciers qui ont excavĂ© les lacs de la rĂ©gion, dont le lac Nahuel Huapi selon un processus similaire Ă  celui du Lac LĂ©man. Le climat est de type mĂ©diterranĂ©en froid. La saison chaude est sèche ensoleillĂ©e et ventĂ©e et une tempĂ©rature moyenne de 14 °C tandis que la saison froide est humide avec une tempĂ©rature moyenne de 4 °C. Les prĂ©cipitations abondantes en provenance du Pacifique (en moyenne 1 100 mm par an) font la richesse principale de la rĂ©gion : la neige qui tapisse les pistes de ski du Cerro Catedral (sommet de 2 400 m situĂ© Ă  une trentaine de kilomètres de la ville) permet une saison de ski qui s'Ă©tend entre juin et mi-octobre. Toutefois, cette neige qui se forme Ă  des altitudes plus basses est plus humide que celle des centres de ski des Andes Centrales comme Las Leñas.

    • La rĂ©gion des lacs autour de Bariloche.
      La région des lacs autour de Bariloche.
    • Le sommet du Cerro Catedral.
      Le sommet du Cerro Catedral.
    • La station de ski.
      La station de ski.

    Historique

    La cathédrale de Bariloche

    La ville est fondĂ©e officiellement le . Son premier habitant est un germano-chilien, Carlos Wiederhold. Le nom Bariloche provient du mapudungun (langue des Mapuches) et est dĂ©rivĂ© du mot Vuriloche, qui signifie « homme de l'autre cĂ´tĂ© de la montagne ». En 1909, Bariloche compte 1 250 habitants d'origine essentiellement germanophone, italienne et chilienne. Elle dispose d'une ligne tĂ©lĂ©graphique, d'une poste et est reliĂ©e au reste du pays par un chemin, devenue aujourd'hui la route nationale 237, qui mène Ă  NeuquĂ©n. La population commerce avec le Chili tout proche, jusqu'Ă  l'arrivĂ©e du chemin de fer en 1934 qui permet de relier la ville Ă  la capitale rĂ©gionale Viedma situĂ©e Ă  800 km. Le parc national Nahuel Huapi, qui entoure Bariloche, est ouvert la mĂŞme annĂ©e et, entre 1935 et 1940, la direction des Parcs Nationaux rĂ©alise une sĂ©rie de travaux et d'Ă©difices, embellissant la citĂ© avec des bâtiments Ă  l'architecture très caractĂ©ristique qui se veut proche de celle des stations de ski d'Europe centrale. Parmi ceux-ci, le Centro CĂ­vico, comprenant une bibliothèque et un théâtre, le musĂ©e, la mairie avec sa tour Ă  horloge ainsi que la cathĂ©drale de San Carlos de Bariloche, oĂą tous les ans se tiennent des concerts classiques, et l’hĂ´tel de luxe Llao Llao.

    Bariloche, centre touristique

    À la fin des années 1930, Bariloche abandonne progressivement son activité de centre commercial agro-alimentaire car l'exportation des produits agricoles a été mise à mal par la crise économique. La ville se recentre alors sur le tourisme dopé par la nouvelle ligne de chemin de fer et l'ouverture du parc national.

    Bariloche compte, en 1979, environ 35 000 habitants. Au cours des dĂ©cennies suivantes, elle accueille des milliers d'immigrants en provenance du reste du pays mais Ă©galement de l'Ă©tranger, en particulier de la SlovĂ©nie, de l'Allemagne, de la Suisse et du Chili voisin. Ă€ la fin du XXe siècle, Bariloche dĂ©passe le seuil des 100 000 habitants et devient en consĂ©quence une ville de première catĂ©gorie caractĂ©risĂ©e par des attributions renforcĂ©es. SituĂ©e aux limites d'un parc national, la croissance anarchique a Ă©tĂ© Ă©vitĂ©e grâce prĂ©cisĂ©ment Ă  l'interdiction d'Ă©riger des habitations dans ce parc.

    Refuge pour criminels nazis en fuite

    En raison de l'importante population germanophone de la ville, elle fut aussi l'un des refuges de criminels nazis en fuite comme Erich Priebke et Reinhard Kopps (en), découverts en 1995[2]. Priebke fut condamné en 1997 par une cour italienne pour avoir participé au massacre des Fosses ardéatines. Joseph Mengele y a également séjourné en 1960, au cours de la longue traque qui lui a été donnée en Amérique latine[3].

    Activité économique

    Bariloche se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© occidentale de la province de RĂ­o Negro, d'une superficie de 200 000 km2 (plus d'un tiers de la superficie de la France) et très peu peuplĂ©e (population totale de 650 000 habitants, soit une densitĂ© de 3,1 habitants/km²). SituĂ©e Ă  1 650 km de la capitale du pays Buenos Aires et 800 km de la capitale rĂ©gionale Viedma (environ 50 000 habitants), elle est Ă©galement très Ă©loignĂ©e des principales concentrations de population du pays. La ville constitue un Ă®lot de peuplement cernĂ© par les Andes et par une rĂ©gion plus plate mais formant un dĂ©sert humain. L'Ă©conomie de Bariloche qui reposait au dĂ©but du XXe siècle sur l'Ă©levage, la culture agricole et l'exploitation des ressources forestières dĂ©pend depuis plusieurs dĂ©cennies de manière presque exclusive du tourisme avec environ 500 000 visiteurs par an. La plupart d'entre eux viennent en hiver, souvent de l'Ă©tranger, pour skier sur les pistes de la station Ă©difiĂ©e sur les pentes du Cerro Catedral. Celle-ci dispose de 100 km de pistes et ses remontĂ©es mĂ©caniques ont un dĂ©bit de 22 000 skieurs par heure, ce qui en fait l'une des plus grandes stations d'AmĂ©rique du Sud. Les activitĂ©s estivales (randonnĂ©e dans les montagnes proches, pĂŞche dans les lacs) sont plus marginales.

    Bariloche présente la particularité d'accueillir plusieurs centres de recherche et sociétés d'envergure nationale travaillant dans des secteurs de pointe. On trouve à Bariloche un réacteur nucléaire de recherche, le Ceatsa, des universités dont le prestigieux Institut Balseiro, plusieurs écoles bilingues telles Woodville[4] et la Primo Capraro Deutsche Schule[5] (qui a plus d'un siècle de vie), les centres de recherche de l'INTA et de la CNEA (les équivalents de l'INRA et du CEA français). C'est dans cette ville que sont conçus par la société INVAP[6] les réacteurs nucléaires argentins, tels que ceux vendus au Pérou, à l'Australie et à l'Égypte, mais également les satellites artificiels argentins de la série SAC et les radars de contrôle aérien. Mais l'ensemble de ce secteur représente peu de choses au niveau de l'emploi avec 3 % de la population active.

    Transports

    La capitale de l'Argentine, Buenos Aires, est situĂ©e Ă  1 650 km. Plusieurs compagnies aĂ©riennes assurent une liaison rĂ©gulière avec celle-ci Ă  partir de l'aĂ©roport de la ville (code AITA : BRC) en environ deux heures. Des vols internationaux desservent Ă©galement la ville. Par la route des autocars assurent la desserte en 19 heures. Bariloche est reliĂ©e par chemin de fer (Tren Patagonico) Ă  Viedma la capitale de la province du Rio Negro situĂ©e sur la cĂ´te de l'OcĂ©an Atlantique Ă  820 km de lĂ . Toutefois la ligne mal entretenue n'est plus parcourue qu'Ă©pisodiquement par un train hebdomadaire roulant Ă  très faible vitesse. Enfin une route (215-CH) passant par le col Cardenal Antonio SamorĂ© (1 314 mètres d'altitude) relie la ville au Chili tout proche.

    Personnalités liées à la ville

    Jumelage

    Galerie photos

    • Bâtiments et activitĂ©s
    • L'hĂ´tel Llao llao Ă  Bariloche
      L'hĂ´tel Llao llao Ă  Bariloche
    • CĹ“ur du rĂ©acteur nuclĂ©aire de recherche RA-6 de Bariloche du Centro Atomico Bariloche
      Cœur du réacteur nucléaire de recherche RA-6 de Bariloche du Centro Atomico Bariloche
    • L'institut Balseiro
      L'institut Balseiro

    Annexes

    Notes et références

    1. Jean-Claude Vignoli, « San Carlos de Bariloche, la Suisse de Patagonie » Accès libre, sur Lost Highway, (consulté le )
    2. À Bariloche, refuge andin de nazis, l'omerta reste de mise, Le Parisien, 18 octobre 2013.
    3. Le roman Wakolda de LucĂ­a Puenzo.
    4. École de Woodville
    5. (es) « Inicio », sur Instituto Primo Capraro - Deutsche Schule Bariloche (consulté le ).
    6. INVAP

    Document de référence

    • (es) ĂŤtalo Pisani et all, « Entender Baroloche », RĂ­o Negro,‎ , p. 48 (lire en ligne)
      Article de fond sur l'Ă©conomie de la ville


    Articles connexes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.