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Erich Priebke

Erich Priebke est un citoyen allemand, membre de la SS pendant la Seconde Guerre mondiale, né le à Hennigsdorf (Allemagne) et mort le à Rome[1] - [2].

Erich Priebke
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  100 ans)
Rome
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Condamné pour

Il était SS-Hauptsturmführer[alpha 1] et le second d'Herbert Kappler à Rome. À ce titre, il a participé au massacre des Fosses ardéatines au cours duquel 335 civils italiens ont été exécutés par les troupes d'occupation allemandes le , en représailles d'un attentat perpétré la veille par les partisans italiens dans le centre de Rome, sur la via Rasella dans lequel 33 soldats allemands avaient trouvé la mort.

Après la guerre, il a disposĂ© d'un passeport de la Croix-Rouge au nom de « Otto Pape », ce qui lui a permis de fuir la justice jusqu'en 1995.

Biographie

Devenu un notable de la ville de Bariloche en Patagonie, il est rattrapĂ© en 1995 par la justice italienne Ă  la suite de la publication en 1991 du livre d'Esteban Buch, El pintor de la Suiza Argentina[3], ce livre Ă©tant lui-mĂŞme la source principale d'un reportage du chef d'antenne d'ABC, Sam Donaldson (en), diffusĂ© en 1994 par cette mĂŞme chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision[4]. Erich Priebke est alors extradĂ© vers l'Italie et condamnĂ© Ă  15 ans de prison[5], ensuite rĂ©duits Ă  5 ; le verdict est contestĂ© par l'opinion publique[6]. Priebke a d'abord Ă©tĂ© dĂ©fendu par l'avocat argentin Jorge Olivera, un ancien tortionnaire de la dictature argentine[7].

Priebke est finalement condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie en 1998[8], peine qui, en raison de son grand âge — 85 ans — est commuĂ©e en internement Ă  domicile, avec possibilitĂ© de sorties sous escorte[8].

Il purge alors sa peine dans un appartement propriété de son avocat italien, Paolo Giachini. En , il bénéficie brièvement d'une mesure de semi-liberté pour lui permettre de travailler comme traducteur au cabinet de son avocat. Mais les protestations de la communauté juive italienne incitent les autorités italiennes à annuler son permis de travail[9].

Il est soutenu par l'association néo nazie Stille Hilfe et sa cofondatrice Gudrun Burwitz[10].

Il meurt le Ă  Rome[1] - [2].

Priebke a toujours refusé d'exprimer de quelconques regrets pour ses actes, sous le prétexte qu'il avait obéi à des ordres ; néanmoins, son avocat italien évoque une déclaration écrite de son client datant de 1995 dans laquelle il dit éprouver une « profonde solidarité » avec la peine ressentie par les familles des victimes du massacre[8] (romain). En outre, dans un long entretien réalisé par le journal britannique International Business Times deux mois avant sa mort, même si certains points peuvent être exacts[alpha 2], Priebke défend encore des thèses nettement négationnistes[alpha 3]. Cet entretien n'a pu être publié qu'après son décès, quelques jours après, en .

Notes et références

Notes

  1. Équivalent de capitaine en France.
  2. Exemples citĂ©s par Priebke, avĂ©rĂ©s exacts : la responsabilitĂ© partielle de l'URSS dans le dĂ©clenchement du second conflit mondial lors de l'attaque conjointe — avec l'Allemagne — de la Pologne Ă  partir de mi-, ou bien la responsabilitĂ© complète dans le massacre de près de 20 000 officiers et notables polonais au printemps 1940 pendant cette occupation soviĂ©tique de la partie orientale de la Pologne.
  3. Exemples cités par Priebke de type négationniste : ils sont nombreux, pour n'en citer que deux ou trois, la contestation des mauvais traitements ou crimes dans les camps de concentration, des chambres à gaz, précisément du fait d'avoir fait du savon à partir de restes humains dans les camps, etc.

Références

  1. Erich Priebke, le boucher des Fosses Ardéatines, est mort sur Le Parisien.
  2. Italie : mort du criminel nazi Erich Priebke sur Le Figaro
  3. Esteban Buch, El pintor de la Suiza Argentina, Buenos Aires, Sudamericana, 1991, (ISBN 978-950-07-0663-6)
  4. Voir l'épisode 4 de la série Nazi Hunters
  5. (en) Christopher Minster, « Nazi War Criminals Who Hid Out in South America », ThoughtCo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Cinq ans de prison pour Priebke, L'Humanité, 23 juillet 1997
  7. Thierry Oberlé, Dictature argentine: un procès pour les victimes françaises, Le Figaro, 8 décembre 2009
  8. (en) Unrepentant Nazi criminal Priebke chills Rome (BBC News)
  9. (en) Ex-Nazi's work permit cancelled (BBC News)
  10. Allan Hall, « 'My father Heinrich Himmler was not a monster' insists his daughter », mirror,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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