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Salvador (film)

Salvador est un film américain réalisé par Oliver Stone et sorti en 1986. Il revient sur le parcours d'un journaliste américain durant la guerre civile du Salvador. Il s'inspire de l'expérience de Richard Boyle (en), qui coécrit le scénario avec le réalisateur.

Salvador

RĂ©alisation Oliver Stone
Scénario Oliver Stone
Richard Boyle
Musique Georges Delerue
Acteurs principaux
Sociétés de production Hemdale Film
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
DurĂ©e 122 minutes
Sortie 1986

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

« A la suite de la rĂ©volution au Nicaragua, le chaos a envahi le Salvador, petit pays d’AmĂ©rique Centrale. » C’est sur cette voix de journaliste que s’ouvre le film Salvador (aprĂšs son gĂ©nĂ©rique). La voix continue d’expliquer le contexte de dĂ©but du film : une fusillade a pris place entre les anti-gouvernementalistes et la police. Les anti-gouvernementalistes, composĂ©s d’étudiants, d’ouvriers et de paysans, avaient pris d’assaut la cathĂ©drale de San Salvador (la capitale du pays) et occupaient des ambassades Ă©trangĂšres. Le reportage est en train d’ĂȘtre diffusĂ© dans un appartement mal rangĂ©. Le propriĂ©taire de l’appartement arrive et rĂ©clame Ă  une de ses occupantes de l’argent. C’est pendant ce dialogue que se rĂ©veille un autre occupant de l’appartement, qui commence Ă  s’allumer une clope et Ă  rassurer son bĂ©bĂ©.

Nous comprenons de la voix du propriĂ©taire, que la personne qui vient de se rĂ©veiller est un hĂ©ros de guerre hasbeen et s’appelle (Richard) Boyle. N’ayant pas assez d’argent, il se voit obligĂ© de reprendre un boulot afin de renflouer ses caisses. Sentant l’occasion qu’est la situation actuelle au Salvador, il passe un appel Ă  diffĂ©rents contacts, mais son comportement de nĂ©gligĂ© ne lui permet pas vraiment de pouvoir rĂ©cupĂ©rer de l’argent et une carte de presse. Alors qu’il venait de dĂ©cocher une occasion, il se fait arrĂȘter sur la route pour excĂšs de vitesse et sans permis, puis il se fait mettre en garde Ă  vue. Heureusement, il est rapidement sorti par Docteur Rock (alias Doc) et aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le chien de celui-ci et remarquĂ© que la femme de Boyle est retournĂ©e en Italie, ils partent tous les deux en direction du « Guatemala ». Quelques kilomĂštres plus tard, on apprend que Boyle avait menti et qu’il se dirige plutĂŽt vers le Salvador (contre l’avis de Doc) et se font arrĂȘter par des militaires (qui sont en train d’effectuer une capture de paysans salvadoriens).

Ils rĂ©ussissent Ă  sortir de la situation et se retrouvent mĂȘme transportĂ©s par les militaires jusqu’à la ville la plus proche oĂč a lieu un contrĂŽle de cĂ©dulas (papier d’identitĂ©/carte d’électeur). Les militaires tuent un jeune Ă©tudiant et dĂ©placent encore les deux amĂ©ricains jusqu’à une base oĂč se situe le colonel Figueroa (colonel sur lequel Boyle avait dĂ©jĂ  Ă©crit un article en AmĂ©rique par le passĂ©, aprĂšs son premier voyage au Salvador) qui permettra Ă  Richard et Ă  Doc de pouvoir se dĂ©placer au Salvador. Richard profite de pouvoir se mouvoir pour revoir sa compagne du Salvador, Maria, et ses enfants. Le lendemain, Richard et Doc se balade en ville et tombent John Cassidy, un autre photoreporter. Boyle le cherchait justement afin de pouvoir dĂ©goter un filon sur la guerre du Salvador. Durant la rencontre entre les deux, Doc commence Ă  s’engueuler avec Richard et demande Ă  pouvoir rentrer chez lui. AprĂšs l’altercation, Doc s’en va laissant les deux photoreporters ensemble. John apprend rapidement Ă  Richard que son statut de journaliste ne lui permettra pas d’échapper Ă  la mort, car les militaires tirent sur tout ce qui bougent. Ils bougent ensuite jusqu’à une montagne de cadavres et se mettent Ă  la photographier. Sur cette montagne de cadavre, John commence Ă  faire un discours concernant Robert Capa et son Ɠuvre (les photographies de Capa capturant, selon John, la souffrance humaine et l’instant de la mort). Il explique que son rĂȘve serait de prendre une photographie tel que Robert Capa en prenaient. A la fin de la sĂ©ance photo, John propose Ă  Richard d’assister Ă  une fĂȘte Ă  l’ambassade de l’AmĂ©rique au Salvador.

Richard Boyle si rend et peut discuter avec Thomas Kelly, ambassadeur de l’AmĂ©rique au Salvador. Jack Morgan demande Ă  Richard d’aller prendre des photographies des guĂ©rillas. Ils voient aussi Pauline Axelrod, une prĂ©sentatrice de journal TV. Les deux tombent sur Thomas Kelly, ambassadeur, et tombe sur l’annonce de l’élection de Reagan au pouvoir. Cette Ă©lection ravit quelqu’un qui n’était pas Ă  l’ambassade : le major Maximiliano « Max » Casanova, soldat salvadorien et fondateur ARENA, un parti d’extrĂȘme droite. Durant un repas oĂč il cĂ©lĂšbre aussi l’arrivĂ© au pouvoir de Reagan (prĂ©sident de droite), il fomente, avec d’autres membres de son parti, l’assassinat de l’archevĂȘque Óscar Romero. Car selon eux, les prĂȘtres enveniment l’esprit des Ă©tudiants salvadoriens et les poussent vers l’assassinat des ambassadeurs et des militaires. Un soir, Doc et Carlos (frĂšre de Maria) sont emmenĂ© en prison avoir que de la marijuana fut trouver dans le domicile de Maria. Boyle dĂ©cide de s’y rendre avec Cathy Moore, une amie Ă  lui. AprĂšs avoir rĂ©ussi Ă  libĂ©rer Doc (mais pas Carlos), Richard et Cathy vont voir Thomas Kelly (ou Tom Kelly) afin qu’il puisse les aider. Le problĂšme de Carlos ainsi que de Maria est le fait qu’aucun des deux n’ont de cĂ©dula. Kelly explique qu’il est dur de rĂ©soudre ce type de problĂšme et de trouver une cĂ©dula sans informations sur une personne. Boyle propose donc de l’épouser afin de rĂ©soudre le problĂšme. Maria refuse d’abord mais Boyle propose qu’il aille repentir ses pĂ©chĂ©s.

En se dirigeant vers l’église, ils tombent sur une manifestation couverte par plusieurs photographes dont Cassidy. Boyle rĂ©ussi Ă  rentrer dans l’église et dans le confessionnal. Et en sortant de ce dernier, il va assister Ă  l’assassinat de Romero. Les militaires vont en profiter pour faire porter le chapeau du meurtre Ă  la mauvaise personne et pour que le Major Max puisse prendre le pouvoir en disant que c’est un coup des rebelles. Plus tard dans la journĂ©e, Boyle et Cassidy vont retrouver le corps de Carlos assassinĂ© sur une table. Maria ne voulant donc plus le voir, Richard va boire un coup avec John et Doc. Ils y croisent Cathy offrant des cadeaux de NoĂ«l pour des enfants. Cathy fait la morale Ă  Richard pour son comportement et s’en va Ă  l’aĂ©roport oĂč ses deux sƓurs l’y attendent. Boyle l’accompagne un peu puis se fait embuscader par des partisans d’ARENA, dont il sera sauvĂ© par John proposant au lieutenant de faire une photographie. En revenant de l’aĂ©roport, Cathy et ses sƓurs se font arrĂȘtĂ© par des flics qui vont les violer puis les tuer. Les corps seront retrouvĂ©s, et l’ambassadeur choisira de retirer l’aide des États-Unis Ă  la milice salvadorienne, choquĂ© par ce qu’il vient de voir. Richard se recueillera sur le corps de Cathy en priant. Il ira ensuite, avec John, chez les rebelles afin de les prendre en photo et d’en faire un documentaire. Il ira ensuite montrer certaines de ces photographies Ă  Jack Morgan, bien qu’il cachĂąt aussi certaines informations dans le tas.

Quelques jours plus tard, Cassidy et Boyle se retrouve en ville pour photographier un Ă©change armĂ© entre les militaires et les antigouvernementalistes. John n’hĂ©site pas Ă  sauter dans le feu, quitte Ă  se faire tirer dessus, afin de photographier l’échange au plus prĂšs. Les deux finiront par tomber sur des rebelles exĂ©cutant des militaires salvadoriens, faisant douter Boyle sur le parti qu’il a pris tout au long de son sĂ©jour. En parallĂšle, Kelly finit (contre son grĂ©) par ĂȘtre obligĂ© Ă  rĂ©tablir l’aide militaire amĂ©ricaine Ă  l’armĂ©e salvadorienne. Lors d’une rafle aĂ©rienne de la part des militaires, John Cassidy ira au milieu de celle-ci afin de faire une photographie telle celles de Robert Capa et mourra, fier d’avoir pris sa derniĂšre photo. Il demandera Ă  Richard d’apporter sa derniĂšre photo Ă  New York afin de la publier. AprĂšs ce lot de malheur, Doc apprend Ă  Richard qu’il peut enfin partir car Maria et les enfants ont enfin leurs faux cĂ©dulas tandis que lui a enfin un faux visa. Sur le chemin du retour, ils vont se faire arrĂȘter par des soldats salvadoriens qui vont rapidement comprendre que les cĂ©dulas sont des fausses, et qui vont le prendre pour un guĂ©rilla. Les militaires vont l’interroger et dĂ©chirer sous ses yeux les nĂ©gatifs de Cassidy, cependant il sera sauvĂ© juste Ă  temps grĂące Ă  Doc qui a appelĂ© Kelly pour le prĂ©venir de la situation, Kelly usant de ses derniers pouvoirs en tant qu’ambassadeur pour libĂ©rer Boyle. Il apprend ensuite qu’il a finalement toujours les nĂ©gatifs de Cassidy sur lui, qu’il avait cachĂ© dans le talon d’une de ses bottes.

Ils rĂ©ussissent Ă  passer la douane (Doc est restĂ© au Salvador), cependant sur la route, une voiture arrĂȘte le bus dans lequel ils sont. Un contrĂŽle d’immigration est effectuĂ© par des policiers amĂ©ricains et finissent par rĂ©cupĂ©rer Maria et les enfants afin de les renvoyer au Salvador. Un texte apparait finalement pour expliquer la situation des personnages du film. Maria et les enfants sont dans un camp de rĂ©fugiĂ© au Guatemala, Docteur Rock est retournĂ© Ă  San Francisco, John Cassidy a vu ses photos publiĂ©es, Boyle recherche encore Maria et les enfants. Un dernier paragraphe expliquer que les meurtriers de Romero n’ont pas Ă©tĂ© trouvĂ© et que les États-Unis offrent toujours leur aide au Salvador. Sous entendant aussi que la guerre a toujours lieu (Ă  la date de sortie du film).


[RA1]Définir guérillas

Fiche technique

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Distribution

Production

GenÚse et développement

Oliver Stone avait rencontrĂ© Richard Boyle (en) quelques annĂ©es avant alors que ce dernier vivait dans sa voiture[3]. Ils Ă©crivent ensemble le scĂ©nario, d'aprĂšs l'expĂ©rience de Robert Boyle. Oliver Stone avoue s'ĂȘtre par ailleurs inspirĂ© du travail de Hunter S. Thompson et son journalisme gonzo[3].

Oliver Stone a eu beaucoup de mal à obtenir le financement du film et a été contraint de prendre une deuxiÚme hypothÚque sur sa maison. Il trouvera finalement du soutien auprÚs du producteur britannique John Daly. Le budget n'est que de 5 millions de dollars[3].

Distribution des rĂŽles

Marlon Brando était le premier choix d'Oliver Stone pour le rÎle principal. Il le proposera sans succÚs à Paul Newman et Lee Marvin. Paul Newman aimait le projet mais était trop pris par d'autres projets, alors que Lee Marvin s'estimait trop vieux pour le rÎle et ne voulait pas trop en raison de ses problÚmes de santé. Il décÚdera un an aprÚs la sortie du film[3].

Martin Sheen est initialement choisi pour incarner Richard Boyle. James Woods, qui s'était à l'origine vu offrir le rÎle de Docteur Rock, convainc Oliver Stone qu'il serait mieux dans le rÎle principal. Martin Sheen, finalement peu à l'aise avec le projet, préfÚre se retirer et le rÎle revient à James Woods[3].

John Savage incarne John Cassady, un personnage apparemment inspiré d'Olivier Rebbot[3].

Tournage

Le tournage a lieu au Mexique, notamment Ă  Mexico et dans l'État de Morelos. Quelques scĂšnes sont tournĂ©es au Nevada ainsi qu'en Californie (dans le comtĂ© d'Alameda et Ă  San Francisco)[4].

James Woods et Jim Belushi se sont souvent opposés durant le tournage. Cette rivalité aurait été secrÚtement encouragée Oliver Stone[3].

Accueil

Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 89% d'opinions favorables pour 28 critiques et une note moyenne de 7,7⁄10[5]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 69⁄100 pour 17 critiques[6].

Salvador est bien accueilli par la presse amĂ©ricaine Ă  sa sortie. Roger Ebert, cĂ©lĂšbre critique du Chicago Sun-Times, lui donne la note de 3 sur 4. Il Ă©crit notamment : « Le film a un fond de sĂ©rieux, et il n'est pas content du chaos que nous aidons Ă  subventionner. Mais fondamentalement, c'est une Ă©tude de personnage – un portrait d'un couple de pigistes Ă©puisĂ©s essayant de garder la tĂȘte hors de l'eau[7]. »

Walter Goodman du New York Times écrit cependant une critique négative. Il remarque que, malgré quelques qualités, le film met en scÚne des « personnes improbables faisant des choses invraisemblables [...] pour rehausser le drame et marteler le point politique[8]. »

Le film est peu rentable au box-office. Il ne rĂ©colte que 1 500 000 $[2]. En France, il n'attire que 167 481 spectateurs en salles[9].

Salvador fait partie de l'ouvrage 1 001 films Ă  voir avant de mourir[3].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[10]

RĂ©compenses

Nominations

Commentaire

Salvador s'inscrit dans une volonté de l'époque de faire des films mettant en scÚne des reporters de guerre et/ou photographes : Under Fire (1983), L'Année de tous les dangers (1982), Cry Freedom (1987), Deadline (1987), Le Faussaire (1981) ou encore La Déchirure (1984)[11] - [3].

Notes et références

  1. Release Info - IMDb
  2. (en) « Salvador », sur Box Office Mojo (consulté le )
  3. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  4. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  5. (en) « Salvador (1986) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  6. (en) « Salvador Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  7. (en) Roger Ebert, « Salvador », sur Roger Ebert.com, (consulté le )
  8. (en) Walter Goodman, « Screen: 'Salvador' By Stone », sur The New York Times, (consulté le )
  9. « Salvador », sur JP's box-office (consulté le )
  10. (en) Awards sur l’Internet Movie Database
  11. Salvador - Plans américains

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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