Sainte-Honorine-la-Guillaume
Sainte-Honorine-la-Guillaume est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 336 habitants[Note 1] (les Saint-Hono-Guillaumins[1]).
Sainte-Honorine-la-Guillaume | |
Le château de la Joasière. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Orne |
Maire Mandat |
Pierre Madeline 2020-2026 |
Code postal | 61210 |
Code commune | 61408 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Hono-Guillaumins |
Population municipale |
336 hab. (2020 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 54″ nord, 0° 22′ 41″ ouest |
Altitude | Min. 124 m Max. 276 m |
Superficie | 14,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Sainte-Honorine-la-Guillaume est en pays d'Houlme. Son bourg est entre Condé-sur-Noireau, à 19 km au nord-ouest, et Putanges-Pont-Écrepin, à 12 km à l'est.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briouze », sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 45 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Sainte-Honorine-la-Guillaume est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,1 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), terres arables (3,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancta Honorina au XIIIe siècle[24], Sainte Honorine la Guillaume en 1793[25].
La paroisse est dédiée à Honorine de Graville, vierge et martyre du IVe siècle de la région aujourd'hui normande. Seules cinq communes françaises, toutes en Normandie, ont leurs noms commençant par Sainte-Honorine.
Guillaume pour Guillaume Juas qui donna son nom au fief au XVIIIe siècle[26].
Histoire
Les documents d'archives mentionnent l'existence de Sainte Honorine la Guillaume à partir du XIIIe siècle mais une bourgade devait exister bien avant cette époque. Saint-Honorine-la-Guillaume est considérée comme un nom de paroisse au féminin, puisque l'église est sous l'invocation d'une sainte, d'où le pronom démonstratif féminin la.
- 1620 : Georges Pierre est vicaire de cette paroisse.
- 1622 : Jean Le Corsonnois est curé et François Guérin « prêtre de la paroisse ». « Messire Guillaume Lesage écuyer, sieur de la Bocherie et du Rocher de Sainte-Honorine (la Guillaume) ». Son fils : Jacques Lesage. Certains de leurs cilices sont conservés à Sainte-Honorine.
- 1794 : Dugué est vicaire constitutionnel[27] de cette paroisse.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2020, la commune comptait 336 habitants[Note 9], en diminution de 3,72 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Sainte-Honorine-la-Guillaume a compté jusqu'à 1 310 habitants en 1836. Des carriers et tailleurs de pierre, soutenus par une intendance très nombreuse de commerçants, d'artisans, de rouliers, donnaient une grande animation à la commune.
Géologie
Le granite qui a été exploité à Sainte-Honorine (d'où le nom de granite de Saint-Honorine) et exporté jusqu'à Paris[33] est l'un des plus riches en albite[34] et des plus durs. Il est particulièrement utilisé pour les socles, les trottoirs, les auges, les bornes, etc. Sols dans lesquels Jules Morière y découvre de nouvelles flores de Equisetaceae des fossiles du genre Lomatopteris dans le grès du Jurassique inférieur, et O Lignier deux nouvelles espèces de Cycadales datant de la même époque[35].
Lieux et monuments
- D'après la légende, La Coulande qui traverse Sainte-Honorine-la-Guillaume renfermerait le « Trésor des Anglais » surnommé « La poule aux œufs d'or »[36].
- Église Sainte-Honorine, du XIXe siècle.
- Château de la Joasière, sur un site occupé dès la préhistoire comme l'indique le menhir qui y est présent, il est construit à partir d'une tour du XIIIe siècle. Il appartient à la famille Juas (Guillaume Juas donnant son nom au fief) au XVIIIe siècle[37]. Il est mentionné dans le recueil des actes de Henri II roi d'Angleterre et duc de Normandie[38]. Y vécut ensuite, Pierre Filleul, écuyer, seigneur[39] et patron au milieu du XVIIIe siècle, puis Jérôme Esnault, avocat à Falaise, ancien bâtonnier, ancien député, ancien vice-président du conseil général du Calvados, chevalier de la Légion d'honneur, s'y retira de 1885 à 1891[40] ensuite Georges Baudy l'acheta et le restaura vers 1930.
- Le château de la Joasière, restauration.
- Le château de la Joasière, restauration.
- Le château de la Joasière, restauration.
Personnalités liées à la commune
- Hans-Joachim Klein, terroriste allemand repenti, du commando de Vienne en , arrêté à Sainte-Honorine en où il vivait depuis de nombreuses années, et depuis, condamné à neuf ans de détention en en Allemagne pour le meurtre d'un agent de sécurité irakien en 1975[41]. Depuis, bénéficiant d'une grâce, il est revenu à Sainte-Honorine-la-Guillaume.
- Georges Baudy (1880-1960)[42] - [43] - [44] - [45], ingénieur des arts et métiers et fabricant bijoutier (appelé localement « le Diamantaire »), fait restaurer le château de la Joasière. il y fait construire un barrage hydro-électrique sur la Coulandre (le débit d'eau sera trop faible pour fournir l'électricité escomptée).
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[46].
- « Ouest-france.fr - Mairie de Sainte-Honorine-la-Guillaume » (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Briouze - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Sainte-Honorine-la-Guillaume et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Briouze - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sainte-Honorine-la-Guillaume et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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- « Georges Baudy, orfèvre et fabricant bijoutier-joaillier, 26 rue Beaubourg, 75 Paris », 8 février 1911 au 15 mars 1921.
- Georges Baudy - french silver marks (les poincons de l'argent...) - SilverCollection
- Georges Baudy - bijoutiers (famille Bégard, Ucciani, Baudy - 11 rue Portefoin, Paris 3°)
- Georges Baudy - bijoutiers (famille Bégard, Ucciani, Baudy - 61-63 rue Beaubourg, Paris 3°)
- « Sainte-Honorine-la-Guillaume sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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