Accueil🇫🇷Chercher

Craménil

Craménil est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 131 habitants[Note 1].

Craménil
Craménil
La Pierre de Gargantua.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Orne
Maire
Mandat
Jean Onfroy
2020-2026
Code postal 61220
Code commune 61137
Démographie
Gentilé Craménilois
Population
municipale
131 hab. (2020 en diminution de 16,03 % par rapport à 2014)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 40″ nord, 0° 22′ 42″ ouest
Altitude Min. 174 m
Max. 253 m
Superficie 8,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Athis-Val de Rouvre
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Craménil
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Craménil
Géolocalisation sur la carte : Orne
Voir sur la carte topographique de l'Orne
Craménil
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Craménil

    Géographie

    La commune est en pays d'Houlme. Son bourg est à km au nord de Briouze, à 13 km à l'ouest de Putanges-Pont-Écrepin et à 16 km à l'est de Flers[1].

    Le point culminant (253 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Chevallerie, la cote 250 étant également atteinte par une colline au nord. Le point le plus bas (174 m) correspond à la sortie de la Rouvre du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 880 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briouze », sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 49 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Craménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (81,9 %), terres arables (9,7 %), forêts (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Cramenil, Crasmenil en 1247[24].

    Il s'agit d'une formation médiévale en -mesnil, simplifié orthographiquement en -ménil, appellatif toponymique issu du gallo-roman septentrional MANSIONILE et qui désignait une sorte d'exploitation rurale et qui est particulièrement répandu en Normandie.

    Le premier élément est plus complexe à identifier. Il est peut-être issu de l'ancien français cras, « gras Â», « riche Â», « fertile Â» (du latin crassus)[25], et désignerait donc un domaine fertile, riche.

    Cependant, si le sens de l'ancien français cras « gras », d'où « fertile » pour une terre est attesté, sa signification est souvent proche de celle qu'avait l'étymon latin crassus, c'est-à-dire négative, « épais, gras, (trop) gros, grossier », etc. En ancien français, cras veut donc dire également « crasseux, grossier », et en tant que substantif, « graisse » et « crasse »[26]. De même Belleville-en-Caux (Seine-Maritime) ou la Bonneville (Manche) sont d'anciennes Merdosa villa (XIIe siècle) « Merdeuseville Â».

    On note également que les formations en -mesnil, -ménil sont le plus souvent précédées d'un anthroponyme qui peut être germanique ou scandinave (en Normandie), tout comme celles en -ville. En outre, le toponyme Crame[s]nil semble être seulement typique de la Normandie, où il existe au moins deux autres Cramesnil, inclus dans les nouvelles communes de Saint-Aignan-de-Cramesnil (Calvados, Crassum Mesnillum 1070[27]) et Saint-Vincent-Cramesnil (Seine-Maritime, Crasmesnil XIIe siècle[28]). De même, le toponyme fréquent Craville, Crasville semble être typique de la seule Normandie. Même si la forme très ancienne de Saint-Aignan-Cramesnil, Crassus Mesnillum, peut justifier un recours à l'ancien français cras, les Crasville contredisent cette hypothèse, puisqu'on aurait dû aboutir à *Crasseville, jamais suggérée par les formes anciennes. C'est pourquoi Ernest Nègre envisage d'avoir recours à un anthroponyme germanique non attesté *Crasso[29], ce qui est plus satisfaisant phonétiquement pour expliquer les Crasville, cette proposition conviendrait également pour les Crasme[s]nil. Le nom de personne vieux norrois Krákr[30], bien attesté, est possible aussi, malgré le fait que l'on ne trouve pas trace d'un [k] dans les formes anciennes[31]. Cependant, le type Clasville, Claville est expliqué par le nom de personne scandinave Klakkr assez proche phonétiquement, alors qu'il n'y a aucune trace d'un [k] dans les formes anciennes, mais une analogie probante avec Mesnil-Claque (anciennement Mesnilclac)[32], à 27 km de Claville-Motteville.

    Le gentilé est Craménilois.

    Histoire

    En 1605, Jehan Bodey est curé de la paroisse de Cramesnil.

    En 1821, Craménil (425 habitants[33]) absorbe Chêne-Sec (126 habitants[34]) à l'est de son territoire.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1989 Maurice Vivier
    1989[35] En cours Jean Onfroy[36] SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[36].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].

    En 2020, la commune comptait 131 habitants[Note 8], en diminution de 16,03 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Craménil a compté jusqu'à 523 habitants en 1846, mais au premier recensement républicain, en 1793, les deux communes de Craménil et Chêne-Sec, fusionnées en 1821, totalisaient 552 habitants.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    411179428425503515523511508
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    510505428424403365323312315
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    308315247231214226220209191
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    168172187155156163161167156
    2019 2020 - - - - - - -
    132131-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Chêne-Sec avant la fusion
    1793 1800 1806 1821
    141119110126
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : EHESS[34])

    Lieux et monuments

    Le pont de la Motte, sur la Rouvre.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Briouze - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Craménil et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Briouze - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Craménil et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 225a.
    25. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 103.
    26. Dominique Fournier, Wikimanche
    27. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
    28. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 62.
    29. Ernest Nègre, op. cit.
    30. Site de Nordic Names (anglais) : origine du nom "Krákr"
    31. Dominique Fournier, Ibidem
    32. François de Beaurepaire, op. cit., p. 60.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chêne-Sec », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    35. « Jean Onfroy et l'équipe municipale candidats », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    36. Réélection 2014 : « Craménil (61220) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    40. « Menhir dit l'affiloir de Gargantua », notice no PA00110789, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Ponts sur la Rouvre, dits pont de la Motte, pont de Chênesecq, pont Neuf et pont de Raulette », notice no PA00125311, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.