Saint-Sorlin-en-Bugey
Saint-Sorlin-en-Bugey est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Sorlin-en-Bugey | |||||
Le village vu depuis l'ancienne voie ferrée. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Ain | ||||
Arrondissement | Belley | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine de l'Ain | ||||
Maire Mandat |
Patrick Millet 2020-2026 |
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Code postal | 01150 | ||||
Code commune | 01386 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Sorlinois | ||||
Population municipale |
1 117 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 123 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 01″ nord, 5° 22′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 196 m Max. 700 m |
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Superficie | 9,07 km2 | ||||
Unité urbaine | Lagnieu (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lagnieu (commune du pĂ´le principal) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lagnieu | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | saint-sorlin-en-bugey.info | ||||
Les habitants de Saint-Sorlin-en-Bugey s'appellent les Saint-Sorlinois ou Bardiens (selon l'appellation ancestrale).
GĂ©ographie
La ville s'étend dans une vallée en auge, entre les montagnes du Bugey (derniers contreforts du Jura) et le Rhône. Ce village est situé à 3 km de Lagnieu, 4 km de Sault-Brénaz et 42 km de Bourg-en-Bresse (chef-lieu de département de l'Ain) (en passant par la déviation de Lagnieu). Le village est traversé par la RD 122. La RD 40A y commence.
Son altitude varie de 190 Ă 700 m, la mairie se situant Ă 205 m.
Le clocher ainsi que le rocher de la Pouponne surplombent le village ainsi que la vallée. On y trouve non loin de Lagnieu, le port de Villeneuve. Un pont y enjambe le Rhône afin de permettre le passage du département de l'Ain à celui de l'Isère.
Localisation
Elle est desservie par la RD 122, ex-RN 75, à proximité immédiate de la RD 1075 (itinéraire bis Paris-Dijon à Valence-Côte d'Azur).
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Saint-Sorlin-en-Bugey est une commune urbaine[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lagnieu, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 8 300 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lagnieu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), terres arables (13,8 %), zones urbanisées (10 %), eaux continentales[Note 3] (3,8 %), prairies (0,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Saint-Sorlin ou plus exactement Saint-Saturnin-de-Cuchet comme on l'appelait autrefois, Ă©tait, vers 1100-1150 inclus dans les possessions de la famille de Coligny.
C'est cette famille, qui fit bâtir le « Grand Château » dont on voit les ruines au-dessus de la Pouponne, pour défendre cet élément avancé de leurs terres. On ne pouvait trouver meilleure position !
Par le mariage de Béatrice de Coligny (-le-Neuf) avec Albert III de la Tour (vers 1220), Saint-Sorlin passa à la famille de La Tour du Pin. Comme un de leurs descendants, Humbert Ier, devint par son mariage avec Anne Dauphine, le premier Dauphin de Viennois de la IIIe branche, Saint-Sorlin devint dauphinois et le resta pendant près de 70 ans (1282-1349), période marquée par une lutte continuelle et acharnée entre Dauphinois et Savoyards dont les possessions étaient imbriquées les unes dans les autres.
Humbert II, le dernier Dauphin, vendit le Dauphiné à la France et Saint-Sorlin passa sous la couronne de France, mais pour peu de temps.
En effet, en 1355, lors du traité de Paris, un échange entre France et Savoie vint mettre un peu d'ordre, le Rhône et le Guiers constituant dorénavant la frontière.
Saint-Sorlin devient savoyard et d'une façon générale, la population n'eut pas à souffrir de la domination des comtes puis des ducs de Savoie.
Saint-Sorlin était une petite capitale, siège d’une châtellenie. Le châtelain avait de multiples attributions puisqu'il représentait le Prince, mais c’était surtout un militaire à qui était confiée la défense de la place. La châtellenie de Saint-Sorlin fut inféodée à Odon de Villars, de 1401 à 1414, puis à Gaspard de Varax en 1460, pour lequel elle fut érigée en marquisat.
Saint-Sorlin fait ensuite partie du douaire de Claudine de Brosse dite « de Bretagne », veuve du duc Philippe II de Savoie et, enfin, est inclus dans l'apanage de la branche des Savoie-Nemours jusqu'en 1716.
Cette année là les chartreux de Portes se portèrent acquéreurs de la ville et de son ancien mandement. Ils devinrent ainsi marquis de Saint-Sorlin, espérant mettre fin aux innombrables litiges avec les communautés voisines. Chassés par la Révolution française, les chartreux laissent les lieux à la France définitivement.
Au XVIIIe siècle le bourg devient village de vignerons, ce qui perdure aujourd'hui encore. (même s'ils sont moins nombreux qu'avant).
En 1867, le hameau de Brénaz quitte la commune et celui de Sault appartenant à Villebois fait de même. C'est ainsi qu'est créée la commune voisine de Sault-Brénaz.
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Saint-Sorlin-en-Bugey est membre de la communauté de communes de la Plaine de l'Ain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Chazey-sur-Ain. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lagnieu pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Administration municipale
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2020, la commune comptait 1 117 habitants[Note 4], en augmentation de 0,63 % par rapport Ă 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
NB : comment expliquer la chute de la population entre les recensements de 1866 et 1872 ?
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église prieurale Sainte-Marie-Madeleine d'origine romane ainsi que la fontaine-lavoir de Collonges sont inscrits au titre des monuments historiques[17] - [18]. À noter qu'un jardin privé, situé place de la Halle, est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables[19].
La fresque de Saint Christophe du XVIe siècle[20] ainsi qu'une inscription funéraire gallo-romaine[21] sont référencées par la base Palissy.
On peut également citer l'aire de décollage pour parapente déclarée FFVL gérée par le club « Les Ailes du Bugey ».
Citons enfin, le pont de Lagnieu reliant Saint-Sorlin-en-Bugey à Vertrieu (Isère).
Châteaux
- Ruines du château de Saint-Saturnin.
- Le château est ruiné à la fin du XVIe siècle. Les chevaliers de Saint-Saturnin sont cités depuis le début du XIIe siècle.
- Château de la Durandière XVIIIe siècle (privé), ancienne propriété de la famille de Truchis de Varennes, dont est issue la chanteuse Zazie, qui a séjourné enfant au château.
- Ruines du château de Saint-Sorlin. En 1363, on y érige une palissade afin de surélever les murs et augmenter la protection des défenseurs[22].
- Ruines du château de Cuchet.
- Cet ancien château fort, probablement du XIIIe siècle (1213 ?), fut le centre de la seigneurie de Cuchet. Ses ruines se dressent à l'est à 324 mètres d'altitude au sommet d'un piton isolé.
- Maison forte de la Fontaine.
- Maison forte de Buis de la Durandière.
Personnalités liées à la commune
- La famille Defforey dont notamment Denis Defforey, qui est Ă l'origine du Groupe Carrefour sont originaires de Saint-Sorlin-en-Bugey oĂą se trouvait l'entreprise familiale Badin-Defforey.
- Marc-Antoine-CĂ©sar Yon de Jonage, maire de la commune.
- Au cours des années 1960, l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt passait ses vacances d’enfance dans une maison du village avec ses grands-parents maternels. Il a situé deux de ses récits au sein du village, L’empoisonneuse (dans le volume Concerto à la mémoire d’un ange, Goncourt de la Nouvelle 2010) et Les sœurs Barbarin (dans le volume La Vengeance du pardon, 2017).
HĂ©raldique
Blason | De sinople au vase d'argent d'où sort un lis tigé et feuillé d'or, accosté de deux faucons affrontés, le tout soutenu de l'inscription « 1268 », le tout du même[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Unité urbaine 2020 de Lagnieu », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « communauté de communes de la Plaine de l'Ain - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Sorlin-en-Bugey », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Notice n°PA00116567 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°PA00116566 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°IA01000405 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « peinture murale », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « taille de pierre », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 76.
- « Saint-Sorlin-en-Bugey », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- J. Jarriat, Saint Sorlin, BSNAA, 1951.
- J. Jarriat, La maison de Saint Christophe, BSNAA, 1967.
- Abbé J. Paul-Dubreuil, Saint Sorlin, 1964.
- Richesses touristiques et archéologiques du canton de Lagnieu (pré inventaire), 1988.
- Alphonse Martelain, Lagnieu et sa région Tome 1 et Tome 2, Bourg en Bresse, auto édition, 1993.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Site de la Communauté de communes de la Plaine de l'Ain
- Site officiel de l'office de tourisme