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Saint-Sauveur (Somme)

Saint-Sauveur est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Saint-Sauveur
Saint-Sauveur (Somme)
La mairie.
Blason de Saint-Sauveur
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Nièvre et Somme
Maire
Mandat
Gilles Delattre
2020-2026
Code postal 80470
Code commune 80718
Démographie
Gentilé Saint-Salvatoriens
Population
municipale
1 321 hab. (2020 en diminution de 8,52 % par rapport à 2014)
Densité 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 56′ 18″ nord, 2° 12′ 42″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 84 m
Superficie 9,04 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Ailly-sur-Somme
(banlieue)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Sauveur
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Saint-Sauveur
Liens
Site web http://www.saint-sauveur80.fr/

    Géographie

    Localisation

    Saint-Sauveur est un bourg de la vallée de la Somme, en aval d'Amiens. La Somme constitue la limite communale avec Ailly-sur-Somme.

    La localité est desservie par l'ex-route nationale 1 (actuelle RD 1001). Elle est traversée par l'autoroute A16.

    Communes limitrophes

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par la ligne d'autocars no 27 (Vignacourt - Amiens) du réseau interurbain Trans'80 [1].

    Transports ferroviaires

    La gare d'Ailly-sur-Somme est à dix minutes à pied[2].

    Hydrographie

    La commune est limitée au sud par le fleuve côtier la Somme et de très nombreux étangs.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauveur est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ailly-sur-Somme, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 5 028 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,9 %), eaux continentales[Note 3] (8,7 %), zones urbanisées (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), forêts (1,9 %), prairies (0,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Un document de 1113 nous fournit Haidicourt. Les comptes de la baronnie de Picquigny citent Hédicourt alias S. Sauveur en 1463, 1503 et 1538. En 1463, est relevé « Hédicourt que l'on dit S. Sauveur ». Ortelius produit S. Sauveur dès 1579[13].

    Saint-Sauveur est un hagiotoponyme qui trouve son origine de l'attribut de « sauveur du monde » attaché à Jésus-Christ par les églises chrétiennes.

    Hédicourt, déjà attesté sous la forme Hédicourt en 1696, était un fief sis à Saint-Sauveur[14].

    Histoire

    Des traces de vie datant du Néolithique ont été relevées dans la commune. L'allée du vieux berger fait allusion à la tombe d'un homme et son chien datant de cette époque, découverte lors de la mise en place de la ZAC des Bornes du Temps[15].

    Un cimetière franc remontant à l'époque de Clovis (466-511) a été mis au jour au cours des fouilles réalisées pour la création de la résidence de la Haie pâtissière[15].

    À partir du XVe siècle, la famille de Mons d'Hédicourt s'impose dans le village. Ses descendants font encore partie de la population locale[15].

    L'extraction de la tourbe devient une activité majeure au XVIIIe siècle. Le grand louchet, l'outil adapté, figure d'ailleurs sur le blason villageois, tout comme les bûches enflammées[15].

    Le , le village est libéré de l'occupation allemande. Une rue rappelle cet événement[15].

    Au XXe siècle, l'extraction de matériaux dans le lit de la Somme conduira à la réalisation de plans d'eau ensuite destinés aux activités de loisirs[15].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la première circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie de 1801 à 1973 du canton d'Amiens-4, année où elle intègre le canton d'Amiens 2e (Nord-Ouest) [16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton d'Ailly-sur-Somme.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la petite communauté de communes de l'Ouest d'Amiens (CCOA), crée fin 1993.

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du prescrit, dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale, que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants.

    Dans ce cadre, la CCOA a du fusionner avec la communauté de communes du Val de Nièvre et environs[17] pour former, le , la communauté de communes Nièvre et Somme[18], malgré des difficultés de mise en œuvre[19].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 ou avant[20] 1977 ou après M. Payen
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Gilles Delattre Réélu pour le mandat 2020-2026[21] - [22] - [23]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2020, la commune comptait 1 321 habitants[Note 4], en diminution de 8,52 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6866887579199981 1011 1801 2461 236
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2571 2801 2381 1861 2141 1641 1441 1541 185
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2751 2141 2721 1721 1041 0329119511 042
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 0341 1731 3711 4101 5571 5261 4141 3981 453
    2017 2020 - - - - - - -
    1 3761 321-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dispose en 2018-2019 de l'école maternelle Jules-Renard (2 classes) et de l'école élémentaire Jacques-Prévert (3 classes)[27]. Une cantine et un centre aéré complètent les services en faveur de l'enfance[28].

    Économie

    La commune héberge une zone d'activités, les Bornes du Temps, au nord de l'ex-RN1[29].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-la-Trinité[30], construite en pierres avec des soubassements en grès et en briques, elle semble dater du XVe siècle. Sa voute est en « carène de bateau renversée » et son autel en bois sculpté est de style Louis XVI. Les fonts baptismaux du XIIIe siècle creusés dans un chapiteau à crochets pourraient provenir d’une ancienne colonne en pierre d’un temple romain ; ils portent une inscription peu lisible au nom de la famille Mons et la date de 1624[31]. Un chandelier pascal en bois taillé, en forme de trépied, date du XVIIIe siècle[32] - [33]
    • La commune possède un lac de 25 ha où se pratiquent de nombreuses activités nautiques : canoë, pédalo, paddle... Pendant l'été 2018, 6 000 utilisateurs ont profité de la base gérée par l'Ufolep. Le recrutement de moniteurs devrait permettre d'étendre les activités à la pratique de l'optimist et à la planche à voile. Ceux qui n'ont pas le pied marin peuvent s'exercer au tir à la sarbacane, au VTT ou à la randonnée[2].
    • Le marais permet également de se livrer à la pêche de loisirs[34]. Le silure, le brochet, la carpe ainsi que la gamme des poissons blancs sont présents en nombre. On y trouve même des blongios et des cormorans[2].
    • L'église.
      L'église.
    • Entrée de la base nautique.
      Entrée de la base nautique.
    • Le marais.
      Le marais.
    • La salle de sports.
      La salle de sports.
    • Le monument aux morts pour la patrie.
      Le monument aux morts pour la patrie.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Saint-Sauveur Blason
    D'argent au louchet de tourbier de sable en pal, accosté de deux briquettes du même enflammées de gueules ; au chef d'or* chargé de trois canards de sinople en vol[35].
    Détails
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (métal sur métal).
    Le blason, de conception moderne, porte en chef trois canards en vol, qui évoquent le marais de la Somme. Le louchet de tourbier et les deux briques de tourbe en flamme rappellent que jusqu'au XIXe siècle, l'extraction de la tourbe, pour le chauffage, procurait un emploi important dans le village.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Faites le plein d'activités à la base nautique de Saint-Sauveur », Courrier picard,‎ , p. 7.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 d'Ailly-sur-Somme », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Dictionnaire topographique du département de la Somme, vol. 2, vue 147/267, Amiens, Société des Antiquaires de Picardie (lire en ligne), p. 289.
    14. Dictionnaire topographique du département de la Somme, vol. 2, vue 147/267, Amiens, Société des Antiquaires de Picardie (lire en ligne), p. 472.
    15. Site communal, section histoire.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. « Les Communautés de communes », Le Canard municipal - Saint-Sauveur, no 85,‎ , p. 5 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    18. « Arrêté préfectoral du 16 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Nièvre et Somme issue de la fusion de la communauté de communes de l'Ouest d'Amiens et de la communauté de communes du Val de Nièvre et environs » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    19. « Le torchon brûle entre les deux ex-territoires de Nièvre et Somme », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    20. « Le Centenaire de M. Tréboutte », Le Canard municipal - Saint-Sauveur, no 85,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    21. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    22. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    23. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. « Écoles », Vie du village, sur http://www.saint-sauveur80.fr (consulté le ).
    28. « Périscolaire », Vie du village, sur http://www.saint-sauveur80.fr (consulté le ).
    29. « L’histoire cachée de l’extension de JJA et ses 200 emplois à Flixecourt : Derrière la très bonne nouvelle pour l’emploi se cache aussi une histoire entre collectivités locales où se mêlent concurrence fiscale et coopérations intelligentes », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    30. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Saint-Sauveur (canton N.O. d'Amiens), d'après nature », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville, (consulté le ).
    31. « chapiteau, puis fonts baptismaux », notice no PM80001267, base Palissy, ministère français de la Culture.
    32. « Cierge pascal », notice no PM80001268, base Palissy, ministère français de la Culture.
    33. « L'église », Patrimoine, sur http://www.saint-sauveur80.fr (consulté le ).
    34. « AAPPMA St Sauveur », Mon AAPPMA, Fédération de la Somme pour la Pêche et la protection du milieu aquatique (consulté le ).
    35. « 80718 Saint-Sauveur (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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