La Chaussée-Tirancourt
La Chaussée-Tirancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
La Chaussée-Tirancourt | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Nièvre et Somme | ||||
Maire Mandat |
Philippe François 2020-2026 |
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Code postal | 80310 | ||||
Code commune | 80187 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Calcéens | ||||
Population municipale |
664 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 57′ 15″ nord, 2° 08′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 12 m Max. 97 m |
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Superficie | 12,52 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Somme | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | sehet.andre.free.fr | ||||
Géographie
La Chaussée-Tirancourt se trouve entre Abbeville et Amiens, dans la vallée de la Somme. Le village est situé à l'intersection des routes départementale 49 et 1235.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
La Chaussée-Tirancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), forêts (11,2 %), zones humides intérieures (9,2 %), prairies (4,4 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Chaussée est attesté sous les formes Le Cauchie (1142.) ; Calceia (1174.) ; Calceia Pinconiensis (1209.) ; Calceia de Pinconio (1218.) ; Le Cauchie de Pinkeigny (1279.) ; La Chaucée de Piquigny (1296.) ; Calceya Pinkonii (1301.) ; Calcheya (1301.) ; La Cauchie de Pinquegny (1301.) ; La Cauchie de Picquegny (1561.) ; La Chaussée de Picquigny (1599.) ; Conchie (1634.) ; Canchie (1638.) ; Calcey près Picquigny (1648.) ; Calceis près Picquigny (1648.) ; La Chaussée de Pequigny (1680.) ; La Chaussée prez Pecquigny (1701.) ; La Chaussé (1710.) ; La Chaussée (1757.) ; La Chaussée-Tyrancourt (1801.) ; La Chaussée-lez-Picquigny (1781.) ; Lachaussée-Tirancourt (1850.) ; La Chaussée-Tirancourt[9].
Chaussée, un des premiers sens du mot est une « Levée de terre pour retenir l'eau d'une rivière ou d'un étang, pouvant servir de chemin de passage ». La Chaussée tire son nom du bas-latin calceata, évoquant une voie romaine[10].
Tirancourt, hameau de La Chaussée, attesté sous les formes Tirincurt en 1066 ; Terincort en 1198 ; Tirencourt en 1300 ; Thirencourt en 1432 ; Tiraucourt en 1733 ; Tyrancourt en 1801. Auguste Vincent, dans sa Toponymie de la France (1937), se référant à Ernst Förstemann, estime que le nom vient du germanique Tarro[10].
Histoire
Mésolithique, le gisement mésolithique de La Chaussée-Tirancourt
Des fouilles archéologiques, réalisées en 1991, ont mis au jour des restes humains remontant à 8 000 ans. Ces ossements humains appartiennent à la période du mésolithique, période charnière entre le paléolithique et le néolithique[10]. Les Calcéens[Note 4] de cette époque seraient les derniers chasseurs-cueilleurs ayant vécu dans la région[11].
À l'occasion de la découverte de pointes de flèches en silex dans la tourbe lors des travaux d'installation du jardin botanique du parc de Samara et de terrassements du parking, en 1988, à la confluence de la Somme et de l'Acon, le site mésolithique du Petit Marais a fait l'objet de fouilles de sauvetage qui ont été analysées dans le cadre de la thèse de Thierry Ducrocq[12].
Quelque 100 m2 sur plusieurs milliers couverts du site ont montré le caractère exceptionnel du gisement. La qualité et la richesse des niveaux archéologiques - la présence de sépultures - ont permis une reconstitution assez précise de l'environnement, du mode de vie des chasseurs-cueilleurs. Il y a environ 8 000 ans, les derniers chasseurs-cueilleurs régionaux parcouraient les forêts du Nord de la France.
Le campement de la Chaussée-Tirancourt livre le même type de vestiges mais diffère par une densité d'objets très importante, témoignage d'une occupation longue ou d'une succession de haltes. Le Petit Marais se singularise également par de nombreux restes d'oiseaux (canard colvert, buse variable…) et de poissons qui correspondent à une diversification des ressources alimentaires. De plus, une hémi-mandibule atteste la présence du chien près de 2 000 ans avant l'apparition des premiers herbivores domestiqués en Picardie par les Néolithiques. Plusieurs grandes fosses semblent liées à un rituel funéraire. Deux sépultures différentes ont été trouvées : les restes d'une incinération dispersés dans une petite fosse en cuvette et une inhumation secondaire où les os longs sont disposés horizontalement au fond d'une toute petite fosse, le crâne placé au-dessus et les os pairs furent disposés symétriquement, côtes et vertèbres furent placées près du bord de la fosse. Le mobilier funéraire initial comportait probablement une partie des centaines d'éléments de parures retrouvés dans toute la couche archéologique (objets percés : gastropodes fossiles ou holocènes, coques et dents d'herbivores).
Néolithique, la sépulture mégalithique de la Chaussée-Tirancourt
Découverte en 1967, l’allée couverte consistait en une fosse de 15 m de long sur 3,50 m de large regroupait des ossements. Le plancher à 1,70 m du sol a été creusé dans la craie. Des dalles de grès délimitent l'espace funéraire de 11 m sur 3 m et deux blocs placés en travers marquent l'entrée. La fosse un peu plus large que l'allée couverte elle-même laissait ainsi une sorte de couloir périphérique. La sépulture mégalithique de la Chaussée-Tirancourt appartenait à la civilisation de Seine-Oise-Marne (Néolithique final-Chalcolithique). Elle a livré les restes de quelque 400 individus. Stratigraphiquement, ces restes osseux se répartissent en sept sous-couches correspondant au total à une durée de quelques siècles. On a distingué des secteurs plus ou moins autonomes et, des cellules d'inhumation dites « cases » qui sont autant de petites sépultures collectives à l'intérieur de la grande[13].
Le couloir périphérique est resté fonctionnel pendant toute la durée de l'utilisation funéraire du monument mégalithique, et n'a été définitivement comblé qu'à la fin de celle-ci. Deux orthostates ont été extraits par les hommes de la Préhistoire avant le dépôt de la principale couche d'inhumation. Le système d'accès à la sépulture a été modifié au moins une fois et plusieurs incendies sont intervenus en cours d'utilisation. Enfin une couche charbonneuse et un lit régulier de plaquettes de grès éclaté ont été établis sur l'ensemble du monument[14].
Une reconstitution photographique de la sépulture est présentée au pavillon des expositions.
L'oppidum de La Chaussée-Tirancourt
Le territoire communal possède un site fortifié gaulois où des pièces de monnaie ont été trouvées[15].
Époque moderne
Le , les Allemands bombardent et mitraillent[16]…
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2020, la commune comptait 664 habitants[Note 5], en augmentation de 2,47 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'école primaire publique André-Sehet compte 55 élèves à la rentrée 2017-2018[23].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le parc de Samara avec le Camp César, consacré à l'archéologie et à la nature, se trouve sur le territoire de la commune.
- Église Saint-Martin. Elle a fait l'objet de travaux importants dès 1730 mais paraît bien antérieure[24]. Ses deux séries de cinq vitraux sont dédiées aux mystères joyeux et aux mystères glorieux. Ils ont été réalisés par les ateliers Cagnard d'Amiens[25].
- Chapelle du cimetière, en pierre, du XVIe siècle. Primitivement dédiée à la Vierge, elle renferme une peinture de l'Ecce Homo de 1579[26] - [27].
- Le marais de Tirancourt héberge busard des roseaux, gorgebleue à miroir, butor étoilé... qu'il est possible d'observer grâce à un parcours spécifique[28].
- Saint-Martin.
- Clocher de Saint-Martin.
- Petit patrimoine.
- Invitation à la randonnée.
Personnalités liées à la commune
- Henri de Francqueville (1898-1944), maire du village, tué le jour de la Libération, le 1er septembre[29], une rue du village porte son nom.
- André Sehet, ancien maire, a rédigé l'histoire communale[10].
- Marc Fasquel (1947-1986), criminel français.
Héraldique
Blason | D'azur au pélican d'argent sur son aire du même[30]. |
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Détails | Le blason est inspiré des armes présentes sur un sceau de Warin de La Chaussée, seigneur du village en 1247. Blason adopté en 1976. |
Bibliographie
- Sylviane Schwal et André Sehet, Le patrimoine religieux de La Chaussée-Tirancourt, [31].
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Nom des habitants de La Chaussée-Tirancourt.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 235 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Site historique de La Chaussée-Tirancourt.
- Le Courrier picard du 1er juillet 1991.
- Ducrocq T., 2001 - Le Mésolithique du bassin de la Somme : insertion dans un cadre morpho-stratigraphique, environnemental et chronoculturel. Publ. Du CERP(USTL), 7, 1-253 - INIST-CNRS - Cote INIST : 22738, 35400010108935.0010
- Masset C., 1979 - La population de la Chaussée-Tirancourt: approche méthodologique. In Anthropologie et Archéologie : le cas des premiers âges des Métaux. Actes du Symposium de Sils-Maria, 25-30 septembre 1978. Archives Suisses d'Anthropologie Générale, Genève, 43, 2 : 223-230
- Leclerc J., Masset C., 19 - Construction, remaniement et condamnation d'une sépulture collective néolithique : La Chaussée-Tirancourt (Somme). Bull. de la Soc. Pr fr. CR des Séances Mensuelles Paris, 77, 2 : 57-64
- Yann Le Bohec, La guerre dans l'Afrique romaine sous le Haut-Empire, Paris, comité des travaux historique et scientifique, , 254 p., p.41..
- « andre.sehet.pagesperso-orange.… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 avril 2014, p. 19..
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
- Le Courrier picard, éd. Picardie maritime, p. 18, 11 octobre 2017.
- Thierry Griois, « Le dernier vitrail de l'église est posé », Le Courrier picard, édition Picardie maritime, p. 19, 11 octobre 2017.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 132 (ASIN B000WR15W8).
- Georges Beaurain, Un Ecce-Homo du XVIe siècle, bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, 2e trimestre 1915.
- « Une palissade pour observer la nature : Un chantier nature a été organisé... », Courrier picard,‎ , p. 2.
- « L'ancien maire sur le site plaques commémorarives de Picardie » (consulté le ).
- « 80187 La Chaussée-Tirancourt (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, « La chaussée-Tirancourt, un livre sur le patrimoine religieux », p. 2, .