Saint-Julien-lès-Montbéliard
Saint-Julien-lès-Montbéliard est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Saint-Julien-lès-Montbéliard | |||||
Mairie de Saint-Julien-lès-Montbéliard. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Pays de Montbéliard Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Laurence Devaux 2020-2026 |
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Code postal | 25550 | ||||
Code commune | 25521 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
159 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 23″ nord, 6° 42′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 344 m Max. 447 m |
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Superficie | 3,81 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bavans | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Ses habitants sont appelés Loi Limôsins[1].
Géographie
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
- 4Carte avec les communes environnantes
Risques
Le risque sismique est modéré sur le territoire de la commune de Saint-Julien-lès-Montbéliard. Elle se trouve dans une zone de sismicité de 3/5.
Il y a un faible potentiel d'émission de radon. Cet élément[2] est un gaz radioactif qui est produit par la désintégration de l'uranium présent dans les roches.
Dans un rayon de 150 km autour de Saint-Julien-lès-Montbéliard se situent cinq centrales nucléaires :
- la centrale nucléaire de Mühleberg à 75 km ;
- la centrale nucléaire de Fessenheim à 77 km ;
- la centrale nucléaire de Gösgen à 96 km ;
- la centrale nucléaire de Leibstadt à 112 km ;
- la centrale nucléaire de Beznau à 114 km ;
Ces centrales provoqueraient un risque nucléaire pour la commune en cas d'explosion.
Communes limitrophes
Échenans | Raynans | |||
Arcey | N | Issans | ||
O Saint-Julien-lès-Montbéliard E | ||||
S | ||||
Sainte-Marie | Présentevillers | Dung |
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-lès-Montbéliard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,6 %), terres arables (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), prairies (10,1 %), zones urbanisées (7,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Saint-Julien paraît être un village très ancien, un établissement rural dont l'oratoire était dédié à un saint Julien qu'il est quasi impossible de déterminer. On a supposé qu'il avait été fondé par des moines relevant de l'abbaye de Luxeuil. Un échange intervenu entre l'abbaye Notre-Dame de Belchamp et le chapitre de Montbéliard en 1150 donne parmi les témoins un certain « magister Odolo de Sancto Juliano». C'est véritablement la première apparition connue et sûre du nom du village, tous les témoins sont de la région. Toute l'histoire médiévale de Saint Julien demeure très obscure. On sait que le village a toujours fait partie du comté de Montbéliard dès le XIe siècle, qu'un Huguenin Quarré, écuyer, y avait un fief en 1374 et qu'en 1378 le même « Huguenin diz Quaire » est dit « filz Jehan diz Quaire » tenant un fief au village. Cette date donne aussi la vieille forme du nom du village : Sainct Gellin, forme conservée par le patois jusqu'au XIXe siècle. On sait que le village fut partagé entre plusieurs seigneurs vassaux du comte de Montbéliard, que l'archevêque de Besançon y a possédé des dîmes, mais est-ce le « bon » Saint-Gelin ? et qu'un fief a appartenu à la Maison de Franquemont au XVe siècle après avoir dépendu de celle de Beveuge. C'est ainsi que le , Henri d'Accolans, seigneur de Beveuge, vendit à Henri de Franquemont une partie de fief et des terres situées à Raynans, Présentevillers et Saint-Julien. On a, en outre, en 1448, un dénombrement des terres franches relevant des Franquemont et des Grammont. Il est également sûr que le les paysans du village, mainmortables jusque-là, furent englobés dans l'affranchissement général des paysans du comté de Montbéliard accordé par la comtesse Henriette. La « bonne comtesse » que les souvenirs populaires ont transformé avec les siècles en « Tante Airie », cette bonne fée, sur un âne, visitait, le (dans la nuit), les « tués » des fermes pour distribuer aux enfants sages les récompenses de Noël (une orange, un jouet) ou des verges pour punir les enfants désobéissants. Elle sera remplacée au XXe siècle par le Père Noël. Saint-Julien dut subir, comme Raynans, le contre-coup des guerres de Bourgogne, lors de la bataille du qui se déroula près de l'étang de Raynans, non loin du moulin.
XVIe au XIXe siècle
Au XVIe siècle, Saint-Julien fut relativement épargné par le raid dévastateur des Guise ; À côté de la ruine de Raynans, on ne dénombra que 3 maisons incendiées, mais aussi le vol de 30 chevaux, 12 bœufs, 6 vaches et 12 porcs. Les pertes furent estimées à 3602 florins, pratiquement le tiers de celles de Raynans et de Présentevillers.
Avec la guerre de Trente Ans, arriva la peste qui décima le village et la contrée. Les exactions françaises après 1674, jusqu'en 1697, contrarièrent la restauration du village qui ne put se faire que pendant la période de paix du XVIIIe siècle. Saint-Julien devint français en 1793 par l'annexion de la principauté de Montbéliard et, comme tous les villages du comté de Montbéliard, eut le privilège, de 1793 à 1816, de changer quatre fois de département et deux fois de canton après la disparition de l'éphémère canton de Désandans en 1802. Le cadastre fut établi sous l'Empire en 1812 comme la plupart de ceux des communes de la vallée du Rupt (1805 à 1815).
Le village fut marqué, en 1870-1871, par l'arrivée depuis Arcey, de l'Armée de l'Est de Bourbaki se dirigeant vers Héricourt et Montbéliard, puis, après l'échec de la Lizaine, les 17-, par la retraite terrible en plein hiver des soldats de la République dénués de tout.
XXe siècle
Pendant la guerre de 1914-1918, comme Raynans et Issans, Saint-Julien hébergea en partie la population alsacienne du village évacué de Pfetterhouse (68), conquis lors de l'attaque du Sundgau en 1914.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Julien fut libéré le , lors de la contre-attaque de la 2e D.I.M. de la Ire Armée française. L'action fut conduite par le C.C.4 de la 5e D.B. avec les 4e et 8e R.T.M. en évitant l'axe de la R.N. 83 tenu par l'ennemi. La manœuvre de contournement passa par Echenans, Saint-Julien, Raynans, Laire et libéra Héricourt le .
Histoire religieuse
Avant la Réforme, Saint-Julien formait une petite paroisse avec église et curé résident. En 1490, des comptes de cires et de dîmes étaient payés au chapitre Saint-Maimboeuf de Montbéliard. Un an après, on apprend que le curé de Saint-Gelin, un certain Guillaume Duvernoy, avait « amodié » son église paroissiale à « Messire Guillaume Denis ».
La Réforme fut introduite en 1540-1541, un pasteur vint résider dans le village. La paroisse comprenait une filiale : Sainte-Marie et 4 annexes avec Echenans, Raynans, Issans et Allondans. Mais Allondans en fut détaché au XIXe siècle pour devenir paroisse de 1847 à 1939. Allondans est de nouveau une annexe de la paroisse de la vallée du Rupt. La paroisse de Saint-Julien était une des plus grandes paroisses rurales du Pays. Elle était considérée au XVIIIe siècle comme la meilleure de la principauté. En principe, le meilleur ministre de la campagne y exerçait son pastorat. Plus de 30 pasteurs se sont succédé à Saint-Julien de 1541 à 1945. Le premier, Noël Etienne, de Troyes en Champagne, fut congédié par l'intérim de 1549 et devint simple catéchiste jusqu'en 1552. Plusieurs de ses successeurs, Renaud Hugonius en 1563, François Maurice en 1567, Wattelet Jean en 1577 furent renvoyés comme zwingliens et calvinistes, au moment de l'établissement de l'Église luthérienne par le prince. Deux pasteurs moururent de la peste à leur poste en 1635 et 1636: Pierre Wurpillot et Michel Delaunay. Si bien que leur successeur Hector Mégnin, dut desservir de 1636 à 1643 également la paroisse de Désandans privée de ministre. Un Pierre Rayot de Saint-Julien fut ministre dans son village de 1672 à 1683. La pierre tombale du pasteur Pierre Morel (1707-1724) forme le seuil du temple. Trois pasteurs se succédèrent durant le XVIIIe siècle. Jules Frédéric Morel (1725-1734), Isaac Flamand (1734-1746) et Pierre Abraham Bernard (1746-1781). Les inventaires après-décès des deux derniers montrent qu'ils étaient des ministres cultivés (belles bibliothèques). Au XIXe siècle, se suivirent les pasteurs Goguel Ch. F. (1781-1812) puis Surleau père et fils (1812-1844-1893). Au pasteur Sigrist (1893-1901) succéda le pasteur-historien Charles Mathiot jusqu'en 1913. La paroisse fut vacante de 1913 à 1917. Les pasteurs Huguenin et Florimond Canepeel y officièrent par la suite, ce dernier de 1925 à 1947.
Le presbytère fut détruit par les Guise en 1588 ; relevé il fut à nouveau incendié et anéanti pendant la guerre de Trente Ans. Le prince Georges II le fit reconstruire dans l'année 1674, il porte la date de 1675 et fut occupé par le pasteur Pierre Rayot pour la première fois. Il fut la résidence pastorale, jusqu'aux années 1950. Il a été vendu à un particulier qui a pris le soin de restaurer cette superbe maison dont la grange avait été transformée en 1908 en salle de réunion et en lieu de culte hivernal pour la paroisse.
Le temple de Saint-Julien se trouve sur la colline du Mont, hors du village, isolé, entouré du cimetière paroissial qui fut utilisé par chaque village jusqu'à l'ouverture de leur propre cimetière communal au XIXe siècle. Là est toujours le cimetière de Saint-Julien.
De la vieille église du Moyen Âge, il ne reste rien. Le sanctuaire actuel fut édifié en 1744. De gros travaux y furent faits en 1848, avec édification d'un clocher en grès rose. Une grosse cloche y fut alors installée qui porte une inscription : « Puisse mon son, en pénétrant toute la paroisse, appeler les fidèles dans la maison de l'Éternel ». De nouvelles réparations au temple furent faites en 1902. Sous la direction de l'association « Les Amis des Temples » un programme important de restauration a été réalisé au cours des dernières années.
Toponymie
Sanctus Julianus (1150), Sainct Gellin (1378-1489), Sainct Gelin (1554), Sainct Gelien (1566), Sainct Gelin (1588), Sainct Julien (1649-1681). Le changement de Saint Gelin en Saint Julien date précisément de 1650 (Registre paroissial). Saint Julien-lès-Montbéliard (XXe siècle, pour éviter la confusion avec Saint-Julien-lès-Russey).
Patois : Sin Gelin, Sin Djelin.
Surnoms
- « Lai Limôsins » : synonyme de grands mangeurs, de gloutons...
- « Lai Bretchets » : ou vieux couteaux dont la lame branle dans le manche.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2020, la commune comptait 159 habitants[Note 3], en diminution de 5,92 % par rapport à 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments[16]
Saint-Julien-lès-Montbéliard contient un lavoir créé en 1882. Il se situe au milieu du village, au carrefour rue de la fontaine/rue de l'école. Il est composé de 5 bassins dont 2 qui accueillent les sources, 1 bassin pour laver le linge et 2 bassin qui abreuvait les animaux d'élevage (chevaux, vaches).
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er d'or à trois demi-ramures de sable posées en fasce et rangées en pal, au 2e de gueules à deux bars adossés d'or, au 3e de gueules au temple du lieu d'or ouvert et ajouré de sable, au 4e d'or à la fontaine-lavoir du lieu de sable[17]. |
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Détails | Les ramures pour les armes des Würtemberg et les bars pour la principauté de Montbéliard. Création Serge Luniaud, adoptée le . |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Saint-Julien-lès-Montbéliard sur routedescommunes.com
- « ST julien les montbéliard », sur www.annuaire mairie.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean COURTIEU, « Dictionnaire des communes du département du doubs », non, no 6, .
- « 25521 Saint-Julien-lès-Montbéliard (Doubs) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).