Saint-Inglevert
Saint-Inglevert est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Saint-Inglevert | |||||
L'église Saint-Barnabé. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Boulogne-sur-Mer | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Terre des Deux Caps | ||||
Maire Mandat |
Francis Bouclet 2020-2026 |
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Code postal | 62250 | ||||
Code commune | 62751 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Labigeois | ||||
Population municipale |
801 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 121 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 52′ 33″ nord, 1° 44′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 85 m Max. 163 m |
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Superficie | 6,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Desvres | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps qui regroupe 21 communes et compte 22 249 habitants en 2019.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Paysages
La commune s'inscrit dans le « paysage boulonnais » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1].
Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'une boutonnière bordée d’une cuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires. Dans ce paysage, on distingue trois entités :
- les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
- le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
- la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[2].
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[3].
Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :
- le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 hectares réparties sur 153 communes[4] ;
- les coteaux calcaires du Boulonnais, protégés par un arrêté de protection de biotope, d’une superficie de 295,22 hectares[5].
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le bocage au Nord de Ferques, d’une superficie de 467 hectares et d'une altitude variant de 57 à 139 mètres. Le site présente une géologie feuilletée où se succèdent une dizaine de couches géologiques dont les assises du Dévonien qui sont les plus étendues[6].
Site Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les falaises et pelouses du cap Blanc-Nez, du mont d'Hubert, des Noires Mottes, du fond de la Forge et du mont de Couple, d'une superficie de 728 hectares dont 40 % de superficie marine, avec une altitude maximum de 162 mètres[8].
Urbanisme
Typologie
Saint-Inglevert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [9] - [10] - [11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12] - [13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,3 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sontingeveld (vers 1140), Santingheveld (1245), Santinghevelt (1286), Zantinghevelt (1286), Saintinghevelt, Sontinghevelt et Sanctingheveld (XIIIe siècle), Saint-Inghelberth (Froissart, Chroniques, livre IV, XIVe siècle), Saint-Ildevert (1422), Santinguevelt (1480), Saint-Inguevert (1495), Saintinglevert (1501), Zantenwet (vers 1512), Sainct-Inglevert (1551), Sant Ingfeld, Sandingfield, et Sandenfilde (1556), Seynt Engvelt (1556), Saint-Inglevelt (1592), Sainte-Inglevert (1670), Sainct-Inglovert (1674), Saint-Inglevert (1683), Sanctus Ydevardus, Sanctenvelt et Sanctus Ingelbertus (XVIIe siècle), Inglevert (1793), Saint-Inglevert (depuis 1801)[16] - [17].
Saint-Inglevert n'est pas un hagiotoponyme, mais un toponyme composé de l'anthroponyme germanique Sondo suivi de -ingen « gens de » + -veld « champ », où lorsque le nom ne fut plus compris, une interprétation populaire de la première syllabe, ainsi qu'une mauvaise coupure « sant-ingheveld » lui a fait subir l'attraction du mot « saint », créant ainsi saint Inglevert, inconnu du calendrier[18]. Ainsi le sens est « le champ des gens de Sondo ».
Histoire
Arnould Ier de Guînes, comte de Guînes, mort en Angleterre en 1169, fut ramené et inhumé à l'hôpital de Saint-Inglevert, auquel il avait légué ses armes, chevaux, chiens et oiseaux de chasse.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Desvres.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2020, la commune comptait 801 habitants[Note 5], en augmentation de 8,54 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 367 hommes pour 424 femmes, soit un taux de 53,60 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le chœur d'une ancienne abbaye est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le [31].
On peut également citer l'église Saint-Barnabé et l'aérodrome de Saint-Inglevert - Les deux caps en fonction depuis 1920, utilisé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et pour la plaisance depuis.
Personnalités liées à la commune
- Les chevaliers Boucicaut, Renaud de Roye et Jean de Sempy s'illustrent à Saint-Inglevert en 1390, en tenant des joutes équestres contre des combattants du camp anglais.
Ces joutes se déroulent dans un contexte de « détente » puisqu'une trêve a été signée avec les Anglais quelque temps auparavant. Le religieux de Saint-Denis écrit dans sa chronique qu'il s'agit d'une occasion de « débattre de la supériorité des uns sur les autres, sans passer par la guerre »[32].
- Albert Breton (1882-1954), missionnaire français, évêque au Japon.
Héraldique
Blason | De sinople, à deux lances de tournoi d'argent passées en sautoir, accompagnées de trois molettes de même, en flancs et en pointe, et surmontées d'une tente de gueules* ; au chef d'or chargé d'une clef de gueules posée en fasce[33]. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur sinople). Les molettes, les lances et la tente rappellent un tournoi célèbre qui eut lieu durant un mois en 1390 sur le territoire, connu sous le nom de « Joutes de Saint-Inglevert » et la clé provient des armes de l'ancien prieuré du lieu. Création de Jacques Mahieu adoptée en 1985. |
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages boulonnais », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
- « espace protégé FR8000007 - Caps et Marais d'Opale », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « espace protégé FR3800091 - Coteaux Calcaires Du Boulonnais », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310030066 - Bocage au Nord de Ferques », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Réseau européen Natura 2000 », sur le site du Ministère de la transition écologique et solidaire (consulté le )
- « Natura 2000 FR3100477 - Falaises et pelouses du Cap Blanc Nez, du Mont d'Hubert, des Noires Mottes, du Fond de la Forge et du Mont de Couple », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 342.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Inglevert », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, , p. 1007.
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- M.-C. Debaene, « Francis Bouclet élu président de la communauté de communes de la Terre des Deux-Caps : Sans surprise et sans fracas, Francis Bouclet, maire de Saint-Inglevert et vice-président de la communauté de communes de la Terre des 2 Caps (CCT2C) depuis treize ans, a été élu, mercredi soir, lors de l’installation du nouveau conseil », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Saint-Inglevert: Francis Bouclet attaque son cinquième (et dernier) mandat : Il l’affirme : Francis Bouclet, qui est ravi d’avoir été réélu au poste de maire de Saint-Inglevert, s’arrêtera dans six ans ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Inglevert (62751) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- Bases de données Ministère de la culture
- Sébastien Nadot, Rompez Les lances ! Chevaliers et tournois au Moyen Âge, éditions Autrement, Paris, 2010, p. 109-110.
- « 62751 Saint-Inglevert (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).