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SATEDI

SATEDI (acronyme de « Spectre autistique, troubles envahissants du dĂ©veloppement, international Â») est une association française crĂ©Ă©e en , la première association francophone entre personnes autistes.

SATEDI
Histoire
Fondation
Organisation
Fondateur
Brigitte Harison et Stéfany Bonnot-Briey
Site web
Identifiants
RNA

Historique

D'après Stéfany Bonnot-Briey, en 2002 et 2003, il n'existait aucune structure représentant les personnes autistes en France, en raison de la grande méconnaissance de l'autisme à haut niveau de fonctionnement et du syndrome d'Asperger, ce qui motive la création d'une association[1]. SATEDI est une association à but non lucratif relevant de la loi du . Créée par une Québécoise[2], Brigitte Harrisson[3], travailleuse sociale et autiste de haut niveau, et une jeune femme française, Stéfany Bonnot-Briey, auxiliaire de vie scolaire[2] diagnostiquée avec un syndrome d'Asperger[2], SATEDI est la première association francophone[2] d'auto-représentation des personnes autistes à voir le jour. Elle est déclarée le à la sous-préfecture de Bayonne[4]. Son siège, d'abord à Anglet, est transféré à La Garenne-Colombes en , à Malakoff en puis à Vif en [4].

En 2012, elle restait l'unique association entre personnes autistes active en France[5].

Actions et réalisations

Cette association est active en France, au Québec, en Suède et en Belgique. Elle adopte un discours visant à diffuser des informations fiables sur les troubles du spectre de l'autisme aux familles et aux personnes autistes[6] - [7] - [8].

Les membres de SATEDI ont réalisé en 2006 une pochette de sensibilisation pour l'intégration des élèves avec autisme dans un milieu scolaire[9].

Josef Schovanec recommande la lecture du forum de discussion de SATEDI aux francophones concernés par l'autisme[10].

Prises de position

Devenu prĂ©sident de SATEDI en 2006, Emmanuel Dubrulle a participĂ© aux recommandations de la Haute AutoritĂ© de santĂ© en 2012[11]. Il a dĂ©clarĂ© souhaitable de « balayer les comportements autistiques afin que la personne puisse vivre avec les neurotypiques »[12]. Il s'oppose personnellement au communautarisme, et dĂ©nonce des sur-diagnostics d'autisme posĂ©s dans les pays anglo-saxons sur des personnes introverties ou « anormales Â». Lui-mĂŞme se dĂ©clare peu attachĂ© Ă  l'« Ă©tiquette Â» de syndrome d'Asperger[12]. Il tĂ©moigne en 2012 d'avoir observĂ© « les agissements de personnes qui ont cherchĂ© Ă  obtenir un diagnostic et qui ont petit Ă  petit composĂ© un personnage de SA (syndrome d'Asperger) et si cela ne suffisait pas, de SA avec des handicaps prononcĂ©s, avec des problèmes d’élocutions qui n’existaient pas quelques mois avant, des difficultĂ©s de comprĂ©hension qui n’existaient pas non plus, en bref ces personnes s’entraĂ®naient Ă  avoir l’air de plus en plus « atteintes », parfois elles y arrivent vraiment au point de leurrer des psychologues cliniciens et des psychiatres en dĂ©veloppant une personnalitĂ© de surface mais qu’elles rendent de plus en plus permanente »[8].

Comme le note la sociologue française Brigitte Chamak, les membres de SATEDI n'adoptent pas de discours communautariste ni de réelle défense de la neurodiversité à cette époque, contrairement aux associations anglophones du même domaine[7]. SATEDI s'est rapprochée des positions d'Autisme France, qui a proposé à quelques-uns de ses membres de faire partie de leur conseil d’administration[13].

En 2016, l'association s'est prononcée contre l'utilisation du packing[14].

Notes et références

  1. Bonnot-Briey et Constant 2009.
  2. Chamak 2005.
  3. Jacques Sarfaty (dir.), Autisme et secteur de psychiatrie infanto-juvĂ©nile : Ă©volution des pratiques, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le fil rouge / Psychanalyse et psychiatrie de l'enfant », , 1re Ă©d., IX-324 p., 22 cm (ISBN 978-2-13-059174-0 et 2-13-059174-4, OCLC 798399068, BNF 42684216, prĂ©sentation en ligne) [lire en ligne (page consultĂ©e le 22 octobre 2016)].
  4. JO Associations.
  5. Estelle Saget, « Autisme : “je suis de gauche et j'emmerde la psychanalyse” », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Brigitte Chamak, « Ă‰tude des reprĂ©sentations sociales de l’Autisme Â», confĂ©rence donnĂ©e le Ă  Rennes. [lire en ligne].
  7. [Chamak 2010] Brigitte Chamak, « Autisme, handicap et mouvements sociaux », ALTER, European Journal of Disability Research, vol. 4,‎ , p. 103–115 (DOI 10.1016/j.alter.2010.02.001, lire en ligne)
  8. Dubrulle 2011.
  9. Bonnet-Briey 2006, p. 417-419.
  10. Shore et Rastelli 2015, p. 374.
  11. S. 2013, p. 40.
  12. S. 2013, p. 41.
  13. Chamak 2009.
  14. Éric Favereau, « Autisme et packing : la réponse d'associations au professeur Cohen », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Bonnot-Briey et Constant 2009] StĂ©fany Bonnot-Briey (entretien avec) et Jacques Constant (propos recueillis par), « On ne peut pas parler de nous sans nous... », L'Information psychiatrique, no 85,‎ , p. 813-820 (DOI 10.3917/inpsy.8509.0813, lire en ligne, consultĂ© le )
  • [Chamak 2005] Brigitte Chamak, « Les rĂ©cits de personnes autistes : une analyse socio-anthropologique », Handicap. Revue de sciences humaines et sociales, CTNERHI, nos 105-106,‎ , p. 33-50 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • [Chamak 2009] Brigitte Chamak, « Autisme et militantisme : de la maladie Ă  la diffĂ©rence », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir,‎ , p. 61-70 (DOI 10.4000/quaderni.268, lire en ligne, consultĂ© le )
  • [Bonnet Briey 2006] StĂ©fany Bonnet-Briey, « PrĂ©sentation de la pochette SAtedI (association de personnes TED) », La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, no 34,‎ , p. 300-301 (rĂ©sumĂ©)
  • [Dubrulle 2011] Emmanuel Dubrulle, « Intervention d'Emmanuel Dubrulle », L'Information psychiatrique, no 87,‎ , p. 417-419 (DOI 10.3917/inpsy.8705.0417, lire en ligne, consultĂ© le )
  • [S. 2013] M. S., « « Qui dit Ă©galitĂ© ne dit pas couper ce qui dĂ©passe ! » », Vivrensemble, Unapei, no 114,‎ , p. 40-41 (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Stephen M. Shore et Linda G. Rastelli (trad. Josef Schovanec et Caroline Glorion), Comprendre l'autisme pour les nuls, Éditions First, , 384 p. (ISBN 2-7540-6581-4)
  • PHILIP, C. L'autisme au-delĂ  de la triade : Le fonctionnement autistique ou une autre façon d'ĂŞtre au monde. La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, No.60, 4e trimestre, 2012. P. 75 Ă  88.
  • HARRISSON, B. & ST-CHARLES, C (2017). L'autisme expliquĂ© aux non-autistes. Éditions TRÉCARRÉ. 176 pages.
  • HARRISSON, B. & ST-CHARLES, C (2019). L'estime de soi et l'autisme. Éditions TRÉCARRÉ. 224 pages.
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