Rustenhart
Rustenhart [ʁystənaʁt] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Rustenhart | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Rhin-Brisach |
Maire Mandat |
Frédéric Giudici 2020-2026 |
Code postal | 68740 |
Code commune | 68290 |
Démographie | |
Population municipale |
902 hab. (2020 ) |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 56′ 33″ nord, 7° 27′ 43″ est |
Altitude | Min. 203 m Max. 210 m |
Superficie | 12,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ensisheim |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Rustenhart est située dans la plaine d'Alsace à mi-chemin entre Ensisheim (à 13 km) et Neuf-Brisach (à 12 km) au carrefour des routes départementales no 2 (Ensisheim - Neuf-Brisach) et no 18 bis (Balgau - Rouffach). Mulhouse et Colmar sont à 25 km et les transports collectifs, par car, sont assurés par la ligne Fessenheim-Colmar, gérée par le département du Haut-Rhin.
La commune comprend également le hameau de Rheinfelderhof constitué au XIXe siècle par une communauté d'anabaptistes de confession mennonite dont les membres répondent principalement au nom de famille « Peterschmitt ». Dans ce hameau, Limagrain exploite une station de recherche majoritairement dans le domaine du maïs.
Le ban communal est traversé par le canal du Rhône au Rhin. Cette section du canal, déclassée depuis 1966 entre Kunheim et Mulhouse, offre une ripisylve intéressante tant du point de vue paysager que pour la faune qu'elle héberge ou nourrit. À l'est, la commune est également traversée par le canal de la Hardt qui est un fossé d'irrigation de moindre intérêt écologique.
Les communes limitrophes sont Hirtzfelden au sud, Niederentzen et Oberhergheim à l'ouest, Dessenheim au nord, Heiteren, Nambsheim et Balgau à l'est.
Le paysage est dominé par les terres agricoles essentiellement vouées à la culture du maïs ; les champs occupent plus de 92 % de la surface communale. Au XIXe siècle, on pouvait encore trouver quelques parcelles de vignes, remplacées jusque dans les années 1960 par des vergers. Des zones particulièrement sensibles du point de vue écologique sont concernées par différentes mesures environnementales (Zone d'intérêt communautaire pour la conservation des oiseaux (ZICO) et inventaire Natura 2000) en raison de la présence notamment du pic noir, du milan royal, du pic cendré et de clairières sèches en bordure des petites forêts de la commune.
À Rustenhart, les maisons sont relativement récentes puisque 15 % des logements a été construit après 1949. On constate une forte augmentation de la construction, de type pavillonnaire, depuis 25 ans (40 % du parc des logements date d'après 1982). La quasi-totalité de l'habitat est individuel et près de 9 occupants sur 10 sont propriétaires de leur maison.
Urbanisme
Typologie
Rustenhart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,1 %), zones urbanisées (4 %), forêts (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village a été bâti en 1693 par le comte de Deux-Ponts, seigneur de Ribeaupierre à l'emplacement d'un précédent bourg nommé Ruechheim détruit au XIVe siècle. Les trente premiers chefs de famille, venus de Suisse, ont dû fournir au seigneur un certificat de bonne vie et mœurs avant de recevoir des terres. À la veille de la Révolution française, Rustenhart est administrée par un Schutheis und Amtmann nommé Philippe Elsser.
Bibliographie : Rustenhart renaît de ses cendres, Louis Schlaefli, Almanach Saint-Odile, 1983.
Héraldique
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Les armes de Rustenhart se blasonnent ainsi : FORME DE L’ECU Forme traditionnel française FASCE Partition divisant horizontalement l'écu en un nombre pair de champs (fascée classique 6 pièces) COULEUR BLEU AZURE Symbolique : fidélité, loyauté, persévérance, pureté, profondeur, équilibre, autorité, ordre, vérité, souveraineté, froideur. Surface : Hachures horizontales COULEUR ARGENT Symbolique : netteté, sagesse, pureté , la richesse... Surface : laissée en blanc ETOILE Symbole du chemin à suivre |
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Économie
L'activité économique principale reste l'agriculture avec des caractéristiques communes à l'ensemble des communes rurales de la plaine d'Alsace, à savoir une diminution du nombre d'exploitations et une augmentation de leur taille moyenne. Ce secteur d'activité absorbe l'essentiel de la population active travaillant dans la commune et est expliquée par l'absence d'autres pourvoyeurs d'emplois hormis une entreprise de construction et un commerce de proximité.
Proche de la frontière allemande (via Neuf-Brisach), nombre de salariés vont travailler sur le bassin d'emploi de Fribourg-en-Brisgau. Les autres salariés travaillant hors de la commune se répartissent sur les pôles d'emploi de Colmar et de Mulhouse. La faiblesse de l'emploi offert sur Rustenhart conjugué à la proximité des pôles d'emploi accessibles facilement contribuent à faire de la commune essentiellement un lieu de résidence de ménages actifs.
Services à la population
La commune dispose d'une école maternelle et primaire. En revanche, les élèves doivent se rendre au collège de Fessenheim et à Colmar ou Guebwiller pour le lycée. Les principaux services médicaux de proximité se trouvent dans un rayon de 10 km autour de Rustenhart, sont club de basket-ball à la salle des fêtes et sont club de quilles
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2020, la commune comptait 902 habitants[Note 2], en augmentation de 9,33 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
L'église Saint-Barthélémy
Consacrée en 1698, le chœur fut achevé en 1704. La sacristie et la tour le furent entre 1709 et 1712. Le clocher de la fin du 17e siècle est construit sur un plan carré pour se transformer en octogone. La coupole et la lanterne sont en pierre de taille. L'ancienne nef fera place en 1859 à une nef plus large. Le premier curé, Rodolphe Higelin, originaire de Guebwiller, fut installé en . C'est lui qui fit ériger le chœur de l'édifice. Il exhuma des ruines de l'ancienne église la pierre tombale d'un chevalier portant la date de 1419. Décédé en 1709, il fut enterré sous cette pierre au milieu de l'église. Cette pierre se trouve actuellement sur le côté de la nef. Le , l'église fut dédiée à l'apôtre Barthélémy. L'orgue, véritable petit bijou, mérite le détour. Cet instrument a été construit par Valentin Rickenbach II (1831-1870). Cette dynastie de facteurs d'orgue remonte à 1795. Originaires d'Ammerschwihr, on leur doit de nombreux et magnifiques ouvrages alsaciens, notamment du 19e siècle. |
L'aventure de cette famille prendra fin en 1949.
Devant l'église se trouve la pierre tombale de Jean-Baptiste Cousy, curé de Rustenhart de 1885 à 1899. Les croix de chemins Trois croix dites de chemins et représentant le Christ crucifié se trouvent sur le territoire de la commune. La croix située devant l'église date de 1748. Elle fut restaurée en 1794. On peut y lire l'épitaphe du dernier prévôt de Rustenhart, Philpp Elsser né en 1748, décédé en 1794. Cette croix était édifiée sur l'ancien cimetière. Une autre croix se trouve rue d'Oberhergheim. On peut y lire l'inscription "CRUX AVE". Elle daterait du début du 19e siècle. Quant à la croix qui se trouve dans l'enceinte du cimetière, on peut y lire qu'elle a été érigée à la demande de Catherine Hassenfratz née en 1903. Elle porte les dates "Mission" 1922, 1933-1952. Rue de la chapelle, on peut voir un oratoire datant de la première moitié du 19e siècle représentant le Christ en croix. |
Église Saint-Barthélemy, datée de la fin XVIIe - début XVIIIe siècle, remaniée et agrandie au XIXe siècle.
Le Zénith de Rustenhart, situé dans la rue des Violettes, salle très célèbre pour son magnifique carnaval, servit de lieu pour célébrer le quart de siècle du célèbre Damien Franck.
Sources
- Plan local d'urbanisme de la commune arrêté en .
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.