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Rue Montesquieu (Paris)

La rue Montesquieu est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.

1er arrt
Rue Montesquieu
Voir la photo.
Rue Montesquieu vue depuis la rue Croix-des-Petits-Champs.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 1er
Quartier Palais-Royal
DĂ©but 11, rue Croix-des-Petits-Champs
Fin 14-18, rue des Bons-Enfants
Morphologie
Longueur 76 m
Largeur 9,75 m
GĂ©ocodification
Ville de Paris 6417
DGI 6488
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Montesquieu
GĂ©olocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Rue Montesquieu
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Origine du nom

Cette voie porte le nom de Montesquieu (Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu) (1689-1755), un penseur politique, précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain français des Lumières.

Historique

Le chapitre Saint-Honoré, supprimé en 1790, devint propriété nationale.

Le de la même année, la section de la Halle-aux-Blés sollicita l'ouverture d'une rue qui, partant de la rue Croix-des-Petits-Champs, en face de celle du Pélican et traversant l'emplacement du cloître Saint-Honoré, irait aboutir vis-à-vis de l'entrée de la cour des Fontaines (actuelle place de Valois).

Le département des travaux publics, auquel ce projet fut soumis, donna son assentiment à l'ouverture de cette rue, mais fut d'avis d'en modifier la direction. Le corps municipal, dans sa séance du , approuva le plan présenté par le département des travaux publics.

Les maisons et terrains qui dépendaient du chapitre Saint-Honoré furent adjugés le 25 messidor an IV (). Une clause ainsi conçue fut insérée dans l'acte de vente :

« L'acquéreur sera tenu, dans le plus bref délai possible, d'ouvrir une rue depuis celle des Bons-Enfants, en face de la porte de la cour des Fontaines du Palais-Égalité, jusqu'au carrefour de la rue Croix-des-Petits-Champs, aboutissant à la rue du Bouloi ; de donner trente pieds de large au moins à cette rue, et de se conformer, pour l'élévation des nouveaux bâtiments, à la hauteur prescrite par les règlements ; d'acquérir, d'après les formes prescrites par les lois existantes et pour son compte, sans aucun recours ni répétition envers le Gouvernement, une maison appartenant au citoyen Amelin, sise rue des Bon-Enfants, vis-à-vis l'arcade de la cour des Fontaines du Palais-Égalité, dont partie de ladite maison se trouvera même comprise dans l'emplacement de la nouvelle rue. »

Les premiers percements furent exécutés peu de temps après et la rue fut ouverte en 1802.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Côté impair

  • Nos 1 Ă  9 : l'immeuble de bureaux dit « des Bons-Enfants[1] », annexe du ministère de la Culture, occupe le cĂ´tĂ© impair de la rue sur toute sa longueur et s'Ă©tend jusqu'Ă  la rue Saint-HonorĂ©. Il est constituĂ© du cĂ´tĂ© de la rue Montesquieu d'une partie contemporaine (2000-2007, Francis Soler et FrĂ©dĂ©ric Druot, architectes) et sur la rue Saint-HonorĂ© d'un bâtiment ancien (1919, Georges Vaudoyer) qui a Ă©tĂ© conservĂ©, restructurĂ© et intĂ©grĂ© sous la rĂ©sille mĂ©tallique qui habille et harmonise le pourtour formĂ© par les deux bâtiments rĂ©unis (voir aussi 182 et 192, rue Saint-HonorĂ© oĂą se trouve l'entrĂ©e principale).
  • Nos 1 et 3 : emplacement de l'ancien magasin d'Ă©toffes « Au Pauvre Diable » qui s'intitule, en 1833, sur l'entĂŞte d'une facture[2] « Maison du Pauvre Diable », et indique outre son adresse « Rue et Galerie Montesquieu, No 3, en face le Bazar, près le Palais Royal Ă  Paris » la gamme des produits proposĂ©e « Ă  prix fixe marquĂ© en chiffres »[3].
  • No 5 : emplacement de l'ancien dĂ©bouchĂ© de la galerie Montesquieu[4] (disparu)
No 2 : pan coupé au coin de la rue Croix-des-Petits-Champs.
No 6 : hĂ´tel et bouillon Duval en 1909
No 8 : angle arrondi au coin de la rue des Bons-Enfants, vu depuis le passage Vérité.

Côté pair

  • No 2 (et nos 13 Ă  15 rue Croix-des-Petits-Champs) : immeuble d'angle mixte (1921 et 1939) de 3800 m2 de bureaux, commerces et logements, Ă  pan coupĂ© et de style Art DĂ©co, construit pour le journal d'annonces judiciaires et lĂ©gales Les Petites Affiches dont il a abritĂ© les bureaux jusqu'en 2017. L'immeuble a Ă©tĂ© restructurĂ© de 2018 Ă  2019[5] (Foncière Montesquieu, maĂ®tre d'ouvrage; SCAU, architectes; JLL, amĂ©nagement et mise aux normes[6]). En , le nom du journal figurait encore au-dessus de la porte situĂ©e dans le pan coupĂ©.
  • No 6 : une partie de la façade et le portique de cet Ă©difice sont les seuls Ă©lĂ©ments subsistants d'un ancien Ă©tablissement de bains connu sous le nom de Bains Montesquieu (1810), construit dès l'ouverture de la rue et dĂ©moli en 1830. ExĂ©cutĂ©e avec une Ă©lĂ©vation initiale de seulement deux niveaux au-dessus du soubassement[7] par l'architecte Jean-Antoine Alavoine (1778-1834), cette façade est conservĂ©e lorsque l'emprise des bains publics est dĂ©gagĂ©e pour la rĂ©alisation d'une nouvelle construction dans laquelle elle est intĂ©grĂ©e[8]. UltĂ©rieurement deux Ă©tages complĂ©mentaires sont ajoutĂ©s Ă  l'existant.
    Le Bazar Montesquieu (1830) dénommé aussi salle Montesquieu est un vaste hall[9] dédié au commerce, mais sert aussi de salle de concert[4] et de bal, et pour toutes sortes de réunions et assemblées[4]. Elle est notamment connue, dès 1830, pour le bal Montesquieu[10], très en vogue vers le milieu du XIXe siècle[4]. En 1854 s'opère sa transformation en restaurant[11].
    En 1878 c'est le « bouillon Montesquieu », maison mère de nombreux établissements de restauration fondés à partir de 1855 et connus sous le nom de « bouillons Duval » (Voir une image de la salle Montesquieu[12]). A la même adresse siégea la Compagnie anonyme des bouillons Duval[4], constituée en 1868[13] pour exploiter ces restaurants populaires et bon marché de façon rationnelle. Cette entreprise cesse ses activités après la Première Guerre mondiale[4]. Depuis 2014, l'immeuble est occupé par un centre d'hébergement d'urgence géré par l'association Emmaüs[14].
  • No 8 (et no 18 rue des Bons-Enfants) : immeuble de bureaux (1908[15]), Ă  angle arrondi et de style Beaux-Arts, signĂ© entre le porche et le premier balcon de la rue Montesquieu « GASTON ERNEST ARCHITECTE SC ». L'entrĂ©e, inscrite dans un arc cintrĂ© soigneusement appareillĂ© est surmontĂ© d'une scène en relief au-dessus de laquelle est gravĂ© dans la pierre l'inscription « ASSOCIATION GENERALE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE DES TISSUS ET DES MATIERES TEXTILES ». La porte mĂ©tallique est muni d'un dessus-de-porte de mĂŞme matĂ©riau ornĂ© d'un monogramme entremĂŞlant les lettres A, G et T. Plusieurs Ă©tablissements et organisations liĂ©s Ă  l'industrie du textile et de l'habillement occupent cet immeuble gĂ©rĂ© sous forme de SCI.

Références

  1. Le ministère de la Culture lance l'opération de reconfiguration et d'aménagement (immeuble des Bons-Enfants), siège de son administration centrale, communiqué de presse du ministère de la Culture, non daté - en ligne
  2. Facture établie par la « Maison du Pauvre Diable » en date du 18 octobre 1833, passée en vente sur le site diktats.com - - en ligne.
  3. Les étoffes proposées par la Maison du Pauvre Diable sont : « assortiment général de Soieries, Schals, Mérinos, Indiennes, Rouenneries, Mousselines, Calicots, Toiles blanches, Basins, Linge de table, percales, Batistes, Percalines, Escots, Alépines, Flanelles, bonneterie, Draperies, Mouchoirs, tuls unis et brodés, alaune en schals, Bonnets, Cols, Collerettes, et beaucoup d'autres objets au-dessous du cours, ainsi que tous les articles pour deuil et demi deuil ».
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, Éditions de Minuit, 1963, pp. 148-149.
  5. 2 rue Montesquieu, notice de PSS-Archi.Eu - en ligne.
  6. 2 Montesquieu Paris, notice de JLL - en ligne.
  7. Vue extérieure des Bains Montesquieu, estampe, XIXe siècle, collection Paris Musées, Les Musées de la Ville de Paris - en ligne.
  8. Construction du Bazar Montesquieu, à Paris, relativement à l'usage de métaux combinés... In Bulletin des sciences technologiques, {{XIV}}, Paris, A. Firmin Didot, 1830, p. 370 - en ligne.
  9. La salle est immense, selon un contemporain présent, en 1840, à la séance publique tenue dans ce lieu par la société Philotechnique, à laquelle assistent 2000 auditeurs. Voir le comte-rendu de la séance publique de la société Philotechnique du 24 mai 1840 In La France Musicale du 31 mai 1840, p. 216 (voir en ligne)
  10. Et non pas pour les concerts, voir Guide pittoresque de l'étranger dans Paris et ses environs, Paris, Jules Renouard et Cie, p. 130 — en ligne.
  11. L'Illustration, journal universel du 27 janvier 1855, p. 51 (voir en ligne).
  12. Les établissements Duval. — Salle Montesquieu, gravure, XIXe siècle, sur le site cnum.cnam.fr.
  13. La Compagnie anonyme des établissements Duval dans l'Annuaire Desfossés, 1948, p. 2417 (voir en ligne sur le site dfih.fr de Data for Financial History (DFIH)
  14. Emmaüs Solidarité, MONTESQUIEU Centre d’Hébergement d’Urgence et de Stabilisation, rapport d'activité 2014.
  15. 8 rue Montesquieu sur le site bercail.com.
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