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Rue du Bouloi

La rue du Bouloi est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.

1er arrt
Rue du Bouloi
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La rue du Bouloi.
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Situation
Arrondissement 1er
Quartier Halles
DĂ©but 10, rue Croix-des-Petits-Champs
Fin 29, rue Coquillière
Morphologie
Longueur 194 m
Largeur 10 m
Historique
Création Avant 1359
Ancien nom Rue du Bouloir
Rue aux Bulliers
Rue aux Boulliers
Cour Basile
GĂ©ocodification
Ville de Paris 1188
DGI 1178
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Bouloi
GĂ©olocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Rue du Bouloi
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Origine du nom et dénominations antérieurs

Les documents sont muets quant Ă  l'origine du nom.

En 1359, elle est désignée sous le nom de « rue aux Bouliers », dite la « cour Basile ».

Au XVe siècle, c'était la « rue de Baizile », puis on la nommait, au XVIe siècle, « rue des Buliers », dite la « cour Basile ».

Elle figure, sans être nommée, sur le plan de Truschet et Hoyau (1552), dit « plan de Bâle », et sous la dénomination « rue du Bouloy » sur le plan de Mérian (1615). Dans un manuscrit de 1636, elle est citée sous le nom de « rue du Boulloir » puis prend, après cette date, définitivement celui de « rue du Bouloy », également orthographié « rue du Bouloi ».

Historique

Au milieu du XVIIe siècle, les Carmélites du faubourg Saint-Jacques obtiennent, pendant la Fronde (1648-1653), l’autorisation du roi Louis XIV de créer une maison de retraite et de refuge en ville. Entre 1656 et 1669, elles acquièrent pour cela plusieurs immeubles rue du Bouloi et rue Coquillière, qu’elles reconstruisent progressivement de manière à constituer une maison adaptée à leur communauté. Congrégation indépendante depuis 1663, les Carmélites déménagent rue de Grenelle en 1687 pour avoir plus de place. Les maisons du quartier des Halles sont alors mises en location, régulièrement entretenues et agrandies[1].

  • La « rue du Bouloy » en 1617, extrait du plan de MĂ©rian.
    La « rue du Bouloy » en 1617, extrait du plan de Mérian.
  • Les hĂ´tels de la « rue du Bouloy ». Extrait du plan de Gomboust (1652, le nord orientĂ© Ă  gauche).
    Les hôtels de la « rue du Bouloy ». Extrait du plan de Gomboust (1652, le nord orienté à gauche).
  • La rue du Bouloi dans la première moitiĂ© du XIXe siècle, Petit atlas pittoresque.
    La rue du Bouloi dans la première moitié du XIXe siècle, Petit atlas pittoresque.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Nos 1 Ă  3 : maisons disparues. Leur emplacement est occupĂ© par la rampe d'accès d'un parking souterrain et par un square fleuri, de plan triangulaire, au milieu duquel se dĂ©veloppe un paulownia. Le nom place du Lieutenant-Henri-Karcher lui a Ă©tĂ© attribuĂ© en 2000. Ă€ la pointe formĂ©e avec la rue Croix-des-Petits-Champs s'Ă©levait autrefois la croix de chemin dite croix des Petits-Champs de laquelle la rue tire son nom.
  • No 2 : extrĂ©mitĂ© ouest de la galerie VĂ©ro-Dodat, ouverte en 1826, qui commence au 19, rue Jean-Jacques-Rousseau.
  • Nos 2 bis Ă  4 ter : immeuble (fin XIXe siècle) auquel a laissĂ© place un ancien hĂ´tel particulier du XVIe siècle, dĂ©moli dans les annĂ©es 1880, qui a plusieurs fois changĂ© de nom.
    — C'était l'hôtel de Losse qui appartenait, dans la deuxième moitié du XVIe siècle, à Jean de Losse (1504-1579[2]), capitaine des gardes du corps (garde écossaise), au palais du Louvre[3], puis successivement
    — la maison natale du futur cardinal de Richelieu[4] (1585-1642), acquise, dès 1579, par ses parents, François IV du Plessis (1548-1590), seigneur de Richelieu, prévôt de l'hôtel du roi et grand prévôt de France et Suzanne, née de La Porte[3].
    — l'hôtel de Lude lorsque François de Daillon (1570-1619), comte de Lude, surintendant de la maison de Gaston d'Orléans en devient propriétaire en 1609[3]. Passé par succession à Françoise de Schomberg, sa veuve, l'hôtel reste dans sa famille jusqu'en 1677[3].
    — La même année, il devient hôtel de La Reynie en tant que demeure de Gabriel Nicolas de La Reynie (1625-1709), lieutenant-général de police (qui y meurt en 1709), puis de ses enfants, avant que ses petits-enfants ne le revendent en 1746[3].
    — Revendu plusieurs fois, cet ancien hôtel particulier devient, en 1880, propriété de la compagnie des chemins de fer PLM qui le fait démolir[3].
  • No 4 : en 1825, l'imprimeur Paul Dupont ouvre son imprimerie.
    — Sous l'Occupation, centrale d'un réseau de renseignement franco-anglais, munie d'un émetteur radio qui ne fut jamais découvert par les nazis[5].
  • No 4 et 5 : carrefour avec la rue du Colonel-Driant.
  • No 5 : immeuble d'angle contemporain (1968-1975) ayant Ă©galement pour adresses les nos 10/12 rue du Colonel-Driant et le no 18 rue Croix-des-Petit-Champs. C'est Ă  l'hĂ´tel meublĂ© exploitĂ© Ă  cet endroit de 1769 Ă  1860 sous le nom d'« hĂ´tel du Bouloir » ou « du Bouloi » que Charles-Gilbert Romme (1750-1795), mathĂ©maticien et rĂ©volutionnaire, et ThĂ©roigne de MĂ©ricourt (1762-1870), surnommĂ©e « la belle LiĂ©geoise » (qui y logeait peut-ĂŞtre) fondèrent, en 1790, le « club des Amis de la Loi »[3].
  • No 15 : cet immeuble faisait partie des maisons locatives que les CarmĂ©lites avaient acquises en 1669, et se composait alors d’une maison « fort ancienne et caduque » Ă  l’enseigne de l’image Saint-Pierre, dans un Ă©tat de dĂ©labrement tel qu’elle Ă©tait inhabitĂ©e depuis plusieurs mois[1].
  • Nos 17 : ClĂ©ment Gontier, peintre y rĂ©side de 1907 Ă  1912.
  • Nos 17-21 : couvent des religieuses du Saint-Sacrement, puis Ferme des tabacs. Diligences de la maison Laffitte, Caillard et Cie dans les annĂ©es 1840, qui desservaient entre autres la ville de Chartres.
Claude-Nicolas Ledoux : Siège de la Ferme générale rue du Bouloi, projet d'élévation (1785).
  • No 20 : hĂ´tel de Pellegrain de Lestang de 1739 Ă  1810, dĂ©moli en 1934.
  • No 22 : immeuble (1889[6]) de trois niveaux et combles mansardĂ©s au-dessus d'un rez-de-chaussĂ©e et d'un entresol, d'une largeur de vingt travĂ©es dont trois sont percĂ©es d'une seule grande ouverture. Celle-ci est traversĂ©e par une voie carrossable permettant d'accĂ©der Ă  la « cour des Fermes » qui s'Ă©tend jusqu'au no 15 de la rue du Louvre. L'ouverture occupe la hauteur du rez-de-chaussĂ©e et de l'entresol. Soutenu par des jambages et un linteau mĂ©talliques, elle est munie d'un portail ajourĂ© et ouvragĂ© en fer forgĂ©.
  • No 24 : en 1847, l'inventeur et ingĂ©nieur mĂ©canicien Paul-Gustave Froment y tient son atelier de fabrication d'instruments scientifiques[7].
  • Ă€ l'angle des rues du Bouloi et Coquillière Ă©tait situĂ© le monastère des CarmĂ©lites[1].
  • No 2
    No 2
  • No 11.
    No 11.
  • No 21, porche.
    No 21, porche.
  • No 21, cour intĂ©rieure.
    No 21, cour intérieure.
  • No 22, l'entrĂ©e de la cour des Fermes, cĂ´tĂ© rue du Bouloi.
    No 22, l'entrée de la cour des Fermes, côté rue du Bouloi.

Lieux non localisés

  • Dans cette rue habitèrent AndrĂ© Haudry (1688-1769), fermier gĂ©nĂ©ral de 1744 Ă  1769 et son fils AndrĂ© Pierre Haudry de Soucy (1736-1815), fermier gĂ©nĂ©ral adjoint auprès de son père, de 1756 Ă  1769 et titulaire de 1769 Ă  1781.

Notes et références

  1. « Séance plénière de la Commission du Vieux Paris du 24 juin 2016 », api-site.paris.fr, p. 14.
  2. Nicolas Le Roux, La faveur du roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Editions Champ Vallon, , 805 p. (ISBN 978-2-87673-311-4, présentation en ligne)
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, Ă©d. de Minuit, pp. 226-227.
  4. Françoise Hildesheimer, Richelieu, Flammarion, 2011, 590 p. (ISBN 978-2081271883), p. 15.
  5. Anne Thoraval, Les Lieux de la RĂ©sistance Ă  Paris, Parigramme, 2007, 286 p. (ISBN 978-2840964315), p. 20.
  6. « 22 rue du Bouloi » sur le site bercail.com.
  7. Brian Stevenson, Jean Paul Mirrione, « Toute l'histoire du microscope : Froment Paul Gustave 1815-1865 », sur histoiredumicroscope.com, (consulté le ).
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