Accueil🇫🇷Chercher

Rue Ampère

La rue Ampère est une voie publique du 17e arrondissement de Paris, située dans le quartier de la plaine Monceau. Dans sa partie supérieure (N°30 et suivants), la rue présente une série remarquable d'hôtels particuliers construits dans les années 1880 dans le style éclectique alors en vogue, souvent dotés d'ateliers d'artiste. Un nombre considérable de peintres académiques y ont élu domicile à la fin du XIXe siècle.

17e arrt
Rue Ampère
Voir la photo.
Rue Ampère, enfilade d'immeubles haussmanniens, vue de la place d'Israël.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Plaine-de-Monceaux
DĂ©but Place du Nicaragua
Fin 119, boulevard Pereire
Morphologie
Longueur 600 m
Largeur 20 m
Historique
Création 30 novembre 1862
DĂ©nomination 2 mars 1864
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0291
DGI 0297
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Ampère
GĂ©olocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Rue Ampère
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La rue Ampère (17e arrondissement de Paris) relie la place du Nicaragua, à l'angle du Boulevard Malesherbes et de la rue Jouffroy-d'Abbans et le boulevard Pereire. Elle est desservie par la a ligne (M) (3) du métro, à la station Wagram ou Pereire, ainsi que par la ligne (RER) (C) du RER C (gare de Pereire-Levallois).

Origine du nom

André-Marie Ampère.

La dénomination de la rue date de 1864, en l'honneur du mathématicien et philosophe français André-Marie Ampère (1775-1836).

Historique

Le secteur de la rue Ampère n'a été urbanisé qu'à partir des années 1860, sous le Second Empire, après l'annexion par la ville de Paris de l'ancienne commune de Batignolles-Monceaux qui donnera naissance au nouveau quartier de la Plaine Monceau. Les rues Ampère, Brémontier, Jouffroy, de Prony ont été ouvertes entre 1862 et 1866 par les frères Pereire lors du lotissement de la Plaine Monceau. Ce secteur, peu bâti, était alors surtout constitué de cultures maraîchères, d'entrepôts et de terrains vagues.

La rue a été ouverte en 1862 et a pris sa dénomination en 1864 mais les constructions ne commenceront qu'à partir de 1875 après la phase de bornage et d'expropriation des parcelles. La partie supérieure de la rue Ampère, située aujourd'hui entre la place d'Israël et le boulevard Pereire, faisait partie des terrains détenus directement par les frères Pereire. Les parcelles ont été vendues avec obligation de construire une maison bourgeoise dans les six mois, ce qui accéléra la construction de nombreux hôtels particulier entre 1878 et 1884[1] - [2].

La Plaine Monceau est devenue entre 1875 et 1900 un nouveau quartier luxueux prisé à la fois par la bourgeoisie et les artistes en vogue. Le quartier s'est alors caractérisé par la construction de nombreux hôtels particuliers, construits dans le style éclectique en vogue à la fin du XIXe siècle, Leurs façades témoignent de la diversité des styles historicistes : beaucoup empruntent souvent au style gothique mais on y trouve aussi des constructions de styles néo-Renaissance, Louis XIII ou Régence. À côté de l'appareillage classique en pierre de taille, on note aussi un regain d'intérêt pour la brique, à nouveau digne d'être utilisée en façade.

De nombreux hôtels particuliers de la Plaine Monceau ont disparu mais la rue Ampère conserve l'une des séries les plus remarquables du quartier, sur le tronçon de la rue reliant la place d'Israël au boulevard Pereire. Les hôtels des nos 59, 61, 63 et 65 s'intègrent ainsi dans une suite cohérente d'hôtels et ateliers d'artiste de la même époque et bénéficient d'une protection patrimoniale dans le plan d'urbanisme de la ville de Paris. Le petit hôtel du no 68, avec une belle façade de style néogothique, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

De nombreux hôtels particuliers de la rue sont dus à l'architecte Stephen Sauvestre (1857-1911) qui construisit pour de riches clients près d'une vingtaine d'hôtels dans le quartier de la Plaine Monceau. Collaborateur de Gustave Eiffel, on lui doit aussi la conception architecturale de la Tour Eiffel.

Le nouveau quartier de la Plaine Monceau attira à la fin du XIXe siècle nombre de peintres académiques, parmi les plus reconnus du moment. Ainsi, en 1883 un chroniqueur décrit "en parcourant la rue neuve dite Ampère", "les façades essentiellement artistiques puisqu'il s'agit d'ateliers de peintres modernes" et prend l'exemple d'un hôtel particulier typique, qui "sert de soubassement à un atelier largement vitré en façade et en toiture", "destiné à abriter un peintre vendant cher ses tableaux ou bien riche de son patrimoine"[3].

  • HĂ´tels de Stephen Sauvestre
  • No 61 : hĂ´tel d'artiste.
    No 61 : hĂ´tel d'artiste.
  • No 63 : style nĂ©o-Louis XIII.
  • No 91 : hĂ´tel en brique.
    No 91 : hĂ´tel en brique.

Parmi les nombreux peintres qui s'établirent rue Ampère, le plus réputé fut François Flameng (1856-1923), membre de l'Institut. Aussi célébré à l'époque qu'il est oublié aujourd'hui, François Flameng s'illustra comme peintre académique de scènes d'histoire puis plus tardivement comme portraitiste de renommée internationale. On lui doit de nombreux portraits de l'aristocratie européenne et russe ou de riches hommes d'affaires américains. La bonne société de la Belle-Époque se pressait alors dans l'atelier du maître au 61 de la rue Ampère.

Aux côtés de François Flameng, on recense une longue liste de peintres, académiques pour la plupart, qui résidèrent rue Ampère à la fin du XIXe siècle (cf. section ci-dessous : "bâtiments remarquables et lieux de mémoire") : Marie-Auguste Flameng, Léon-François Comerre, Walter Gay, Marie Bashkirtseff, Étienne-Prosper Berne-Bellecour, Jules Machard, Eugène Lawrence Vail, Albert Dawant, Adolphe Hirsch, Ferdinand Heilbuth, Adolphe-Alexandre Lesrel, Adrien Moreau, Jacques Baugnies, Jean-Joseph Weerts.

Deux photographes contemporains installèrent également leur studio rue Ampère : Jean-Loup Sieff et Jean-Daniel Lorieux.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

La rue Ampère présente sur le plan de l'architecture deux parties différentes. La parte inférieure de la rue, entre la place du Nicaragua et la place d'Israël, présente surtout des immeubles de style haussmannien typique de l'architecture parisienne. La partie supérieure de la rue, entre la place d'Israël et la Boulevard Pereire, offre une architecture plus diversifiée avec en particulier un ensemble remarquables d'hôtels particuliers, de style éclectique, caractéristiques de la Plaine Monceau à la fin du XIXe siècle.

No 16 : immeuble de style néo-classique par Charles Adda.
  • No 6 : hĂ´tel particulier avec façade en pierre de taille de style RĂ©gence, construit en 1887 par l'architecte Joseph Ruy pour Pierre Balaschoff (1846-1900), collectionneur d'origine russe[4].
  • No 9[5] : hĂ´tel d'artiste d'un style sobre, voire austère, construit par l'architecte Gaston Aubry[6] (1853-1901) pour le peintre Albert Dawant (1852-1923). Cette rĂ©alisation, avec celle d'un autre hĂ´tel particulier situĂ© Rue Beaujon, vaudra Ă  Gaston Aubry, en 1888 la grande mĂ©daille de l'architecture privĂ©e dĂ©cernĂ©e par la SociĂ©tĂ© des architectes français. Le jury salua "le style sobre et Ă©purĂ©" de l'architecte, ainsi que la juste mesure dans la fantaisie que comporte d'ordinaire une demeure d'artiste.
  • No 11 : immeuble haussmannien construit en 1892 par l'architecte Wilbrod Chabrol (1835-1919). Ă€ cette adresse vĂ©cut provisoirement en 1895[7] Alexandre Dumas fils (1824-1895), membre de l'AcadĂ©mie française et auteur entre autres de La Dame aux CamĂ©lias dont sera tirĂ© le livret de la Traviata, l'opĂ©ra de Verdi).
  • No 11 bis : immeuble oĂą vĂ©cut la cantatrice soprano Mado Robin (qui y est dĂ©cĂ©dĂ©e le ).
No 15 : église St François de Salles.
  • No 15 : nouvelle Ă©glise Saint-François-de-Sales de Paris construite en 1911-1913 par l'architecte Eugène Ewald dans un style romano-byzantin. La construction fut financĂ©e par une contribution des habitants du quartier afin d'offrir un lieu de culte plus spacieux que l'ancienne Ă©glise du 6 rue BrĂ©montier, datant de 1873. Les deux Ă©glises sont reliĂ©es par un long couloir[8]. La façade s'insère aujourd'hui de manière inhabituelle dans l'alignement des façades des hauts immeubles haussmanniens environnants car le vide entre l'Ă©glise et les immeubles voisins a Ă©tĂ© comblĂ© en 1930 pour crĂ©er des logements affectĂ©s Ă  l'Ă©glise[1].
  • No 16 : bel immeuble de style nĂ©o-classique construit en 1913 par l'architecte Charles Adda (1873-1908), qui en fit sa rĂ©sidence. Le pianiste György Cziffra (1921-1994) rĂ©sida Ă  cette adresse dans les annĂ©es 1970[9].
Le peintre Jean-Joseph Weerts.
  • No 19 : le peintre Jean-Joseph Weerts (1846-1927) s' installa ici en 1910 et y vĂ©cut jusqu'Ă  sa mort en 1927[10]. Peintre acadĂ©mique d'origine belge, J.J Weerts connut un très grand succès comme peintre de la IIIe RĂ©publique. Il s'illustra particulièrement comme portraitiste et peintre d'histoire.
  • No 20 : parcelle Ă©trangement peu exploitĂ©e avec une simple construction de plain pied dĂ©pendant du complexe scolaire Pierre-de-Ronsard. Ă€ cet emplacement s'Ă©levait le garage "NossiBĂ©" oĂą on dĂ©couvrit en 1937 une cache d'armes secrète du ComitĂ© Secret d'Action RĂ©volutionnaire (CSAR), organisation clandestine terroriste d'extrĂŞme-droite plus connue sous le nom de la Cagoule[11].
  • No 24 : rĂ©sidence avant la construction de l'immeuble existant du peintre et illustrateur Étienne-Prosper Berne-Bellecour (1838-1910).
  • No 30 (correspondant Ă©galement au 1 rue Alphonse-de-Neuville) : immeuble de style Art DĂ©co, en pierre de taille, construit en 1937 par l'architecte Edouard Thomas Ă  l'angle des rues Alphonse-de-Neuville et Ampère, L'immeuble prĂ©sente un vocabulaire typique de l'Art DĂ©co, en particulier ornementations verticales de fleurs ciselĂ©es et angle arrondi traitĂ© en "bow-windows". Cet immeuble s'Ă©lève Ă  l'emplacement d'un ancien d'un petit hĂ´tel particulier avec jardin et atelier d'artiste construit en 1880 pour le compte du peintre Jacques Baugnies de Saint Marceaux (1874-1925)[12] par l'architecte Jules FĂ©vrier (1874-1925), dont la rĂ©alisation la plus connue est l'HĂ´tel Gaillard, place du GĂ©nĂ©ral-Cartroux[13]. La jeune peintre russe Marie Bashkirtseff y vĂ©cut ses dernières annĂ©es, de 1882 Ă  1884[14].
  • No 47 : hĂ´tel particulier et atelier du peintre d'origine allemande Ferdinand Heilbuth (1826-1889), construit en 1882 par l'architecte Gustave Adolphe Gerhardt (1843-1921), prix de Rome 1865[15]. Gustave Gerhardt a notamment dirigĂ© la restauration du Collège de France et du Conservatoire des Arts et MĂ©tiers Ă  Paris. L'hĂ´tel avec sa façade de briques claires et de pierre de taille, dotĂ©e d'une grande verrière sur rue Ă  l'Ă©tage supĂ©rieur, se distingue de beaucoup des hĂ´tels environnants par sa sobriĂ©tĂ©. Il devient ensuite la propriĂ©tĂ© d'Hippolyte Adam (1828-1901) dont l'Ă©pouse Marie Perrochaud, nièce de Paul Perrochaud, y donne des soirĂ©es théâtrales et musicales très courues Ă  Paris. La surĂ©lĂ©vation du bâtiment au dĂ©but des annĂ©es 1980 est d'une esthĂ©tique discutable.
  • Ferdinand Heilbuth et son hĂ´tel
  • Le peintre Ferdinand Heilbuth.
    Le peintre Ferdinand Heilbuth.
  • No 47 : hĂ´tel Heilbuth (1882).
    No 47 : hĂ´tel Heilbuth (1882).
  • Nos 48-50 : hĂ´tels particuliers de style RĂ©gence construits en 1880 par l'architecte Albert Labouret, dont la rĂ©alisation la plus marquante est le somptueux hĂ´tel Cail, qui deviendra le siège de la Mairie du VIIIe arrondissement de Paris[16]. C'est depuis 2012 le siège de la maison Lancel.
  • Nos 51 et 53 : hĂ´tels particuliers construits par l'architecte Jean Brisson (1848-1903)[17]. Cet architecte a rĂ©alisĂ© plusieurs autres hĂ´tels particuliers dans le quartier, le plus souvent avec des façades de brique rouge et de pierre blanche (nos 91, 93 et 95 boulevard Pereire et 34 rue Eugène-Flachat).
  • No 56 : hĂ´tel particulier construit en 1881 par l'architecte Weyher. Le photographe de mode Jean-Daniel Lorieux y eut longtemps son studio[18] - [19]. CĂ©cilia Ciganer-AlbĂ©niz (future Ă©pouse de Jacques Martin en 1984, puis de Nicolas Sarkozy en 1996) s'y installa avec le photographe avant leur rupture en 1980[20].
  • No 57 : hĂ´tel avec atelier d'artiste. Demeure du peintre d'histoire et de genre Adrien Moreau (1843-1906).
  • No 59[8] : hĂ´tel particulier de style nĂ©o-Louis XIII construit en 1881 par l'architecte Alfred FĂ©rot 1825 -1901).
  • No 60 : ancien siège de la lĂ©gation de Birmanie en France. Aujourd'hui rĂ©sidence de l'ambassadeur de Birmanie.
  • No 61 : hĂ´tel particulier construit en 1881 par l'architecte Stephen Sauvestre dans un style nĂ©o-mĂ©diĂ©val, inspirĂ© par Viollet-Le-Duc. L'Ă©tage supĂ©rieur a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en atelier d'artiste par l'architecte Eugène Oudine pour le peintre François Flameng (1856- 1923)[8] - [21].
Printemps, Jeanne de Marsy, 1881
Édouard Manet
Getty Center.
  • No 63 : bel hĂ´tel particulier construit par l'architecte Stephen Sauvestre en 1890 avec une façade de pierre et brique rouge Ă©voquant le style Louis XIII[8]. L'hĂ´tel fut la rĂ©sidence de la comĂ©dienne et chanteuse Jane Demarsy (1865-1937 - nom parfois orthographiĂ© Jeanne de Marsy), qui posa pour Renoir et Manet (toile "Le Printemps, Jeanne de Marsy", 1881 conservĂ© au Paul Getty Museum). Avant la construction de l'hĂ´tel, le peintre Adolphe Hirsh (1843-1884), ami de Degas et auteur d'un portait de famille des enfants Camondo (MusĂ©e Nissim de Camondo) rĂ©sida Ă  cette adresse.
  • No 65 : hĂ´tel particulier de style nĂ©o-Louis XIII construit en 1888 par l'architecte Eugène Decaen[8].
  • No 67 : ancien emplacement de l'hĂ´tel et atelier du peintre orientaliste LĂ©on-François Comerre (1850-1916). Jules DuprĂ© (1811-1889), peintre paysagiste , ami de Camille Corot, y rĂ©sida Ă©galement entre 1876 et 1882[22]. Ă€ cet endroit s'Ă©lève aujourd'hui un immeuble rĂ©sidentiel construit en 1983, dont la façade prĂ©sente un Ă©trange style d'inspiration Arts and Crafts.
No 68 : hôtel de style néogothique.
  • No 68 : hĂ´tel particulier de style nĂ©ogothique Ă©difiĂ© vers 1880 par l'architecte Henri Deverin (1846-1921). La façade est ornĂ©e de petites sculptures d'inspiration mĂ©diĂ©vale rĂ©alisĂ©es par Henri Margottin. L'extĂ©rieur des bâtiments ainsi que certains Ă©lĂ©ments intĂ©rieurs (dont un cabinet mauresque) sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 2007 [23].
  • No 71 : hĂ´tel avec verrière d'artiste, rĂ©sidence un temps de Marie-Auguste Flameng (1843-1893), peintre de paysages et de marine, Ă©lève de Puvis de Chavanne. En 1881, le peintre a fait l'acquisition de plusieurs terrains le long de la rue Ampère, auprès des frères Pereire, sur lesquels il fit construire des hĂ´tels destinĂ©s Ă  la revente[24].
  • No 70 : entrĂ©e sur cour de l'hĂ´tel particulier du 115 boulevard Pereire oĂą se trouvait jusqu'en 1997 l'Ă©cole primaire de garçons Saint-François de Sales, dirigĂ©e par Pierre Camard Ă  partir de 1961.
  • No 72 : Ă  l'emplacement de cet immeuble rĂ©sidentiel des annĂ©es 1960 s'Ă©levait un hĂ´tel qui fut la rĂ©sidence[25] de Gaston Thomson (1848-1932), homme politique de la Troisième RĂ©publique proche de Gambetta et Clemenceau qui fut notamment ministre de la Marine entre 1905 et 1908. Il dĂ©tient le record de longĂ©vitĂ© des dĂ©putĂ©s de l'AssemblĂ©e Nationale pour avoir Ă©tĂ© Ă©lu sans discontinuitĂ© pendant cinquante-cinq ans dans la circonscription de Constantine (AlgĂ©rie française).
  • No 73 : hĂ´tel particulier de style classique ou rĂ©sida le peintre amĂ©ricain Walter Gay (1856-1937)[25].
  • No 79 : hĂ´tel particulier en pierre de taille, de style classique, construit en 1909 pour les parents de l'Ă©crivain et prix Nobel de littĂ©rature Roger Matin du Gard (1881-1958), Paul Martin du Gard et Madeleine Wilmy[8]. Roger Martin du Gard hĂ©rita de la maison Ă  la mort de ses parents et la loua Ă  des riches AmĂ©ricains de passage dans les annĂ©es 1920[4].
  • No 83 : immeuble rĂ©sidentiel de 1964. La façade, intĂ©ressante, rĂ©-interprète l'esprit "atelier d'artiste" en ouvrant de larges baies vitrĂ©es verticales, rythmĂ©es par de petits balcons pleins en pierre de taille.
  • No 85 : hĂ´tel-atelier d'artiste du peintre Adolphe-Alexandre Lesrel (1839-1929).
  • No 87 : maison-atelier oĂą travailla Jules Machard (1839-1900), peintre d'histoire et portraitiste[26]. Plus rĂ©cemment, c'est dans cette maison dotĂ©e de vaste verrières que le photographe Jean-Loup Sieff (1933-200) installa son studio en 1966[27] et rĂ©alisa de nombreux portraits de personnalitĂ©s de la mode et du spectacle (dont le cĂ©lèbre portait de Yves Saint-Laurent, nu en 1971[28] - [29]).
  • No 89 : hĂ´tel particulier avec atelier d'artiste construit vers 1880. RĂ©sidence et atelier du peintre franco-amĂ©ricain Eugène Vail (1857-1934).
  • No 91 : hĂ´tel d'artiste construit vers 1890 par l'architecte Stephen Sauvestre. L'appareillage et la dĂ©coration de la façade entièrement en brique rouge donne Ă  l'Ă©difice un caractère très particulier par rapport aux autres hĂ´tels de la rue[1].
Portrait de la princesse Youssoupov par F. Flameng (1894, musée de l'Ermitage).

Références

  1. Simone Grandboulan-Feral, « Aspects de l'architecture dans la Plaine Monceau à la fin du XIXème siècle », Bulletin de la société d'histoire de Paris et d'Ile de France,‎ , pages 241 à 278.
  2. Pierre Wachenheim, Le 17e arrondissement. Itinéraires d'histoire et d'architecture, vol. 17, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 143 p. (ISBN 2-913246-17-6), p. 63-64.
  3. E. Rivolaen, « Promenades à travers Paris », La revue générale d'architecture et des travaux publics,‎ , pages 25 et 26 (lire en ligne).
  4. « 6 rue Ampère - page 21 », sur Commission du Vieux Paris, Compte Rendu des séances, .
  5. Anonyme, « Rapport du jury des récompenses de l'architecture privée, de la jurisprudence et de l'archéologie, séance du 15 juin », L'Architecture N°27, revue hebdomadaire de la société centrale des architectes français,‎ , page 314 (lire en ligne).
  6. « AUBRY Marie, Paul, Gaston (rĂ©pertoire des architectes diocĂ©sains du XIXe siècle) », sur elec.enc.sorbonne.fr (consultĂ© le ).
  7. Marianne Schopp et Claude Schopp, Dumas fils ou l'anti-Oedipe, Paris, Phébus, , 336 p. (ISBN 978-2-7529-1122-3, lire en ligne).
  8. Plan Local d'Urbanisme- Ville de Paris - Annexe VI: protections patrimoniales.
  9. Dans son spectacle Le Pianiste aux 50 doigts, où il rend hommage à G Cziffra, le pianiste Pascal Amoyel raconte qu'il a découvert que le maître a résidé au 16 rue Ampère, là où lui-même a passé son adolescence.
  10. JJ Weets, C Achéré, D. Delcourt, A. Massé, La Piscine : Jean Joseph Weerts, Paris, Editions Inevit, , 399 p., page 216.
  11. Journal Le Populaire du 18 novembre 1937; Journal Le Figaro des 19 novembre et 18 décembre 1937.
  12. « Musée d'Orsay: Une famille d'artiste en 1900 : les Saint-Marceaux », sur www.musee-orsay.fr (consulté le ).
  13. Cécile Gastaldo, « Jules Février (1842-1937), architecte méconnu à l’origine de l’hôtel Gaillard », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 33,‎ , p. 97–109 (ISSN 1627-4970, DOI 10.4000/lha.761, lire en ligne, consulté le ).
  14. Catherine Hayet, « Marie Bashkirtseff dans le quartier de la plaine Monceau », Bulletin du cercle des amis de Marie Bashkirtseff,‎ , pages 7 et suivantes.
  15. anonyme, « Deux hötels privés », La Construction Moderne,‎ , pages 88 et 80 (lire en ligne).
  16. « L'histoire de la Mairie du 8e », sur www.mairie08.paris.fr (consulté le ).
  17. anonyme, « Nécrologies », L'Architecture: revue hebdomadaire de la société centrale des architectes français,‎ , page 397 (lire en ligne).
  18. Annuaire du Spectacle, Editions Raoult, .
  19. Guide du Show Business, Paris, Société d'éditions radioélectriques et phonographiques, .
  20. « Les 4 vérités de Cécilia », Le Point,‎ .
  21. Gélis-Didot Pierre et Lambert Th, Hôtels et maisons de Paris : façades et détails relevés et dessinés par P. Gélis-Didot, avec le concours de Th. Lambert, Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art, collections Jacques Doucet, (lire en ligne).
  22. Georges Lanoë et Tristan Brice, Histoire de l'école française du paysage, Paris, Librairie A. Charles, , 283 p..
  23. « Hôtel particulier », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Vente par la société civile Pereire à Marie Auguste Flameng, artiste peintre demeurant au 71 rue Ampère. », sur FranceArchives (consulté le ).
  25. Qui ĂŞtes vous? : annuaires des contemporains, Paris, Librairie Delagrave, .
  26. « L’atelier du peintre Jules Machard en 1887 | Galerie Christian Le Serbon » (consulté le ).
  27. Administrator, « Jeanloup Sieff », sur Photophiles Magazine Photo (consulté le ).
  28. « Quand Saint Laurent s'offrait en « bad boy » », sur Les Echos, (consulté le ).
  29. Laurence BenaĂŻm, Yves Saint-Laurent, Paris, Grasset, , 752 p. (ISBN 978-2-246-81705-5).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.