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Rousoudan Ire de GĂ©orgie

Rousoudan Ire de GĂ©orgie (en gĂ©orgien : რუსუდანი` ; c. 1195–1245) est une reine de GĂ©orgie de la dynastie des Bagratides, ayant rĂ©gnĂ© de 1223 Ă  1245.

Rousoudan Ire de GĂ©orgie
Monnaie de la reine Rousoudan vers 1230.
Fonction
Reine régnante (en)
Titre de noblesse
Reine régnante (en)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom de naissance
რუსუდანი
Activité
PĂšre
MĂšre
Fratrie
Conjoint
Enfants
Blason
signature de Rousoudan Ire de GĂ©orgie
Signature

Biographie

Rousoudan est la fille de la reine Thamar Ire de GĂ©orgie et de son second Ă©poux, le roi consort David Soslan. Elle succĂšde en janvier 1223 Ă  son frĂšre le roi Georges IV de GĂ©orgie dont l’union illĂ©gale n’a pas Ă©tĂ© reconnue par la noblesse de GĂ©orgie. Le rĂšgne de Rousoudan Ire marque la fin de l’« Âge d’Or » de la GĂ©orgie mĂ©diĂ©vale.

À l’automne 1225, la GĂ©orgie est attaquĂ© par Jalal ad-Din, KhwĂąrazm-Shah, roi du Khwarezm, qui fuit devant l’avance des armĂ©es mongoles. Les armĂ©es gĂ©orgiennes subissent une lourde dĂ©faite Ă  la bataille de Garni en aoĂ»t 1225 et, pendant que la reine et la cour s’enfuient Ă  KoutaĂŻssi en ImĂ©rĂ©thie, la capitale Tiflis est prise le grĂące Ă  la trahison d’une partie de la population musulmane. La population chrĂ©tienne qui refuse de se convertir Ă  l’islam est massacrĂ©e et les Ă©glises dĂ©truites. Au dĂ©but de l’annĂ©e suivante, en fĂ©vrier 1227, mettant Ă  profit les difficultĂ©s de Jalal ad-Din qui assiĂšge Khlath, les GĂ©orgiens reprennent provisoirement Tiflis, qu’ils doivent de nouveau abandonner peu aprĂšs. Rousoudan conclut alors des alliances avec les montagnards ossĂštes et les nomades kiptchaks, mais ses forces sont de nouveau vaincues Ă  Bolnissi en 1228 par les troupes du Khwarezm avant que ses autres alliĂ©s notamment musulmans puissent intervenir. Jalal ad-Din est finalement battu par les forces musulmanes unies en 1230 et, de nouveau poursuivi par les Mongols, il est finalement assassinĂ© dans sa fuite par un Kurde le .

En 1235, la GĂ©orgie doit Ă  son tour subir le retour offensif des Mongols, qui se sont emparĂ©s de l’Iran. La reine fuit de nouveau en GĂ©orgie occidentale aprĂšs avoir dĂ©truit ce qui restait de la capitale Tiflis. Les Mongols occupent la ville sans combat et reçoivent la soumission de la haute noblesse reprĂ©sentĂ©e par Avag Ier MkhargrdzĂ©li, qui capitule sans combattre et propose ses services aux envahisseurs. Cependant une partie de la population gĂ©orgienne et certains nobles comme Jean-QvarqvarĂ© Ier Jakeli, duc de SamtskhĂ©, poursuivent la lutte contre les Mongols, ce qui permet d’éviter la conquĂȘte de la GĂ©orgie occidentale.

Pendant ce temps, Rousoudan cherche de l’aide en vain auprĂšs des cours occidentales et du Pape GrĂ©goire IX, puis de son gendre le sultan Roum GhiyĂąth ad-DĂźn Kay Khusraw II. AprĂšs la dĂ©faite de ce dernier, la reine est contrainte de demander la paix, qui lui est accordĂ©e en 1242 avec un statut de vassale des Mongols, contre le versement d’un tribu annuel de 50 000 hyperperons (piĂšces d’or byzantines) et la fourniture d’un contingent d’auxiliaires incorporĂ©s dans l’armĂ©e mongole. La reine doit en outre envoyer son fils et hĂ©ritier David Ă  Karakorum pour qu’il reçoive son investiture du Khan mongol comme hĂ©ritier du trĂŽne. TrĂšs Ă©prouvĂ©e par ces humiliations, la reine tombe malade et meurt en 1245 Ă  KoutaĂŻssi.

Mariage et descendance

Rousoudan Ă©pouse en 1224 Muhammad Mughis ad-DĂźn (Ghias ad-din ?), prince seldjoukide[1] converti au christianisme pour l’occasion, dont naissent[2] :

Notes et références

  1. Il est le fils de Muhammad Muhi ad-DĂźn Tugril Shah (mort en 1225), prince d'Abulustayn (1192) Ă©mir d’Erzurum (1201), 5e fils de Kılıç Arslan II, sultan de Roum, mort en 1192.
  2. (en) Cyrille Toumanoff « The Fifteenth-Century Bagratids and the institution of the collegial sovereignty in Georgia » « Stemma of the Imeretian Seljukids Â» p. 183

Sources

  • Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrĂ©tienne de l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle : Tables gĂ©nĂ©alogiques et chronologiques, Rome, , p. 137 et 438.
  • Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la GĂ©orgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-7384-6186-7, prĂ©sentation en ligne), p. 158,160-161.
  • Alexandre Manvelichvili, Histoire de la GĂ©orgie, Paris, Nouvelles Éditions de la Toison d'Or, , 476 p., p. 219-230.
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis l’AntiquitĂ© jusqu’au XIXe siĂšcle, v. 1-7, Saint-PĂ©tersbourg, 1848-58 (lire ce livre avec Google Books :, ), p. 496-543.
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Additions et Ă©claircissements Ă  l'Histoire de la GĂ©orgie, AcadĂ©mie impĂ©riale des sciences, Saint-PĂ©tersbourg, 1851, (lire ce livre avec Google Books : ), Addition XVII « Renseignements sur les rĂšgnes de Giorgi-Lacha et de Rousoudan », p. 298-334.

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