Robert Marchand (résistant)
Pierre Marchand (Fontenay-aux-Roses, - Mort pour la France[1] à Paris le ) est un résistant français, Compagnon de la Libération. Membre des Francs-tireurs et partisans, il réalise de nombreux actes de résistance et de sabotage au sein de Paris avant d'être arrêté et exécuté.
Naissance | Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) |
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Décès | |
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Froment |
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RĂ©sistant |
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Biographie
Jeunesse et engagement
Enfant d'un couple de commerçants de Fontenay-aux-Roses, Robert Marchand naît dans cette ville le [2]. Il étudie au lycée Lakanal de Sceaux puis, passionné de peinture, entre à l'École des beaux-arts[3]. En 1934, il est diplômé de l'école Art et publicité de Paris[4]. Il devient professeur de dessin en 1936 à Gentilly et sympathise avec le communisme[2].
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en 1939 dans un régiment de Dragons, il participe à la drôle de guerre et à la bataille de France au cours de laquelle il est cité deux fois[3]. Démobilisé, il retourne à Paris où il occupe un logement du 14e arrondissement qui lui sert également d'atelier de peinture[2]. Ayant conservé ses contacts d'avant-guerre, il entre en contact avec l'organisation spéciale du Parti communiste[4]. Il s'engage dans la lutte armée contre l'occupant allemand à partir d' et participe, avec son épouse Célina qui est son agent de liaison, à des attaques et des sabotages dans son arrondissement ainsi que dans les 16e et 20e[3]. Il est responsable notamment d'attaques sur le café de l'océan de l'avenue du Maine, sur un poste de garde de la porte d'Orléans et sur un soldat allemand[2]. Il sabote également un local de la cité universitaire occupé par des Allemands, fait sauter un train de munitions à Versailles et abat des officiers nazis rue de la gaîté[4].
Sur les indications données par un délateur, la police française l'arrête le près de la place Denfert-Rochereau[2]. Son épouse, arrêtée elle-aussi, connaîtra plusieurs camps d'internement et prisons mais sera libérée le [3]. Conduit à la préfecture de police, Robert Marchand est torturé par les agents de la brigade spéciale no 2[4]. Les pieds lacérés et brûlés aux fer à souder, frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf, il ne livre à aucun instant les noms de ses camarades de la résistance[3]. Transféré à la prison de la Santé, la police française le livre aux allemands qui le font comparaître devant le tribunal militaire du Groß-Paris[3].
Condamné à mort le , Robert Marchand est fusillé le au stand de tir de Balard[4]. Inhumé au cimetière de Gentilly, il est nommé commandant des Francs-tireurs et partisans à titre posthume[2].
DĂ©corations
Hommages
- Deux rues, à Fontenay-aux-Roses et Gentilly, ont été baptisées en son honneur[5] - [6].
- Une plaque a été apposée en son honneur sur la façade d'un bâtiment du 14e arrondissement de Paris dans lequel il a enseigné le dessin.
Références
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- « Google Maps - Rue Robert Marchand - Gentilly »
- « Google Maps - Rue Robert Marchand - Fontenay-aux-Roses »
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Biographie sur le site des Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr
- Daniel Grason, « MARCHAND Robert, Eugène, François. Pseudonymes : Froment, André, Boule rasée », sur fusilles-40-44.maitron.fr.