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Stand de tir de Balard

Le stand de tir de Balard, situé dans le 15e arrondissement de Paris, est un ancien centre d'entraînement destiné à la police nationale française.

Stand de tir de Balard
Présentation
Type
Localisation
Localisation

Pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est un lieu de torture et d'assassinat perpétrés par les nazis.

Ce lieu a disparu dans les années 1960 avec la construction de bâtiments de bureaux et de logements.

Situation

Le stand de tir de Balard était situé dans le champ de manœuvre d'Issy-les-Moulineaux (mais toutefois situé sur le territoire de Paris dans le 15e arrondissement). Il est séparé de l'ancienne BA 117 par le percement de l'avenue de la Porte-de-Sèvres en 1965.

Ce champ de manœuvres était un pentagone délimité par le quai d'Issy, le boulevard Victor, la rue de la Porte-d'Issy, à Paris 15e et la rue Jeanne-d'Arc, la rue Guynemer, le boulevard Gambetta et le boulevard Gallieni à Issy-les-Moulineaux. Il vit, en 1905, les essais des premiers aéroplanes où fut tué accidentellement en 1911 le ministre de la Guerre, Maurice Berteaux.

C'est actuellement une partie du parc Suzanne Lenglen situé sur l'ancien héliport de Paris, inauguré en 1957.

Monument commémoratif

Une plaque commémorative comportant les noms des 143 fusillés (officiellement) au stand de tir a été apposée le , avenue de la Porte-de-Sèvres, sur le mur du bâtiment de la DGA, exactement là où était placé le stand[1]. Dans le cadre des travaux de construction du nouveau ministère de la Défense, la plaque a été déplacée du côté de l'ancienne base aérienne 117, puis remise à son emplacement d'origine au terme des travaux.

Historique

Le stand de tir est crĂ©Ă© en 1938 pour l'entraĂ®nement des policiers. Il comporte un stand de 200 mètres et un autre de 50 mètres. La Geheime Feld Polizei (GFP) [2] disposait du stand pour torturer et massacrer les rĂ©sistants. Ce lieu d'exĂ©cution est « dĂ©couvert » Ă  la LibĂ©ration de Paris.

MalgrĂ© un secret total de la part des nazis, des « signes » avaient traversĂ© le champ de manĹ“uvre et, fin , lors de la LibĂ©ration de la ville de Paris, des personnes vont en reconnaissance vers le ministère de l'Air, qui Ă©tait occupĂ© par la Luftwaffe depuis . Parmi ces curieux, le commissaire de police Henri Danty et le photographe Roger Schall qui vont dĂ©couvrir l'horreur du stand de 50 mètres. Le rapport Ă©tabli par le commissaire Henri Danty indique en particulier :

  • 3 poteaux d'exĂ©cution criblĂ©s de balles, dont l'un est presque sectionnĂ© par les balles, sur lesquels sont accrochĂ©s des bandeaux et des cordages (destinĂ©s aux suppliciĂ©s) ;
  • 6 poteaux rasĂ©s, sectionnĂ©s par les balles et 6 poteaux neufs, rangĂ©s le long du mur ;
  • un mur recouvert d'amiante qui portait des centaines de traces de mains ;
  • des cercueils contenant chacun plusieurs corps ;
  • des fours oĂą probablement ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s les corps de ceux des martyrs qui n'ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©s[3].

Ce lieu tragique disparaît le lors de travaux de construction d’un bâtiment administratif et de logements pour les troupes, son état de délabrement n'ayant pas permis de le conserver à titre de monument historique.

Le mur d’amiante

La construction du mur d’amiante tĂ©moigne d’une parfaite connaissance de ses caractĂ©ristiques. L’amiante est incombustible. On peut le chauffer jusqu'Ă  550 °C sans modification de sa structure, et jusqu'Ă  1 000 °C sans qu’il se dĂ©compose.
On suppose que des câbles électriques traversaient le mur et alimentaient des résistances chauffant le mur à de très hautes températures. Les résistants qui tombaient sur le mur y laissaient leur vie mais également l’empreinte de leurs mains[4].

Les victimes

Le premier massacre eut lieu le , il fut exécuté par le « Kommando für Kapital Verbrechen », chargé de « gérer » le stand de tir, sur ordre du « chef suprême des SS et de la police », Karl Oberg. Au stand de tir de Balard furent torturées puis fusillées, selon les actes des décès déposés au service de l'état civil de Paris 15e, 143 personnes, parmi lesquelles[5] :

Filmographie

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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