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René Lesecq

René Lesecq (Douai, - Paris, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide, aprÚs l'armistice du 22 juin 1940, de se rallier à la France Libre. Il participe alors aux combats en Afrique du Nord puis est parachuté en Bretagne et prend part à la Libération de la France et à la bataille des Ardennes. Restant dans l'armée à la fin de la guerre, il participe aux guerres d'Indochine et d'Algérie puis poursuit sa carriÚre militaire jusqu'à devenir général de brigade.

Biographie

Jeunesse et engagement

René Lesecq naßt le à Douai, dans le Nord, d'un pÚre directeur commercial d'une société de peinture[1]. Alors qu'il est étudiant, il décide de s'engager dans l'armée en [2].

Seconde Guerre mondiale

AffectĂ© comme soldat de 2e classe au 24e rĂ©giment d'infanterie coloniale (24e RIC), il est envoyĂ© au Levant en [2]. Le 3e bataillon du rĂ©giment, dont il fait partie, est aussitĂŽt dirigĂ© vers Chypre en renfort des troupes britanniques[3]. C'est lĂ  qu'il apprend la nouvelle de l'armistice du 22 juin 1940[3]. Refusant la dĂ©faite, Lesecq et ses camarades se rangent du cĂŽtĂ© des britanniques et, Ă  la mi-juillet, sont envoyĂ©s en Égypte oĂč ils rejoignent des compatriotes du 24e RIC commandĂ©s par le capitaine Folliot et eux-mĂȘmes Ă©vadĂ©s du Liban le [3]. EngagĂ©s dans les forces françaises libres, les hommes de ce groupe constituent le 1er bataillon d'infanterie de marine[3]. Au sein de cette unitĂ©, RenĂ© Lesecq participe Ă  la guerre du dĂ©sert en Libye puis Ă  la campagne d'ÉrythrĂ©e oĂč il se distingue lors de la prise de Massaoua en [2]. Prenant part Ă  la campagne de Syrie, il est dĂ©tachĂ© pendant trois mois Ă  la compagnie des transmissions de Damas puis intĂšgre les cours d'Ă©lĂšve officier en [1].

Promu aspirant en , il est affectĂ© Ă  la 1re compagnie de chasseurs parachutistes (1re CCP) des forces aĂ©riennes françaises libres[3]. IntĂ©grĂ©e au Special Air Service (SAS) du major Stirling, la compagnie, renommĂ©e French Squadron, rĂ©alise des attaques rapides et violentes sur les aĂ©rodromes allemands en arriĂšre des lignes ennemies[3]. RenĂ© Lesecq participe notamment Ă  une opĂ©ration destinĂ©e Ă  dĂ©truire le port de Benghazi. Cependant, aprĂšs un mois de route dans le dĂ©sert en partant d'Égypte et en passant par Koufra, l'effet de surprise est anĂ©anti et l'opĂ©ration annulĂ©e[2]. EnvoyĂ© en Angleterre en avec la 1re CCP, il suit un entraĂźnement au camp de Camberley[2]. Promu sous-lieutenant, il reçoit son brevet de parachutiste en juin[2]. En novembre suivant, commandĂ©e par Pierre-Louis Bourgoin, sa compagnie devient le 4e bataillon d'infanterie de l'air (4e BIA)[3].

En parallĂšle de la bataille de Normandie et dans le cadre de l'opĂ©ration Dingson, RenĂ© Lesecq est parachutĂ© le dans le Morbihan pour y encadrer les FFI du maquis de Saint-Marcel[3]. SĂ©rieusement blessĂ© par balle et Ă©clat de grenade le , il se rĂ©tabli rapidement aprĂšs avoir Ă©tĂ© soignĂ© dans une ferme puis constitue une compagnie de FFI[2]. À la fin du mois d'aoĂ»t, le 4e BIA, renforcĂ© et renommĂ© 2e rĂ©giment de chasseurs parachutistes, est engagĂ© dans l'opĂ©ration Spencer consistant Ă  longer la Loire pour gĂȘner le repli des troupes allemandes du Sud-Ouest vers l'Est[3]. Chef d'un peloton de jeeps, RenĂ© Lesecq participe au harcĂšlement des derniers Ă©lĂ©ments de la wehrmacht entre Bourges, La CharitĂ©-sur-Loire et Sancerre[2].

Il suit ensuite la progression des troupes alliĂ©es lors de la LibĂ©ration de la France puis parvient jusqu'en Belgique oĂč, lors de l'opĂ©ration Franklin, il participe au soutien des forces amĂ©ricaines lors de la bataille des Ardennes[3]. Le , il est blessĂ© mais refuse d'ĂȘtre Ă©vacuĂ© et poursuit les combats Ă  la tĂȘte de sa section jusqu'Ă  la fin de la guerre[2].

AprĂšs-Guerre

AprĂšs la guerre, RenĂ© Lesecq est envoyĂ© en Indochine oĂč il prend part aux combats de Cochinchine de mars Ă  [1]. Il revient en France en 1947 et, promu capitaine et reversĂ© dans les troupes coloniales, est affectĂ© Ă  Madagascar pendant deux ans et demi[2]. Il se retrouve Ă  nouveau en Indochine en 1953 et participe en novembre Ă  l'opĂ©ration Castor pour s'emparer de Ðiện BiĂȘn Phủ[3]. En , commandant d'une compagnie de parachutistes, il est larguĂ© sur le poste encerclĂ© de Muong-Sai au nord du Laos[2]. Il est alors Ă  nouveau blessĂ© mais, vite remis sur pied, il repart Ă  nouveau au combat dans la rĂ©gion de HanoĂŻ[2]. Il rejoint la mĂ©tropole en pour ĂȘtre mutĂ© au 8e rĂ©giment de parachutistes d'infanterie de marine[1].

Le capitaine Lesecq participe Ă  la guerre d'AlgĂ©rie de Ă  et reçoit une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e avant d'ĂȘtre promu chef de bataillon[1]. AffectĂ© en Afrique-Équatoriale française, il prend le commandement du groupement saharien no 4 de Ă  [3]. Il passe lieutenant-colonel en 1966 et commande le 61e bataillon de soutien de la 11e division parachutiste de 1967 Ă  1969[2]. AffectĂ© au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral Ă  la dĂ©fense, il y est promu colonel en 1971 puis gĂ©nĂ©ral de brigade en 1977 et y termine sa carriĂšre militaire[3].

René Lesecq meurt le à Paris et est inhumé à Médan, dans les Yvelines[1].

DĂ©corations

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • Henry Corta, Les BĂ©rets Rouges, Amical des anciens parachutistes SAS, (ASIN B0085MJZSS).
  • Henry Corta, Qui ose gagne : France-Belgique 1943-1945, les parachutistes du 2e RCP/4th SAS, SHAT, (ISBN 2-11-098102-4).
  • David Portier, Les Parachutistes SAS de la France Libre : 1940-1945, Éditions Nimrod, , 544 p. (ISBN 978-2-915243-31-4 et 2-915243-31-X).
  • Pierre Dufour, Chasseurs Parachutistes : 1935-2005, Panazol, Lavauzelle, , 308 p. (ISBN 2-7025-1287-9).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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