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Raphaël Mengs

Anton Raphaël Mengs, né le à Aussig, en Bohême, mort le à Rome, est un peintre et théoricien d'art allemand, premier chef de file du mouvement néo-classique en peinture.

Raphaël Mengs
Autoportrait (1773).
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Allemand
Activité
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Père
Ismael Mengs (en)
Fratrie
Theresa Concordia Maron (en)
Julia Charlotte Mengs (en)
Enfant
Anna Maria Mengs (en)
Distinction
Ĺ’uvres principales
L'Ascension ; Saint-Joseph ; Persée et Andromède

Biographie

Le père de Mengs, Israël, est un peintre danois. Dans un premier temps, c'est lui qui lui sert de professeur de dessin et de peinture à l'huile. En 1741, alors qu'il est établi à Dresde, Israël Mengs part avec son fils à Rome, où le garçon fréquente l'Académie de peinture et donne plusieurs compositions, notamment une Sainte Famille, pour laquelle une jolie fille de paysans lui sert de modèle (1748). C'est Margarita Guazzi (1730-1778), avec laquelle il se marie en 1749 et qui lui fait abjurer la foi protestante pour se convertir au catholicisme.

À son retour à Dresde, la même année, il est nommé premier peintre de la cour par Frédéric-Auguste III, électeur de Saxe et roi de Pologne. Lors de l'inauguration de l'église catholique de la ville, en 1751, il est chargé de terminer les peintures du grand autel et obtient la permission de les exécuter à Rome. En 1754, il devient directeur de l'Académie de peinture nouvellement érigée sur le Capitole. Il peint en 1757 la fresque La Gloria di sant'Eusebio de l'église Sant'Eusebio de Rome. En 1760, il peint le plafond de la villa Albani, qu'il termine en , avant de se rendre à Madrid le [1].

Il décore à Madrid les demeures royales de Charles III. Mengs y produit quelques-unes de ses meilleures peintures. En 1769, des intrigues de toutes sortes le déterminent à retourner en Italie[1] ; il exerce son art à Rome et Florence. Trois ans plus tard, il reprend la route de l'Espagne, pour y décorer la salle à manger du roi, où il développe le thème du triomphe de Trajan et du temple de la gloire. Après l'accomplissement de ce travail, en 1777, Mengs repart pour Rome, où il demeure jusqu'à sa mort, le , dans la gêne, laissant vingt enfants, dont sept pensionnés par le roi d'Espagne. Catherine II lui fait élever un magnifique tombeau dans l'église Saint-Pierre. Son épouse Margarita était morte un peu plus d'un an avant lui, le . Son mari l'a immortalisée dans son œuvre Le Parnasse : c'est la muse qui tient la tablette portant son nom.

Sa sœur, Theresia-Concordia, (1725-1806), s'est elle aussi fait connaître comme peintre en miniatures. Elle épouse le peintre viennois Anton von Maron, élève de Mengs ; elle meurt à Rome le .

Sans compter les nombreuses peintures de la galerie de Madrid, L'Ascension (1751-66) et Saint-Joseph (1751-66), exposés à Court Church, à Dresde, Persée et Andromède, à Saint-Pétersbourg, et le plafond de la villa Albani doivent être comptés parmi ses meilleures œuvres. On peut noter aussi le Charles III (1761), exposé au musée du Prado, à Madrid.

Portrait de J.J. Winckelmann, 1774.

Dans ses écrits, rédigés en espagnol, en italien et en allemand, Mengs met en avant sa théorie éclectique de l'art, où il considère que la perfection peut être atteinte par une habile combinaison des diverses excellences de la conception grecque avec l'expression de Raphaël, le chiaroscuro du Corrège, et la couleur de Titien. Son intimité avec Winckelmann, qui a constamment écrit sous sa dictée, est d'une importance historique, car il n'a formé aucun disciple, et le critique doit maintenant faire appel au Jugement de Mengs par Winckelmann et son siècle de Goethe. Mengs était célèbre pour sa rivalité avec son contemporain italien, le peintre Pompeo Batoni.

Parmi ses élèves, on note Anton von Maron (Vienne, 1731 - Rome, 1808), arrivé à Rome en 1755; le sculpteur Ivan Martos et Giacomo Quarenghi (1744-1817), architecte de Saint-Pétersbourg.

Stendhal est particulièrement cruel à propos de Mengs dans ses Promenades dans Rome (1829)[2] :

« (...) Raphaël Mengs, qui, pendant un demi-siècle, a passé pour un grand peintre, grâce au charlatanisme adroit de M. d'Azara. En 1802, on admirait encore le Moïse de Mengs. »

Ĺ’uvres


Références

  1. Rita de Angelis (trad. de l'italien par Simone Darses), Tout l'Ĺ“uvre peint de Goya, Paris, Flammarion, , 144 p. (ISBN 2-08-011202-3), p. 83
  2. Stendhal, Promenades dans Rome, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », , 868 p. (ISBN 2-07-039248-1), p. 185.
  3. Autoportrait, Dresde
  4. Pinacothèque de Brera
  5. (de) « Dresden hofkirche altargemalde », sur https://commons.wikimedia.org, (consulté le )
  6. Beniculturale
  7. Metropolitan museum
  8. Charles III Prado
  9. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 618
  10. Joseph, Kunsthistorisches Museum
  11. Autoportrait, Liverpool
  12. M-Louise de Parme, Prado
  13. Elke Linda Buchholz, Francisco de Goya : Mini du grand art, Könemann, , 95 p. (ISBN 3-8290-2772-9), p. 12
  14. M-Louise de Parme, Louvre

Voir aussi

Liens externes

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