Accueil🇫🇷Chercher

Villa Albani

La villa Albani (plus tard villa Albani-Torlonia) de Rome a Ă©tĂ© construite sur la Via Salaria pour le cardinal Alessandro Albani, neveu du pape ClĂ©ment XI, entre 1747 et 1767 par l'architecte Carlo Marchionni.

Villa Albani
Informations générales
Type
Surface
10 hectares
Collections
Collections
Antiquités, tableaux
Provenance
Cardinal Albani et famille Torlonia
Bâtiment
Architecte
Localisation
Pays
Commune
Rome
Adresse
Via Salaria
Coordonnées
41° 54′ 57″ N, 12° 30′ 01″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
GĂ©olocalisation sur la carte : Latium
(Voir situation sur carte : Latium)
GĂ©olocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)

Histoire

ProjetĂ©e en 1743, la construction de la villa a commencĂ© en 1747, et s'est achevĂ©e en 1763. La demeure Ă©tait destinĂ©e Ă  abriter les collections d'antiquitĂ©s et de sculptures antiques du cardinal Albani.

Dès le dĂ©but des travaux, des parterres "Ă  la Française" ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s dans les jardins, ainsi que les deux temples du parc, un temple Ionique de Diana et un simulacre de ruine. Les antiquitĂ©s d'Albani ont Ă©tĂ© cataloguĂ©es par le secrĂ©taire du Cardinal, le premier historien de l'art, Johann Joachim Winckelmann, qui avait Ă©tĂ© pris en charge par Albani et devint une sorte de conservateur de la collection.

Après les bouleversements de la pĂ©riode napolĂ©onienne, les hĂ©ritiers Albani vendirent la villa aux Chigi, qui la revendirent en 1867 ensuite aux Torlonia, des banquiers romains, et est restĂ©e depuis aux mains de leurs hĂ©ritiers [1].

La collection de monnaies et de mĂ©dailles antiques du cardinal aurait Ă©tĂ© acquise vers 1840 par le marquis et collectionneur compulsif Gampietro Campana (1809-1880) et fut transfĂ©rĂ©e Ă  la Bibliothèque Vaticane, que le cardinal avait prĂ©sidĂ©e Ă  partir de 1761.

Les sarcophages, des colonnes et des sculptures ont été dispersés, mais le célèbre bas-relief d'Antinoüs, provenant de la villa d'Hadrien à Tivoli, est resté dans la villa[2].

Description

L'édifice est un exemple de transition entre le Baroque et le Néoclassicisme. Le complexe comprend la villa, des escaliers et des terrasses, le jardin "à l'Italienne" comprenant les petits temples, des fontaines, et à l'autre extrémité, un bâtiment en forme d'hémicycle abritant le Caffeehaus ("salon de café" extérieur).

L'ensemble couvre une surface de dix hectares.

En 1761 dans le salon du Casino, le peintre néoclassique Anton Raphaël Mengs a réalisé la fresque du Parnasse, l'une des premières manifestations picturales du style néoclassique[2].

  • Toile reprĂ©sentant la villa, par Constantin Hansen
    Toile représentant la villa, par Constantin Hansen
  • Vue du parc
    Vue du parc
  • Une des entrĂ©es
    Une des entrées

Ĺ’uvres

Les collections archéologiques exceptionnelles d'Albani furent accrues par la famille Torlonia, qui acquit la Villa en 1867.

Ayant reçu en 1786 le grand prix de l'Académie royale d'Architecture qui le fit séjourner à Rome, Charles Percier représenta entre autres des Détails d'architecture antique d'origines diverses dont des éléments de la collection Albani. Ce dessin, issu du fonds de la Société Centrale des Architectes Français, fut reproduit dans un supplément à "L'Architecture" (1910, pl.58).

A la fin du XIXe siècle, la villa contenait un nombre extraordinaire d'anciens marbres, «un immense trésor d'érudition et d'art, accumulé ensemble en silence», comme Visconti la définissait au début de son Catalogo (1876).

D'environ 517 sculptures au moment de sa constitution vers 1875, la collection a été portée à 620 oeuvres quelques lorsqu'elles furent reproduites par Visconti dans l'un des premiers exemples de catalogue photographique d'une collection d'art ancien (I Monumenti del Museo Torlonia riprodotti con la fototipia, Rome, 1884-85), notant qu'entre temps, le nombre d'oeuvres avait encore augmenté[2].

Aujourd'hui la Villa a conservé une grande partie de la collection, qui avait été définie comme «la plus importante collection privée d'art antique du monde». Des centaines de statues, marbres et bustes antiques peuplent les lieux.

La galerie d'art abrite Ă©galement des Ĺ“uvres de Niccolo da Foligno, Le PĂ©rugin, Antoine van Dyck, Tintoret, Guercino, Ribera, Giulio Romano, Luca Giordano, David ou encore Luigi Vanvitelli.

Aujourd'hui, la ville de Rome chercherait à racheter la Villa afin de l'ouvrir au public, avec ses collections et son jardin; cet endroit fabuleux reste une propriété privée presque toujours fermée et inaccessible aux visiteurs[1].

Anecdote

Le cardinal Alessandro Albani avait une autre villa avec parc Ă  Porto d'Anzio, achevĂ©e en , mais qui Ă©tait habitable quelques semaines seulement au printemps, Ă  cause de la malaria.

- la villa a inspiré à l'architecte William Henry White (1838-1896) le château français de Bizy à Vernon (Eure) reconstruit en 1860 pour le baron Fernand de Schickler (1835-1909), propriétaire depuis 1858.


Bibliographie

Article connexe

Notes et références

  1. (it) Zetema Progetto Cultura, « Villa Albani-Torlonia / Beni architettonici e storici / Beni culturali / Cultura e svago », sur 060608.it (consulté le ).
  2. (en) romeartlover, « Casino di Villa Albani fuori di Porta Salara », sur romeartlover.it (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.