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Stefano Antonio Morcelli

Stefano Antonio Morcelli, né le à Chiari et mort le à Chiari, est un archéologue et épigraphiste italien.

Stefano Antonio Morcelli
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Gianni Antonio Morcelli
Activité
Autres informations
Ordre religieux
MaĂźtre

Biographie

Stefano Antonio Morcelli naquit le , Ă  Chiari, dans la province de Brescia, fit ses Ă©tudes chez les jĂ©suites qui, voyant ses heureuses dispositions, l’attirĂšrent dans leur ordre et l’envoyĂšrent, Ă  l’ñge de seize ans, au collĂšge de Rome, d’oĂč il passa Ă  Fermo, puis Ă  Raguse, pour y enseigner le latin. En 1771, il fut rappelĂ© Ă  Rome et y obtint la chaire d’éloquence. Il professa avec beaucoup de succĂšs et ne nĂ©gligea rien pour soutenir et rĂ©pandre le goĂ»t des Ă©tudes classiques. Ce fut dans cette intention qu’il fonda l’acadĂ©mie d’archĂ©ologie au MusĂ©e Kircher et y donna l’exemple du zĂšle pour la connaissance des antiquitĂ©s, en composant plusieurs dissertations. AprĂšs la suppression de son ordre (1773), il se retira chez le cardinal Albani et prit soin de la magnifique bibliothĂšque de ce prĂ©lat. Dans cette position, ayant du loisir pour le travail et les plus grandes facilitĂ©s pour les recherches savantes, il composa plusieurs ouvrages, notamment celui du Style des inscriptions. En 1791, il revint dans sa ville natale pour y exercer la charge de prĂ©vĂŽt du chapitre, et depuis lors il resta Ă  Chiari et devint le bienfaiteur de ses concitoyens. Il refusa l’archevĂȘchĂ© de Raguse pour n’ĂȘtre pas obligĂ© de s’éloigner de sa patrie. Il fonda et dota dans la ville de Chiari une institution pour l’éducation des jeunes filles, amĂ©liora les Ă©coles, fit prĂ©sent Ă  la ville de sa bibliothĂšque et restaura plusieurs Ă©difices, surtout les Ă©glises. Giovanni Labus dit de Morcelli que son extĂ©rieur Ă©tait noble, sa dĂ©marche grave, ses traits rĂ©guliers et gracieux, son regard brillant, sa conversation sĂ©rieuse et savante, et que ces qualitĂ©s, jointes Ă  sa rĂ©putation d’homme juste, pieux et charitable, attiraient sur lui l’attention et l’admiration partout oĂč il allait. L’abbĂ© Morcelli passait pour l’homme qui possĂ©dait le mieux le style convenable aux inscriptions latines, genre dans lequel il surpassa beaucoup Emanuele Tesauro et Guidone Ferrari ; et, dans toutes les solennitĂ©s, on s’efforçait d’obtenir quelque inscription de sa main. Ce savant et pieux ecclĂ©siastique est mort Ă  Chiari le .

ƒuvres

  • De stylo inscriptionum latinarum libri III, Rome, 1780, in-4°. Cet ouvrage a reçu les Ă©loges des antiquaires les plus distinguĂ©s. L’auteur y mettait la derniĂšre main lorsque le cardinal Albani vint Ă  mourir ; aussi Morcelli le termine-t-il par un Ă©loge en style lapidaire de son protecteur. En plusieurs endroits de son travail, il exprime un goĂ»t trĂšs-vif pour la littĂ©rature classique et quelquefois il y ajoute des expressions un peu dures contre les lettres et les mƓurs modernes. Une profonde Ă©rudition se montre dans tout le cours du livre : cependant les traits en sont bien choisis et ne tendent qu’à l’instruction.
  • Inscriptiones commentariis subjectis, 1783, in-4°. C’est une suite du traitĂ© prĂ©cĂ©dent ; l’auteur y range suivant l’ordre des sujets les inscriptions latines qu’il a composĂ©es Ă  l’imitation de celles des Romains, et il les accompagne d’un commentaire pour justifier les expressions. Ce que l’on trouve de plus remarquable dans ce volume, c’est un essai de fastes des siĂšcles de l’ùre chrĂ©tienne, Ă©crits Ă  la maniĂšre des Fastes capitolins.
  • Î ÎŹÏÎ”ÏÎłÎżÎœ inscriptionum novissimarum ab anno 1784, Andrii AndrĂŠ cura editum, Padoue, 1818, in fol. Ce livre forme la suite des deux prĂ©cĂ©dents, que l’on rĂ©unit ordinairement.
  • Indication des antiquitĂ©s de la maison Albani, Rome, 1785.
  • Ancien calendrier de l’Église de Constantinople, traduit du grec en latin et accompagnĂ© de notes, Rome, 1788, 2 vol. in-4°. Ce calendrier est fort important et surpasse en antiquitĂ© tous ceux qui avaient Ă©tĂ© publiĂ©s jusqu’alors.
  • Explanatio ecclesiastica sancti Gregorii (Ă©vĂȘque de Girgenti), en dix livres, grec et latin, 1791.
  • Africa christiana, Brescia, 1816-1818, 5 vol. in-4°.
  • Electorum libri duo, 1814.
  • Agapeja (sur Ste-Agape), 1816.
  • Sulla bolla d’oro de’ fanciulli romani, Milan, 1816, publiĂ© par Giovanni Labus.
  • ΜÎčÏ‡Î±Î·Î»Î”ÎŻÎ± sive dies festi principis angelorum apud Clarenses, Milan, 1817, in-4°, publiĂ© par Giovanni Labus. C’est un recueil d’hymnes et autres poĂ©sies latines.
  • ƒuvres ascĂ©tiques, 1820, 3 vol. en latin et en italien.
  • Dello scrivere degli antichi romani, Milan, 1822, in-8°. Cet Ă©crit sur l’écriture des anciens Romains Ă©tait restĂ© manuscrit. Il a Ă©tĂ© publiĂ© avec des annotations par Giovanni Labus. Ce dernier avait fait insĂ©rer prĂ©alablement dans un journal de Milan une Notice sur l’abbĂ© Morcelli, traduite dans la Revue encyclopĂ©dique, fĂ©vrier 1821, t. 9, p. 391-394.

Bibliographie

  • « Morcelli (Étienne-Antoine) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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