Musée Torlonia
Le musée Torlonia (en italien, Museo Torlonia) était un musée d'art et d'archéologie privé qui abritait les sculptures antiques de la Collection Torlonia. Ouvert à Rome en 1893, il a fermé en 1976.
Ouverture | |
---|---|
Fermeture | |
Site web |
Collections | |
---|---|
Nombre d'objets |
620 sculptures et sarcophages |
Historique
Le premier ensemble de la collection date du début du XIXe siècle et a été acquis lors d'une vente aux enchères publique dans laquelle Giovanni Torlonia (1754-1829) achète, en 1800, une centaine de pièces de ce qui restait de la collection du sculpteur et restaurateur Bartolomeo Cavaceppi, dont l'atelier, via del Babuino, était un passage obligé pour les visiteurs du Grand Tour. En 1825, environ 270 œuvres augmentent la collection, dont certaines proviennent de la collection, la plus prestigieuse du XVIIe siècle[1], de sculptures anciennes du marquis Vincenzo Giustiniani, l'ami et mécène du Caravage., et dont la vente avait attiré les convoitises de Napoléon.
En 1866, Alessandro Torlonia (1800-1886) achète l'ancienne villa du cardinal Alessandro Albani, propriétaire d'une collection de sculptures grecques et romaines. Alessandro Torlonia ouvre sa collection aux visiteurs dans le palais familial de la Via della Lungara, près du Tibre, en 1893[1]. Elle compte alors environ 517 sculptures[1].
Dans les années 1960, le musée fut démantelé et le palais de 77 chambres converti en immeuble résidentiel. La collection a été mise en réserves et n'a plus été exposée au public. En mai 2005, le gouvernement italien a tenté de racheter la collection pour 1,2 milliard d'euros, mais l'offre fut refusée.
En 2014, Alessandro Torlonia (1925-2017) crée la Fondation Torlonia pour préserver et promouvoir la Collection Torlonia et la villa Albani-Torlonia[1].
La collection de 620 statues de marbre et d'albâtre, et de sarcophages datant de l'Empire romain a été décrite comme : « le plus important musée privé de sculpture au monde » par le critique d'art italien Federico Zeri. Selon le Daily Telegraph, elle a été censé rivaliser avec les sculptures anciennes du musée du Vatican. Parmi ses œuvres les plus importantes, l'Encyclopædia Britannica distingue un relief d'Héraclès libérant Thésée et Pirithoos[2] et une sculpture d’Hestia Giustiniani[3].
La collection conserve entre autres 20 statues d'Hercule, une trentaine de VĂ©nus, une centaine des CĂ©sars et membres de leurs familles, dont un buste de Jules CĂ©sar. Elle comprend Ă©galement des dieux de la mythologie romaine et des copies romaines de statues grecques.
Le , un accord fut signé entre le ministère des Biens et Activités culturels italien et la Fondation Torlonia qui donnera naissance à un nouveau musée installé dans le palazzo Silvestri Rivaldi, via del Colosseo.
Ĺ’uvres
- Hestia Giustiniani, statue en marbre, 2 m.
- Chèvre au repos, marbre grec, 1,32 m.
- Relief du port d'Ostie , marbre de Carrare, traces de polychromie, 1,22 Ă— 0,75 m.
- Euthydème de Bactriane, buste en marbre de Carrare, 52 cm.
- Jeune fille de Vulci, buste en marbre de Carrare, découvert dans l'antique cité étrusque de Vulci, 70 cm.
Expositions
L'accord du a permis à 96 marbres d'être exposés du au aux musées Capitolins à Rome[4].
Notes et références
- (it)(en) Site de la Fondation Torlonia.
- Ve siècle av. J.-C., attribué à l'atelier de Phidias.
- Ve siècle av. J.-C., attribué à Kalamis.
- Archéologia, mars 2020, no 585, pp. 66-69.