Raphaëlle Rémy-Leleu
Raphaëlle Rémy-Leleu, née le à Seclin (Nord), est une femme politique et militante féministe française. Figure de l'association Osez le féminisme ! et membre d'Europe Écologie Les Verts, elle est élue conseillère de Paris en . Dès lors, elle appartient à la majorité menée par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Elle est également porte-parole d'Europe Écologie Les Verts Ile-de-France[1].
Raphaëlle Rémy-Leleu | |
Raphaëlle Rémy-Leleu en 2018. | |
Fonctions | |
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Conseillère de Paris | |
En fonction depuis le (3 ans et 4 jours) |
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Élection | 28 juin 2020 |
Circonscription | Paris Centre |
Président | Fatoumata Koné |
Maire | Anne Hidalgo |
Groupe politique | Écologistes de Paris (EÉLV) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Seclin |
Nationalité | française |
Parti politique | EÉLV (depuis 2019) |
Diplômée de | IEP de Paris |
Parcours militant et politique
Raphaëlle Rémy-Leleu commence par militer auprès des associations d'aide aux sans-papiers en 2009[2], puis de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) de 2010 à 2014[3] - [4]. Elle est diplômée de Sciences Po Paris[5] où elle est, durant sa scolarité, élue vice-présidente étudiante du conseil de direction[6]. Elle devient par la suite membre du conseil d'administration[7], puis porte-parole, de l'association Osez le féminisme ! (OLF)[8] - [9] - [10]. De par cette fonction, elle est régulièrement interrogée et citée par la presse française et internationale sur des sujets tels que l'affaire Harvey Weinstein[11], celle de Roman Polanski ou encore le mouvement #MeToo[12].
En 2018, elle publie Beyoncé est-elle féministe, et autres questions pour comprendre le féminisme[13] - [14] - [15].
Aux élections municipales de 2020, elle est candidate au Conseil de Paris sous l'étiquette Europe Écologie Les Verts (EÉLV) tête de liste du premier secteur Paris Centre lequel réunit les quatre premiers arrondissements parisiens[16]. Au second tour, EELV fait liste commune avec Ariel Weil, nouveau maire élu [17] et d'Europe Écologie Les Verts, et Raphaëlle Rémy-Leleu devient conseillère déléguée chargée des grands projets de végétalisation, d'écoresponsabilité et de la citoyenneté[18]. Egalement élue conseillère de Paris, elle appartient alors à la majorité menée par la maire de Paris, Anne Hidalgo[19].
Fin , elle prend avec Alice Coffin la tête du mouvement qui dénonce le soutien de Christophe Girard, alors adjoint à la Culture, envers l’écrivain Gabriel Matzneff[20] - [21], soupçonné de pédophilie. Christophe Girard démissionne par la suite de son poste d'adjoint, en raison de cette dénonciation et de la révélation de l'existence de trois notes de frais payées par la ville de Paris pour des dîners avec Matzneff, mais conserve son siège au conseil d'administration de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete)[22] - [23] - [24] - [25]. Le 28 janvier 2022, elle est mise en examen pour diffamation et injure publique à l'égard de Christophe Girard à la suite de tweets[26].
De novembre 2021 à mars 2022, elle dirige par intérim Le Nid, une association qui milite pour l'abolition de la prostitution[27].
Le , elle s'entretient avec un étudiant qui affirme quelques jours plus tard sur Twitter avoir été violé deux ans plus tôt par le conseiller de Paris Maxime Cochard et son compagnon, Victor Laby[28]. Cette affaire déclenche l’apparition et le succès du hashtag #MeTooGay, sur le modèle du mouvement #MeToo[29].
Ses prises de position abolitionnistes vis-à-vis de la prostitution, exprimées notamment lorsqu'elle dirigeait OLF et le mouvement du Nid, lui valent une franche hostilité de la part d'Act Up Paris et du Syndicat du travail sexuel (Strass), aux opinions opposées. Ces dernières jugent que Le Nid est une association catholique transphobe et opposée aux travailleuses et travailleurs du sexe[27].
Résultats électoraux
Élections municipales
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
Année | Parti | Circonscription | Premier tour | Sièges | ||||
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Voix | % | Rang | CM | CP | ||||
2020 | EÉLV | Paris Centre | 3 090 | 10,38 | 4e | 4 / 24 |
1 / 8 | |
Publication
- Beyoncé est-elle féministe, et autres questions pour comprendre le féminisme (avec Margaux Collet), Paris, First Éditions, 2018
Notes et références
- Un nouvel exécutif pour EELV Ile-de-France, lejournaldugrandparis.fr/, 17 novembre 2020
- Marie-Anne Gairaud et Christine Henry, « Municipales à Paris : une candidate EELV pour Paris Centre », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Marie-Estelle Pech, « Harcèlement sexuel à l'Unef : d'anciennes militantes balancent », sur Le Figaro Étudiant, (consulté le ).
- « L'Unef: derrière le syndicat étudiant, une "machine de prédation" sexuelle », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- « BRILLON - Une Brillonaise porte-parole de Osez le féminisme ! », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Sciences Po occupé par des étudiants », sur BFMTV (consulté le ).
- Le collectif Levons l'omerta, « Harcèlement et politique : “Pour que l’impunité cesse” », sur Libération.fr, (consulté le ).
- « Une campagne pour que le «sexisme ordinaire» ne soit plus sous-estimé », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- « Raphaëlle Rémy-Leleu : "Miss France est le reflet qu'il nous reste encore beaucoup de travail en tant que féministes" », sur europe1.fr (consulté le ).
- Virginie Ballet, « Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme : “Il faut mettre de l’argent sur la table” », sur libération.fr, (consulté le ).
- (en-GB) Henry Samuel, « Sexism 'still rife in French politics' as record number of female MPs enter parliament but fail to gain top jobs », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
- « Protest at Polanski tribute », sur globaltimes.cn (consulté le ).
- « Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d'Osez le féminisme ! », sur madmoiZelle.com, (consulté le ).
- Murielle Tison-Navez, « Valenciennois : « Beyoncé est-elle féministe ? », un manifeste pour comprendre le féminisme », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « Beyoncé est-elle féministe ? », sur centre-hubertine-auclert.fr (consulté le ).
- Municipales à Paris : une candidate EELV pour Paris Centre, leparisien.fr, 4 octobre 2019, Propos recueillis par Marie-Anne Gairaud et Christine Henry
- « - De Brillon au conseil de Paris, Raphaëlle Rémy-Leleu, l’écolo qui a mis le feu », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Biographie sur le site du groupe Ecolo Paris
- « Élu·e·s d'arrondissements », sur paris.fr (consulté le ).
- « Raphaëlle Rémy-Leleu : “J’aimerais que l’affaire Girard permette de reconnaître enfin l’expertise féministe” », sur Causette (consulté le ).
- (en-US) Diallo, « France’s ‘cancel culture’ debate is a sign that new voices are shaking the old world », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
- Marine Turchi, « Derrière la démission de Christophe Girard, des repas avec Matzneff payés par la Ville », sur Mediapart (consulté le ).
- « Affaire Matzneff : Anne Hidalgo a appris l’existence de repas entre Christophe Girard et l’écrivain avant sa démission », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Christine Henry, « Paris : Anne Hidalgo va-t-elle pardonner aux écologistes la démission de Christophe Girard ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Marie-Anne Gairaud, « L’affaire Christophe Girard empoisonne les relations au sein de la majorité parisienne », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Denis Cosnard, Mise en examen de six féministes pour diffamation et injure publique dans l’affaire Christophe Girard, lemonde.fr, 4 février 2022
- James Gregoire, « Prostitution : le torchon brûle entre écologistes et associations », sur Mediapart (consulté le )
- Marion Cocquet et Marc Leplongeon, « MeTooGay, les coulisses d’un drame », sur Le Point, (consulté le ).
- « MeToo Gay : mort d'un étudiant français qui avait accusé un élu de viol », sur rtbf.be, (consulté le ).