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RĂ©giment de Lyonnais

Le régiment de Lyonnais, également appelé régiment de Lyonnois, est un régiment d’infanterie du Royaume de France créé en 1616, devenu à la Révolution le 27e régiment d'infanterie de ligne.

RĂ©giment de Lyonnais
RĂ©giment de Lyonnois
Image illustrative de l’article Régiment de Lyonnais
Uniforme et drapeau du régiment du Lyonnais en 1772

Création 1616
Dissolution 1791
Pays Drapeau du royaume de France Royaume de France
Branche Infanterie
Type RĂ©giment
RĂ´le Infanterie de ligne
Fait partie de 27e régiment d'infanterie
Ancienne dénomination Régiment de Villeroy
RĂ©giment d'Alincourt

Création et différentes dénominations

Mestres de camp et colonels

  • : Nicolas de Neufville, marquis de Villeroy, marĂ©chal de camp le , Ă  nouveau mestre de camp du rĂ©giment Ă  la mort de son frère en 1639
  • : Charles de Neufville, chevalier d'Alincourt, frère du prĂ©cĂ©dent, †
  • : Nicolas de Neufville de Villeroy, marquis de Villeroy, mestre de camp, lieutenant gĂ©nĂ©ral le , colonel le , marĂ©chal de France le , †
  • : François de Neufville, duc de Villeroy, fils du prĂ©cĂ©dent, brigadier le , marĂ©chal de camp le , lieutenant gĂ©nĂ©ral le , marĂ©chal de France le , †
  • : Louis Nicolas de Neufville, marquis d’Alincourt, fils du prĂ©cĂ©dent
  • : François Louis de Neufville, marquis de Villeroy
  • : Jacques Bertrand de Scepeaux, marquis de BeauprĂ©au
  • : Hyacinthe GaĂ«tan, comte de Lannion
  • : Gabriel Louis François de Neufville, marquis de Villeroy
  • : Anne-Joachim de Montaigut, marquis de Bouzols
  • : Alexis Paul Michel Le Veneur, vicomte de Tillières
  • : Philippe AndrĂ© François, comte de Montesquiou-Fezenzac
  • : Jean-Baptiste Chauvet d’Allons
  • : Gaspard Vincent FĂ©lix Gioacomoni
  • : Hyacinthe Étienne Antoine Claude Alexandre de Rossi
  • : Constantin Joseph Dumortier, †

Campagnes et batailles

RĂ©giment de Villeroy

  • rĂ©giment de Villeroy de 1616 Ă  1631.
    régiment de Villeroy de 1616 à 1631[2].

RĂ©giment d'Alincourt

En 1632, le régiment a ses quartiers à Lyon. Quand éclate la révolte du duc de Montmorency, il se rend dans le Vivarais et contribue à étouffer l’insurrection organisée par le baron de Lestranges, en s’emparant du château de Tournon.

Le le régiment obtient le drapeau blanc[3] et prend le nom de régiment de Lyonnais

RĂ©giment de Lyonnais

  • rĂ©giment de Lyonnais de 1635 Ă  1791
    régiment de Lyonnais de 1635 à 1791

En 1639 il est renforcé par l'incorporation du régiment d'Alincourt (1639-1639)

Le , Louis XIV dĂ©clare la guerre Ă  la Hollande. Le rĂ©giment de Lyonnais part pour la Hollande avec le prince de CondĂ©. Il se trouve Ă  la prise de Wesel et d’Emmerik, au passage du Rhin et Ă  la prise du fort de Nimègue. Pendant l’hiver, il suit Luxembourg en Hollande et participe Ă  la prise et Ă  la destruction de Bodegrave, Swallerdam et NiewerbrĂĽg. En 1673, il combat sous Turenne en Allemagne et se fait remarquer Ă  la prise d’Unna. Au mois de dĂ©cembre, il rallie Anne-Jules de Noailles, comte d’Ayen, sur la frontière de Franche-ComtĂ© et participe Ă  la prise de Pesmes le ; le , il ouvre la tranchĂ©e devant Gray, qui capitule Ă  l’instant, malgrĂ© une garnison de 1 600 hommes d’infanterie, 400 maĂ®tres et 600 dragons. Lyonnais contribue Ă  la prise de Vesoul et de Lons-le-Saulnier, enlevĂ©s avec la mĂŞme rapiditĂ©. Le rĂ©giment est employĂ© Ă  l’investissement de Besançon et repousse une sortie le . Le , il ouvre la tranchĂ©e avec les Gardes au pied de la montagne de Chaudane. En juillet, Lyonnais fait le siège de Salins oĂą son major, M. de Valonges, est tuĂ© Ă  l’attaque du fort Sainte-Anne.

L’année 1688 est le commencement de la guerre de la Ligue d'Augsbourg.
Lyonnais arrive sur le Rhin à l’armée du Dauphin et fait les sièges de Philippsbourg, Manheim et Frankenthal. Il passe l’hiver à Landau dont il répare les fortifications, fait la campagne de 1689 d’abord sous le maréchal de Duras, puis prend part à la défense de Mayence sous le marquis d’Huxelles. Le régiment fait encore les deux campagnes suivantes en Allemagne. En 1692, ses 2 bataillons sont appelés en Flandre pour le siège de Namur. Plus tard, son arrivée sur le champ de bataille de Steenkerque, à la pointe du bois de Triou, décide l’ennemi à la retraite et contribue à la victoire. Lyonnais fait encore la campagne de 1693 en Flandre et combat à Neerwinden. Il est au siège de Charleroi en septembre et se couvre de gloire à l’attaque de l’ouvrage à cornes et de la demi-lune de droite le .

Au siège de Dixmude, en 1695, il ouvre la tranchĂ©e le et avance assez pour faire battre la chamade le lendemain au gĂ©nĂ©ral Hellemberg, qui avait plus de 4 000 hommes de garnison ; le prince d’Orange lui fera couper la tĂŞte. Lyonnais se trouve encore cette annĂ©e Ă  la prise de Deynse et au bombardement de Bruxelles. Il achève la guerre sur cette frontière et fait partie du camp de Compiègne en 1698.

Au début de la guerre de Succession d’Espagne, le régiment est partagé entre les armées de Flandre et du Rhin. Le bataillon de l’armée du Rhin passe en Italie en et participe à la bataille de Chiari.

L’autre bataillon arrive en Italie en , et tous les deux se trouvent au combat de Santa Vittoria, à la bataille de Luzzara, à la prise de cette place et de Borgoforte. En décembre, le régiment est à la prise de Bondanella, un important poste sur le Pô.

En 1703, sous le duc de Vendôme le régiment est aux combats de Stradella, de Castelnuovo de Bormia et à la prise de Nago, d’Arco et d’Asti. En 1704, il fait les sièges de Verceil et d’Yvrée et commence celui de Verrue.

Le Lyonnais participe à la grande attaque de cette place le , et prend part cette même année au siège de Chivasso et à la bataille de Cassano.

En 1706, il combat Ă  Calcinato et Ă  la bataille de Turin.

En 1707, le régiment sert à la défense d’Antibes et de Toulon.

Envoyé en Flandre, Lyonnais est au combat d’Audenarde (1708), à la bataille de Malplaquet (1709), au combat d’Arleux (1711) et à la bataille de Denain (1712).

En 1713, le régiment fait le siège de Landau, contribue à la prise de Fribourg après la défaite des troupes du général Vaubonne devant cette place.

Le , il est renforcé par l'incorporation du régiment de Mornac[4] et le il est renforcé par l'incorporation du régiment de Charolais[5].

  • rĂ©giment de Lyonnais de 1720 Ă  1734
    régiment de Lyonnais de 1720 à 1734
  • rĂ©giment de Lyonnais de 1734 Ă  1762
    régiment de Lyonnais de 1734 à 1762

Le régiment se trouve au camp d'Aimeries-sur-Sambre en 1732[6]

Au début de la guerre de Succession d’Autriche, le Lyonnais se rend à Sedan pour se joindre à la 1re division du corps d’armée du maréchal de Maillebois et part pour la Westphalie le . Retiré à Dingolfing, sur l’Isar, la ville est attaquée le par l’avant-garde autrichienne du général Daun. Elle est repoussée par le lieutenant-général Nicolas Léon Phelippes de La Houssaye avec ses 14 bataillons. L’armée autrichienne renouvelle son attaque le alors que la place n’est défendue que par un détachement des différents corps. Le régiment de Lyonnais est sérieusement engagé avec la perte de 17 officiers dont le capitaine de Monchevreuil. Après cette affaire, les troupes françaises rentrent en France et le régiment est cantonné à Rheinau et Neufbrisach.
Fin août, il passe en Franche-Comté, puis se rend à la frontière du Piémont où le prince de Conti rassemble son armée. Les opérations de la campagne commencent en et le régiment se trouve à l’attaque des retranchement du mont Alban, à la prise de Villefranche et du mont Alban, au passage de vive force de la vallée de la Stura, à la prise de Château-Dauphin et au siège de Démont.

Lyonnais se distingue au siège de Coni et à la bataille de la Madonne de l'Olmo le . À l’automne, le régiment prend ses quartiers à Barcelonnette et y reste la plus grande partie de l’année 1745. Il franchit les monts en novembre pour aller au siège d’Asti. Un bataillon, mis en garnison dans cette place, y est fait prisonnier de guerre le . Échangé peu après, il rejoint l’autre bataillon à Antibes et contribue à la défense de la Provence.

En 1755, le régiment est au camp d’Aimeries-sur-Sambre, puis se rend à Valenciennes qu’il quitte pour Rouen au printemps de 1756. Il passe l’hiver à Strasbourg.

En 1757, il fait partie de l’armĂ©e d’Allemagne et se trouve Ă  la bataille d’Haastembeck, Ă  la prise d’Hameln, de Minden et de Hanover. Après la violation de la convention de Closterseven, il quitte le camp d’Halberstadt, marche sur Zell et combat le lors du passage de l’Aller. Mis en garnison Ă  Minden, il y est attaquĂ© et contraint, , Ă  se rendre prisonnier de guerre avec le lieutenant-colonel de Bruslard. IndignĂ©s par cette capitulation, 1 500 soldats se nomment un gĂ©nĂ©ral, le caporal de grenadiers La Jeunesse du rĂ©giment de Lyonnais, et sortent brusquement de la place, en culbutant deux postes ennemis, et rĂ©ussissent Ă  gagner la campagne. Les soldats restĂ©s prisonniers sont bientĂ´t Ă©changĂ©s et le rĂ©giment se rĂ©tablit peu Ă  peu les annĂ©es suivantes, Ă©tant attachĂ© Ă  la garde des cĂ´tes.

  • rĂ©giment de Lyonnais de 1762 Ă  1776
    régiment de Lyonnais de 1762 à 1776
  • rĂ©giment de Lyonnais de 1776 Ă  1779
    régiment de Lyonnais de 1776 à 1779
  • rĂ©giment de Lyonnais de 1779 Ă  1791
    régiment de Lyonnais de 1779 à 1791

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment de Lyonnais est mis à quatre bataillons par l'incorporation du régiment de Nice.
L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[7] :
Habit, veste et culotte blancs, parements, revers et collet rouges, doubles poches en long garnies chacune de trois boutons, autant sur la manche, cinq au revers et quatre en dessous : boutons jaunes avec le no 15. Chapeau bordé d'or.

Le 26 avril 1775, le régiment est dédoublé, ses 2e et 4e bataillons forment le régiment de Maine.

Le , le régiment de Lyonnais embarque à Toulon avec les régiments d’infanterie de Bretagne, de Bouillon, et Royal-Suédois et un détachement du régiment d’artillerie de Strasbourg à destination de l’Île de Minorque. Ces troupes, commandées par le lieutenant-général baron de Falkenheim, venaient renforcer les troupes franco-espagnoles du duc de Crillon qui investissaient le fort Saint-Philippe de Mahon depuis 1780. La place, commandée par le général anglais Murray capitula le .
Après la prise de Minorque, les troupes du duc de Crillon, dont le régiment de Lyonnais, prennent la direction du siège de Gibraltar investi depuis dix-huit mois. Malgré l’insuccès des opérations, le blocus depuis la terre continua jusqu’à la paix et le régiment de Lyonnais demeura ce temps au camp de Saint-Roch.

  • 27e rĂ©giment d’infanterie de ligne de 1791 Ă  1794
    27e régiment d’infanterie de ligne de 1791 à 1794

Le 1er janvier 1791 lors de la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Lyonnais devient le 27e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Lyonnais).

Personnalités

Notes et références

  1. Brevet par lequel le roi de France pourvoit Ă  des charges et offices militaires.
  2. 9 drapeaux, dont un blanc Colonel, et 8 d’Ordonnance « bleux & noirs par opposition, & croix blanches » : Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739
  3. La possession d'un drapeau blanc devint le privilège et la marque des corps permanents, mais on laissait aux formations temporelles la possibilité d'obtenir le drapeau blanc si elles s'en montraient dignes.
  4. Histoire de l'infanterie en France, tome 2, p. 479
  5. Histoire de l’infanterie en France, tome 2, p. 479
  6. Plan du Camp d'Aymeries sur la Sambre en 1732. Ordre de Bataille des troupes qui composent le Camp de la Sambre
  7. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762

Annexes

Bibliographie

  • Lieutenant-colonel Belhomme, Histoire de l’infanterie en France, tomes 2 et 3, Paris, Henri Charles-Lavauzelle Ă©diteur militaire
  • M. Pinard, Chronologie historique-militaire, tomes 2 et 3, Paris, Claude Herissant, 1760 et 1761
  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, t. 4, 1851, p. 221 Ă  251

Article connexe

Liens externes

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