Régiment de Charolais
Le régiment de Charolais est un régiment d’infanterie du Royaume de France créé en 1692, incorporé dans le régiment de Lyonnais en 1714.
Régiment de Charolais | |
Drapeau d’Ordonnance du régiment de Charolais | |
Création | 1692 |
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Dissolution | 1714 |
Pays | Royaume de France |
Branche | Infanterie |
Type | régiment |
Rôle | infanterie de ligne |
Création et différentes dénominations
- : création du régiment de Charolais
- : réformé par incorporation dans le régiment de Lyonnais
Colonels et mestres de camp
- : Gabriel de Hautefort, chevalier de Montignac
- : Barthélémy Gabriel, comte d'Espinay
- 1712 : Jacques Berbier du Metz[1]
Historique des garnisons, combats et batailles du régiment
régiment de Charolais de 1692 à 1714
- 1705 : Siège de Nice
Personnalités
Gabriel de Hautefort
Gabriel de Hautefort, né le au Mesnil-Saint-Firmin[2] d'abord connu sous le nom de « chevalier de Montignac »[3] est le 9e fils (sur 17) de Gilles de Hautefort et de Marthe d'Estournel.
II entra comme lieutenant au régiment d'infanterie d'Anjou, dont son frère, François Marie, marquis d'Hautefort, était colonel, en 1685, et y obtint une compagnie le .
II marcha avec ce régiment au siège et à la prise de Philippsbourg, de Manheim et de Frankenthal, à la conquête du Palatinat en 1689 ; à l'armée d'Allemagne en 1690-1691 ; à l'armée de la Moselle en 1692. Il passa cette dernière année à l'armée de Flandre, combattit à Steinkerque et se trouva au bombardement de Charleroi. Il obtint, par commission du , le régiment d'infanterie de Charolais, lors de sa formation.
Il servit d'abord sur la Moselle, puis en Flandre et combattit à Neerwinden en 1693. Il se trouva à l'armée d'Allemagne en 1694 et 1695. Il prit cette dernière année le nom de Chevalier d'Hautefort. Devenu, par commission du , mestre de camp d'un régiment de dragons de son nom (ce régiment avait été formé par Charles d'Hautefort, son grand-père), il se démit du régiment de Charolais. Il servit à l'armée de Flandre en 1696 et 1697, et au camp de Coudun, près de Compiègne, en 1698. Il entra avec son régiment en Gueldre le et se rendit au mois d'avril suivant à l'armée de Flandre où il finit la campagne. Il servit à la même armée en 1702 ; contribua à la défaite des Hollandais sous Nimègue et fut créé brigadier de dragons par brevet du . Employé en cette qualité, à l'armée d'Allemagne en 1703, il se trouva au siège et à la prise de Brisach, au siège de Landau et à la bataille de Spire.
Employé à l'armée de la frontière du Dauphiné, sous le duc de la Feuillade, en 1704, courut à empêcher les ennemis d'entreprendre le siège de Chambéry, contribua à la prise de Suze, à la soumission des Vaudois, et à la prise des retranchements de la vallée d'Aoste, et de la ville de ce nom. Il marcha, sous le même général, à la réduction du comté de Nice, au siège et à la prise de Chivasso, au blocus de Turin, et au combat sous cette place, en 1706.
Il commença la campagne sur le Rhin, en 1707. Étant passé à l'armée de la frontière du Dauphiné, sous le maréchal de Tessé, par lettres du , il y contribua à la levée du siège de Toulon par les ennemis. Il servit, en 1708, à l'armée du Roussillon, qui canonna les ennemis au Pont-Major, couvrit le siège de Tortose et conserva la ville de Roses.
Créé maréchal-de-camp, par brevet du , il se démit de son régiment, et fut employé à l'armée d'Allemagne, sous le maréchal de Harcourt, jusqu'à la paix. Il fut choisi, en 1711, pour être premier écuyer de madame la duchesse de Berry. Il se trouva aux sièges et à la prise de Landau et de Fribourg, en 1713. On le créa lieutenant-général des armées du roi, par pouvoir du .
Il mourut, le , à l'âge de 74 ans.
Notes, sources et références
- Jacques Berbierz était Sieur du Metz (Mets), de Chalette, secrétaire du Roi, payeur des Garde du corps du roi. C'est le père de Claude Gédéon Berbier du Mets
- Marquise Marie de Cumont : Généalogie de la famille de Hautefort page 158 (171)
- Jean-Baptiste-Pierre Courcelles Dictionnaire historique et biographique des généraux français, Volume 6, page 417