Accueil🇫🇷Chercher

Prise de Menin (1578)

Contexte

Avant de rejoindre la révolte hollandaise, Menin était une ville ouverte. Les calvinistes gantois prirent l'initiative de doter la ville de fortifications. Un mur d'enceinte en terre a été érigé avec un fossé et des palissades contenant trois portes ; les portes d'Ypres, de Bruges et de Courtrai. La quatrième (porte de Lille) était ouverte sur les bords de la Lys.

Après la mort inattendue de Don Juan, le duc de Parme est nommé gouverneur des Pays-Bas. Surtout dans les régions wallonnes, mais aussi ailleurs, comme en Flandre et dans le Brabant, les gens étaient encore de fervents catholiques. Les « malcontents » avaient décidé de s'unir à Arras dans l'Union d'Arras. Le , les États de Hainaut et d'Artois, ainsi que ceux de Lille, Douai et Orchies, signent le traité de « réconciliation » avec le roi dans l'abbaye Saint-Vaast. Celui-ci stipulait que les privilèges seraient maintenus tandis que le catholicisme et l'autorité royale seraient préservés, la Pacification avec l'Union de Bruxelles et l'Édit perpétuel confirmés, que tous les soldats étrangers partiraient pour être remplacés par une armée flamande, les citadelles et autres les forteresses seraient remises aux autorités locales. Et après six mois, un prince du sang agirait comme gouverneur. En réponse à cela, l'Union d'Utrecht serait fermée dans les régions du nord. Certaines villes flamandes et brabançonnes avaient également adhéré à cette union. Ceux que cette tournure des évènements n'agréait pas se sont unis en tant sous le nom des Malcontents[2].

Siège

Emmanuel de Lalaing, à la tête d'un régiment de soldats wallons mutins de l'armée des États (nl), pour protester contre le manque de solde de son régiment, la paix religieuse imposée et l'attitude de Gand, prévoit de prendre la ville ouverte de Menin. Après la capture de la ville, Menin sert de base pour des raids dans la campagne flamande.

Conséquences

Le duc de Parme profite de cet appui pour reconquérir les villes côtières de Dunkerque, Nieuport et Dixmude en juillet et août avec l'aide des Malcontents. Grâce à ce nouvel accès à la mer, il pouvait empêcher la navigation anglaise et hollandaise depuis Dunkerque.

La prise de Menin entraîne une guerre ouverte entre les Malcontents et l'armée des États et le comté de Flandre. Les Gantois, se méfiant des trahison, agissent de plus en plus durement à l'encontre les catholiques. Ils interrompent également le financement de la Généralité jusqu'à ce que le dernier soldat wallon mutiné soit expulsé de Flandre.

Menin reste sous l'autorité des mécontents jusqu'au . La ville est ensuite reprise depuis Courtrai par les troupes écossaises et ramenée sous l'autorité de l'État sous le commandement de l'Écossais Henry Balfour (nl). En 1582, Menin est reprise par l'armée de Flandre commandée par le duc de Parme.

Lalaing conquiert Cassel, Wervicq et Boezinge avec d'autres Malcontents.

La population de Menin part en masse pour Haarlem à partir de 1578, provoquant un déclin économique : l'industrie textile diminue de moitié dans les dix années qui suivent cet exode.

Références

  1. (nl) René Félix Lissens, Winkler Prins encyclopedie van Vlaanderen, Volume 4, p. 462, Elsevier Sequoia, 1974
  2. Schoolboek over de geschiedenissen van ons vaderland (zuidelijke provinciën), Uitgave:D. Du Mortier en zoon, J. De Lange en J. Oomkens en zoon, 1826

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.