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Pont levant de la rue de Crimée

Le pont levant de la rue de Crimée est un pont levant situé à l'intersection du bassin de la Villette et du canal de l'Ourcq, dans le 19e arrondissement de Paris. Il permet à la rue de Crimée de traverser le canal, et relie le quai de l'Oise, sur le côté nord-ouest du canal, au quai de la Marne, sur le côté sud-est du canal.

Pont levant de la rue de Crimée
Image illustrative de l’article Pont levant de la rue de Crimée
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Paris
Commune Paris, 19e arrondissement
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 53′ 18″ N, 2° 22′ 46″ E
Caractéristiques techniques
Type Pont levant
Matériau(x) Acier
Construction
Inauguration
Mise en service
Concepteur Edmond Humblot[1] (concepteur)
Ingénieur(s) Louis Le Chatelier
Maître(s) d'œuvre Fives-Lille (construction)
Maître d'ouvrage Ville de Paris
Entreprise(s) Fives-Lille
Historique
Protection Logo monument historique Inscrit MH ()

Mis en service en 1885, le dernier pont levant de la capitale connaĂ®t encore chaque annĂ©e près de 9 000 manĹ“uvres. Lorsque le pont levant est en action pour laisser passer un bateau, les piĂ©tons peuvent traverser Ă  cĂ´tĂ© sur une passerelle fixe et surĂ©levĂ©e : la passerelle de la rue de CrimĂ©e[2].

Situation

Le pont levant de la rue de Crimée et sa passerelle piétonnière accolée sont situés à l'intersection du canal de l'Ourcq, dans sa section également dénommée second bassin de la Villette, avec le premier bassin de la Villette. Il permet la continuité de la rue de Crimée, lors de son croisement avec la voie fluviale, dans le 19e arrondissement de Paris[3].

Ce site est desservi par les stations de métro Crimée, Riquet, Ourcq et Laumière.

Histoire

Création des canaux de Paris

Après plusieurs projets n'ayant pas abouti, c'est le Consulat qui promulgue, le 29 floréal an X (), une loi prescrivant la création du canal de l'Ourcq, du bassin de la Villette et d'un canal, à écluses, ayant son origine dans la Seine, en dessous du bassin de l'Arsenal pour rejoindre Saint-Denis en traversant les deux premiers nommés. L'objet de cette loi est d'assurer les besoins d'alimentation en eau de la ville de Paris. Le chantier débute par le canal de l'Ourcq[4]. Le projet est modifié en 1805, par une décision de l'empereur Napoléon Ier selon laquelle les profils des voies d'eau doivent être modifiés pour permettre le passage de « bateaux de moyenne grandeur »[5].

au premier plan la rotonde puis le bassin et en arrière plan le canal de l'Ourcq, sur les côtés l'artiste a figuré des arbres et quelques maisons
Vue d'artiste idéalisée du bassin de la Villette et du canal de l'Ourcq (avant 1822[6]).

Le bassin de la Villette, terminĂ© en 1808, est mis en eau cette mĂŞme annĂ©e[7]. Le chantier du canal Saint-Denis dĂ©bute en , et la section de Claye-Souilly Ă  Paris du canal de l'Ourcq est ouverte Ă  la navigation le [8]. Les chantiers sont interrompus en , du fait de la bataille de Paris. Durant la pĂ©riode trouble qui suit (abdication de NapolĂ©on Ier et Première Restauration), les chantiers restent en suspens. Lors des Cent-Jours, des travaux reprennent du fait de l'affectation d'un crĂ©dit de 1 245 000 francsXVI_9-0">[9]. Au dĂ©but de la Seconde Restauration, seuls quelques chantiers sont maintenus mais il ne s'agit que de « mouvements de terre », financĂ©s sur des fonds de secours attribuĂ©s pour venir en aide Ă  la populationXX_10-0">[10].

Une commission est créée en pour rendre un avis définitif sur l'ensemble de ce projetXVI_9-1">[9]. Elle rend ses conclusions le ; celles-ci confirment, notamment, que ces canaux doivent être navigables et qu'il faut en terminer l'exécutionXVI–XIX_11-0">[11]. Suit une période durant laquelle les services de l'État sont restructurés et à la fin de l'année 1817, après la nomination du nouveau directeur général des ponts et chaussées, il est convenu que les ressources de l'État et de la ville de Paris ne permettent pas la reprise et la finition des travauxXIX_12-0">[12]. La solution envisagée est de rechercher une Compagnie privéeXXI_13-0">[13].

En , Ă  l'instigation de l'ingĂ©nieur en chef Pierre-Simon Girard, est crĂ©Ă©e la Compagnie Vassal et Saint-Didier, dont le principal actionnaire est M. Hainguerlot. Par un traitĂ©, elle obtient la concession pour 99 ans du canal Saint-Denis et du canal de l'Ourcq, de Mareuil jusques et y compris le bassin de la Villette, Ă  charge pour elle de construire Ă  ses frais le canal Saint-Denis suivant les projets approuvĂ©s et d'achever la construction du canal de l'Ourcq dans un dĂ©lai de quatre annĂ©es. Ce traitĂ© prĂ©cise Ă©galement que la Ville de Paris fait l'acquisition des terrains nĂ©cessaires Ă  l'emplacement et aux dĂ©pendances du canal Saint-Denis et lui verse 7 500 000 francs pour la finition du canal de l'Ourcq. La compagnie est alors renommĂ©e Compagnie des canaux de l'Ourcq et de Saint-DenisXXI–XXIII_14-0">[14]. Le canal Saint-Denis est ouvert le et le canal de l'Ourcq Ă  la fin de l'annĂ©e 1822[7].

Le pont tournant sur le canal de l'Ourcq Ă  la Villette (1874)

vue du dessus de l'ensemble du mécanisme avec notamment les chaînes et le piston
Plan d'ensemble du mĂ©canisme hydraulique actionnant le pont tournant de 1874 sur le canal de l'Ourcqpl. 5-6_:_fig. 4_15-0">[15].

Ce pont tournant a Ă©tĂ© construit en 1874[16] - [17], en remplacement d'un pont en bois incendiĂ© en 1871 sous la Commune de Paris[18]. Alors en service, il est dĂ©crit en 1875 dans les Annales des ponts et chaussĂ©es. SituĂ© dans l'axe de la rue de CrimĂ©e, Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord du bassin de la Villette, il permet le franchissement du canal de l'Ourcq par deux voies charretières, deux trottoirs latĂ©raux et un trottoir intermĂ©diaire. Les bateaux disposent d'une passe large de 7,94 mètres. Ce pont, d'une longueur totale de 17,80 m et d'une largeur de 7,60 m, est Ă  une seule volĂ©e[19]. « La volĂ©e, ou partie mobile, tourne sur un pivot scellĂ© dans la maçonnerie et coiffĂ© d'une crapaudine fixĂ©e sur un cadre mĂ©tallique ; le pivot est Ă  4 mètres du parement du bajoyer, la crapaudine est sur l'axe du pont. La volĂ©e a 12,40 m de rayon et la culasse 5,40 m seulement : le poids total du pont, y compris la fonte placĂ©e dans la culasse pour Ă©quilibrer la volĂ©e, est de 75 tonnes »[20].

La manĹ“uvre du pont est assurĂ©e par une machinerie hydraulique fonctionnant avec de l'eau provenant du rĂ©servoir de MĂ©nilmontant. L'eau arrive avec une pression de 45 mètres de hauteur, ce qui correspond Ă  4,35 at[alpha 1] ; « mais en rĂ©alitĂ© elle n'agit qu'avec une pression qui ne dĂ©passe pas 3,50 at : il en rĂ©sulte sur le piston un effort de 5 740 kg suffisant pour la manĹ“uvre du pont ». Le fonctionnement du mĂ©canisme est dĂ©crit ainsi : « une roue horizontale de 1,80 m de diamètre, solidaire avec l'ossature du pont, et situĂ©e au-dessous, est entourĂ©e d'une chaine qui l'embrasse environ sur les deux tiers de sa circonfĂ©rence. Les deux brins de cette chaĂ®ne se croisent, et après avoir passĂ© sur des poulies, vont s'attacher par leur extrĂ©mitĂ©s Ă  deux tiges de fer qui, d'autre part, se fixent sur les deux faces d'un piston : ce piston se meut dans un cylindre horizontal de 0,450 m de diamètre dont les bases sont traversĂ©es, dans des boĂ®tes Ă  Ă©toupe, par les tiges dont nous venons de parler. Le piston se meut dans un sens ou dans l'autre, suivant qu'il subit la pression de l'eau sur l'une ou l'autre face : sa course est de 1,375. Suivant qu'un appareil spĂ©cial de distribution envoie l'eau en pression d'un cĂ´tĂ© ou de l'autre, le piston se meut, entraĂ®nant, par l'intermĂ©diaire des tiges rigides, la chaĂ®ne qui fait tourner le pont dans un sens ou dans l'autre »[21].

En cas de panne du système hydraulique, la manœuvre peut être effectuée à la force des bras. Un cabestan permet d'enrouler les chaînes de manœuvre afin d'effectuer la rotation du pont[21].

Contexte

La concession n'ira pas jusqu'Ă  son terme ; en effet, le , un dĂ©cret d'expropriation pour cause d'utilitĂ© publique permet son rachat par la ville de Paris. Cela concerne, notamment, l'ensemble des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis, avec les installations et le matĂ©riel fixe et mobile utilisĂ© pour l'exploitation. Le coĂ»t de ce rachat, est de quarante-six annuitĂ©s de 540 000 francs, payĂ© par la ville de Paris Ă  la compagnie concessionnaire[22].

Après ce rachat, l'Ă©tat des canaux et de leurs installations est Ă©tudiĂ©. Il est dĂ©cidĂ© qu'il est nĂ©cessaire d'effectuer une rĂ©fection intĂ©grale et qu'il faut Ă©galement augmenter le tirant d'eau du Canal Saint-Denis et du bassin de la Villette, Ă©tabli Ă  deux mètres, du fait de l'approfondissement Ă  3,20 m rĂ©alisĂ© sur la Seine. En 1880, l'ingĂ©nieur en chef Buffet et l'ingĂ©nieur ordinaire A. Durand-Claye Ă©laborent un programme de reconstruction avec accroissement du tirant d'eau Ă  3,20 m. L'une des contraintes est que ces chantiers doivent ĂŞtre rĂ©alisĂ©s sans interrompre la navigation et les divers services, notamment le fonctionnement des Ă©gouts et des canalisations. La rĂ©alisation de ce programme dĂ©bute en 1881[23].

En 1882, le port de la Villette, « l'un des premiers de France », permet : le dĂ©chargement de 1 100 000 tonnes, l'embarquement de 200 000 t et le transit de 600 000 t de marchandises[24]. Ce port est composĂ© de deux bassins, larges de 70 m et 30 m, sĂ©parĂ©s par un chenal, de 60 m de long pour 11 m de large, sur lequel se situe le pont tournant qui permet le passage de la circulation de la rue de CrimĂ©e atteignant quotidiennement 4 000 colliers[alpha 2]. Le pont tournant est en moyenne manĹ“uvrĂ© 25 fois par jour, pour le passage des bateaux. Ces manĹ“uvres interrompent la circulation sur la rue de CrimĂ©e, pendant des durĂ©es variables, qui vont de 15 minutes pour un bateau Ă  vapeur isolĂ© Ă  une heure pour un convoi transportant le plus lourd tonnage[25].

Choix d'un nouveau type de pont

Après la dĂ©cision d'amĂ©lioration du passage, entre les deux bassins du port de la Villette, en lui donnant une largeur de 15 m et une profondeur de 3,20 m, l'exĂ©cution de ce travail est confiĂ©e Ă  l'ingĂ©nieur des ponts et chaussĂ©es Louis Le Chatelier, sous la direction du concepteur, l'ingĂ©nieur en chef Edmond Humblot et avec l'assistance du conducteur des ponts et chaussĂ©es Briolet[8].

le canal de l'Ourcq avec au deuxième plan le pont en position basse avec une locomotive à vapeur qui le traverse
Pont levant, inauguré en 1868, mettant en communication les voies de la gare du marché aux bestiaux de la Villette avec celles des abattoirs, situées de part et d'autre du canal de l'Ourcq[26].

Sont Ă©cartĂ©s les ponts de type « pont tournant » et « pont roulant », car l'empiètement de la culasse viendrait « gâter les accès », et « pont-levis » car il a besoin, lorsqu'il est de grande taille, de substructures importantes, alors que le site prĂ©sente une insuffisance de hauteur disponible sous la chaussĂ©e. Par dĂ©faut, il ne reste que le choix d'un pont levant. Deux ouvrages basĂ©s sur ce type sont prĂ©sents en France[25]. L'un, situĂ© sur le canal de l'Ourcq au niveau des abattoirs de la Villette, permet le passage des trains, un ou deux par jour, qui empruntent un embranchement particulier de la ligne de Petite Ceinture ; construit en 1868 par François Mantion[26], il dispose d'un tablier, long de 8,50 m, suspendu Ă  des treuils montĂ©s sur une arcature supĂ©rieure en maçonnerie ; il est maintenu en position normale Ă  m au-dessus de la surface de l'eau du canal, sauf lors du passage d'un train. L'autre, situĂ© au Creusot, ne s'Ă©lève que de 2,70 m par l'action de quatre vĂ©rins d'angle, dont le synchronisme n'est pas sĂ©curisĂ© ; sa manĹ“uvre est rare et excessivement lente.

Des ponts levants construits aux États-Unis présentent tous comme caractère commun d'avoir une charpente métallique, située au-dessus du tablier lorsqu'il est positionné à sa hauteur maximum, qui porte le mécanisme et l'unique moteur, fonctionnant à vapeur, à gaz ou à eau. Le « mécanisme se compose de poulies sur lesquelles passent des chaînes fixées, d'une part aux poutres du pont, de l'autre à des contrepoids d'équilibre, et de treuils dont les chaînes renvoyées verticalement attaquent le pont en un certain nombre de points des poutres ». L'avantage est que le synchronisme de l'ascension est assuré du fait que l'ensemble des « treuils sont manœuvrés simultanément par l'unique moteur ». Néanmoins, ce dispositif est considéré comme « inélégant au dernier point, et la dépense en métal qu'il nécessite ne peut se justifier que par des cours momentanés de la matière, au lieu d'emploi »[27].

Finalement, les ingĂ©nieurs renoncent Ă  reprendre un type de pont existant, car « Ă  Paris, les circonstances n'Ă©taient pas les mĂŞmes et les exigences esthĂ©tiques du public sont diffĂ©rentes », et proposent un programme succinct aux constructeurs[28]. Seul le constructeur de gĂ©nie civil Fives-Lille rĂ©pond Ă  l'appel d'offres le avec un coĂ»t de 140 000 francs. Sa proposition est acceptĂ©e lors de la dĂ©libĂ©ration du conseil municipal du [3] ; elle prĂ©voit un pont levant qui pèse 85 tonnes, avec son tablier ; « il est Ă©quilibrĂ© par quatre contrepoids d'angle qui Ă©voluent en dessous du plan d'eau dans des puits en maçonnerie Ă©tanche. La partie apparente du mĂ©canisme ne comprend que les chaĂ®nes, les poulies d'Ă©quilibre et leurs supports, qui sont des colonnes en fonte, d'aspect dĂ©coratif. Le pont Ă©tant Ă©quilibrĂ©, les efforts d'ascension et de descente sont Ă©gaux »[28].

Fives-Lille dépose un brevet[29] de quinze ans sur ce procédé le [30] - [31].

Chantier première phase

Le premier problème important Ă  rĂ©soudre est celui posĂ© par la prĂ©sence, sous la rue de CrimĂ©e, d'un important collecteur dont l'extrados de la voĂ»te est situĂ© Ă  la profondeur du bassin, soit m, ce qui nĂ©cessite de l'abaisser de 1,20 m pour tenir compte de la nouvelle profondeur Ă©tablie Ă  3,20 m. Les impĂ©ratifs sont de conserver Ă  la cunette une cote Ă©gale Ă  la situation prĂ©cĂ©dente pour Ă©viter un siphon, de permettre le passage des Ă©lĂ©ments indĂ©pendants qui s'y trouvent (les services tĂ©lĂ©graphique, tĂ©lĂ©phonique et pneumatique) ainsi que de deux conduites de 0,40 m et 0,60 m de diamètre, de ne pas interrompre les services de l'ancienne canalisation pendant les travaux. Le chantier doit se dĂ©rouler pendant la pĂ©riode de chĂ´mage[alpha 3] du canal qui, en 1884, est prĂ©vue du , arrĂŞt de la navigation, au , reprise de la navigation[8].

Suite

À l'époque de sa construction, c'était le troisième pont levant à être érigé en France[32] ; de nos jours, il s'agit du dernier du genre situé à Paris.

Le pont levant et la passerelle attenante sont inscrits au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [33].

L'ensemble, passerelle et pont, a été entièrement rénové en 2010-2011[3] - [34]. Il fonctionnait jusqu'alors à l'eau potable et consommait m3 d'eau pour chaque manœuvre. Ce gaspillage a été réduit en dotant le pont d'une centrale hydraulique moderne plus adaptée[34]. Il a également été modernisé grâce à sa télégestion depuis le poste de commande de la première écluse du canal Saint-Denis[35]. Le coût de cette rénovation était estimé à 3,8 millions d'euros[36].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Illustrations du pont et de la passerelle
  • La passerelle piĂ©ton au premier plan, le pont en position basse derrière.
    La passerelle piéton au premier plan, le pont en position basse derrière.
  • Le pont en position haute devant, la passerelle pour piĂ©tons derrière.
    Le pont en position haute devant, la passerelle pour piétons derrière.
  • Système de levage du pont.
    Système de levage du pont.
  • Bâtiment annexe du pont.
    Bâtiment annexe du pont.
  • Plaque sur le bâtiment annexe, avec la date de construction du pont et le blason de Paris.
    Plaque sur le bâtiment annexe, avec la date de construction du pont et le blason de Paris.

Notes et références

Notes

  1. « at » est le symbole de atmosphère technique, ancienne mesure de pression qui « correspondait à la pression d'une colonne d'eau de dix mètres de hauteur » (source : Michel Dubessel, Le manuel du système international d'unités : Lexique et conversions, Paris, Technip, coll. « Publications de l'Institut français du pétrole », , 169 p. (ISBN 2-7108-0762-9), p. 38 [lire en ligne].).
  2. Le collier est une ancienne unitĂ© de mesure de trafic des routes. « 4 000 colliers » indique qu'il passe 4 000 animaux de trait en moyenne par jour (source : E. Cheysson, « La circulation sur les routes nationales d'après les comptages de 1894 », Journal de la sociĂ©tĂ© statistique de Paris, t. 38,‎ , p. 419 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le )).
  3. Le « chômage » d'un canal est une période d'arrêt de la navigation pour permettre les opérations d'entretien impossibles à faire en période de navigation (source : « Maintenance et exploitation des ouvrages : Chômage », sur vnf.fr, Voies navigables de France (version du 20 mars 2004 sur Internet Archive)).

Références

  1. Pont-levant de la rue de Crimée sur Structurae.
  2. Passerelle de la rue Crimée sur Structurae..
  3. Mairie de Paris, « Cure de jouvence à Crimée », 2011.
  4. Audra 1885, p. 1.
  5. Audra 1885, p. 1–2.
  6. Backouche 2010, p. 61.
  7. Backouche 2010, p. 48.
  8. Audra 1885, p. 2.
  9. XVI-9" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XVI.
  10. XX-10" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XX.
  11. XVI–XIX-11" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XVI–XIX.
  12. XIX-12" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XIX.
  13. XXI-13" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XXI.
  14. XXI–XXIII-14" class="mw-reference-text">Vuigner 1862, p. XXI–XXIII.
  15. pl. 5-6_:_fig. 4-15" class="mw-reference-text">Oppermann 1875, pl. 5-6 : fig. 4.
  16. Berthot 1898.
  17. Morandière 1880-1888, p. 1601.
  18. Oppermann 1875, p. 14.
  19. Annales des ponts et chaussées, 1875, p. 536.
  20. Annales des ponts et chaussées, 1875, p. 536–537.
  21. Annales des ponts et chaussées, 1875, p. 537.
  22. « Rachat par la ville de Paris de la concession des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis : Expropriation pour cause d'utilité publique », extrait Picard (avoué de la Ville de Paris), sur aufildelourcq.org, association Au fil de l'Ourcq (AFLO) (consulté le ).
  23. Le Chatelier 1886, p. 710.
  24. Le Chatelier 1886, p. 709.
  25. Le Chatelier 1886, p. 711.
  26. Cerbelaud 1885.
  27. Le Chatelier 1886, p. 712.
  28. Le Chatelier 1886, p. 713.
  29. Bernard Marrey, Les ponts modernes, vol. 1 : 18e-19e siècles, Paris, Picard, , 319 p. (ISBN 2-7084-0401-6).
  30. « No 14,665 — Décret qui proclame des Brevets d'invention et des Certificats d'addition du 23 juin 1884 », Bulletin des lois, XIIe série, t. 22, no 872,‎ , p. 524 (lire en ligne).
  31. « Brevet no 159179 en date du à la compagnie de Fives-Lille, pour un pont levant à soulèvement parallèle actionné par l'eau sous pression ou à bras », Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du , publiée par les ordres de M. le ministre du Commerce et de l'Industrie, Paris, Imprimerie nationale, nouvelle série, t. XLIX,‎ (ISSN 1967-4074), « Travaux de construction », 2. « Ponts et routes », p. 9–15 [lire en ligne].
  32. Le Chatelier 1886, p. 711–712.
  33. Notice no PA00125450, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. Le Parisien, 2010.
  35. « Pont levant de la rue de Crimée (Paris 19e arrondissement) », sur tourisme93.com, Seine-Saint-Denis Tourisme (consulté le ).
  36. « Le pont levant de Crimée sera automatisé », Le Parisien, (consulté le ).
  37. « Square Serge Reggiani », sur paris.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Sur la création des canaux de Paris
  • Pierre-Simon Girard (ingĂ©nieur en chef des ponts et chaussĂ©es, chargĂ© du service municipal de la ville de Paris), MĂ©moires sur le canal de l'Ourcq et la distribution de ses eaux, sur le dessĂ©chement et l'assainissement de Paris, et les divers canaux navigables qui ont Ă©tĂ© mis Ă  exĂ©cution ou projetĂ©s dans le bassin de la Seine pour l'extension du commerce de la capitale, t. 1, Paris, Carilian-GĹ“uvry, , 612 p. (lire en ligne).
  • Émile Vuigner, Rivière et Canal de l'Ourcq : MĂ©moire relatif aux travaux exĂ©cutĂ©s pour amĂ©liorer le rĂ©gime des eaux sur la rivière et le canal de l'Ourcq pour rendre ces cours d'eau navigables, Paris, Dunod, coll. « Atlas », , 119 p. (lire en ligne).
Sur le pont tournant de 1874
  • Charles-Alfred Oppermann, « Pont tournant Ă  manĹ“uvre hydraulique Ă©tabli sur le canal de l'Ourcq Ă  la Villette », Nouvelles Annales de la construction, 1re sĂ©rie, vol. 21, no 241,‎ , p. 14–16 [lire en ligne] et pl. 5–6 [lire en ligne].
  • « Chronique : Pont tournant Ă  manĹ“uvre hydraulique Ă©tabli sur le canal de l'Ourcq Ă  la Vilette », Annales des ponts et chaussĂ©es, 5e sĂ©rie, vol. 2, t. X, no 47,‎ , p. 536–537 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Romain Morandière, TraitĂ© de la construction des ponts et viaducs, en pierre, en charpente et en mĂ©tal pour routes, canaux et chemins de fer, vol. 2, Paris, Dunod, 1880-1888, p. 1601 [lire en ligne] et vol. 3, pl. 303, fig. 20 [lire en ligne].
  • Pierre Berthot, TraitĂ© des routes, rivières et canaux, vol. 3 : Canaux, Paris, Fanchon, , chap. 518, p. 596–598 [lire en ligne].
Sur le pont levant de 1885
  • G. Cerbelaud, « Pont levant Ă©tabli sur le canal de l'Ourcq, Ă  la gare du marchĂ© aux bestiaux de La Villette », Le GĂ©nie civil : Revue gĂ©nĂ©rale des industries françaises et Ă©trangères, t. VII, no 1,‎ , p. 1–3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Henri Ardan, « La fĂŞte du XIXe arrondissement », Le Radical, no 216,‎ , p. 2–3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • R. Audra, « Travaux publics : Le pont-levant de la rue de CrimĂ©e Ă  La Villette (Paris) (Planche I) », Le GĂ©nie civil : Revue gĂ©nĂ©rale des industries françaises et Ă©trangères, t. VIII, no 1,‎ , p. 1–3 (lire en ligne).
  • R. Audra, « Travaux publics : Le pont-levant de la rue de CrimĂ©e Ă  La Villette (Paris) (Suite ; Planche II) », Le GĂ©nie civil : Revue gĂ©nĂ©rale des industries françaises et Ă©trangères, t. VIII, no 2,‎ , p. 18–19 (lire en ligne).
  • R. Audra, « Pont levant de la rue de CrimĂ©e », Le GĂ©nie civil : Revue gĂ©nĂ©rale des industries françaises et Ă©trangères, t. VIII, no 25,‎ , pl. I [lire en ligne] et pl. II [lire en ligne].
  • Romain Morandière, TraitĂ© de la construction des ponts et viaducs, en pierre, en charpente et en mĂ©tal pour routes, canaux et chemins de fer, vol. 2, Paris, Dunod, 1880-1888, p. 1592 [lire en ligne].
  • Louis Le Chatelier, « Note sur la reconstruction du bassin de la Villette et du canal Saint-Denis (sous chapitres : Pont levant de la rue de CrimĂ©e et Pont mobile pendant la reconstruction du pont de la rue de CrimĂ©e) », Annales des ponts et chaussĂ©es, 6e sĂ©rie, vol. 1, t. 11, no 31,‎ 1er semestre 1886, p. 709–721 (lire en ligne).
  • Fernand Barlatier de Mas, chap. 41 « Ponts levants : Le pont levant de la rue de CrimĂ©e », dans EncyclopĂ©die des travaux publics : Cours de navigation intĂ©rieure de l'Ă©cole nationale des Ponts et ChaussĂ©es : Canaux, Paris, Librairie polytechnique Charles BĂ©ranger, , p. 97–100 [lire en ligne].
  • Isabelle Backouche, « Mesurer le changement urbain Ă  la pĂ©riphĂ©rie parisienne : Les usages du Bassin de la Villette au XIXe siècle », Histoire & Mesure, vol. XXV, no 1,‎ , p. 47–86 (lire en ligne).
  • Direction de la voirie et des dĂ©placements, Rue de CrimĂ©e : Le pont de la rue de CrimĂ©e entre histoire et modernitĂ©, Mairie de Paris, , 6 p. (lire en ligne [PDF]).
  • « Le pont de CrimĂ©e se refait une beautĂ© », Le Parisien, .
  • « Cure de jouvence Ă  CrimĂ©e », sur paris.fr, Mairie de Paris, (version du 12 mai 2013 sur Internet Archive).

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative Ă  l'architecture (pour Passerelle de la rue de CrimĂ©e) :
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