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Pierre PĂ©ladeau

Pierre Péladeau ( - ) est un éditeur et homme d'affaires québécois. Il a fondé le groupe Québecor.

Pierre PĂ©ladeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Pierre Péladeau avec Solange Harvey à sa résidence de Sainte-Adèle, à l'occasion du party annuel pour les employés du Journal de Montréal (date inconnue).
Naissance
Outremont
Décès
Montréal
Nationalité Canadienne
Profession
Activité principale
Fondateur de Québecor
Formation
Licence en philosophie (Université de Montréal), Baccalauréat en droit (Université McGill)
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur, Officier de l'Ordre national du Québec
Conjoint
Raymonde Chopin, Line Parisien, Manon Blanchette et Anne BĂ©land.
Descendants
Famille

Biographie

Jeunesse

Né à Outremont d'un père entrepreneur en matériaux de construction, Henri Péladeau, qui a fait faillite au cours de la Grande Dépression, Pierre Péladeau fait des études en philosophie à l'Université de Montréal et en droit à l'Université McGill, avant d'entreprendre une carrière d'homme d'affaires qui durera près d'un demi-siècle.

Il a dĂ©butĂ© comme camelot et continuĂ© sa carrière comme Ă©diteur en 1950, en faisant l'acquisition d'un hebdomadaire diffusĂ© dans le quartier montrĂ©alais de Rosemont, avec 1 500 $ empruntĂ©s de sa mère. Très tĂ´t, il s'intĂ©resse Ă  l'intĂ©gration verticale de ses diffĂ©rentes entreprises. Il dĂ©marre successivement plusieurs journaux — hebdomadaires de quartier et journaux Ă  potins — qui sont composĂ©s et imprimĂ©s dans une imprimerie dont il s'est portĂ© acquĂ©reur. Ensuite, il met sur pied un service de messagerie de presse, les Messageries dynamiques, pour diffuser ses publications. Il fonde QuĂ©becor en 1965, afin de regrouper l'ensemble de ses entreprises dans le domaine de l'Ă©dition.

Pierre Péladeau est le cousin de André Chagnon.

L'aventure Québecor

Profitant d'un conflit de travail qui paralyse le journal La Presse, PĂ©ladeau lance un nouveau quotidien, Le Journal de MontrĂ©al, le . De format tabloĂŻd, le nouveau journal dĂ©veloppe une formule inspirĂ©e de la presse populaire britannique, qui repose sur quatre Ă©lĂ©ments, les quatre S : sexe, sang, sport et spectacles. Au fil des ans, il recrute des journalistes vedettes : certains sont au chĂ´mage en raison des vicissitudes de la vie politique, comme RenĂ© LĂ©vesque, d'autres seront arrachĂ©s Ă  la concurrence ; ce fut le cas de Jacques Beauchamp et d'AndrĂ© Rufiange. Le Journal, comme on le surnomme, devient progressivement le quotidien francophone le plus vendu en AmĂ©rique avec un tirage quotidien de 300 000 exemplaires.

Le , PĂ©ladeau fonde un autre quotidien du matin, Le Journal de QuĂ©bec, qui propose la mĂŞme formule que son homologue montrĂ©alais. D'abord imprimĂ© Ă  MontrĂ©al, Le Journal de QuĂ©bec est imprimĂ© sur place dès 1972. Comme Le Journal de MontrĂ©al, il devient le quotidien le plus vendu dans la capitale, avec un peu plus de 100 000 exemplaires.

Au cours des trois décennies suivantes, Péladeau, qui dirige son groupe d'une main de fer, multipliera les acquisitions, dans le domaine de la presse et de l'imprimerie, et lancera des dizaines de nouvelles publications.

En 1977, il tente sa chance en ouvrant un premier quotidien aux États-Unis, le Philadelphia Journal.

Le , il s'associe Ă  Robert Maxwell afin de lancer un tabloĂŻd de langue anglaise Ă  MontrĂ©al pour concurrencer The Gazette. Le Montreal Daily News ferme ses portes après 21 mois d'opĂ©ration en raison de son faible tirage, qui n'a atteint que 12 000 exemplaires.

Vie privée

Opinions politiques

Bien que les quotidiens québécois qu'il a fondés n'aient jamais publié d'éditoriaux, Pierre Péladeau était personnellement en faveur de la souveraineté du Québec[1] - [2]. Il est par ailleurs venu en aide à quelques felquistes, tels que Denis Lamoureux et Pierre Schneider[3].

Son patois commun était « clisse ».

Famille

Pierre Péladeau a connu deux mariages. Sept enfants découlent de ce personnage : Érik Péladeau (placé par son père à la tête de Quebecor Communications en 1991), Pierre Karl Péladeau, Isabelle Péladeau ( - ), Anne-Marie Péladeau, Simon-Pierre Péladeau, Esther Péladeau et Jean B. Péladeau.

Mécénat

Fervent admirateur de la prose de Balzac, de la philosophie de Platon et surtout de Nietzsche ainsi que de la musique de Beethoven, Pierre PĂ©ladeau contribue au redressement de l'Orchestre mĂ©tropolitain du Grand MontrĂ©al, dont il est successivement le bienfaiteur, Ă  raison de 500 000 $CAN par annĂ©e[4], puis le prĂ©sident, en 1987. En 1991, il donne 1 million $CAN Ă  l'UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al en vue de la construction d'une salle de spectacle, le Centre Pierre-PĂ©ladeau. En 1996, il remet une somme de 1 million $CAN au fonds d'aide pour les sinistrĂ©s du dĂ©luge du Saguenay.

Aux prises avec un problème d'alcoolisme et membre avoué des Alcooliques anonymes, Pierre Péladeau finance pendant plus de 20 ans un centre de traitement de cette maladie à Ivry-sur-le-Lac, dans les Laurentides. Après son décès, le centre de traitement est renommé Pavillon Pierre-Péladeau[5].

Il préside également plusieurs campagnes de financement pour des organismes charitables, dont l'Hôtel-Dieu de Montréal, où il meurt à l'âge de 72 ans.

Honneurs

Notes et références

  1. Robert Dutrisac, Pierre Péladeau, un pur entrepreneur, dans Le Devoir, samedi 27 décembre 1997, p. 1.
  2. Christian Desmeules, Salon du livre de Québec - Entretien: Yves Beauchemin, dans Le Devoir, samedi 22 et dimanche 23 avril 2006.
  3. JASMIN, Claude. « Nos jeunes Felquistes : Des rebelles ignorés ? C'est assez, ça suffit ! », journal Le Québécois, octobre 2005, Montréal.
  4. Claude Gingras, L'homme qui aimait Beethoven, La Presse, samedi 27 décembre 1997, p. A23.
  5. Pavillon Pierre-PĂ©ladeau inc.
  6. Canadian Business Hall of Fame, liste officielle.

Bibliographie

  • Bernard Bujold, Pierre PĂ©ladeau, cet inconnu, MontrĂ©al, Trait d'union, , 219 p. (ISBN 2-89588-039-5, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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