Accueil🇫🇷Chercher

Pierre Landry (tennis)

Pierre Henri Landry, né le à Moscou en Russie et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un joueur de tennis, collectionneur et marchands de tableaux anciens.

Pierre Landry
Image illustrative de l’article Pierre Landry (tennis)
Pierre Landry Ă  Paris en 1927.
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Moscou
DĂ©cès (Ă  92 ans)
Neuilly-sur-Seine
Prise de raquette Droitier
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple - 1/8 1/4 1/32
Double 1/4

Biographie

Pierre Landry est le petit-fils de l'industriel des parfums Henri Brocard, lui-mĂŞme collectionneur de tableaux.

Il Ă©pouse en 1937 Ă  Bruges la joueuse de tennis belge Nelly Adamson et a eu deux enfants, Brigitte (1940) et Jean-Pierre (1942).

Carrière sportive

Après avoir essayé le football sans grand succès, Pierre Landry se met au tennis lors de ses séjours en Angleterre. Il débute les tournois en 1923 et remporte l'année suivante la Coupe Porée en double avec Paul Féret, ce qui lui permet de faire son entrée en première série[1].

Champion d'Irlande en 1926, il se distingue cette année-là aux Internationaux de France en éliminant Jacques Brugnon au 3e tour. Au mois de juillet, le capitaine de l'équipe de France Pierre Gillou l'invite à assister à la rencontre de Coupe Davis face à la Grande-Bretagne à Cabourg. Le dimanche, René Lacoste devant rentrer à Paris, pris pour affaires, il dispute à sa place un match d'exhibition contre Colin Gregory qu'il remporte[2].

Venu à la compétition sur le tard, Pierre Landry réalise son premier coup d'éclat en 1927 en éliminant Jean Borotra en demi-finale de la Coupe de Noël avant de s'incliner en finale contre René Lacoste, non sans avoir opposé une belle résistance[3]. Borotra prendra sa revanche dès le mois suivant en finale du championnat de France sur courts couverts.

En , remplaçant Henri Cochet, il part rejoindre à Durban la tournée du Racing Club de France composée de Jean Borotra, Jacques Brugnon et Christian Boussus lors de leur passage en Afrique du Sud[4]. Au mois d'août, il prend part au championnat des Etats-Unis à Forest Hills où il est battu par George Lott dès le premier tour. En 1929, il participe à une nouvelle tournée organisée par le Racing en Asie en compagnie de Cochet, Brugnon et Raymond Rodel[5].

Il a connu ses principaux succès dans les tournois majeurs sur le gazon de Wimbledon en étant huitième de finaliste en 1928 et surtout quart de finaliste en 1929 grâce à des victoires sur les champions Anglais Harry Lee et Colin Gregory. Il est battu les deux occasions par Bill Tilden à chaque fois à l'issue de rencontres très disputées[6].

Au début des années 1930, il fait figure de joker possible pour intégrer l'équipe de France de Coupe Davis en raison du retrait de Lacoste et des intentions de Cochet de passer professionnel. Bien que cela n'arrivera jamais, Landry a pu participer au cours de sa carrière à plusieurs rencontres internationales. Il a été classé n°5 français en 1927 et 1928 derrière les quatre Mousquetaires et n°6 en 1930.

Pierre Landry se distingua par un jeu solide de fonds de court aussi bien en coup droit qu'en revers et une grand précision dans ses frappes.

Carrière professionnelle

Collectionneur, Pierre Landry exerce comme antiquaire, spécialiste en tableaux anciens[1].

Il dĂ©couvre dans les annĂ©es 1930 le tableau Le Tricheur Ă  l'as de carreau de Georges de La Tour, qu'il cède au MusĂ©e du Louvre en 1972[7] - [8]. Il est considĂ©rĂ©, avec Hermann Voss, comme le « redĂ©couvreur Â» de cet artiste[9].

Il est un temps propriétaire d'un autre tableau connu, La Sainte Famille, de Hans Fries, désormais propriété du Musée d'art et d'histoire de Fribourg[10].

Pendant l'occupation, installé au 1 rue Chardin à Paris 16e[11], il vend à Hermann Göring plusieurs tableaux[12] :

  • Mise au tombeau de l'Ă©cole de Jacques Daret le pour 2250 Reichsmarks (RM 759)
  • Vierge Ă  l'Enfant, de Neroccio di Bartolomeo de' Landi en 1941 pour 100 000 Francs (RM 781)[13]
  • La Vierge et saint Jean Baptiste adorant l'Enfant JĂ©sus, de Domenico di Zanobi, le pour 65 000 Francs, par l'intermĂ©diaire de Walter Bornheim (RM 1054)[14]
  • Vierge Ă  l'Enfant, de Lorenzo di Credi, le pour 65 000 Francs, par l'intermĂ©diaire de Walter Bornheim (RM 1055)
  • TĂŞte de vieil homme de Salomon Koninck, le pour 550 000 Francs, par l'intermĂ©diaire de Bruno Lohse (RM 1290)

Palmarès

Titres en simple

Finales en simple

Parcours dans les tournois du Grand Chelem

En simple

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
1925 — 2e tour (1/16) André Gobert — —
1926 — 1/8 de finale B. von Kehrling — —
1927 — 1er tour (1/64) James Van Alen 3e tour (1/16) Hendrik Timmer —
1928 — 3e tour (1/16) Guillermo Robson 1/8 de finale Bill Tilden 1er tour (1/32) George Lott
1929 — — 1/4 de finale Bill Tilden —
1930 — 3e tour (1/16) Edgar Moon 3e tour (1/16) Bunny Austin —
1931 — 1er tour (1/64) Minoru Kawachi 2e tour (1/32) George Lott —
1932 — 2e tour (1/32) Harry Lee 1er tour (1/64) Iwao Aoki —
1933 — 2e tour (1/32) Eikichi Itoh — —
1934 — 2e tour (1/32) Roderich Menzel 2e tour (1/32) Frank Shields —
1935 — — 2e tour (1/32) Ladislav Hecht —
1936 — 3e tour (1/16) Roland Journu 2e tour (1/32) Vivian McGrath —

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

Notes et références

  1. Gabriel-René Domergue, « Pierre Landry antiquaire et champion de tennis », L'Auto, no 9523,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  2. R.S., « La Coupe Davis - Landry bat Gregory », L'Auto, no 9355,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  3. Roger Peyronnet de Torrès, « Vainqueur de Borotra, Pierre Landry est battu par Lacoste en une finale très disputée de la Coupe de Noël sur courts couverts », Le Miroir des sports, no 351,‎ , p. 6 (lire en ligne).
  4. Jacques Airdey, « Borotra, Brugnon, Boussus et Landry sont rentrés au bercail », L'Auto, no 10007,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  5. Raymond Rodel, « Un sportif tour du monde », Lumière et radio, no 8,‎ , p. 25 (lire en ligne).
  6. Jean Samazeuilh, « Borotra et Cochet se qualifient pour les demi-finales du tournoi de Wimbledon », Le Miroir des sports, no 490,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  7. Yves Stavridès, « Daniel Wildenstein raconte - 6. Malraux contre mon père », sur L'Express, .
  8. Georges de La Tour, catalogue de l'exposition au Grand Palais 1997-1998, Paris : Réunion des musées nationaux, 1997.
  9. Le Tricheur - Dossier documentaire, sur louvre.fr
  10. Elisabeth Chardon, « Le mystérieux voyage de la sainte Famille », sur Le Temps, .
  11. Art Looting Intelligence Unit (ALIU) Reports 1945-1946 and ALIU Red Flag Names List and Index, sur lootedart.com
  12. (en) Nancy Yeide, Beyond the Dreams of Avarice : The Hermann Goering Collection, Laurel Publishing, Dallas, , 518 p. (ISBN 0977434915).
  13. Vierge Ă  l'Enfant, sur pop.culture.gouv.fr
  14. MNR 244 Domenico di Zanobi (Maître de la Nativité Johnson), La Vierge et saint Jean-Baptiste adorant l'Enfant Jésus, sur musees.angers.fr
  15. Pierre Henri Landry, sur Tennis Archives

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.