Pierre Gillou
Pierre Émile Gillou, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un dirigeant sportif français. Il est connu pour être le capitaine de l'Équipe de France de Coupe Davis pendant la période des « Quatre Mousquetaires »[2].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 72 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Pierre Émile Gillou |
Nationalité | |
Activités |
Sport |
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Biographie
Pierre Gillou, Officier de la Légion d'Honneur[3] et Croix de Guerre 1914-1918, est le frère ainé de la multiple championne de France Kate Gillou et l'oncle du joueur de tennis Antoine Gentien. Dans sa jeunesse, il pratique le tennis, le rugby et l'athlétisme. Il officie en tant que juge arbitre au Tennis club de Paris et participe à certains tournois, étant notamment demi-finaliste du championnat de France en 1901. Ensuite licencié au Racing, il est élu en 1907 secrétaire de la commission de lawn-tennis de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques. Il se marie en 1908 avec Mlle Lydia Fischhof, fille du collectionneur Eugène Fischhof[4] et petite-fille du marchand d'art Charles Sedelmeyer.
Industriel de profession, Pierre Gillou devient avant-Guerre président du Racing Club de France, poste qu'il occupa pendant une quarantaine d'années[5]. C'est à ce titre qu'il propose en 1924 à Pierre de Coubertin, l'agrandissement du Stade de Colombes pour l'organisation des Jeux olympiques. Le club étant le propriétaire des lieux, il reçoit en contrepartie 50 % des recettes des Jeux[6].
En 1927, il est à l’origine, avec Émile Lesieur de la création du nouveau court qui accueille la Coupe Davis en 1928 et deviendra plus tard le court Philippe-Chatrier[7]. Sauf pour l'édition 1930, il est capitaine de l’équipe de France qui remporte la Coupe Davis de 1927 à 1932. Secrétaire général de la Fédération française de lawn-tennis (FFLT), puis vice-président, il est élu président en 1930, poste qu’il abandonne dix ans plus tard pour rejoindre Jean Borotra au commissariat général de l’Éducation physique et des Sports[8]. Il en est nommé président d'honneur en 1942[9] puis redevient président de 1944 à sa mort en 1953. Il est Président de la Fédération internationale en 1938 et 1947.
De 1953 à 1978, la « coupe Pierre Gillou »[10] est le nom du trophée qui récompense le vainqueur de la finale homme des Internationaux de France de tennis. Ce trophée s’appelle actuellement « Coupe des Mousquetaires ».
Palmarès
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Monteil, Croisades pour la Coupe Davis, [11]
Sources
- 1928-1932 : La France défend la coupe Davis sur histoiredutennis.com
Notes et références
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 8/1231/1880 (acte du 18 septembre précisant « né hier », nom orthographié avec un seul L) ; avec mention marginale du décès.
- Le départ du Président Pierre Gilou, sur Tous les sports, 22 juillet 1941
- La promotion dans l'ordre de la LĂ©gion d'honneur au titre de l'Education physique, sur L'Auto, 13 janvier 1932
- Collection Eugène Fischhof, sur La Liberté, 8 juin 1913
- Henri Gentien, La main heureuse, Librairie de Paris, , 221 p. (ISBN 2719600148, lire en ligne), p. 31.
- Le Racing sauve les Jeux de Paris en 1924, sur le site pierrelagrue-jo.com
- Histoire du stade Roland Garros sur le site tennis-histoire.com
- « Pierre Gillou n'est plus président de la FFLT », L'Ouest-Éclair, 14 octobre 1940
- « Les nouveaux comités des fédérations sportives », L'Ouest-Éclair, 9 avril 1942
- Petites histoires du tennis : le grand chelem sur le site tennis-histoire.com
- Croisades pour la Coupe Davis - Caricatures de Robert Monteil