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Pierre David de Colbert-Chabanais

Pierre David de Colbert-Chabanais[1], dit Édouard de Colbert-Chabanais[2], baron de Colbert et de l'Empire, dit le « comte de Colbert-Chabanais », né le à Paris et mort le dans la même ville, est un général de division français du Premier Empire.

Tout comme ses frères cadets Louis et Auguste, il sert comme général de cavalerie dans l'armée de Napoléon Ier.

Biographie

Guerres révolutionnaires

Issu de la famille Colbert, anoblie au XVIIe siècle, il est le fils du comte de Colbert-Chabanais, lieutenant-général des armées du roi, et le petit-fils de Pierre Félix Barthélemy David. Il entre dans l'armée comme volontaire national à la section Guillaume-Tell le . Il fait la campagne de cette année à l'armée du Rhin. Il passe de ce corps dans le 11e régiment de hussards, est devient maréchal-des-logis en septembre et sous-lieutenant en .

Après trois ans de services dans l'armée du Rhin et en Vendée, il est suspendu de ses fonctions par le général Hoche en 1796. Il quitte le 7e régiment de hussards et l'uniforme pour devenir commissaire des guerres à l'armée d'Orient. Sa tâche est en fait de veiller aux approvisionnements de l'armée du général Bonaparte en Égypte. Napoléon le prend sous son aile. Il reprend du service, est blessé et nommé capitaine au 3e dragons, puis enfin aide de camp du général Damas. Il passe ensuite comme adjudant-major chez les mamelouks, puis devient l'aide de camp du général Junot en 1803, qu'il suit à l'armée des côtes.

Guerres napoléoniennes

Le baron de Colbert-Chabanais.

Colbert quitte Junot en 1805, et suit le maréchal Berthier avec les mêmes fonctions. Il assiste à la bataille d'Austerlitz où il est blessé et fait chef d'escadron. Il combat à la bataille d'Iéna et à la bataille de Pułtusk, et en 1807, il est fait colonel du 7e hussards d'où il avait été chassé en 1796. De plus, son unité fait partie de la brigade Lasalle, surnommée la « brigade infernale » à cause de sa fougue. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1808 par Napoléon. Créé baron de Chabanais et de l'Empire en 1809, Colbert est promu général de brigade le . Placé sous les ordres de Oudinot, il se distingue à la bataille de Raab où il charge et culbute les hussards de Ott et taille en pièces plusieurs escadrons de l'insurrection hongroise, avant de secourir le 9e hussards que les Autrichiens étaient sur le point d'accabler. À Wagram, le général Colbert reçoit trois coups de feu à la tête et est nommé commandant de la Légion d'honneur.

Attaché à la Garde impériale en 1811, il forme le 2e lanciers et conduit la brigade entière en Russie, sous les ordres du duc d'Istrie, participant à de nombreux affrontements. En , lorsque son Prince entre en Russie, le général Colbert se trouve à la tête du 2e chevau-légers lanciers de la Garde impériale. Lorsque la Grande Armée se replie, il couvre la retraite avec ses lanciers rouges, surnommé les « écrevisses ». Il est nommé général de division le , au cours de la campagne d’Allemagne. À Bautzen, il rompt, culbute et taille en pièces les Russes.

1814-1815

Le général Colbert charge à Montmirail, à Champaubert et à Nangis. Il se rallie aux Bourbons, est créé chevalier de Saint-Louis et reçoit le commandement du corps des lanciers de la Garde royale. Au retour de Napoléon, le général Colbert demeure indécis jusqu'au . Lorsqu'il reparaît aux Tuileries, l'Empereur lui dit d'un ton glacial : « Général Colbert, il y a trois jours que je vous attends. ». Toutefois, Napoléon lui conserve le commandement des lanciers rouges. Il combat à leur tête le à la bataille de Waterloo où il est blessé à la tête des 1er et 2e escadrons des lanciers de la Garde formant avec les chasseurs à cheval du général Lallemand la cavalerie légère de la Garde impériale commandée à cette occasion par le général Lefebvre-Desnouettes.

Après le licenciement de l'armée de la Loire, les Bourbons gardent rancune à Colbert, qui rentre dans ses foyers. En 1816, il est arrêté sans motif connu et détenu à la Prison de l'Abbaye pendant deux mois. Libre, il doit s'exiler. L'année suivante, il est rappelé en France.

Restauration et Monarchie de Juillet

Après dix ans de non-activité, sa carrière militaire reprend en 1826, lorsqu'il est employé comme inspecteur général de la cavalerie et commandant d'une division au camp de Lunéville. C'est lui qui est chargé, après la Révolution de Juillet 1830, du licenciement des huit régiments de cavalerie de l'ex-Garde royale. En 1834, le général Colbert devient aide-de-camp du duc de Nemours, accompagne ce prince en Afrique et fait partie de la première expédition de Constantine en 1836. Pair de France en 1838, grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1839, il est blessé auprès du roi en 1835, par la machine de Fieschi. Il meurt en 1853.

État de service

  • 1793 : Volontaire.
  • Sous-lieutenant le ;
  • Capitaine Ă  titre provisoire le ;
  • Capitaine adjudant-major le ;
  • Chef d'escadron le ;
  • Colonel le ;
  • Colonel du 7e rĂ©giment de hussards, 1807-1809 ;
  • GĂ©nĂ©ral de brigade le ;
  • Commandant de la brigade de cavalerie lĂ©gère du 2e corps de l'armĂ©e d'Allemagne du au ;
  • Commandant de la 7e brigade de cavalerie lĂ©gère du 2e corps de l'armĂ©e d'Allemagne du Ă  1810 ;
  • AffectĂ© au corps d'observation de Hollande de 1810 au ;
  • Mis en disponibilitĂ© du au ;
  • Commandant de la cavalerie du corps d'observation de Hollande du au ;
  • Commandant d'une brigade de cavalerie lĂ©gère de l'armĂ©e d'Allemagne du au ;
  • Colonel et commandant du 2e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers de la Garde impĂ©riale du au ;
  • GĂ©nĂ©ral de division le ;
  • Colonel du corps royal des chevau-lĂ©gers lanciers de France du au ;
  • Colonel du 2e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers de la Garde impĂ©riale du au ;
  • Mis en prison 1815-1815 ;
  • Mis en non-activitĂ© le ;
  • Mis en disponibilitĂ© du au ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie du au ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie dans la 1re division militaire du au ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie dans les 4e et 13e divisions militaires du au ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie dans la 2e division militaire du au ;
  • Mis en disponibilitĂ© du au ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de cavalerie dans les 9e, 10e, 11e, 15e et 20e divisions militaires du au ;
  • Pair de France du Ă  ;
  • Inspecteur gĂ©nĂ©ral de Cavalerie dans les 1re, 2e et 16e divisions militaires du au ;
  • Aide de camp du duc de Nemours du au ;
  • PlacĂ© dans la section de rĂ©serve le ;
  • Admis en retraite du au ;
  • ReplacĂ© dans la section de rĂ©serve le ;

Titres

Distinctions

Hommages

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron de Colbert et de l'Empire

D'or à la couleuvre d'azur en pal vinrée [vivrée] surmontée d'une lambel à trois lambeaux du même franc-quartier des barons tirés de l'armée.[5] - [6] - [7]

Armes du « comte » de Colbert-Chabanais pair de France

D'or, Ă  une couleuvre ondoyante en pal d'azur.[8]

Vie familiale

Pierre-David de Colbert était un fils puîné (3e) de Louis Henri François (° - Paris † - Paris), titré comte de Colbert-Chabanais, colonel d'infanterie puis maréchal des camps et armées du Roi puis lieutenant général du Roi, chevalier de Saint-Louis, et de Jeanne (vers 1756-1812), fille de Pierre Félix Barthélemy David (1710-1795), seigneur du Grez, gouverneur du Sénégal (1738-1746), gouverneur général des Mascareignes (1747-1750).

Il n'a pas de postérité de son mariage le avec Clémentine Perrotin (1797-1874).

Notes et références

  1. Le nom Colbert n'est pas toujours précédé d'une particule.
  2. Bien que le général Colbert ait été baptisé sous les prénoms de Pierre et David, il a aussi utilisé le prénom d'Édouard.
  3. « Cote LH/563/17 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Almanach impérial, (lire en ligne)
  5. « BB/29/966 page 363. », Titre de baron, accordé par décret du 19 mars 1808, à Pierre, David Colbert. Ebersdorf (28 mai 1809)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  6. « Les amis du patrimoine napoléonien - Premier et Second Empire », COLBERT-CHABANAIS Pierre-David Edouard - Général d'Empire, sur lesapn.forumactif.fr (consulté le )
  7. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  8. Arnaud Bunel, « Maison Colbert puis de Colbert », sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Pour approfondir
  • « Colbert-Chabannais (Édouard-Pierre-David, baron de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] ;
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire gĂ©nĂ©alogique et hĂ©raldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, prĂ©cĂ©dĂ©e de la gĂ©nĂ©alogie de la maison de France, vol. 10, [dĂ©tail de l’édition] (lire en ligne), p. 61-63 ;
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des gĂ©nĂ©raux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 4, [dĂ©tail de l’édition] (lire en ligne), p. 379-382 ;
  • Antoine-Vincent Arnault Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonnĂ© de tous les hommes qui, depuis la rĂ©volution française, ont acquis de la cĂ©lĂ©britĂ© par leurs actions, leurs Ă©crits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays Ă©trangers; prĂ©cĂ©dĂ©e d'un tableau par ordre chronologique des Ă©poques cĂ©lèbres et des Ă©vĂ©nemens remarquables, tant en France qu'Ă  l'Ă©tranger, depuis 1787 jusqu'Ă  ce jour, et d'une table alphabĂ©tique des assemblĂ©es lĂ©gislatives, Ă  partir de l'assemblĂ©e constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des dĂ©putĂ©s, vol. 4, Librairie historique, (lire en ligne) ;
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