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Louis Pierre Alphonse de Colbert

Louis-Pierre-Alphonse, comte de Colbert-Chabanais, né le à Paris et mort le à Rennes, en Ille-et-Vilaine, est un général de brigade français du Premier Empire. Ses frères Pierre et Auguste sont également généraux de cavalerie.

Biographie

Guerres révolutionnaires

Volontaire au début des Guerres révolutionnaires le 22 vendémiaire an II () dans le 7e bataillon de volontaires de Paris, il passe le 1er pluviôse suivant dans le 7e régiment de chasseurs à cheval, et le 17 thermidor an III dans la légion de police de Paris, qu'il quitte le 17 germinal an IV pour entrer dans le 11e régiment de hussards. Nommé adjudant provisoire aux commissaires des guerres par le général en chef de l'armée d'Orient le 7 floréal an V, il devient commissaire des guerres le 1er vendémiaire an VII, et commissaire-ordonnateur par nomination du capitaine général de Saint-Domingue le 28 vendémiaire an XI. Il sert de l'an II à l'an IX aux armées de l'Ouest, de Sambre-et-Meuse, d'Italie et d'Orient. Passé à Saint-Domingue, il y remplit les fonctions d'ordonnateur pendant les ans X et XI.

Guerres napoléoniennes

Soldats dans un village.
Madame Aurore Dupin de Francueil, née Marie-Aurore de Saxe, en compagnie de sa petite-fille, Aurore Dupin et future George Sand, reçoivent le général Louis Pierre Alphonse de Colbert, au château de Nohant en 1815.

Rentré en France dans le mois de frimaire an XII, le premier Consul confirme sa dernière nomination par arrêté du 2 pluviôse suivant, et le comprend dans la liste de promotion des membres de la Légion d'honneur du 4 germinal de la même année. Il fait la campagne de l'an XII à l'armée des Côtes, celles de l'an XIII à 1808 aux armées d'Italie et de Naples. Le , il abandonne la carrière administrative, et entre à cette date comme chef d'escadron dans le régiment des vélites à cheval de la Garde royale napolitaine de Joseph-Napoléon, alors roi des Deux-Siciles. Un décret impérial du 19 de ce mois l'autorise à rester au service de ce prince. Il devient major de son régiment le de la même année, et colonel aide de camp du roi Murat le .

Ayant donné sa démission du service de Naples le , il est réadmis au service de France le , avec son grade de colonel, et placé à la tête du 9e régiment bis de hussards, devenu 12e régiment de hussards, alors à l'armée d'Espagne, il le rejoint. À l'affaire de Barbastro, il enlève trois positions à l'ennemi, le poursuit dans sa fuite, et le force à abandonner de nouveau et en désordre le lieu où il s'est rallié. Peu de temps après, il attaque la colonne du général espagnol Pedro Sarsfield, et malgré la supériorité de ses forces, il la met en pleine déroute.

1814-1815

Rentré en France au commencement de 1814, sa brillante conduite sous les murs de Lyon contre l'armée autrichienne les 11, 18 et , lui mérite le , le brevet de général de brigade. Louis XVIII le confirme dans ce grade le , le fait chevalier de Saint-Louis le 19 du même mois, et officier de la Légion d'honneur le suivant. Appelé le , au commandement d'une brigade de l'armée organisée sous Paris pour arrêter la marche de l'Empereur, il suit le mouvement des troupes sous ses ordres, et se range sous le drapeau que Napoléon ramenait de l'île d'Elbe. Le 31 du même mois, il est employé dans la 5e division (Subervie) du 1er corps de cavalerie (Pajol) de l'armée du Nord.

Restauration et monarchie de Juillet

La seconde Restauration ne lui tient pas longue rancune. Le ministre de la Guerre le désigne le , pour être adjoint à l'inspection générale de la cavalerie stationnée dans la 12e division militaire (Nantes) : il remplit les mêmes fonctions l'année suivante. Le , il est nommé membre de la commission de défense du royaume, et continue à être employé à l'inspection des troupes. À l'époque des événements de Juillet 1830, le général Colbert commande la 3e subdivision de la 8e division (Var), où il a été appelé le précédent. Envoyé le dans le département du Gard, il reçoit le suivant la croix de commandant de la Légion d'honneur. Il commande le département de l'Hérault depuis le , lorsque le roi le nomme lieutenant-général, et le place le à la tête de la 13e division militaire. Il meurt à Rennes, dans l'exercice de son commandement le .

Distinctions

Ascendance et postérité

Louis Pierre Alphonse de Colbert était le fils puîné de Louis Henri François ( - Paris † - Paris), comte de Colbert-Chabanais, lieutenant général des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis, et de Jeanne David (vers 1756-1812), fille de Pierre Félix Barthélemy David (1710-1795), seigneur du Grez, gouverneur du Sénégal (1738-1746), gouverneur général des Mascareignes (1747-1750).

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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