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Pascale Boistard

Pascale Boistard, née le à Mont-de-Marsan, est une femme politique française.

Pascale Boistard
Illustration.
Pascale Boistard en 2014.
Fonctions
Secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie
–
(1 an, 2 mois et 29 jours)
Gouvernement Manuel Valls II
Cazeneuve
Prédécesseur Laurence Rossignol
Successeur Agnès Buzyn (ministre des Solidarités)
Secrétaire d'État chargée des Droits des femmes
–
(1 an, 5 mois et 16 jours)
Gouvernement Manuel Valls II
Prédécesseur Poste créé
Successeur Laurence Rossignol
Députée française
–
(2 jours)
Circonscription 1re de la Somme
Législature XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Pascal Demarthe
Successeur François Ruffin
–
(2 ans, 3 mois et 6 jours)
Élection
Circonscription 1re de la Somme
Législature XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Maxime Gremetz (indirectement)
Successeur Pascal Demarthe
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mont-de-Marsan (Landes)
Nationalité française
Parti politique PS
Diplômée de université Paris VIII

Élue députée de la Somme en 2012, elle est nommée secrétaire d'État chargée des droits des femmes du gouvernement Valls II le , puis secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie le .

Biographie

Après l'obtention de son baccalauréat A1 (lettres), elle fait ses études à l'université Paris VIII.

Elle est titulaire d'un DEA en sciences politiques spécialisé dans les institutions européennes ; elle écrit deux mémoires sur le sujet : « le principe de subsidiarité dans la construction politique européenne » et « L'Europe sécuritaire ». Elle adhère au Parti socialiste en 1997.

Engagement politique

Elle a été la collaboratrice de Gaëtan Gorce (député PS de la Nièvre, rapporteur des deux lois sur les 35 heures) et conseillère technique chargée des relations avec les élus de Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il était ministre de l'enseignement professionnel[1] (elle rompt par la suite politiquement avec lui[2]). Elle participe en 2003 à la création de l'association Les Temps nouveaux. En 2004, elle est candidate sur la liste des européennes du Parti socialiste de la circonscription Île-de-France.

Lors du congrès du Mans en 2005, elle est l'auteur d'une contribution thématique intitulée : « l'éducation populaire pour une citoyenneté éclairée ». Membre du bureau national du parti socialiste depuis et secrétaire nationale adjointe aux élections depuis , elle obtient en 2006 la suspension du parti de Georges Frêche pour deux années[3], à la suite de ses propos sur les harkis[4]. En concernant les propos de M. Frêche à l'égard de Laurent Fabius elle déclare : « Les propos de Georges Frêche sur un homme d'État de la dimension de Laurent Fabius rappellent les heures les plus sombres de notre Histoire[5]. »

Auprès de Laurent Fabius, elle est chargée du suivi des questions électorales en lien avec Claude Bartolone et Guillaume Bachelay. Elle écrit quelques éditoriaux sur le site internet de l'association « La république pour tous ».

En décembre 2008 lors du congrès de Reims, elle est nommée par Martine Aubry secrétaire nationale à l'organisation et aux adhésions du parti socialiste. En , elle met en place la direction collégiale qu'elle préside[6] dans la fédération du parti socialiste de l'Hérault : « Mon rôle est de pacifier cette fédération[7] - [8]. »

Une Ă©lue parisienne

Lors des élections municipales de mars 2008, elle est élue dans le 11e arrondissement de Paris et devient adjointe au maire de Paris chargée de l'intégration et des étrangers non communautaires. En 2010, elle met en place la nouvelle assemblée des citoyens parisiens extracommunautaires[9]. En 2011, elle est l'auteur d'un rapport sur la politique d'intégration du conseil régional d'Île-de-France[10] - [11].

Elle quitte son mandat et ses fonctions après son élection à la députation.

Députée du département de la Somme

Elle est investie par le Parti socialiste aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2012 dans la première circonscription de la Somme (Amiens nord-Abbeville). Dans cette circonscription très marquĂ©e Ă  gauche, elle arrive largement en tĂŞte du premier tour devant le candidat UMP, StĂ©phane Decayeux, avec 32,83 % des suffrages exprimĂ©s. Elle l'emporte au second tour le , avec 59,14 % des voix. Elle succède, dans une circonscription dĂ©coupĂ©e diffĂ©remment, Ă  Maxime Gremetz qui ne se reprĂ©sentait pas et dont le siège Ă©tait vacant depuis sa dĂ©mission le .

Au Palais Bourbon, elle siège à la commission des Affaires étrangères dont elle est élue secrétaire.

En , elle se voit accusĂ©e d'avoir employĂ© fictivement sa sĹ“ur Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Catherine Boistard, est embauchĂ©e en pour une durĂ©e de deux mois indemnisĂ©s 4 000 â‚¬. Pourtant, les collaborateurs de Pascale Boistard assurent ne jamais avoir vu Ă  l'AssemblĂ©e la sĹ“ur de Pascale Boistard rĂ©sidant Ă  AngoulĂŞme.

Durant cette même période, elle est accusée par ses ex-collaborateurs de harcèlement et visée par une plainte au tribunal de grande instance de Paris[12].

Le , elle est Ă©lue secrĂ©taire fĂ©dĂ©rale du PS de la Somme avec 505 voix soit 60 % du vote des militants[13] après une Ă©lection marquĂ© par des divisions internes et des reproches de « parachutage »[14].

Lors de l'élection régionale de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, elle figure en deuxième place de la liste socialiste de la Somme[15] qui recueille 18,12 % des votes au premier tour et renonce à se présenter au second.

Candidate à sa réélection lors des élections législatives de 2017, elle est battue dès le premier tour se classant cinquième avec 7,06 % des voix[16]. Pour le second tour, elle appelle à voter pour le candidat FI François Ruffin[17].

Secrétaire d'État chargée des Droits des femmes

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée des Droits des femmes dans le gouvernement Manuel Valls II[18].

Le , elle se déclare favorable à l'interdiction du port du voile islamique à l'université[19].

Elle lance la politique gouvernementale en faveur de la lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun, avec l'annonce d'un plan gouvernemental le [20].

Secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie.

Pendant la primaire citoyenne de 2017, elle soutient Manuel Valls[21].

Polémique

Dans un article du , le magazine Marianne Ă©pingle Pascale Boistard pour avoir Ă©tĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e plus de 7 500 euros par le conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France pour la rĂ©daction d'un rapport de trente pages sur la politique d'intĂ©gration de la rĂ©gion en 2011. Soupçonnant un rapport de complaisance, notamment parce que Pascale Boistard y vantait en tant qu'experte les actions de la ville de Paris en la matière alors qu'elle Ă©tait adjointe au maire chargĂ©e des questions d'intĂ©gration, le magazine pointe la faiblesse du contenu du rapport et l'absence de dĂ©libĂ©ration et d'actions concrètes Ă  la suite de la prĂ©sentation de ce dernier. Dans un droit de rĂ©ponse, Jean-Paul Huchon, prĂ©sident du conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France, a rappelĂ© la qualitĂ© d'experte de Pascale Boistard sur les questions d'intĂ©gration et a Ă©numĂ©rĂ© les actions entreprises par la rĂ©gion Ă  la suite de la prĂ©sentation du rapport[22].

Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP du conseil régional d'Île-de-France, a dénoncé ce rapport et l'utilisation de l'argent public « au bénéfice d'élus de gauche et pour financer leurs activités »[23].

Depuis , Pascale Boistard est épinglée pour la fréquence de ses déplacements ministériels dans sa première circonscription de la Somme en vue d'assurer sa réélection en 2017. Il lui est reproché des déplacements éloignés de ses prérogatives de ministre chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie[24].

Notes et références

  1. Éducation nationale ; Ministères et secrétariat d’État délégués ; Ministère délégué à l'enseignement professionnel.
  2. Arthur Nazaret, « Comment Mélenchon s'est constitué un "commando" de fidèles », lejdd.fr, 3 octobre 2017.
  3. La Croix du 28 février 2006 : « Georges Frêche suspendu ».
  4. Jean Luc Mélenchon le 28 janvier 2007 : « Les complices de Frêche à la tête de la fédération socialiste de l’Héraut se vengent de son exclusion ».
  5. Le Nouvel Observateur du 1er février 2010 : « Les réactions aux propos de Georges Frêche ».
  6. Le Figaro du 29 septembre 2010 : « Le PS reprend en main le fief de Frêche ».
  7. Midi Libre du 5 octobre 2010 : « Hérault - L'envoyée du PS venue en mission de paix ».
  8. Midi Libre du 11 octobre 2010 : « Montpellier - Pascale Boistard veut les clés de la fédé ».
  9. Le Parisien du 6 février 2010 : « Une assemblée de 106 représentants »
  10. « La secrétaire d'État aux Droits des femmes épinglée pour son "maigre" rapport grassement payé », metronews.fr, 20 novembre 2014
  11. « Le très cher rapport de la secrétaire d’État aux Droits des femmes », marianne.net, 20 novembre 2014
  12. Aziz Zemouri, « La secrétaire d'État Pascale Boistard employait-elle fictivement sa soeur ? », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Pascale Boistard prend la tête de la fédération socialiste », sur www.letelescope.info (consulté le ).
  14. « PS : la méthode Boistard fait grincer quelques dents », sur www.letelescope.info (consulté le ).
  15. Mariana Grépinet, « Régionales - Sept ministres montent au feu », Paris Match, semaine du 22 au 28 octobre 2015, page 41.
  16. « Ces personnalités balayées dès le premier tour », lefigaro.fr, 11 juin 2017.
  17. « Dans la Somme, Boistard du PS appelle à voter Ruffin de LFI », lexpress.fr, 12 juin 2017.
  18. Louis Thomas, « Pascale Boistard secrétaire d'État chargée des droits des femmes », Les Échos, (consulté le ).
  19. Lilian Alemagna, « Interdiction du voile à l'université: la ministre Boistard s'avance », liberation.fr, 2 mars 2015.
  20. « Violences contre les femmes dans les transports: le gouvernement dévoile son plan anti-harcèlement », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Primaire de la gauche : pour qui votent les ministres? », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  22. Emmanuel Lévy, « Le très cher rapport de la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes », sur Marianne (consulté le )
  23. « Île-de-France : l'UMP dénonce le très cher rapport commandé à Pascale Boistard », sur Le Figaro (consulté le )
  24. « Pascale Boistard profite de ses déplacements ministériels pour faire campagne pour les législatives, dénoncent plusieurs élus locaux - Le Lab Europe 1 », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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