Orpierre
Orpierre est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015.
Orpierre | |||||
Village d'Orpierre. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
DĂ©partement | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
Gilles Cremillieux 2020-2026 |
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Code postal | 05700 | ||||
Code commune | 05097 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Orpierrois | ||||
Population municipale |
344 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 18′ 50″ nord, 5° 41′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 619 m Max. 1 323 m |
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Superficie | 27,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Laragne-Montéglin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Serres | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
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Liens | |||||
Site web | orpierre.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Orpierrois.
GĂ©ographie
Orpierre est située dans le sud-ouest du département des Hautes-Alpes dans la vallée du Céans, à vol d'oiseau à 10 km à l'ouest-nord-ouest de Laragne-Montéglin et à 25 km au nord-ouest de Sisteron. C'est une des communes du parc naturel régional des Baronnies provençales.
Urbanisme
Typologie
Orpierre est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laragne-Montéglin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), terres arables (7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,5 %), prairies (2,9 %), zones urbanisées (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité apparaît sous la forme provençale Orpeira en 1177 et sous la forme latine Auripetra en 1241 dans les archives des chevaliers de l'ordre des Hospitaliers Saint Jean de Jérusalem, Aureapetra en 1309, Orpiarre en 1516[8].
Peut-être de adjectif féminin provençal à rro « laide, affreuse » et pèiro « pierre, rocher »[8], horrida petra en latin, « Le rocher effrayant » ; réinterprété au XIIIe siècle en auri petra « le rocher de l’or », beaucoup plus valorisant[9].
L’atténuation ou même l’abolition du sens premier d’un toponyme sont ainsi souvent l’effet recherché par ce processus de réinterprétation. Des noms qui paraissent malsonnants, déplaisants sont ainsi transformés pour devenir plus présentables : ainsi la localité qui dans le Val-d’Oise actuel qui s’appelait Aquaputa (« la mauvaise eau ») au XIIe siècle s’est appelée ensuite Aquabona, aujourd’hui Eaubonne[9].
Histoire
Écartelé : au 1er et au 4e, d'azur à la croix d'argent cantonnée de vingt billettes d'or, posées 2, 1, 2 ; au 2e et au 3e, d'or à deux fasces de gueules.
La baronnie d'Orpierre[10] relevait des Mévouillon, puis des Dauphins (achat en 1264 par Guigues VII et en 1298 par Humbert Ier), mais Humbert II (dauphin en 1333-1349) la céda à son cousin germain Jean II de Chalon-Arlay (dont la mère était Béatrice de La Tour, fille d'Humbert Ier et tante d'Humbert II), grand-père de Jean III, baron de Lons et d'Arlay, prince d'Orange. Le règne des Princes d'Orange (de différentes dynasties) dura jusqu'à Guillaume III de Nassau (†1702), puis François-Louis (†1709) et son fils Louis-Armand de Conti (†1727 ; père de Louis-François) ; puis réunion à la Couronne de France en avril 1731, et plus précisément au Dauphiné en 1734.
Le vieux centre d'Orpierre est un village médiéval du XIVe siècle, autrefois siège du prince d'Orange, plus couramment appelé « le vieux ». La légende veut qu'à cette époque il était possible de traverser la ville à cheval par les souterrains. Bien que les caves comportent de nombreuses portes murées donnant dans celles de maisons adjacentes, les portes semblent trop basses pour donner raison à la légende. D'autres vestiges ont été trouvés à Orpierre dont des traces romaines et un historien affirme y avoir vu une pierre dressée qu'il a distinguée comme menhir préhistorique.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Orpierre a fait partie, de 1994 à 2016, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies. Depuis le , elle est membre de la communauté de communes du Sisteronais Buëch.
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 344 habitants[Note 3], en augmentation de 4,56 % par rapport Ă 2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Foire aux fruits anciens de la Toussaint
Depuis 2003, une foire aux fruits anciens se tient à Orpierre le samedi avant la Toussaint. C'est une renaissance des foires d'automne qui se tenaient dans la région. On y redécouvre la biodiversité oubliée, les savoir-faire anciens et les techniques nouvelles de la production de fruits de la vallée qui était réputée autrefois. Cet événement connait une renommée grandissante qui dépasse à ce jour l'échelon régional.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Orpierre est surtout connu comme site d'escalade. Les grimpeurs qui pratiquent ce sport sur les neuf falaises de calcaire qui surplombent le village effectuent environ 50 000 passages par an. La mairie est propriétaire de la plupart des falaises et l'un de ses employés est chargé de l'équipement des rochers. Les premières voies ont été ouvertes au cours des années 1980. En 2012, leur nombre avoisine les 450[17].
- Rue d'Orpierre.
- Orpierre, l'Ă©glise.
L'établissement Les Lavandes, maison d'enfant à caractère sanitaire spécialisée (MECSS), accueille quarante enfants souffrant de troubles des apprentissages sévères et spécifiques (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyscalculie)[18].
Personnalités liées à la commune
- le baron Albin d'Abel de Chevallet (1812-1858) est un philologue né à Orpierre.
- François-René Taxis du Poët[Note 4] (1744-?)[19], est un noble et un maire d'Orpierre qui a embrassé les idéaux de la Révolution française en prenant le nom de Publicola, le 11 novembre 1793[20], lors d'un baptême civique[21]. Mais François-René Taxis du Poët sera dénoncé comme un ancien fédéraliste et un « faux ami du peuple » par le comité de Gap et un habitant d'Orpierre[22].
HĂ©raldique
Blason | Écartelé : au 1er et 4e de gueules à la bande d'or bordée d'argent, au 2e d'or au huchet au naturel, au 3e d'or à l'inscription VALLIS PETROSUS de sable sur deux rangs. |
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Détails | La bande est celle de la famille de Chalon, seigneurs d'Orpierre, l'olifant, ou huchet, renvoie aux princes d'Orange et le Vallis Petrosvs est le nom latin de la commune signifiant « la vallée pierreuse ». Adopté par la municipalité. |
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Alias | Alias du blason de Orpierre |
Voir aussi
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.Orpierre p. 263 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Orpierre sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Site de la foire aux fruits anciens d'Orpierre
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Parfois orthographié Taxil
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1178 - (ISBN 2600001336).
- Commission nationale de toponymie (CNT) - Les noms de lieu : un patrimoine vivant - page 5.
- « Orpierre », sur AlpesGuide
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Louis Imbert, « Orpierre, le village sauvé par ses falaises », Lemonde.fr, .
- Agnès Baumier, « Les rescapés des Lavandes », L'Express, .
- Revue drômoise : archéologie, histoire, géographie, 1886, p. 357.
- Guide des sources régionales pour l'histoire de la Révolution française : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse, (lire en ligne), p. 207.
- Anne-Marie Chaix, RĂ©volution et contre-RĂ©volution dans les Hautes-Alpes, et le Midi : 1788-1794 (lire en ligne), p. 132.
- Société, mouvements sociaux et idéologies : Etudes, vol. 2, no 2, 1963 (extrait), p. 651.