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Noviant-aux-Prés

Noviant-aux-Prés est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Noviant-aux-Prés
Noviant-aux-Prés
L'église Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Noviant-aux-Prés
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
François Mansion
2020-2026
Code postal 54385
Code commune 54404
Démographie
Gentilé Noviantais, Noviantaises [1]
Population
municipale
267 hab. (2020 en augmentation de 0,75 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 28″ nord, 5° 52′ 58″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 314 m
Superficie 11,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Noviant-aux-Prés
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Noviant-aux-Prés

    Géographie

    Fig. 1 - Noviant-aux-prés (ban communal).

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1 127 hectares comprend en 2011, plus de 80 % de terres arables et de prairies, près de 18 % de forêt, 3.3% de surfaces agricoles diverses et  le solde de zones urbanisées[2].

    Le territoire n'est arrosé par aucun cours d'eau, mais des sources intermittentes alimentent les ruisseaux d'Esch et de Déheyville voisins. (Fig. 1)

    La commune est desservie par la route départementale no 100  (Meurthe-et-Moselle) mais les chroniques historiques et répertoires archéologiques signalent d'ancien chemins allant vers Manonville et Bernécourt.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Noviant-aux-Prés est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,3 %), forêts (17,7 %), prairies (6,1 %), zones urbanisées (2,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Novoiant-en-Hey (1239), Nouvoiant (1304), Nouviant-en-prei (1363), Novidens (1402) et Nouviant (1498), sont les graphies recensées dans le dictionnaire topographique du département de la Meurthe[10].

    Le toponyme n'apparaît donc qu'en 1239 sous la forme Novoiant in Hey, puis l'on a Nouviant-en-Prei en 1363 ; il vient de novientum, ville neuve, nouvelle agglomération, qui vient lui-même du gaulois nouio, nouveau[11].

    La micro-toponymie confirme l'affirmation de H. Lepage dans son ouvrage[12] indiquant : les fourches étaient dressées au lieu-dit la Justice, entre Noviant et Manonville.(cf fig. 1)

    Histoire

    Antiquité et préhistoire

    Beaupré signale dans son ouvrage sur la Meurthe-et-Moselle[13], un gisement de silex ouvrés entre la butte de Lironville et le chemin de Manonville, indiquant que les abords du site ont été fréquentés par l'homme en des temps très reculés.

    Toutefois le ban de la commune n'a pas permis la découverte de traces concrète de l'occupation romaine ou du bas-empire à ce jour.

    Moyen Âge et Renaissance

    Henri Lepage précise dans son ouvrage relatif aux communes de Meurthe :

    « Le village de Noviant est ancien, car un seigneur de ce nom figure dans un titre de 1174, relatif à l'abbaye de Haute-Seille. En 1259,Henri, comte de Bar, donna à l'abbaye de St.-Benoît-en-Voivre, en aumône, toute la dîme de Noviant-en-Hey, « pourquoi les religieux s'obligent de fournir des hosties faites de bon froment, par tous les diocèses de Metz, Toul et Verdun, quand ils en seront requis.[14] »

    Le tombeau[15] de René de Beauvau, mort en 1548, sénéchal de Bar et chambellan du duc Antoine, et de sa femme Claude Baudoche, dame de Pange, qui se trouvait dans l'ancienne église de Noviant-aux-Prés, a été transféré dans la salle des tombeaux du palais ducal à la fin du XIXe siècle puis dans la chapelle des Cordeliers de Nancy vers 1936[16].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2012 Nicole Morcel
    juillet 2012 En cours
    (au 25 mai 2020)
    François Mansion[17] - [18]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    Agriculteur sur moyenne exploitation

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2020, la commune comptait 267 habitants[Note 3], en augmentation de 0,75 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    388349370394393395402431435
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    430435388383365380356355335
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    327335221244247238232227219
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    203150155154177238247262260
    2020 - - - - - - - -
    267--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire a été baptisée du nom du photographe Yann Arthus-Bertrand.

    Économie

    E. Grosse indique, en 1836, dans son dictionnaire statistique, quelques chiffres économiques :Territ. : 831 hect. , dont 601 en terres arables, 209 en forêts, et seulement 17 en prés[23]. H. Lepage y signalait, en 1843, 6 hectares de vignes[14] (cf. vignoble lorrain).

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[24]), la commune de Noviant-aux-Prés était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 900 hectares (surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 525 à 754 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 4 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 12 unités de travail[Note 6].

    Culture locale et patrimoine

    Carte postale de la gare vers 1910.
    Chapelle Notre-Dame-de-Pitié.

    Édifices civils

    • Vestiges d'un château médiéval qui existait en 1574, rasé et reconstruit en 1752 par Nicolas-François Le Prudhomme de Fontenoy, démoli en 1800.

    Édifices religieux

    • Église Saint-Jean-Baptiste XVIIIe siècle.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Pitié XVe et XVIe siècles, au cimetière.

    Cimetière militaire

    La Nécropole nationale de Noviant-aux-Prés.
    • la Nécropole nationale de Noviant-aux-Près est un cimetière militaire français de la Première Guerre mondiale, créé en 1920, rassemblant, sur une superficie de 1,6 ha, 3 343 dépouilles de soldats (3 336 Français tombés en 1914-1918) dont 2 523 dans des tombes individuelles et 820 dans deux ossuaires. On compte également 4 Russes, 2 Italiens et 1 Roumain inhumés en ce lieu[25].

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Jeanmaire (1844-1912), né à Noviant-aux-Près, fils du maire de l'époque. Après des études au lycée de Nancy, il est admis en 1866 à l'École normale supérieure. Il enseignera les lettres à Bourg-en-Bresse puis la philosophie au lycée d'Alger où il prépare et obtient l'agrégation. Charles Jeanmaire découvre le Maghreb où il revient en 1884 comme recteur à Alger. Il se lance alors - contre la presse coloniale - dans la scolarisation des "indigènes", crée des écoles supérieures ainsi qu'un bulletin universitaire de l'Académie d'Alger, une section spéciale à l'école normale de Bouzaréah et réforme les medersas. Charles Jeanmaire reste près d'un quart de siècle en Algérie, faisant passer la scolarisation des musulmans dans le système français de 5 500 à près de 35 000. Républicain convaincu, il souhaitait que les indigènes éduqués deviennent des agents de diffusion du "progrès". Les colons obtiendront en 1908 le départ de celui qu'ils surnommaient Jeanmaire-Mohammed, mais qui ne fut jamais désavoué par le ministère.
    • Jacques Parrot-Lagarenne (1893-1914), y est inhumé. Oncle de Guy Raïssac.
    • Le P. Anne-François de Beauvau, jésuite distingué, naquit à Noviant le [26].

    Héraldique

    Blason de Noviant-aux-Prés Blason
    Coupé : au premier parti au I d'argent aux quatre lionceaux de gueules, armés, lampassés et couronnés d'or, et au II losangé de gueules et d'or, au second de sinople à l'agneau pascal d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    4. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « SIGES Ma commune », sur http://sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Henri Lepage et Société d'archéologie lorraine, Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne), p. 104
    11. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    12. Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, Nancy, Gustave Crépin-Leblond, (lire en ligne), p. 320-322.
    13. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, Nancy, A. Crépin-Leblond, (lire en ligne), p. 87-88
      « Lironville (c. de Thiaucourt). — Gisement de silex ouvrés à 1 kil. Sud-Est du village, entre le chemin de Manonville et la forêt (lames, couteaux, hache polie en serpentine). »
      .
    14. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, Nancy, Peiffer, (lire en ligne), partie II, p. 444
    15. Louis Benoît et Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, Journal de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain, Nancy, A. Lepage, (lire en ligne), p. 39-47
    16. Ligier Richier — Gisants de René de Beauvau et de Claude Baudoche.
    17. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Étienne Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe, contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes, rivières, ruisseaux, étangs et montagnes., t. II, Lunéville, Creusat - Waltrin, 1836-1838 (lire en ligne), p. II - 313.
    24. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    25. « La nécropole nationale de Noviant-aux-Prés », sur cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Les communes de la Meurthe, par Henri Lepage. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 17, no 1,‎ , p. 444 (lire en ligne, consulté le ).
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