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Manonville

Manonville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Manonville
Manonville
Église Saint-Laurent.
Blason de Manonville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
Maire
Mandat
Hervé Dohr
2020-2026
Code postal 54385
Code commune 54348
DĂ©mographie
Gentilé Manonvillois, Manonvilloises [1]
Population
municipale
237 hab. (2020 en diminution de 2,87 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 25 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 49′ 51″ nord, 5° 54′ 45″ est
Altitude Min. 218 m
Max. 307 m
Superficie 9,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Manonville
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Manonville

    GĂ©ographie

    Ce village est situé sur la route départementale n° 4 de Nancy à Verdun, à 32 kilomètres environ de Nancy et de Saint-Mihiel. Il s'étend sur les dernières ondulations de cette contrée montagneuse appelée la Haye, qui viennent mourir contre la plaine de Woëvre. Au nord-ouest, dans un vallon très encaissé, coule le ruisseau d'Esch(e) qui reçoit la Réhanne[2]. Le territoire est également arrosé par le ruisseau de Naly-fontaine qui n'est pas recensé par le SANDRE.

    D’après les données Corine land Cover , le ban communal de 950 hectares comprend en 2011, plus de 64 % de terres arables et de prairies, 29 % de forêt et seulement près de 3 % de zones urbanisées.[3] (Fig. 1 ban communal).

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Manonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,7 %), forêts (25,7 %), prairies (12,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Mannonis villa (977), Monoldi villa (sans date), Menovile (1262), Menonville (1275), Magnonvilla (1402) et Manonville-le-Chastel (1477), sont les différentes formes recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[11].

    Du nom propre germanique Manno, au cas régime, que l'on retrouve dans Manneville-ès-Plains (Seine-Maritime, Manonis villam vers 1023), dans Manonviller, Manoncourt, etc. Le second élément est l'ancien français vil[l]e au sens de « domaine rural », puis « village ». Ce type de toponyme s'est formé au haut Moyen Âge[12].

    La micro-toponymie de la commune est riche avec des lieux dits oubliés comme la Justice, au Moulin Bois, au Pressoir , Dieulouard (Dieu le garde) etc. (Fig. 1).

    Histoire

    Antiquité et préhistoire

    Les traces d'occupations humaines anciennes ne sont pas absentes puisqu' E OLRY signale la découverte de substructions non datées au lieu dit le Breuil[13] sur la commune et que des artéfacts de l'age de pierre ont été trouvés sur la limite avec la commune de Lironville[14].

    Moyen Ă‚ge et Renaissance

    Il est déjà parlé de Manonville dans une charte de l'empereur Othon II, en 977 par lequel il confirme les biens et privilèges de l'abbaye de Saint-Pierre de Metz[15] et En 1105, le patronage de la cure fut donné à l'église Saint-Gengoult de Toul, par Pibon, évêque de cette ville[16].

    A partir du XIIIe siècle des seigneurs de Manonville dont H. Lefevbre a détaillé la généalogie dans son ouvrage[17] sont nommés dans les chroniques. Depuis cette époque jusqu'à la Révolution, le château et la seigneurie ont été l'apanage de trois familles principalement, d'abord l'ancienne maison de Manonville éteinte depuis longtemps, jusqu'au milieu du XVe siècle. Louis XI roi de France, autorise alors son conseiller au pays d"Anjou à recevoir "les foi et hommage" de Jeanne de Manonville (fille de Jean et de Allarde de Chambley), veuve de Jean de Beauvau (1421 - 1468) pour le château de Rorthey. Puis la maison de Beauvau depuis le milieu du quinzième siècle jusqu'au commencement du dix-septième, et enfin la famille Barrois qui forma la seconde maison de Manonville, jusqu'à la Révolution[17].

    Il y avait très anciennement à Manonville un hôpital Il était situé à l'extrémité du village à droite de la route en allant vers Noviant, le pressoir banal existe encore, il appartient au château (cf. rue du Pressoir), il y avait également deux moulins sur l'Esche dont un a laissé son empreinte cadastrale au lieu-dit Moulin au bois[18]. La présence d'un gibet ou de fourches patibulaires est possible au lieu-dit la Justice

    les habitants possédaient un droit d'usage sur un bois appelé la Rappe, de quatre-vingts arpents environ qui explique l'excroissance communale sur la carte (Fig. 1) . L'église renfermait le tombeau d'Alophe de Beauvau, mort en 1548 et de Charles de Beauveau.

    La construction du château qui servit de tous temps d'abri aux seigneurs de ce lieu remonterait au siècle des premiers barons, soit vers 1240 au plus tard.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Après 1660 Avant 1722 Joseph VIVILLE
    1993 2014 Denis Vautrin
    avril 2014 mai 2020 Patrick Thiery[19] Agriculteur exploitant
    mai 2020 En cours Hervé Dohr[19] - [20] Technicien

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2020, la commune comptait 237 habitants[Note 3], en diminution de 2,87 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    232260292262296300307304298
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    297306309302300271281263239
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    253227235224204226211222189
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    175182191189205230238244244
    2019 2020 - - - - - - -
    236237-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee Ă  partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'abbé Grosse indique dans son dictionnaire statistique pour cette commune vers 1836[25] :

    «Territ : 709 hect. , dont 440 en terres labour. , 200 en forêts, 30 en prés et 20 en vignes, dont les qualités ne sont pas vantées.»

    Indiquant les traditions agricoles et viticoles du village avant les épidémies qui ont détruit les vignes du Toulois. (cf. vignoble lorrain).

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Manonville était majoritairement orientée[Note 4] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 434 hectares (en deçà de la surface cultivable communale) stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 79 à 53 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 4 unités de travail[Note 6].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de Manonville.
    • Château du Moyen Ă‚ge XIVe, ayant appartenu aux barons de Manonville[27] Jean IV de Beauvau et ses descendants, remaniĂ© XVe/XVIe, puis XVIIIe/XIXe (gĂ®te rural) : enceinte fossoyĂ©e. Un donjon quadrangulaire existait vers le milieu de la cour, il disparut Ă  la fin du XVIIe.
    • Église Saint-Laurent XVIIIe : gisant XVIe.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Charles Louis Tardif d'Hamonville[28] (1830-1899) fut propriĂ©taire du château de Manonville et y rassembla au XIXe siècle une importante collection ornithologique dont un inventaire a Ă©tĂ© constituĂ© par le peintre animalier Roger Reboussin.

    HĂ©raldique

    Blason de Manonville Blason
    D'or à la croix de sable frettée d'argent, cantonnée de quatre lionceaux de gueules, armés, lampassés et couronnés d'argent.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    • Armoiries des seigneurs et barons de Manonville.
      Armoiries des seigneurs et barons de Manonville.

    Annexes

    Bibliographie

    • E. Olry, « RĂ©pertoire archĂ©ologique de l'arrondissement de Toul, cantons de DomĂŞvre, Toul-Nord et Thiaucourt. Manonville », dans MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine, 1871, p. 315-317 (lire en ligne)
    • H. Lefèbvre, « Manonville et ses seigneurs », dans MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'archĂ©ologie lorraine et du musĂ©e lorrain, tome 41, 1891, p. 147-358 (lire en ligne)
    • G. Hamm, Carte ArchĂ©ologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Ruisseau d'esche [A71-0200] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consultĂ© le ) : « Ruisseau d'esche [A71-0200] affluent Ruisseau la Rehanne (10 km) ».
    3. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
    12. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    13. Société d'archéologie lorraine Auteur du texte, « Revue historique de la Lorraine / publiée tous les deux mois par la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain », sur Gallica, (consulté le ), p. 107.
    14. Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes , par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 87-88.
    15. Lepage, Communes de la Meurthe, art. Manonville. Cartul. des Ă©vĂŞques de Toul
    16. Lepage, Stat. de la Meurthe
    17. H LEFEBRE MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ D'ARCHÉOLOGIE LORRAINE ET DU MUSÉE HISTORIQUE LORRAIN. TOME XLI (3e SÉRIE, XIX. VOLUME)
    18. Le 6 octobre 1603, Claude Dayer, admodiateur de la terre de Manonville, amodie à François Gratian les deux tiers des moulins et pilons dudit Manonville avec les appartenances et dépendances,appelés communément les Moulins au Bois moyennant la quantité de cinquante-six quartes de bled. Arch. du chât. de Manonville
    19. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    25. Grosse, E. abbé., Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, Creusat, (OCLC 611479374, lire en ligne).
    26. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'Ă©valuation et la prospective agricole - RĂ©sultats - DonnĂ©es chiffrĂ©es », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consultĂ© le ) : « Principaux rĂ©sultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    27. Le château de Manonville (Extrait d’un article paru dans les « Mémoires de la Société d’archéologie lorraine » – 1891)
    28. Jean-Charles Louis Tardif d'Hamonville, biographie en langue anglaise sur l'encyclopédie Wikipedia
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