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Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire

Le musée royal de l’Armée et de l’Histoire militaire de Bruxelles se trouve au Cinquantenaire.

Musée royal de l'Armée et de l'Histoire militaire
Aile nord des palais du Cinquantenaire, musée royal de l’Armée et de l’Histoire militaire.
Informations générales
Type
Ouverture
Site web
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
50° 50′ 30″ N, 4° 23′ 29″ E
Carte
Canons devant l'entrée du musée.
Intérieur du musée.
Hall aéronautique.

Le bâtiment

Le bâtiment du musée est le voisin des musées royaux d’Art et d’Histoire et du musée de l’Automobile Autoworld, le tout formant un vaste ensemble s’étendant symétriquement de part et d’autre d’un arc de triomphe à trois arches surmonté d’un quadrige à la façon antique. C’est en 1875 que commença l’édification de ce qui deviendra ce vaste complexe culturel.

Tout commence avec le plan de l’architecte belge Gédéon Bordiau qui est retenu pour la construction de grands pavillons à destination officielle dans la perspective de la commémoration de la révolution belge de 1830 dont le gouvernement prépare le jubilé pour 1880. Le site choisi est celui de l’ancienne plaine des manœuvres de la Garde civique dite plaine de Linthout, dans la commune bruxelloise qui était alors le faubourg d’Etterbeek. Il s’agit d’un vaste espace situé dans le prolongement de la rue de la Loi qui le relie au site historique du Palais royal et du Palais du Parlement, dans le centre de Bruxelles.

Le jubilé donna lieu à une exposition nationale qui se déroula dans les bâtiments de Bordiau dont deux grandes halles métalliques encadrent un arc de triomphe à une arche édifiée en matériaux provisoires.

En 1888, sur le site subsistant de l’exposition, fut créé un parc qui reçut dès lors le nom de Parc du Cinquantenaire en rapport avec le jubilé qui s’y était déroulé. À partir de 1890, les travaux furent suspendus faute de moyens financiers et cessèrent complètement après la mort de l’architecte en 1904. Il faudra attendre 1905 pour que les travaux reprennent sous la direction de l’architecte français Charles Girault et soient terminés sur des plans modifiés pour répondre au roi Léopold II entourés de quelques personnalités qui, bon gré mal gré, se sont jointes au roi pour financer l’achèvement du projet. Le plan du monument fut agrandi pour satisfaire à la volonté du roi et comporte trois arches de hauteurs égales surmontées d’un quadrige à la façon des arcs de triomphe antiques.

Cette amplification du projet original qui n’avait qu’une arche est justifié par le rôle symbolique du monument au centre d’un parc situé dans le prolongement de la rue de la Loi, rue de plusieurs ministères importants (dont les Affaires étrangères, l’Intérieur et l’hôtel du Premier ministre) ce qui, outre le souvenir du jubilé national du XIXe siècle, en fait l’aboutissement d’un parcours à connotation civique qui part de la zone des palais (dans le centre historique de Bruxelles) où le Palais Royal et le Palais du Parlement se font face de part et d’autre d’un parc du XVIIIe siècle.

En 1946, un incendie détruisit une partie des musées royaux en emportant l’aile Sud des bâtiments qui encadrent l’arc de triomphe. Les pièces de collection furent sauvées et depuis, l’aile incendiée a été reconstruite. Quant à l’aile Nord, abritant le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, elle fut épargnée.

L'histoire du musée de l'Armée

En , lors d’une exposition internationale, une section d’histoire militaire fut présentée au public et rencontra un vif succès.

Devant l’enthousiasme de la population, les autorités constituèrent un musée de l’armée dans un contexte international d’extrême tension qui aboutit à la Grande Guerre.

Le musée fut d’abord installé sur le site de l’abbaye de la Cambre, remplaçant l’École militaire partie s’installer dans un nouveau bâtiment le long du parc du Cinquantenaire. C’est d’ailleurs pour le site de ce parc que le musée déménagea à son tour pour s’installer dans deux grandes halles métalliques de 1885 et dans les bâtiments qui les relient.

Les collections

Guillaume Delcourt, lieutenant de vaisseau de 1re classe, lithographie par Ghémar. Un autre tirage de cette lithographie est conservée par le Musée de l'armée[1]. Le musée conserve également son journal de bord.

Elle consista à l’origine en un ensemble d’environ neuf cents objets rassemblés par l’officier Louis Leconte ; la collection fut ultérieurement très généreusement enrichie par des legs, des dons et des échanges. Louis Leconte put notamment faire son choix parmi le matériel abandonné par les Allemands en 1918.

Les collections se sont considérablement développées depuis et il est possible d’y trouver une magnifique collection d’armures et des collections d’uniformes, d’armes, de véhicules et de matériels militaires de toutes époques et de tous pays depuis le XVIIIe siècle jusqu’aux deux guerres mondiales. On peut visiter, dans la section 1940–45, des reconstitutions pleines d’atmosphère sur l’occupation allemande accompagnées de documents, d’armes et d’équipements de la résistance.

On peut voir aussi des tableaux de peinture militaire dont, notamment, des œuvres à l’aquarelle exécutées sur le vif dans les tranchées pendant les quatre ans de la guerre 1914–18 et aussi des bustes de personnalités civiles et militaires.

Les évolutions récentes :

  • 1980 : création de la section « Blindés » ;
  • 1986 : installation de la collection d’armures venue du musée de la Porte-de-Hal ;
  • 1996 : création de la section « Marine » ;
  • ouverture de la section « 1940 et la résistance intérieure ».

Le hall aviation

Hall aéronautique.

L’aile nord, construite par Gédéon Bordiau, est occupée par le hall aéronautique depuis 1972 où la section « Air et Espace » fut inaugurée. La collection exposée comprend divers types d’aéronefs dont certains remontent au tout début du XXe siècle. Dans son ensemble, cette collection est l’une des plus importantes du monde, avec environ 130 avions et une centaine de moteurs[2]. L'état de délabrement du bâtiment () comme des pièces exposées laisse craindre le pire pour le seul grand musée d'aviation de Belgique, malgré les projets de rénovation en cours[3].

Pièces notables :

Notes et références

  1. Cet exemplaire a été publié par Louis Leconte, Les ancêtres de notre Force Navale, Bruxelles, 1952, p. 186.
  2. Didier Palix, « Les avions du musée de l'armée à Bruxelles », Connaissance de l’histoire mensuel, Hachette, no 46, , p. 58-63.
  3. « Le Musée de l'Armée à Bruxelles va se vider de ses avions », sur L'Echo, (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

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