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Miles M.38 Messenger

Le Miles M.38 Messenger est un avion de tourisme britannique conçu durant la Seconde Guerre mondiale[1] pour des besoins militaires. Sa production s'est poursuivie jusqu'en 1948, principalement pour des clients civils[2].

Miles Messenger
Image illustrative de l’article Miles M.38 Messenger
Miles Messenger.

Constructeur aéronautique F.G. Miles
Type Avion de tourisme
Premier vol
Mise en service 1943
Nombre construit 93 exemplaires
Motorisation
Moteur De Havilland Gipsy Major de 140 ch.
Dimensions
Envergure 11,02 m
Longueur 7,32 m
Hauteur 2,90 m
Surface alaire 17,74 m2
Nombre de places 3
Masses
Masse Ă  vide 689 kg
Masse maximum 862 kg
Performances
Vitesse de croisière 153 km/h
Vitesse maximale (VNE) 187 km/h
Plafond 4 265 m

Historique

Fin 1941 la British Army[3] annonça qu'elle recherchait un nouvel avion d'observation aérienne apte au rôle secondaire de poste de commandement aéroporté[2]. Ne relevant pas de l'Air Ministry, cette demande ne fut pas suivie d'une Specification. Deux constructeurs répondirent à l'appel d'offres : Auster et Miles (en). Si le premier proposait un avion assez classique, avec son aile haute et son train d'atterrissage renforcé, le second proposait une version dérivée de son biplace d'entraînement M.28 Mercury (en). Bien que profondément amélioré par rapport à son prédécesseur, l'Auster[3] qui remporta le marché et l'avion de Miles ne fut pas commandé en série.

Miles Messenger immatriculé ZK-CMM aux couleurs de l'avion du général Montgomery.

Cependant, en 1943 la Royal Air Force fit le choix de commander l'avion en tant qu'appareil de transport pour hautes personnalitĂ©s. Dans ce but, l'Air Ministry Ă©mit la Specification 17/43[3]. L'avion de Miles, dĂ©signĂ© « Messenger », fut alors commandĂ© Ă  21 exemplaires par la RAF. AmĂ©nagĂ©s en triplaces, ceux-ci devaient permettre le transport de certains gĂ©nĂ©raux ou membres de l'Ă©tat-major britannique. Le premier exemplaire entra en service actif en . Parmi les personnalitĂ©s qui eurent recours au Messenger figurent lord Tedder, mais Ă©galement le gĂ©nĂ©ral Montgomery[3]. Ce dernier utilisa notamment un avion frappĂ© des bandes noires et blanches, dites « bandes d'invasion »[2], qui ornaient les aĂ©ronefs participant Ă  l'opĂ©ration Overlord. Les Miles Messenger demeurèrent en service actif dans la RAF jusqu'en 1947.

En 1943, Miles développa sur fonds propre une version navalisée du Messenger, désignée M.38A Mariner. Destiné à des missions de lutte anti-sous-marine légère[3] depuis les porte-avions de la Royal Navy, l'avion fut doté d'une crosse d'appontage et de points d'emport externes pour des mines et des charges légères de profondeur. Malgré quelques qualités, l'avion ne fut pas sélectionné par la Fleet Air Arm[3].

Après-guerre, la production du Messenger se poursuivit pour des clients civils en tant qu'avion de tourisme. L'avion eut la chance de connaĂ®tre une production en sĂ©rie sous huit modèles diffĂ©rents, malgrĂ© la recrudescence d'avions dĂ©militarisĂ©s. Au total, le Miles M.38 Messenger fut assemblĂ© Ă  92 exemplaires[2], avec en sus le M.38A Mariner.

Avion efficace, sûr et bon marché, le Messenger vola durant l'ensemble des années 1950 et 1960. En 2012[4], encore au moins un de ceux-ci volait sous l'immatriculation néo-zélandaise ZK-CMM[5]. Deux autres volaient sous immatriculations britanniques, dans des livrées civiles[6].

Utilisateurs

Outre ses utilisateurs privés le Messenger a volé dans les corps militaires suivants :

Aspect technique

Description

Le Miles M.38 Messenger se prĂ©sente sous la forme d'un monoplan Ă  aile basse cantilever construit en bois et contreplaquĂ©. Il possĂ©dait un train d'atterrissage classique fixe et un empennage Ă  triple dĂ©rive. Le cockpit quadriplace accueillait le pilote et ses trois passagers. La propulsion de l'avion Ă©tait assurĂ©e par un moteur en ligne de Havilland Gipsy Major (en) de 140 chevaux (103 kW), entraĂ®nant une hĂ©lice bipale en mĂ©tal.

Versions expérimentales

Miles Messenger 2A encore en Ă©tat de vol en 2012.
Le même, mais vu de l'autre côté.
  • Miles M.38 Messenger : DĂ©signation attribuĂ©e au prototype qui rĂ©alisa son premier vol le .
  • Handley Page HP.93 : DĂ©signation attribuĂ© Ă  un Messenger dĂ©militarisĂ© et utilisĂ© par l'avionneur Handley Page pour divers essais en vol.

Versions civiles

  • Miles Messenger 1A : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version dĂ©militarisĂ©e revendue Ă  des clients civils. Six exemplaires ;
  • Miles Messenger 2A : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version mue par un moteur Blackburn Cirrus Major (en) de 150 ch (110,3 kW). 65 exemplaires ;
    • Miles Messenger 2B : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version triplace du 2A. Un exemplaire ;
    • Miles Messenger 2C : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version triplace du 2A mue par le moteur de la version militaire. Un exemplaire.
  • Miles Messenger 3 : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version d'entraĂ®nement Ă  double commande. Un exemplaire ;
  • Miles Messenger 4 : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version mue par un moteur De Havilland Gipsy Major 10 de 160 ch (117,7 kW). Trois exemplaires ;
    • Miles Messenger 4A : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version dĂ©militarisĂ©e revendue Ă  des clients civiles et mis au standard du Messenger 4. 19 exemplaires.
    • Miles Messenger 4B : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version d'affaire du Messenger 4. Un exemplaire.
  • Miles Messenger 5 : DĂ©signation attribuĂ©e Ă  une version dĂ©militarisĂ©e revendue Ă  des clients civiles et mue par un Blackburn Cirrus Bombardier Mk-702 de 155 ch (114 kW). Un exemplaire.

Versions militaires

  • Miles Messenger Mk.I : DĂ©signation attribuĂ©e aux 21 avions utilisĂ©s par la Royal Air Force pour des liaisons et du transport de hautes personnalitĂ©s ;
  • Miles Mariner : DĂ©signation attribuĂ©e au prototype d'une version de lutte anti-sous-marine, testĂ©e par la Fleet Air Arm mais demeurĂ©e sans suite.

Avions comparables

Notes et références

  1. Le grand atlas de l'aviation, Évreux, Editions Atlas, , 431 p. (ISBN 978-2-7312-1468-0, OCLC 421701936)
  2. Encyclopédie "Toute l'aviation", Editions Atlas,
  3. (en) David Mondey, The Hamlyn concise guide to British aircraft of World War II, Londres, Chancellor Press, , 239 p. (ISBN 978-1-85152-668-0, OCLC 59907297), p. 180
  4. « ZK-CMM - Private », sur www.airplane-pictures.net (consulté le )
  5. (en) « Aircraft Data ZK-CMM, Miles M38 Messenger 2A C/N 6372 », sur www.airport-data.com (consulté le )
  6. « Aviation Photo Search », sur Airliners.net (consulté le )

Voir aussi

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